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dimanche 23 février 2020

Anno Mundi : Land of Legends

Depuis déjà un bon moment le revival a touché ce bon vieux hard prog des seventies à tendance doom (comprendre Black Sabbath). Voilà pourquoi, cela fait maintenant pas mal d'années que l'on assiste à un vrai bombardement d'albums chargés à ras la gueule de sonorités totalement anachroniques qui suintent le lourd, le gras et pour tout dire la sueur virile. Le but de tout çà n'est évidemment pas d'être original mais bien de se faire plaisir, de jouer loud comme à la grande époque et de se donner ainsi des sensations fortes. La formation italienne Anno Mundi est complètement dans ce trip. Déjà, le groupe annonce la couleur avec un nom qui reprend celui du premier titre emblématique du Tyr (1990) de Black Sabbath. Voilà qui donne une indication sur une orientation musicale qui s'affiche heavy métal. Ce qui va  largement se vérifier à l’écoute de cet album. Alors pourquoi cette galette plus qu'une autre, tant il y a pléthore de scuds de ce type dans la production actuelle du genre ? D'abord parce que çà sort chez Black Widow Records et que s'il y a bien un label qui ne fait pas n'importe quoi en la matière, c'est bien celui-là, Massimo Gasperini ne rigole pas quand il s'agit de parler de heavy et de stoner. Ensuite parce que mon intention a été attirée par les noms de deux membres du groupe. Si le chanteur Federico Giuntoli sort d'une formation de métal épique romain absolument inconnu pour moi (Martiria), ce n'est pas le cas de. Mattia Liberati  et de Flavio Gonnellini qui arrivent tout droit d'un groupe que nous connaissons bien dans le prog italien, je parle d'Ingranaggi della Valle ! Voilà qui est un vrai gage de qualité, car ces deux artistes sont d'excellents musiciens et ils le prouvent une fois de plus avec ce side projet.  A la vérité, la galette proposée est un peu hétérogène car elle présente en fait l'essentiel de la production d'Anno Mundi.sur plusieurs années. A la suite de l'album de 2019, Land of Legends, six titres, enregistrés entre 2014 et 2018,  ont été ajoutés, regroupés en une compilation d'inédits qui prend le nom de Rock in a danger zone. Pour être franc, çà fait beaucoup, les six titres en question étant quand même pas mal bourrins, à part le "Tribute to Erich Zann" qui est une (très courte) composition des seuls Liberati et Gonnellini, comme par hasard. En ce qui concerne l'album lui-même, Land of Legends, objet de notre attention du moment, si je suis moins convaincu par "Female Revenge", long morceau épique sur lequel Federico Giuntoli force sa voix, il est clair que l'album vaut par ses quatre premiers titres. Que ce soit "Twisted World's End" digne du meilleur Dio,  "Hyperborea" superbe pièce montée à trois étages dont son magnifique instrumental "dreams", le heepien "Dark Energy" et enfin un autre long instrumental, "Hyperway to knowhere", qui est un magnifique exercice de stoner d'une finesse incroyable (cela peut paraître paradoxal et pourtant c'est bien le cas) tout au long duquel Mattia Liberati y déploie des trésors d'inventivité sur ces claviers, cette première demi-heure est absolument remarquable et proche du sans faute. Si ce Land of Legends devait avoir une suite, il serait bien que le groupe reste dans l'esprit de ces morceaux tout en développant encore plus un côté prog que l'on sent latent (l'influence de Mattia Liberati et Flavio Gonnellini, sans aucun doute !).    


La tracklist
1. Twisted World's End (https://www.youtube.com/watch?v=MrIIXbqOA9M)
2. Hyperborea (https://www.youtube.com/watch?v=xs6dVK-PJG4)
4. Hyperway To Knowhere (https://www.youtube.com/watch?v=Kkh2vzPk3uU)
5. Female Revenge (https://www.youtube.com/watch?v=J161pLdDH7o)
+ bonus tracks from Rock in a danger zone
6. Megas Alexandros (https://www.youtube.com/watch?v=sz6cwN1J_Ug)
7. Dark Matter: Nibiru's Orbit
8. Searching The Faith (https://www.youtube.com/watch?v=JxdvtvLb81g)
9. Tribute To Erich Zann (https://www.youtube.com/watch?v=maJ8KgOtOW0)
10. Pending Trial (https://www.youtube.com/watch?v=gxxXLp-YvHw)
11. Fanfare

Le groupe est formé de  : Federico Giuntoli (chant, chœurs), Mattia Liberati (claviers), Flavio Gonnellini (basse), Alessio Secondini Morelli (guitares), Gianluca Livi (batterie, chant)
avec en invités : Francesca Luce (chant sur 3 et 5), Renato Gasparini (guitare sur 2), Alessandro Milana (violon sur 2), Domenico Dente (solo de basse sur 2), Alessio Livi (chœurs sur 2), Emanuele Livi (chœurs sur 2), Emiliano Laglia (basse sur 11).

Label : Black Widow Records (https://blackwidow.it/)

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