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jeudi 18 août 2022

Jerry Cutillo (O.A.K.) : interview (en français)


Voici l'interview fleuve et passionnante de Jerry Cutillo en français. Attention Jerry n'a pas sa langue dans sa poche et çà décoiffe pas mal en mode Tonton flingueur.

Bonjour Jerry, tout d’abord merci pour la qualité constante dans ta production musicale. Tous tes albums depuis 2015, sortis sous le nom de O.A.K., sont des musts.
Je te remercie Louis et je dois admettre que même si j’ai formé les O.A.K. en 1993 (d’ailleurs, tu es officiellement invité à ce qui sera l’événement célébrant les 30 ans des Oscillazioni Alchemico Kreative), c’est seulement dans les dix dernières années que j’ai trouvé ma raison d’être au sein du panorama prog international.

Je voulais savoir, The Lucid Dreaming est le premier volet d’une nouvelle trilogie ?
J’espère que non (rires). Au cours des six années qui se sont écoulées entre 2014 et 2020, j’ai déployé toutes mes forces dans ce projet de trilogie auquel tu fais allusion. Et malgré tout ce qui s’est passé, c’est-à-dire les faux-départs, les imprévus, les malentendus, les changements de programme, les changements de formation, les déceptions, les effondrements économiques et les problèmes techniques, j’ai réussi à arriver au résultat. J’avais 90% de chance de ne même pas faire un seul des chapitres de la trilogie. Mais, évidemment, les personnages évoqués dans les sillons des trois albums poussaient pour sortir des abîmes du temps avec la volonté précise d’exprimer à nouveau leurs idées en revendiquant les injustices dont ils ont été victimes dans leur vie.
Pour revenir à ta question, plutôt que le premier chapitre d’une nouvelle trilogie, je préfère penser que Lucid dreaming... est le quatrième chapitre d’une quadrilogie.

Pourquoi cette fascination pour Nikola Tesla ?
Nikola Tesla a rejoint ma grande famille de génies losers (des perdants) dans lesquels je me reconnais, certainement pas dans leur génie... plutôt, dans leur malheur (rires).
Dans Tesla, j’ai trouvé plus d’une analogie avec d’autres personnages que j’avais précédemment "introspectés" Une sorte de réincarnation de la même matière spirituelle. A côté de cet aspect, j’ajouterais aussi le dénouement que partagent les personnages que j’ai traités, c’est-à-dire leur triste fin. Et je ne trouve aucune différence entre une mort sur le bûcher, une annihilation totale causée par la torture ou un isolement provoqué par une indifférence délibérée et préméditée. Tesla était un inventeur révolutionnaire, sans doute l’un des plus importants de l’histoire de la civilisation, mais, curieusement, aussi le moins présent dans les livres d’histoire.

Qu’est ce que tu penses de la marque Tesla aujourd’hui et de son patron Elon Musk ?
Elon Musk est un personnage controversé. Lorsque d’importantes ressources économiques finissent par être capitalisées par une poignée de magnats avec un pouvoir d’achat illimité, le danger pour le reste de la planète est évident. J’attribue à Musk un style cognitif transversal par rapport aux canons en vigueur et je suis intrigué par ses visions futuristes (Neuralink, Space X) et ses idées sur l’environnement (la production de voitures électriques, justement les Tesla).
Mais bien que Musk soit l’un des plus grands protagonistes de ce siècle, je ne peux pas déchiffrer sa vraie nature et ses véritables intentions. Je crains plutôt que ce ne soit un mégalomane en perpétuelle contradiction, prêt à jouer avec nous tous et avec le monde qui nous appartient. Mais ne t’inquiètes pas, Louis, mon prochain album ne sera pas dédié à lui (rires).

