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jeudi 31 décembre 2020

Witchwood : Before the Winter

Le nouvel album de Witchwood, Before the Winter est sorti le 20 novembre 2020. Il succède à Litanies from the Wood (2015) et à Handful of Stars (2016). 
Adepte du hard prog psyché revival 70' (ouf !), la bande à Ricky dal Pane a bien l'intention de rester fidèle à sa religion. Pour résumer, Witchwood c'est une recette très efficace : 1/3 de Whitesnake, 1/3 de Rainbow et 1/3 d'Uriah Heep. Même si on va voir plus loin que le temps passant, cette définition tient de plus en plus de la caricature. Mais il est vrai que le premier tiers de l'album, avec les titres "Anthem for a child", "A taste of Winter" et "Feelin", est bien dans cette lignée. Il faut pourtant constater, à l'écoute de cet album, que Witchwood prend de plus en plus de liberté avec ses illustres aînés et s'affirme à travers des titres plus personnels. A cet égard "A crimson moon" et surtout "Nasrid" sont significatifs d'un registre plus posé dans lequel le groupe souhaite se distinguer. Sur ces deux morceaux, il faut noter la présence de Diego Banchero (Il Segno del Comando) à la basse fretless. Arrêtons nous quelques instants sur l'instrumental "Nasrid". Avant tout acoustique, le morceau est porté par une guitare classique qui alterne accords égrenés et arpèges au demeurant assez simples. Une flûte pastorale discrète prend le relais et ouvre pour une très belle séquence de vocalises féminines. Cela vous rappelle une bande son de musique de film ? Plutôt un vieux western ? Normal, tant l'hommage à Ennio Morricone semble évident. A l'opposé,Witchwood s'attaque à du gros blues rock qui tâche avec "Crazy little lover" qui tient autant de Lucifer Friends que de Leaf Hound. En tout cas, çà envoie du pâté.
 Il y a aussi au milieu de cet album le vraiment très bon "Hesperus" qui se distingue autant par sa longueur (huit minutes trente) que par un pont central atmosphérique étonnant. Ah c'est aussi un morceau sur lequel il y a beaucoup de flûte (il y en a d'ailleurs sur d'autres titres de l'album). Mais çà ne ressemble pas à ce que fait Maitre Anderson. Je préfère préciser car quand je tombe sur une chro sur FB qui parle d'un morceau prog avec de la flûte, à chaque fois çà ressemble à du Ian Anderson. Alors oui Samuele Tesori est un excellent flûtiste mais non il ne joue pas comme Anderson. Ce n'est pas la même attaque ni la même manière de jouer. Il faut quand même savoir de quoi on parle quand on veut écrire sur la musique (désolé je suis un peu énervé à cause de mon réveillon du 31 décembre gâché par une saloperie de virus). Avec "Slow colours of shade" le groupe revient à un ton qu'on avait déjà entendu sur ses deux premiers albums : un long morceau de presque onze minutes qui prend son temps pour prendre son envol. Le tempo est lourd, les chœurs masculins sont dantesques, les riffs de guitare sont sommaires et heavy au point que l'on se demande comment la flûte arrive à se frayer un chemin dans cette atmosphère suffocante. La dernière partie du morceau est très explicite quant à l'origine de cette composition qui va bien sûr puiser son inspiration dans les bandes son des films et téléfilms italiens d'horreur des années soixante dix. 
Pour finir, nous avons en bonus sur le LP "Star Child" qui est une reprise de Tyrannosaurus Rex librement adaptée par le groupe. A mon modeste avis, cette version est supérieure à l'original que je n'ai jamais pu saquer. Mais je vais être honnête, la preuve que c'était une bonne compo puisque, plus de cinquante après (et oui, elle date de 1968 !), cela fait une bonne chanson.     
Après avoir bien écouté cet album, on peut sans aucune hésitation faire les trois constats suivants :
1 - Witchwood a un vrai-savoir en matière de hard prog épique
2 - les compositions sont vraiment bonnes et vous restent un bon moment en tête (écoutez la tuerie "No reason to cry", vous allez comprendre)
3 - il y a quarante cinq ans, le groupe aurait eu sa place dans les dix meilleures formations du genre.Yes Sir !  
 
La tracklist :
1. Anthem for a child
2. A taste of winter
3. Feelin
4. A Crimson moon
5. Hesperus
6. No reason to cry
7. Nasrid
8. Crazy little lover
9. Slow colours of shade
10. Child star ( bonus sur le LP)

Le groupe : Ricky dal Pane (chant, guitares, mandoline), Andrea Palli (batterie), Stefano Olivi (claviers), Luca Celotti (basse), Samuele Tesori (flûte et harmonica), Antonino Stella (guitare solo). 

