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lundi 15 juillet 2019

Sintesi del Viaggio di Es : l'interview

Bon c'est l'été ! J'ai un peu plus de temps, alors je prends quelques libertés pour faire des entretiens plus longs. Cette fois c'est avec Sintesi del Viaggio di Es, groupe qui m'intriguait depuis un moment aussi bien de par son nom énigmatique que par le fait qu'il s'agissait d'une émanation du groupe Sithonia. Inutile de préciser que j'ai vraiment apprécié l'album Il Sole alle Spalle que j'ai trouvé à la fois très frais et relativement original dans un contexte prog. 
Merci à Valerio Roda, le bassiste du groupe, pour sa disponibilité.

Peux-tu nous résumer l’histoire de ce nouveau groupe et sa connexion avec Sithonia ?
L’idée de ce groupe a commencé après la dissolution définitive de Sithonia en 2013. Je voulais créer un groupe jouant du rock progressif mais en faisant de la musique acoustique. De la musique originale, pas un groupe de reprises. J’ai demandé à Sauro Musi (le guitariste de Sithonia durant la période 1997 – 1999, présent sur l’album Hotel Brun) s’il était d’accord et nous avons monté un nouveau groupe que nous avons appelé Sintesi Quartet (guitare, basse, chant et violon). Durant cette période, j’ai composé « l’illusione » et la première partie du morceau « Il sole alle spalle ». Puis le groupe s’est arrêté et avec Sauro, nous avons demandé à Marco Giovannini (le chanteur de Sithonia) de nous rejoindre pour un nouveau projet de rock progressif. Il y a quelques années, Nicola jouait déjà avec moi dans un groupe de folk irlandais et breton, Maurizio Pezzoli était un ami à nous et jouait avec Sauro et moi dans une autre formation qui s’appelait Sipario. Pour finir, je connaissais aussi Eleonora car elle jouait dans un groupe folk avec un ami à moi. Je lui ai demandé de venir aussi avec nous.  En dehors de notre amitié (Marco, Sauro et moi), la connexion avec Sithonia tient à la fois dans le fait que j’écrivais des morceaux pour Sithonia et que nous voulions reprendre l’héritage musical de ce groupe.     

D’où vient le nom du groupe ?
Nous avons piqué le concept dans la psychologie : l’ego, le super ego et Es en italien, Id en anglais (l’intuition, NDT). Je ne suis pas un psychologue mais de ce que je sais, Es est ce qui nous guide inconsciement dans nos choix émotionnels et qui conditionne nos comportements, c’est donc ce qui nous guide aussi dans nos choix musicaux et ce qui nous a poussé un jour à jouer d’un instrument plutôt qu’un autre. Le voyage de Es dure donc toute la vie et nous proposons à ceux qui vont nous écouter, à travers nos textes, une synthèse de ce qui se passe dans ce voyage (Sintesi del viaggio di Es).

Penses-tu que Il sole alle spalle est un album prog ? Personnellement, je trouve que c’est autant de la musique progressive que des chansons soft rock très travaillées et sophistiquées avec des moments très délicats et des touches folk. Comment définirais-tu votre musique ? 
Je pense que c’est une sorte de musique progressive inspirée du style anglais des années soixante dix et quatre vingt avec un esprit italien. 

C’est moi ou çà chante beaucoup dans cet album ?
Oui c’est exact, il y a beaucoup de parties vocales dans cet album, sans doute plus qu’avec d’autres groupes de prog-rock. Il n’y a pas de raison particulière, peut-être est-ce tout simplement parce que j’aime écrire des paroles !

Quelles sont les principales influences dans votre musique ?
Nous aimons tous Genesis, Pink Floyd, Led Zeppelin, Deep Purple, King Crimson et en ce qui me concerne j’aime tout particulièrement Marillion, Twelfth Night, Iron Maiden, Metallica et un zeste de rock gothique comme Within Temptation, Evanescence etc...  Nous avons pris quelque chose de tous ces groupes.

Penses-tu que votre musique avec Sintesi del viaggio di Es est très différente de Sithonia ou est-ce une suite logique ?
Sithonia nous a donné beaucoup, c’est la voie principale en fait et nous avons quitté cette route pour prendre un autre chemin. En d’autres mots, je pense que Sintesi del viaggio di Es est une sorte de continuité. Une continuité dans une autre direction. 

Sur cet album, il y a la présence d’Eleonora (Montenegro). Sur “Ritornano Stanotte” et sur “L’illusione”, elle joue de très beaux airs celtiques au tin whistle. Cela se réfère à quelque chose en particulier ? 
Non c’est seulement des images sonores. Nous pensions à ce moment là que nous nous trouvions sur des landes irlandaises un jour de brumes. Eleonora a joué de la musique irlandaise pendant des années et nous voulions utiliser ce savoir-faire.

Valerio, sur plusieurs titres ta basse sonne de manière très originale. Quelles sortes de basses utilises-tu sur cet album ?
Je joue habituellement d’une basse six cordes avec des effets, principalement un chorus. Des fois j’utilise une basse quatre cordes fretless comme par exemple sur “L’illusione”. Il m’arrive aussi de jouer au médiator. 

Une question pour Nicola (le batteur) : sur “intro – noi”, quelle sorte de beat particulier joue-t-il à 3’43?
Nicola : j’ai transcris en musique ce que je ressentais, la sensation de tomber de très haut, longtemps,  dans un trou sans fond. C’est ce que les paroles m’évoquaient.

« Il Sole Alle Spalle, Coda : Lei » est un morceau très long (presque seize minutes).  C’était une volonté de faire une suite prog ou quelque chose d’autre ?
Non ce n’est pas une suite prog ! Comme je le disais avant, au début c’était une chanson acoustique et puis j’ai ajouté des parties encore et encore et au final çà faisait un morceau de plus de quinze minutes !

Quel est le (ou les) morceau dont vous êtes le plus fier sur l’album ?
A mon avis, mais je peux affirmer que tout le groupe est d’accord, “L’illusione”  et “Il sole alle spalle”, tout spécialement “Può tornare il vento”, la partie centrale de cette suite car nous l’avons ressenti très fort et très profondément tous en même temps. “L’illusione” est une chanson très douce et nous aimons comment elle sonne avec la flûte, la guitare acoustique et la batterie à la fin. 

Il y a une signification particulière concernant la photo de la couverture de l’album ou est-ce juste de l’art ( et de belles lumières !) ?
Oui ! en fait, nous étions dans une petite rue du centre de Bologne, où il y a un pub et c’est là que nous avons pris cette photo. Elle n’a pas été retouchée, elle est naturelle.

Quels sont vos prochains projets ?
Nous sommes en train de travailler sur le nouvel album qui, je pense, sera prêt pour le début de 2020.

Des nouvelles du côté de Sithonia ?
Pour le moment, il n’y a pas de plans avec Sithonia. Mais je pense, avec regrets, que nous nous orientons vers une fin naturelle.

 

 



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