çà se rapproche ! Avec cette année, une fois encore, une affiche alléchante où il y en a pour tous les goûts. Trois groupes italiens au programme dont les amis d'Il Segno del Comando qui ouvriront pour la grosse journée du festival, le dimanche 3 septembre, avec un peu plus tard sur scène Unitopia puis Ozric Tentacles. Ce festival est vraiment hors norme si l'on veut bien considérer, qu'en plus d'un programme de trois jours alignant plusieurs grosses pointures internationales du prog, il est gratuit ! Cerise sur le gâteau, depuis la fameuse édition 2021 post COVID qui avait réuni la crème du rock progressif italien, les spectateurs sont assis. Rendez-vous sur place pour ceux qui ont la chance de pouvoir y aller cette année.
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dimanche 27 août 2023
VerunoProgRockFestival
mercredi 16 août 2023
Le Orme & Friends : La Rosa dei Venti
On va attendre gentiment la sortie (le 14 octobre 2023) de cet album évènement qui regroupe tous les membres récents ou anciens ayant joué dans Le Orme à l'exception de ... Aldo Tagliapietra, ce qui calme un peu quand même les ardeurs des Die Hard fans même si le retour de Tony Pagliuca est évidemment un plus. Je ne vous cache pas que l'absence d'Aldo Tagliapietra a déjà provoqué de nombreux commentaires, plus ou moins sympathiques, sur les réseaux sociaux, ce qui a obligé Michi Dei Rossi a monté au créneau pour se justifier notamment du fait qu'il avait bien proposé ce projet de réunion à Aldo et que celui ci n'avait pas donné suite, ce qui à ma connaissance est parfaitement vrai.
Il est prévu deux versions différentes.
Une édition double vinyle regroupant des chansons inédites de Le Orme avec Tony Pagliuca, Francesco Sartori et d’autres musiciens qui ont fait partie de Le Orme depuis 1967 : 499 exemplaires en édition limitée et numérotée.
Un coffret triple CD contenant les deux vinyles plus un CD de morceaux inédits de musiciens italiens qui ont collaboré avec Le Orme dans le passé ou qui ont été produits par des gens qui ont collaboré avec Le Orme (du Friends and Relative à la Yes en quelque sorte) : 999 exemplaires en édition limitée et numérotée.
Voici un premier morceau proposé en écoute sur les plate-formes Rosa dei Venti
Çà ressemble à une chanson de Tagliapietra mais on ne peut pas dire que çà va très loin. Affaire à suivre.
mercredi 9 août 2023
Homunculus res : ecco l'impero dei doppi sensi (trad. it.)
Tracklist :
1. Il gran finale
2. Quintessenza la la la
3. Il bello e il cattivo tempo
4. Viaggio astrale di una polpetta
5. Fine del mondo
6. Pentagono
7. Parole e numeri
8. Cinque sensi
9. Fiume dell'oblio
Label : Ma.Ra.Cash
samedi 5 août 2023
Il Bacio Della Medusa : Imilla
Imilla est le cinquième opus studio de la formation de Pérouse, Il Bacio Della Medusa. Un album qui succède au très particulier Seme qui se distinguait par un nette cassure avec le passé stylistique du groupe. D'abord par un changement de ton qui se durcissait nettement au point de sonner carrément comme un combo de hard rock. Ensuite, par l'intégration d'expériences électroniques plus ou moins heureuses. Avec Imilla, les membres du groupe affichent leur volonté de revenir à une musique plus viscérale et à un rock aux multiples facettes. En clair, le style qui a fait connaître et aimer cette formation.
Nous voici donc face à ce nouveau concept album, dont le sujet principal est la vie d'une héroïne sud-américaine (née allemande par contre, d'un père pro-nazi), une certaine Monika Ertl, qui avait pris le nom de guerre d’Imilla lorsqu’elle a rejoint la milice révolutionnaire bolivienne à la fin des années 60 et qui a été arrêtée, torturée et exécutée le 12 mai 1973 à l'âge de 35 ans.
