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vendredi 8 mai 2020

Ubi Maior : Bestie, Uomini e Dèi

Bon, cette fois, on y est ! Ubi Maior sort (enfin) son 4ème album. Première écoute complète, premières impressions : c'est toujours aussi bon, toujours aussi inspiré. Mais il y a aussi que ce groupe se bonifie à l'approche de ses vingt années d'existence. Gabriele Manzini (claviers), Alessandro di Caprio (batterie) et Mario Moi (chant) sont de piliers solides, avec en ce qui concerne Mario un rôle de plus en plus important depuis qu'il a repris avec bonheur la pratique du violon et de la trompette. Ce qui lui permet d'être aussi présent sur l''instrumental "Nessie". Les derniers arrivés, Gianmaria Giardino à la basse et Marcella Arganese à la guitare, sont désormais des membres indispensables, et j'ai déjà dit et écrit à plusieurs reprises que Marcella avait apporté énormément au groupe en terme de musicalité mais aussi d'efficacité. A cet égard, un morceau comme "Bestie, Uomini e Dèi" démontre le haut niveau de complémentarité atteint par Gabriele et Marcella, tant dans la création que dans l'exécution d'une composition ambitieuse.
L'album est très homogène, presque compact, avec ses six morceaux d'une durée allant de 5 à 10 minutes maximum. Le titre "Nero notte" est judicieusement placé en opener afin de rassurer les fans dès les premières secondes sur la grande forme du groupe après cinq années de silence. C'est bien le cas ! Et autant vous le dire tout de suite, ces 3/4 d'heure de musique vont passer très (trop) vite.   
Mention spéciale pour "Wendigo", dont votre serviteur a eu la chance de suivre la genèse, qui est une pièce d'une finesse remarquable et d'une efficacité à toute épreuve. J'avoue que le résultat final me laisse sur le cul. Quand je parle d'efficacité, il faut reconnaître qu’un morceau comme "Nessie" se pose là avec son riff d'intro dévastateur !   
Incontestablement avec ce Bestie, Uomini e Dèi, Ubi Maior est au sommet de son art. Le groupe réussit l'exploit de se renouveler, tout en gardant son identité, sans jamais céder à la facilité, un morceau comme "Fabula sirenis" en est le meilleur exemple et le stratosphérique "Misteri Di Tasseglia" n'est pas loin de suivre le même chemin.
Car ce qui est bon avec d'Ubi Maior, c'est cette ambivalence permanente de sa musique, à la fois mélodique et énergique, à la fois symphonique et rythmée, l'apanage des grands groupes de prog italiens en quelque sorte !

La tracklist :
1. Nero notte
2. Misteri di Tessaglia
3. Wendigo
4. Nessie à écouter ici
5. Fabula Sirenis
6. Bestie, Uomini et Dèi

Le groupe : Gabriele Manzini (claviers, flûte),), Alessandro di Caprio (batterie), Mario Moi (chant, violon, trompette), Gianmaria Giardino (basse), Marcella Arganese (guitares)

Voici les liens du groupe :
sa page bandcamp : https://ubimaior.bandcamp.com/album/bestie-uomini-e-d-i
sa page FB : http://www.facebook.com/ubimaiorweb

Merci pour eux !

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