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jeudi 29 mai 2025

Albus Diabolus : Compendio Esoterico Elettronico

Normalement si vous suivez mon blog, vous connaissez maintenant bien Mater a Clivis Imperat, le groupe drivé par Samael von Martin. Si c'est le cas, il ne vous a pas échappé que la claviériste d'Il Tempio delle Clessidre, Elisa Montaldo, avait été associée à la réalisation des deux albums de cette formation assimilée au dark prog. Dans la continuité de cette collaboration, il était donc logique que les deux musiciens montent un projet commun. 
Voici donc Albus Diabolus !
Tremblez pauvres mortels car avec Compendio Esoterico Elettronico, vous entrez dans le monde des morts-vivants. Chaque note qui vibre provoque le malaise ("Homorphus", "Outro"), chaque son qui résonne évoque la peur ("Elettro sabba", "Potentissimis", "Noctua"). 
Derrière l'obscurité, Pandémonium existe donc réellement, cette ville où règnent Satan et ses pairs, le royaume des cérémonies occultes ("Albus diabolus", "Liturgica", "E cosi sia") et des rites ("Dada shining" "Rituale") dédiés au culte du diable blanc. Mais il y aussi une cantina, pas celle de Mos Eisley bien sûr, pourtant l'ambiance n'en est pas si éloignée. Incubes et succubes s'y trémoussent joyeusement ("Sommi spiriti") sur le dance floor.
Le projet musical porté par Albus Diabolus a le mérite de sortir des sentiers battus sans non plus être furieusement novateur. Car la base d'inspiration revendiquée par Samael est bien la synthwave des années 2010, elle-même héritée de la coldwave des années 80. Si l'on en restait là, votre serviteur serait sûrement au plus mal pour continuer cette chronique. Mais tout l'art de Samael et d'Elisa est justement de partir de ce susbstrat musical et d'y rajouter des doses de dark wave, de gothic ambient, d'electronic sounds et même de metal doom dans des proportions qui relèvent du secret d’alchimiste. Car si je prends les trois premiers morceaux qui ouvrent l'album mais aussi un peu plus loin "Elettro sabba", le résultat est absolument bluffant. Le concept atteint pour moi ses limites avec "Sommi spiriti" mais d'un autre côté il permet aussi des concrétions sonores inattendues comme "E cosi sia", "Noctua" et "Outro".
La manière de jongler entre ces différents genres musicaux, quand même très typés, est assez bien vu. Cette façon de perturber brusquement par des salves de guitares surpuissantes ou mieux par des montées orgasmiques d'orgue liturgique, ces atmosphères musicales d'un froid glacial, façonnées par des synthés et des boîtes à rythmes, donne des effets sonores assez saisissants.
Je ne sais pas si ce projet aura une suite mais ce qui est sûr, c'est que la collaboration entre Samael Von Martin et Elisa Montaldo, entamée avec Matera Clivis Imperat, entérinée avec Albus Diabolus, se révèle vraiment intéressante sur la durée. Le fait est que leurs univers musicaux se rejoignent, leur permettant ainsi d'aboutir à une complémentarité fructueuse mais aussi à une identité artistique commune qui pourrait être qualifiée de dark mood ésotérique. Alors, à quand un projet complètement axé Jacula/Antonius Rex ?

Le line up:
Il Diavolo (Samael Von Martin): chant lead, guitares, synthés, claviers, basse
Elisa Montaldo: chant, chœurs, claviers, synthés, programming, arrangements.
Simòn Fèrètro : guitare lead
Alessio Saglia : orgue d"église
Natalija Brankovic : récitante

La tracklist:
1. Albus Diabolus
2. Homorphus
3. Liturgica (en écoute en cliquant sur le titre)
4. Potentissimis
5. E Così Sia...
6. Dadashining
7. Elettro Sabba
8. Sommi Spiriti
9. Noctua
10. Rituale
11. Outro

Sortie prévue le 11 avril 2025 puis le 30 mai 2025 et une nouvelle fois reportée !