Cela t’a pris combien de temps pour élaborer ce concept album ?
Une fois que j’ai eu terminé l’album Nine witches under a walnut tree en 2020, j’ai recommencé à écrire mon Rockbook "Come una volpe tesa a rubare nel cortile delle voci." Mais après environ six mois, ma concentration a dévié vers quelque chose d’autre.
Après un premier contact avec Nikola Tesla, j’ai rallumé les moteurs de la machine à remonter le temps et j’ai effectué les rituels habituels de bon augure (rires). Chaque fois que je commence un nouveau travail, je fais la même promesse solennelle; celle de réaliser mon projet artistique avec honnêteté intellectuelle et esprit d’abnégation dans le plein accomplissement de mon devoir d’artiste. Pour réaliser Lucid dreaming il a fallu environ dix huit mois de travail ininterrompu.

Jonathan Noyce (basse) et David Jackson qu’on ne présente plus font partie intégrante de ta team. Comment s’est fait le choix d’Alessandro Elena à la batterie qui a joué entre autre avec Bruce Dickinson ?
Tu as raison. Avec Jonathan et David, il y a désormais une affinité et une entente qui font d’eux mes compagnons de voyage privilégiés. Je pourrais écrire des douzaines d’anecdotes auxquelles ils ont été associés durant mes sessions d’enregistrement et lors des concerts depuis 2011.
Nous parlons bien sûr de deux musiciens de sessions top, au service de la musique mais j’aime penser que quand ils sont impliqués dans un de mes projets, ils ont tous les deux le sentiment de faire un voyage guidé par le même ménestrel apatride/raconteur d‘histoires avec dans le cœur de nombreuses formules musicales.
Quant à Alex Elena, je dois être reconnaissant au journaliste Max Prog Polis qui m’a invité à le suivre dans le studio d’Alex pour une interview en décembre dernier. Faire la connaissance d’un batteur/musicien/producteur/photographe de classe internationale comme lui dans une ville pauvre en initiatives artistiques comme Rome, a été une vraie surprise. Alex devait rester dans la capitale pendant une courte période avant de retourner à Los Angeles, où il vit et travaille ; un coup de chance de me trouver à quelques kilomètres de lui. Contrairement à ce qui s’est passé avec David et Jonathan, pour qui j’avais été obligé de me déplacer au Royaume-Uni ou de correspondre par mail, pour Alex j’ai pu transférer tout le travail que j’avais déjà enregistré sur son ordinateur.
Ensemble, nous avons passé la période des fêtes de Noël 2021 entre instruments vintage, compresseurs, réverbérations, échos analogiques, plugins et peaux de tambour. Oui, et ce sont ces dernières qui ont été le véritable point de rencontre de notre collaboration. Après une première approche de pré-production, Alex a concentré son talent dans l’enregistrement des parties rythmiques Les temps impairs, les accents et les dynamiques présents dans les compositions que j’avais écrites nécessitaient une grande sensibilité mais Alex a réussi à m’étonner en créant une puissante ossature rythmique sur les quatre morceaux dans lesquels il a été impliqué. Ce fut une expérience courte mais intense qui je l’espère se reproduira à l’avenir. Entre musiciens expérimentés, on comprend tout de suite quand l’un d’entre nous a donné tout ce qu’il pouvait donner et que le fait de continuer plus loin la contribution mettrait en péril l’identité du travail. J’ai donc poursuivi le travail dans mon home studio en le terminant avec l’aide d’Alex Cavallo et d’Andrea Cutillo pour le mixage et de le mastering.

Tu as choisi, une fois de plus, plusieurs chanteuses (en fait trois) dont Dorie, la fille de David Jackson. Elles sont toutes excellentes. C’est quoi tes critères de choix exactement ?
Si j’ai le sentiment qu’un artiste peut faire la différence et déclencher une cascade de stimuli créatifs pour enrichir un projet, je n’hésite pas à poursuivre la collaboration. D’autres fois, j’accepte volontiers les "recommandations". J’ai également une fois encore eu de la chance pour ce nouveau projet. Les trois vocalistes ont toutes contribué à nous faire frissonner de plaisir, moi comme ceux qui les écoutaient. Deux d’entre elles m’ont été "conseillées" tandis que la troisième était une intuition qui m’a fait pleurer d’extase émotionnelle lorsque j’ai inséré son fichier vocal dans le projet. Mais ne me demande pas de laquelle des trois il s’agit (rires).

