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dimanche 2 février 2020

Graal : Chapter IV


Les gars de Graal, ils déroulent leur hard prog rétro (comprendre la belle époque des 70') avec une facilité, que c'en est écœurant. Alors dans ces cas là, il est plus pratique de dire que çà n'a rien d'original, que çà a déjà était fait mille fois et que franchement, hein bon, autant écouter les maîtres. Comme çà, on s'en sort bien, la main sur le cœur et la tête haute. Il y a juste un petit problème avec Graal, c'est que c'est bon, très bon même. Ces musiciens connaissent l'évangile des hardos sur le bout des doigts et pour les prendre en faute de flagrant copiage ou de pompage éhonté, il faudra se lever de bonne heure. A vrai dire, rien ne leur fait peur même pas les instrumentaux menés sur un train de chevauchée épique ("The day that never ended"). Au milieu de ces ambiances résolument hard, Danilo Petrelli laisse échapper de ses claviers quelques enchaînements de notes à connotation plus prog comme savait si bien le faire Ken Hensley du temps du grand Uriah Heep (l'intro magique de "Last hold"). Graal ne se hisse peut être pas tout à fait au niveau des confrères de Witchwood, eux aussi issus de l'écurie italienne Jolly Roger, mais de toute façon dans cette catégorie poids lourd, chacun avance au pas de charge sans même jeter un coup d'œil sur la concurrence. Marche ou crève !  Il y aurait bien un moyen de coincer ces italiens avec le chant en anglais. Pas de chance. Outre le fait qu'Andrea Ciccomartino a un timbre de voix très chaud, parfaitement adapté au style de musique pratiqué par son groupe, il chante sans accent, ou si peu. Enfin pour ceux qui pensent que çà bourrine pendant une heure, ils en seront aussi pour leurs frais. Après le morceau introductif tout en douceur avec flûte et guitare acoustique ("Little song"), qui il est vrai rappelle par certaines intonations un certain "Lady in Black" de qui vous savez,, le groupe leur donne rendez-vous sur les trois dernières pistes pour une sortie progressive toute en nuances et en délicatesse, "Northern Cliff" (https://www.youtube.com/watch?v=1rY003pJRN8) constituant une conclusion réellement distinguée. Il n' y a pas à dire, ces mecs connaissent leur affaire et çà s'entend.
Mention spéciale pour : "Pick up all the faults" aux forts relents de Leaf Hound : https://www.youtube.com/watch?v=jadDbxZRabQ

La tracklist :
1. Little song
2. Pick up all the faults
3. Shadowplay
4. Revenge
5. The day that never ended
6. Stronger
7. Guardian devil
8. Lesser man
9. Last hold
10. Goodbye
11. A poetry for a silent man
12. Northern Cliff

Le groupe : Andrea Ciccomartino (chant),  Franceseco Zagarese (guitares), Michele Raspanti (basse), Danilo Petrelli (claviers), Alex Giulani (batterie)

Label : Jolly Roger records
 http://www.jollyrogerstore.com/releases.php

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