Label : My Kingdom Music

 


 

samedi 17 mai 2025

Paola Tagliaferro e La compagnia dell' Es : Il suono delle sfere - The sound of the spheres

Ces dernière années, Paola Tagliaferro a très souvent fait parler d'elle (en bien) en sortant des enregistrements rendant hommage aux chansons de Greg Lake. Mais Paola est avant tout une artiste complète à la spiritualité profonde. Pour mieux vous situer la dame, elle a ainsi collaboré avec Paul Roland, Paolo Tofani, Francesco Paolo Paladino, Claudio Milano, entre autres.
Cette fois, elle se propose de nous présenter un projet imaginé et construit sur le concept de l'ankh, la clé égyptienne antique qui représente la vie éternelle. Les textes, écrits par Paola, sont ainsi déclinés sur l'idée d'une approche du cosmos à travers ses pulsations et ses vibrations énergétiques. José Pulido est l'auteur des paroles de "Plutone". Quant à la poésie illustrant "Marte", elle est signée d'une de mes vieilles connaissances, Claudio Pozzani. Le tableau artistique est complété par une couverture allusive créée par une jeune illustratrice talentueuse, Fiamma Diletta Cremonese. Pour ce dessin, elle a pris pour base une photo de Paola pour en faire émerger une silhouette éthérée et puissante représentant la lumière du corps astral projetée vers les sphères célestes.
L'univers musical de Paola est fluide, calme et serein. Les pistes se succèdent avec une sensation d'harmonie permanente. La tonalité générale est très homogène tout en attribuant à chaque chanson sa propre personnalité avec parfois quelques surprises comme le symphonisme qui émane de "Pianeta degli anelli" ou encore l'orientation nettement jazzy appliquée à "Plutone". L'odyssée de Paola oscille entre le format chanson et l'influence d'un soft prog toujours amené par petites touches, "Mercurio" étant un bon exemple de cette manière de construire les morceaux avec, en l'espèce, de délicieuses sonorités de mellotron en arrière-plan. D'ailleurs, à l'écoute de l'album, on comprend que chaque musicien a su innover et apporter quelques traits d’originalité sur certaines parties. Ainsi Pier Gonella se fend d'un solo néo-baroque à la Malmsteen sur "Titani ghiacciati". Sur "Marte" qui détonne un peu avec un rythme plus affirmé et un chant beaucoup plus énergique de la part de Paola, le même Pier Gonella en profite pour délivrer un autre chorus dont il a le secret. Sur "Luna", c'est Luca Scherani qui illumine tout le morceau de ses synthés.
Dans Il suono delle sfere Paola se livre. La femme et l'artiste ne font qu'une. C'est sans doute pour cette raison que la sincérité de Paola transparaît à chaque instant de cet enregistrement. C'est aussi pour cela que sa musique a une âme qui confine même parfois à l'envoûtement comme sur "Giove". Dans tous les cas, c'est vraiment un moment de grâce que nous fait vivre Paola.
Ajoutons que l'album est présenté dans une édition bilingue Il Suono Delle Sfere / The Sound of the Spheres. Il sera déposé sur les plateformes digitales habituelle le 18 mai 2025 et il sera ensuite proposé en version CD à partir du 30 mai 2025 par BTF et Black Widow. 
 

La Compagnia dell’Es : Paola Tagliaferro (chant), Pier Gonella (guitares, basse), Luca Scherani (piano, claviers), Andrea Orlando (batterie).