Dans la set list, le deuxième morceau s’appelle « Oscillation Alkemy Kreativity ». Alors cela veut dire que tu as profité de cet album pour placer le nom de ton groupe actuel O.A.K. (pour Oscillazioni Alchemico Kreative) ou dès le début de la formation de ton groupe, c’est à dire en 1993, tu avais prévu cela ?
Le bassiste du premier line-up, Giovanni Quarto, est entré un soir dans la salle de répétition et a dit : "J’ai trouvé le nom du groupe." Avec les deux autres membres de la formation, nous nous sommes regardés intrigués et nous avons demandé :
"Et c’est quoi ?"
"OAK."
On s’est regardé et on a dit :
"Qu’est-ce que ça veut dire ?"
"Ça veut dire « Chêne»" a-t-il répondu.
Ce nom nous a plu, et pour un amoureux des arbres comme moi, il semblait de bon augure.
Quand j’ai déménagé en Angleterre, en regardant autour de moi, j’ai remarqué une épidémie de OAK : Royal Oak, Golden Oak, Oak farm hôtel, Oak Lodge, Indian Oak etc... pour n’en citer que quelques-uns (rires). À mon retour à Rome, j’ai fait part de mes doutes aux autres membres (qui avaient changé trois fois entre-temps) et nous avons décidé ensemble que OAK deviendrait l’acronyme de Oscillazioni Alchemico Kompresse. Mais l’histoire n’était toujours pas terminée. À l’occasion d’une série de nos concerts avec comme invité, le gourou de la vedette psychédélique italienne Claudio Rocchi, il a observé que l’adjectif "Kompresse" était limité d’un point de vue "astral". Comment ne pas écouter un philosophe de la génération hippie ! Après avoir passé des nuits blanches à chercher une idée pour compléter la troisième partie de l’acronyme, il m’est finalement venu à l’esprit " Oscillazioni Alchemico Kreative" (avec le "K" pour renforcer l’idée).
Au fil des années, ce choix s’est avéré certainement bien meilleur que les précédents, même si les trois mots sont indispensables pour la compréhension en langue maternelle non italienne. Dans la simplification du langage du web alors, " Oscillazioni Alchemico Kreative" reste un terme super inflationniste. Pour revenir à l’album "Lucid Dreaming..." en 2022, il y a eu mon intention très claire de dissiper le malentendu en titrant la suite « Oscillation Alkemy Kreativity » ou, si tu préfères « Oscillations Alchimiques Krèatives ».

Pour revenir au deuxième titre, « Oscillation Alkemy Kreativity », il s’agit de ton morceau le plus long à ce jour (13 minutes 30). Cette excellente suite en cinq parties en appelle-elle d’autres à l’avenir ?
Je reçois beaucoup d’éloges pour cette suite. Il s’agit en fait d’un concept dans le concept. Un peu comme jouer aux poupées russes en créant plusieurs dimensions à l’intérieur d’un même disque.
En ce qui concerne d’éventuelles autres compositions dans le futur, je dois admettre que je suis attiré à la fois par un style riche en événements sonores avec plusieurs fragments qui se succèdent dans un même morceau, mais aussi par un mode plus concis qui suppose un message plus concentré et plus percutant. La chanson qui représente l’extrême synthèse de la composition est, selon moi, "God only knows" des Beach Boys. En écoutant sa progression harmonique et sa conclusion, il est indéniable que le morceau se révèle exhaustif malgré son apparente simplicité au point de pouvoir se définir comme une suite en réduction. Un oxymore, mais n’est-il pas plus difficile d’exprimer quelque chose avec quelques notes qu’avec deux faces de LP reliées ensemble

