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vendredi 23 février 2024

Semiramis : la fine non esiste

Affirmer que j'attendais avec une grande curiosité la sortie de cet album est un doux euphémisme. Semirarimis est cette formation qui avait sorti en 1973 un album à la pochette affreuse mais au contenu fantasque et passionnant. Hélas Dedicato a Frazz n'avait pas eu de successeur et l'affaire s'était arrêtée là comme pour beaucoup d'autres groupes de prog italien de la même époque. Le chanteur guitariste Michelle Zarrillo avait alors entamé une carrière solo dans la pop italienne avec un succès certain qui ne s'est jamais démenti les années passant. Quant à Semiramis, il avait fallu attendre 2014 pour revoir la formation en action pour quelques concerts. Trois membres d'origine participaient à cette résurrection inattendue : le claviériste Maurizio Zarrillo, le guitariste Giampiero Artegiani et le batteur Paolo Faenza. Hélas Maurizio Zarrillo allait décéder en 2017 et Giampiero Artegiani en 2019. Depuis, on savait juste que Paolo Faenza avait décidé de matérialiser le projet d'album envisagé en 2014. Un DVD et un CD, d'un concert enregistré en 2017 à Gênes, avait d'ailleurs vu le jour sous l'égide de Black Widow Records. Rejoint par Ivo Mileto à la basse (déjà présent pour la reformation), Emanuele Barco (guitares électriques), Marco Palma à la guitare acoustique (et connu pour être également membre du groupe Lavianticà), Giovanni Barco (voix) et Daniele Sorrenti (claviers et flûtes), Paolo Faenza a atteint son objectif et ce nouvel album au titre très significatif est enfin sorti en ce début d'année 2024, La fine non esiste ("La fin n’existe pas").

Compte-tenu de quelques résurrections récentes fêtant des jubilés de vieux groupes de prog italien, avec des revenants un peu trop moisis à mon goût, nous sommes en droit de demander à juger sur pièce. Certes le style si particulier de Dedicato a Frazz est ici un lointain souvenir mais globalement le nouveau groupe garde une forme de folie dans le propos ainsi que ce sens de la mélodie dans l'écriture se fracassant régulièrement avec des séquences plus heurtées. Ce qu'il y a en plus, ce sont des sonorités plus hard, parfaitement dosées je vous rassure, provenant principalement des guitares électriques d'Emanuele Barco.

Même si je ne crois pas que les non-initiés au Semiramis antédiluvien en apprendrons beaucoup avec cet album sur ce qu'était capable de faire l'ancien groupe, il n'en reste pas moins que La fine non esiste me paraît être quelque part digne de son lointain ascendant. Il est en tout cas très intéressant à écouter car excessivement bien écrit et parfaitement joué. Même si j'ai adoré les six pistes de l'album, je dois dire qu'en première intention, j'ai un faible pour l’impressionnant "Tenda rossa". En clair, c'est du très bon prog italien à l'ancienne mais modernisé !

Le groupe Semiramis en 2024 : Paolo Faenza (batterie, vibraphone), Ivo Mileto (basse), Emanuele Barco (guitares électriques), Marco Palma (guitares acoustiques), Giovanni Barco (chant), Daniele Sorrenti (claviers, orgue Hammond, synthés, flûte) 

La tracklist :


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2 commentaires:

  1. Louis je suis dubitatif compte tenu des reformations récentes, une seule a vraiment retenu mon attention Delirium

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    1. Oui Delirium est une belle reformation déjà ancienne puisqu'elle date de 2010

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