La Tracklist :

  1. Ankh
  2. Luna
  3. Sole
  4. Mercurio
  5. Venere
  6. Marte
  7. Giove
  8. Titani ghiacciati
  9. Pianeta degli anelli
  10. Plutone

Label : OWL RECORDS

Voici les liens YT pour :

écouter l'album

voir la video de "Ankh, il viaggio"

 


vendredi 9 mai 2025

Raccomandata con Ricevuta di Ritorno : in fuga

 
Raccomandata con Ricevuta di Ritorno fait partie de ces formations italiennes ayant acquis une forme de statut culte en sortant un seul album durant les 70' avant de disparaître dans les limbes du prog italien. En ce qui concerne RRR (on va faire court avec le nom du groupe !), Per un mondo di cristallo, enregistré et publié en 1972, était plutôt un disque de milieu de tableau. Pas un chef d’œuvre certes mais un bon témoignage de ce qui se faisait à l'époque en Italie.En tout cas, l'affaire avait tourné court et l'on avait retrouvé, deux ans plus tard, le chanteur Luciano Regoli et le guitariste Nanni Civitenga dans la formation Samadhi, beaucoup plus convaincante à mon goût.
Après une très longue période sans nouvelle de RRR, ce sont les mêmes Regoli et Civitenga qui ont réactivé une première fois le groupe en 2010 avec à la clé un nouvel album studio, Il pittore volante, très éloigné au niveau style de son ancestral prédécesseur mais de très bonne tenue avec à l'évidence un très gros effort de créativité fourni aussi bien pour la musique que pour les arrangements et les paroles. Le groupe, mené par les deux mêmes musiciens, a ensuite publié un album live en 2015 (Live in Elba) et un EP en 2019 à l'occasion du Record Store Day (In rock). Ce In rock reste un disque assez surprenant avec une nouvelle évolution du  style, cette fois vers quelque chose de plus dark et plus lourd, la présence de John Macaluso derrière les fûts et la reprise de "Mr Crowley" venant confirmer cette orientation provisoirement heavy, Luciano Regoli faisant même parfaitement illusion en screamer hardos.   
Dire qu'en 2025, on attendait un nouvel album de RRR serait mentir. La publication de In fuga peut être être considérée comme une surprise.
Nous voilà donc avec ce CD entre les mains, emballé dans une très belle pochette signée Luciano Regoli (l'homme est également peintre), et six nouveaux titres à écouter. 
Dès l'entame de la première piste, "Incubo", le suspens disparaît. Regoli et Civitenga ont décidé de poursuivre dans la voie explorée avec In rock mais en mieux. On a affaire à un hard prog haut de gamme que l'on va retrouver à plusieurs reprises tout au long de l'album, à chaque fois enrichi par des interventions de saxophone (la classe sur "Ancora l'ombra") mais aussi de violon et de flûte. Le résultat est globalement intéressant, voire étonnant, avec une profusion de changements d''ambiances, le tout évoluant en permanence entre le clair et l'obscur, "Mary Reilly" étant un bon exemple de cette manière de souffler alternativement le chaud et le froid avec l'impression d'être embarqué en permanence dans un ascenseur émotionnel.  Les compositions sont convaincantes et font toutes leur petit effet à commencer bien sûr par le hard rock efficace d'Incubo qui enfonce tout sur son passage. Ce qui a toujours caractérisé RRR, c'est à dire une forme d'exubérance dans le propos, est ici parfaitement utilisé et maîtrisé, bien mieux à mon avis que sur les précédents enregistrements du groupe même si on est désormais loin d'un quelconque prog italien. Quelques repères ethniques et folkloriques sont par contre intégrés, je devrais dire dilués, dans certains morceaux, comme dans "Sognando" et "Nubiano", pour obtenir des sonorités plus corsées et chaudes pour un  magnifique rendu dans le cas de "Nubiano".  
Il faut également ajouter que Luciano Regoli semble au sommet de sa forme et que ses interventions vocales n'ont jamais semblé aussi puissantes et expressives.
Tout cela fait que je ne suis pas loin de penser que cet album est le meilleur de Raccomandata con Ricevuta di Ritorno !  