Vous pouvez commander au choix le CD ou le double LP à cette adresse : Jolly Roger Records
 

mercredi 22 juillet 2020

Witchwood

Witchwood remet bientôt çà avec un  nouvel album prévu pour l'automne 2020, qui s’appellera Before the winter, toujours chez Jolly Roger Records.
Voici un premier titre en avant première avec la le clip vidéo qui va bien. "A Taste of winter" devrait ravir les fans du Deep Purple MK III et d'Uriah Heep, la flûte tulliene en plus.
Écouter et visualiser "A taste of winter" en cliquant sur ce lien

lundi 10 février 2020

Witchwood : Litanies from the Woods & Handful of Stars

Vous vous demandez pourquoi, je vous ressors aujourd'hui des trucs qui datent d'il y a cinq ans voire plus. Alors, je vous réponds que tous ce que j'avais écrit à l'époque sur un autre blog (pas géré par moi hélas, d'où le problème) a disparu ex abrupto. Pas grave. Grâce à cela, j'ai pu créer mon propre blog dédié entièrement au prog italien et je m'en portes bien. Les lecteurs aussi j'espère.  
En 2015, la sortie de ce premier album de Witchwood avait fait son petit effet. Pas du fait de son originalité et encore moins d'un quelconque esprit novateur. Bien au contraire, Witchwood est un groupe qui comme Psycho Praxis (Italie) ou Arabs in Aspic (Norvège), fait totalement allégeance aux grands anciens du heavy prog mélodique des seventies et de manière plus général aux groupes emblématiques de la même période pour peu qu'il y ait quelque chose de bien typé et si possible de couillu à récupérer pour épicer sa propre tambouille hard-psychédélique. Pour mieux me faire comprendre, citons pêle-mêle, au rang des références incontournables : Uriah Heep, Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple, Blue Oyster Cult mais aussi Jethro Tull, les Doors et même Blind Faith. D'ailleurs, la photo de pochette sert de marqueur et est là pour bien donner un premier signe fort au public, dans un  genre Affinity et Black Sabbath-premier album.
C'est vrai qu'à chaque fois, on se fait avoir de la même manière. L'a priori tenace veut que l'on se dise qu'on va encore se taper un énième resucée de hard prog régressif. Et puis une fois, le disque lancé, on se retrouve pris dans cette drôle d'ambiance vintage qui vous envoie de drôles de doses d'adrénaline. Alors d'accord, il y a peut être un peu de nostalgie là dedans mais surtout, quand on tombe sur un groupe comme Witchwood, l'inspiration est bien présente. Le talent aussi ! Autre chose. Quand on prétend aller sur ce genre de terrain exigeant, il vaut mieux à la fois assurer au niveau chant et compter aussi sur une rythmique qui envoie du pâté, au risque sinon de passer pour une bande de pieds nickelés tout droit sortis d'un spinal tap de bazar. Çà tombe bien, nos italiens ont tout çà en rayon. Riccardo Dal Pane est un chanteur qui survole son sujet et la paire basse/batterie (Samuele Tesori/Andrea Palli) a le groove et arrache tout sur son passage.
Enfin pour ceux qui auraient un peu peur d'ingurgiter un pavé de 79 minutes, difficile à digérer, style double Big Mac avec la sauce qui dégouline de partout, qu'ils soient une dernière fois rassurés. Witchwood, c'est la classe totale. Stylés les mecs, stylée la musique avec des respirations incroyables comme les dix minutes de "The World Behind Your Eyes" quand ce n'est pas la flûte de Samuele Tesori qui diffuse des ondes apaisantes. Car s'il y a bien un point qui caractérise le groupe, c'est cette propension à prendre tout son temps pour déployer tranquillement les différentes sections de ses morceaux, pour placer des enchaînements instrumentaux qui peuvent durer plusieurs minutes et même d'en rajouter quand on croit que c'est fini. On s'approche ainsi, par moments, de performances à vocation scénique.
Alors comme finalement, faire du neuf avec du vieux, c'est plutôt à la mode depuis un moment, autant s'y mettre sans réticences et avec Witchwood, on tape directement dans le haut du panier.
Witchwood is good !

La tracklist de Litanies from the Woods (2015)
1. Prelude / Liar
2. A Place For The Sun
3. Rainbow Highway
4. The Golden King
5. Shade Of Grey
6. The World Behind Your Eyes
7. Farewell To The Ocean Boulevard
8. Song Of Freedom
9. Handful Of Stars

Un an après, en 2016, Witchwood a sorti un album bis composé de titres non retenus pour Litanies from the Woods, d'une version différente de "Handful of Stars" et de deux reprises de haut vol, le "Flaming Telepaths" de Blue Oyster Cult et "Rainbow Demon" de Uriah Heep.


La tracklist de Handful of Stars (2016)
1. Presentation : Under the Willow
2. Like a Giant in a Cage
3. A Grave is the River
4. Mother
5. Flaming Telepaths (Blue Oyster Cult cover)
6. Rainbow Demon (Uriah Heep cover)
7. Handful of Stars (version alternative)

Label : Jolly Roger Records ( http://www.jollyrogerstore.com/releases.php)

Le groupe : Riccardo "Ricky" Dal Pane (chant lead, chœurs, guitares, mandoline, percussions), Stefano "Steve" Olivi (claviers dont Hammond C100, Leslie 760, Moog Voyager, et piano), Andrea Palli (batterie et percussions), Samuele Tesori (flûte, harmonica), Luca Celotti (basse).