L'album, entièrement conçu et composé par le frontman du groupe, Simone Cecchini, a été initialement enregistré dans un format principalement acoustique avant d'être d'abord habillé par des arrangements de Diego Petrini, puis de finalement subir un traitement plus dans une veine progressive, sans pour cela abandonner complètement ses racines folkloriques et latines telles que pensées à l'origine.
On est content d'entendre un groupe solide avec des membres aussi inamovibles qu'indispensables de par leur fortes individualités artistiques : Diego Petrini aussi à l'aise aux claviers qu'aux percussions, Federico Caprai le bassiste qui compte et impose son jeu solide, l'ambivalente Eva Morelli, fée délicate à la flûte et lionne rugissante aux saxophones, Simone Cecchini à la voix aussi puissante que théâtrale, sans oublier le nouveau venu, Andrea Morelli (le frère d'Eva) qui remplace avantageusement Simone Brozzetti à la guitare électrique, avec quelques chorus bien sentis et autant de riffs rock distribués tout au long des neuf pistes, histoire de montrer de quoi il est capable.
Mais avec Imilla, on est surtout heureux de retrouver enfin, ce qui fait la force, mais aussi la particularité du groupe : cette puissance hors du commun alliée à une folie fantasque quasi permanente. A ce cocktail déjà détonnant, il faut ajouter des éléments de folklore méditerranéen utilisés non pas comme trame de fonds mais bien comme ingrédients complémentaires, donnant ainsi des couleurs chaudes, et parfois même brûlantes, à une musique qui exsude toujours une vitalité hors du commun. Vous voyez où je veux en venir bien sûr. Depuis 15 ans, la référence posée par le groupe lui-même, est l'extraordinaire album Discesa Agl'inferi d'un giovane amante, son mètre-étalon en quelque sorte Et sans vous faire plus languir, je vous l'affirme ce Imilla est à la hauteur de son lointain devancier. Il en est un digne successeur, sans doute un peu moins fou, sûrement mieux dosé, mais le résultat est là, le ton aussi !
On notera en prime, le clin d’œil appuyé aux vieux films italiens des années 70 de type poliziottesco avec la pochette qui reprend les codes de l'époque, qu'il s'agisse du graphisme du dessin lui-même (avec les couleurs qui vont bien) comme de la police de caractère utilisée pour le titre. Mais le groupe fait encore mieux en ouvrant et en refermant cet album avec, à chaque fois, un instrumental avec une mise en forme (arrangements compris) intentionnellement proche d'une illustration musicale de film (bruitages sonores compris), Simone Cecchini allant jusqu'à poser des vocalises évocatrices aux moments cruciaux de chaque partition, tout cela en gardant les accents distinctifs permettant d'être sûr qu'il s'agit bien des musiciens du radeau de la Méduse qui sont à la manœuvre.
Grâce à ce très beau Imilla, Il Bacio Della Medusa renoue avec le niveau qualitatif qu'on lui a connu et reprend sa place parmi les plus importants groupes de la scène prog-rock italienne moderne, de ces formations phares qui ont brillamment émergées durant les premières années du vingt et unième siècle. J'avoue qu''après Seme, j'avais quand même douté de l'orientation prise par le groupe. Il était donc temps de rectifier le tir. C'est fait et bien fait !
Le groupe : Simone Cecchini (chant, guitares, kazoo, chœurs), Diego Petrini (batterie, percussions, piano, orgue, Mellotron, synthés, Melodica, machine à écrire), Eva Morelli (flûte traversière, sax alto et soprano), Federico Caprai (basse), Andrea Morelli (guitares électriques, steel guitare)
La tracklist :
01. Un Visto per la Bolivia
02. Amburgo 1 Aprile 71
03. La Dolorida
04. Zio Klaus
05. Dentro Monika Qualcosa Non Va
06. Ho Visto gli Occhi di Inti Virare a Nero
07. Senior Service
08. Lo Specchio di Hans Ertl
09. Colt Cobra 38 Special
Sortie prévue le 25 août 2023 chez A.M.S. Record et pour l'édition limitée en vinyle rouge (300 copies), çà se passe ici