La tracklist :
  1. Incubo
  2. Mary Reilly
  3. Sognando
  4. Nubiano
  5. Ancora l'ombra
  6. Sandrina

Sortie le 9 mai 2025 en édition CD papersleeve et LP vinyle


 
 

dimanche 4 mai 2025

Wilson Project : Atto primo

Lors du festival Veruno 2023, Wilson Project avait fait une trop courte prestation au Forum 19. Depuis, je n'ai pas revu le groupe en concert, je le regrette d'autant plus que la formation, originaire de la jolie petite ville d'Acqui Terme, vient de frapper un grand coup. En effet, son second album, sorti récemment, se révèle être une merveille de rock progressif italien combinant le meilleur des atmosphères si particulières des années 70 à des sonorités plus modernes distillées toutefois avec beaucoup de discrétion.
A l'évidence, les quatre membres de Wilson Project sont autant inspirés par la longue tradition du prog italien que par la culture lyrique de leurs pays. Voilà pourquoi Atto Primo est présenté comme un hommage à l'opéra. De fait, chaque composition se réfère à une œuvre lyrique et à son compositeur.
Ceci étant précisé, je vous rassure, tout cela reste très prog mais il y a dans la musique de Wilson Project une manière très personnelle de mêler l'énergie et la luxuriance du rock progressif italien avec des atmosphères dramatiques permettant de produire des séquences dominées par une puissante tension émotionnelle. Dans cet univers, la chanteuse Annalisa Ghiazza évolue avec grâce et survole avec aisance son sujet.  Petit bout de femme mais grande capacités vocales. Même, si elle reste plutôt dans un registre mezzo, quand elle donne vraiment de la voix, c'est tout à fait réjouissant (cf. "Taiji" et encore "Bolshoi"). Elle est épaulée par trois musiciens efficaces et à ce sujet, les lecteurs plus sagaces auront remarqués qu'il n'y a pas de guitariste sans que cela ne crée, à aucun moment, un manque ou une frustration. Il faut dire qu'Andrea Protopapa se déploie de manière étonnante entre ses claviers et ses synthés. Il a notamment une manière tout à fait jubilatoire de faire fuser ses orgues mais aussi de faire sonner délicatement son piano. Nous avons ainsi régulièrement droit à des parties instrumentales de toute beauté (cf. "Ragnarok"). J'ajoute que la section rythmique n'est pas en reste et l'attelage Stefano Repetti à la basse) et Mattia Pastorino à la batterie est hyper solide, soutenant sans jamais faillir les constructions les plus alambiquées donnant tout leur intérêt aux six compositions (cf. "Duat" et son fantastique final).

Atto primo est un disque qui fait vraiment bien plaisir à entendre. Non seulement il entérine la très bonne impression laissée par Il viaggio da farsi, le premier album publié en 2022 mais il est produit par une équipe composée de très jeunes musiciens. Voilà qui donne beaucoup d'espoirs pour la suite du RPI actuel. Bienheureuse la péninsule italienne qui peut sortir autant de groupes talentueux. Car, bien évidemment avec ce second album Wilson Project se place parmi les groupes les plus prometteurs du prog italien. Mais, je le sens, ses membres peuvent faire encore beaucoup mieux. L'avenir du prog italien est en marche !

Le groupe : Annalisa Ghiazza (chant, aerophone), Andrea Protopapa (claviers), Stefano Repetti (basse),  Mattia Pastorino (batterie).

La tracklist :