Au niveau du style, je sens une nette évolution avec beaucoup moins de références à des groupes connus (Jethro Tull par exemple) et une volonté de proposer une musique plus symphonique avec plus d’emphase (plus l’album avance, plus c’est évident).
En ce qui concerne le style de ce dernier album, il s’agit d’une synthèse entre les saveurs psychédéliques acoustiques de Viandanze, les cauchemars gothiques de Giordano Bruno et les récits prog/folk de Nine Witches under a tree. Pour conclure ce cycle, à côté de l’élément symphonique, j’ai voulu donner une couleur électrique à ma musique et donc, de qui m’inspirer sinon du magicien du courant alternatif ?
En revenant à ta question, je dois avouer que chaque fois que j’entends parler de Jethro Tull, je suis triste. Ian Anderson s’est avéré être une grande déception et continue de briser une longue et brillante carrière avec des concerts pathétiques. D’autres groupes de rock classique semblent également être aux prises avec des crises créatives, des changements radicaux de composition de leur formation, des poursuites judiciaires et des coups tordus, et tout cela finit par me rendre orphelin d’un rêve. Un rêve dont je serais en train d’essayer de conserver les graines, sachant bien que ce qui s’est passé il y a cinquante ans ne pourra jamais se reproduire. Est-ce de la nostalgie ? Je ne sais pas, je sais juste que quand je suis à la tête de ma machine à remonter le temps et que je navigue à travers les siècles, je suis toujours attiré par de nouvelles routes sans crainte de me perdre au-delà de l’horizon des événements. Il n’est en effet pas à exclure que dans un prochain album je puisse revenir surfer sur des vagues plus avant-gardistes, loin des panoramas prog que nous connaissons.
Je voudrais ajouter quelque chose à propos de l’aspect symphonique auquel tu fais référence dans ta question. Eh bien, le rapprochement avec des parties orchestrales plus ou moins complexes pourrait me convenir en raison de mon caractère romantique. Dans mes expériences musicales, les travaux de Tony Banks (le plus grand compositeur du XXème siècle), du maître Ennio Morricone et d’autres compositeurs de l’école classique du XXème siècle, ont trouvé leurs places. Mais contaminer les racines de l’Europe centrale avec les styles musicaux les plus disparates, comme par exemple les traditions russo-asiatiques, a toujours été mon obsession. N’oublies pas Louis, que lors de la Prog Exhibition italienne de 2011, je me suis présenté à un public de die-hard-Progheads, habillé en sibérien avec une balalaïka électrifiée (rires).

Finalement, je suis surpris l’album est assez court en durée : 42 minutes.
Le niveau d’attention s’est considérablement réduit et les habitudes d’écoute qui étaient monnaies courantes dans les années 70 n’ont plus cours. C’est à la fois dans les comportements du Millenium mais il y a aussi un lien avec notre sphère. Les horloges atomiques ont enregistré une variation de la rotation de la Terre, ce qui signifie que la Terre tourne plus vite qu’il y a quelques années. Je me demande alors : est-ce la cause pour laquelle nous, humains, avons accéléré notre rythme de vie ou est-ce seulement une question de progrès technologique? Avec quelle concentration et avec quel état de relaxation nous abandonnons-nous aujourd’hui aux sons ? Nous aspirons à être tous des protagonistes, nous crions pour attirer l’attention, nous accomplissons des actions toujours plus rapidement pour arriver premiers. Mais alors, quel sera le périmètre d’utilisateurs si la capacité d’écoute a diminué proportionnellement à l’augmentation de l’exigence morbide d’être toujours et de toute façon écouté ?
Désolé ! je reviens sur la durée de l’album.
Il est évident qu’une suite aux caractéristiques telles que celles de la deuxième piste aurait pu avoir une extension plus grande. En répétant les parties principales et en dilatant davantage les soundscapes, on pouvait remplir les deux faces. Mais il y a un aspect de cet album qui révèle son appartenance indiscutable au XXème siècle : les changements convulsifs qui interviennent sur une partie de ses événements musicaux. Rapidement et sans interruption ni ralentissement, je crains que ces épisodes ne laissent l’auditeur désorienté aux premières écoutes. Mais après en avoir métabolisé les contenus, on peut en saisir les aspects inédits et engageants, du moins je l’espère (rires).

Est-il prévu que, ce que tu présentes comme un opéra rock, soit joué en live ?
Avec l’accroissement de ma production discographique, les conditions pour mettre en route d’éventuels spectacles augmentent sensiblement. Mais je ne parle pas là de l’aspect économique de la mise en scène pour nous permettre de présenter les derniers albums avec la qualité qu’ils méritent. Qui répondra à l’appel ? Nous sommes prêts et heureusement il y a un intérêt sain au-delà des Alpes et à l’étranger.