  1. Ouverture
  2. Taiji
  3. Bolchoi
  4. Ragnarok
  5. Nionga
  6. Duat  
Sortie : 23 avril 2025
 

jeudi 1 mai 2025

Gazzara : Criminal sounds

Le compositeur et claviériste romain Francesco Gazzara nous avait régalé en 2022 avec son album Progression, un hommage brillant au rock progressif anglais en général et à Genesis en particulier.
Il revient cette fois avec un nouveau projet qui ne peut que me ravir. En effet Criminal sounds est bien, comme son sous-titre l'indique un voyage musical dans les films de flics et les spy movies des années 60 et 70. Et il ne s'agit pas de n'importe quel périple puisque Francesco Gazzara nous offre des interprétations de grands thèmes signés de John Barry, Dave Grusin, Lalo Schifrin ou encore de l'incontournable Ennio Morricone. Mais l'intérêt principal de l'affaire réside dans le fait que Criminal Sounds n'est pas un simple album hommage au genre en question mais bien une interprétation originale. En effet, un groupe de jazz/rock/funk typique se substitue aux ensembles orchestraux habituellement sollicités pour exécuté ces partitions en général plutôt fouillées. La formation réunie autour de Francesco Gazzara (Hammond, Rhodes, Mellotron et synthétiseur ARP) comprend de solides gaillards : Mauro Mirti à la batterie, Massimo Sanna à la basse, Bruno Previtali et James Gazzara aux guitares électriques. Avec son armada de claviers, Francesco Gazzara se charge quant à lui de traduire et de transformer les partitions écrites pour orchestre en un habillage sonore vintage et psychédélique. Et c'est plutôt très réussi !
L'album comprend quinze titres, autant dire quinze  highlights !
On démarre dans le velours avec  "Hung up on my baby", la chanson d'Isaac Hayes tirée de la B.O. du film policier Three Tough Guys. Puis le gros funk de "Gotcha!" déboule pour nous rappeler nos après-midi d’adolescence avec Starsky & Hutch à la télé. On enchaîne facile avec le "Three days of the condor" signé Dave Grusin, qui défile en mode funky cop avec le visage de Robert Redford en subliminal. Ensuite, c'est la grosse séquence Bullitt avec trois titres à suivre. A mon avis, il n'en fallait pas moins pour rendre un hommage mérité à la bande-son culte composée par Lalo Schifrin.  Un petit détour par le thème charmeur et envoutant de Serpico que l'on doit à  Mikis Theodorakis et il est temps d'attaquer la série des 007 avec ce que l'on peut appeler quatre véritables hits. Ma préférence dans le rendu va à "On her Majesty's Secret Service" dont Gazzara fait une relecture brillante avec l'ajout d'une partie rythmique au groove absolument impitoyable. Puis c'est l'incontournable titre principal de Mission impossible avec cette partition maline imaginée par Lalo Schifrin, mêlant astucieusement rythmique en 5/4 et enchainement d'accords en mode mineur avec évidemment un thème imparable pour couronner le tout. Le grand bonheur arrive (pour moi) avec les thèmes de Città violenta et d'Enquête sur un citoyen au-delà de tout soupçon qui ne font que mettre une fois de plus en lumière le style d'écriture si particulier d'Ennio Morricone, surtout quand on écoute ces morceaux au milieu de ceux créés par d'autres grands compositeurs du genre musiques de film. Gazzara termine en beauté avec "Profondo Rosso" qui a également dû rappeler des bons souvenirs à Bruno Previtali, l'ex membre de Daemonia et de New Goblin.      
Disons le tout net, tous ces morceaux sont exécutés à la perfection.  Il est même intéressant de constater que les parties orchestrales ne manquent pas du tout. Bien au contraire, certaines compositions prennent même un relief inédit, interprétées dans une version moins chargée et donc souvent plus nerveuse, avec en prime un sens du groove toujours bien présent. 
En résumé, l'écoute de Criminal sounds ce n'est que du plaisir...un tantinet nostalgique il faut bien le reconnaître.     

  1. Hung up on my baby
  2. Gotcha! 
  3. Three days of the condor
  4. Bullitt - Main theme
  5. Bullitt - Room 26
  6. Bullitt - The aftermath of love
  7. Honest cop
  8. Goldfinger
  9. Thunderball
  10. Diamonds are forever
  11. On her Majesty's Secret Service
  12. Mission impossible
  13. Città violenta
  14. Indagine su un cittadino al di sopra ogni sospetto
Label : Irma Records