Que penses-tu du mouvement prog aujourd’hui ? Est-ce que tu considères en faire partie ?
Il y a des réalités intéressantes dispersées dans le monde entier et grâce à Internet on peut entrer en contact et créer de nouveaux réseaux de collaboration professionnelle. Ce que j’apprécie chez un musicien, c’est son originalité, son éthique professionnelle et sa détermination à atteindre un objectif après l’avoir annoncé. C’est comme ça qu’on gagne en crédibilité. Pour le reste, j’ai vu beaucoup, trop de projets de groupes locaux, annoncés d’avance, qui ont disparu dans le néant. Au lieu de cela, des artistes qui ont réussi à émerger du magma ont abouti à une série de résultats intéressants et ont fini par attirer une hostilité mesquine. J’ai personnellement une longue liste de musiciens, mes compatriotes ou non, que j’estime profondément et avec lesquels j’ai une excellente relation d’amitié. Je place toujours en première ligne le côté humain, mais le mauvais exemple ne vient pas des musiciens mais des professionnels. Il est triste de devoir se déplacer depuis ses frontières régionales pour trouver plus de visibilité et de considération. Je suis depuis toujours un artiste hors des logiques sectaires et mon impératif catégorique est de préserver l’intégrité artistique.
Peut-être s’agit-il d’un handicap? Mais je ne pense pas que je manquerai une occasion extraordinaire. En Italie, et en particulier dans les milieux locaux très spécifiques, on fonctionne au ralenti, de manière univoque et clientéliste. Et ces aspects ne concernent pas seulement les quelques douzaines de propositions mainstream que, en raison de mon passé discographique, je connais bien, mais aussi des réalités plus exclusives comme le prog. Cette dernière aussi est la fille d’un réseau de connivences et est loin d’accoucher de personnages du niveau de Tony Stratton Smith, fondateur du label Charisma, pour n’en citer qu’un. En résumé et en conclusion, la photographie de la situation, à de rares exceptions près, est celle d’une réalité bondée d’amateurs ou d’hypocrites frileux mais prétentieux qui se prennent pour des promoteurs rusés et mettent en place de véritables stratégies de voleurs maquillées en business plan au détriment des musiciens.
Ce sont eux qui, au cri de "conflit d’intérêts, je ne te crains pas", profitent des efforts de celui qui fait de la musique, en s’attribuant des résultats qui ne lui appartiennent pas. Mais heureusement, il y a le reste du monde !

Tu fais toujours de la musique plus commerciale à côté de ton projet O.A.K. (pour la télévision par exemple) ou aujourd’hui O.A.K. est ton projet exclusif ?
Les droits d’auteur et les royalties accumulés grâce à mon passé m’aident à programmer des objectifs à la fois discographique et de divertissement. Il est curieux de voir comment un succès commercial comme celui que j’ai connu à la fin des années quatre vingt peut s’avérer utile à mon choix de ne jouer aujourd’hui que ce que je veux. Dernièrement, mon engagements avec O.A.K. a augmenté de façon exponentielle et ce malgré le ralentissement des activités en direct. Je me concentre actuellement sur de nouvelles alchimies d’expression artistique et les formules de communication actuelles élargissent considérablement le champ d’action.
Ma vie artistique a été bouleversée positivement par l’avènement d’Internet, des réseaux sociaux et du logiciel LogicX, Alors, le miracle pourrait se répéter avec d’autres découvertes technologiques qui permettraient aux créatifs de réaliser de grandes œuvres en toute autonomie et avec peu de moyens.

Quel est ton vœux le plus cher pour les années à venir ?
Contribuer à une transition écologique qui puisse nous sauver, nous et la planète, en jetant les bases de siècles de prospérité.
Et rappelles-toi Louis : UNE chanson ne peut pas changer le monde; mais DEUX peut-être, oui!
Merci mon ami, et félicitations pour ton nouveau livre sur Patrick Djivas.

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