En attendant de vous en dire plus, je vous laisse méditer ces quelques mots de présentation du leader du groupe, Diego Banchero : "La SUBLIMATION, pris dans son sens ésotérique, concerne les étapes de la croissance spirituelle, mais le terme est utilisé dans de nombreux domaines scientifiques pour désigner des processus de purification et de développement. Un live est aussi une évolution de morceaux écrits au fil des ans sous une nouvelle forme".
mardi 15 juillet 2025
il Segno del Comando : Sublimazione (annonce)
dimanche 16 février 2025
Diego Banchero Trio : Gathered lectures from a lifetime
En bientôt quarante de carrière artistique, Diego Banchero est devenu une vraie figure de la scène musicale gênoise. Au gré des différentes formations auxquelles il a participé, à commencer par Il Segno del Comando bien sûr, même s'il est bon d'ajouter Malombra, Ballo delle Castagne, Egida Aurea, Recondita Stirpe ou encore Zess et récemment Horror Bach pour être complet, il a exploré nombre de styles musicaux, parfois extrêmes, que ce soit le doom, le metal, le gothique ou encore le dark prog. Il était donc normal qu'à un moment Diego souhaite s’exprimer plus personnellement et qu'il fasse une sorte de synthèse de toutes ses expériences musicales qu'il considère comme autant de leçons apprises au cours de ces années, d'où ce mot "Lectures" dans le titre de l'album (Gathered lectures from a lifetime). Tout ceci est également en accord avec le fait que Diego entretient une vraie passion pour les livres et plus particulièrement pour tout ce qui touche à l'ésotérique.
Pour mener à bien ce projet personnel Diego a opté pour une formule sobre en associant deux fidèles acolytes (et amis) déjà présents dans plusieurs projets communs, Roberto Lucanato à la guitare et Fernando Cherchi à la batterie.L'enregistrement s'est fait au Nadir Studio à Gênes le 13 novembre 2023 en conditions live. Diego a ensuite pris le temps de peaufiner ses douze morceaux instrumentaux.
Exceptionnellement un petit éclairage sur chacun des titres s'impose.
"Looking for the pusher" est une composition originale jamais publiée auparavant qui se veut être la bande-son d'une scène d'un film policier dans laquelle un drogué cherche affreusement son dealer.
" Macabro suite " était déjà apparue en 1999 dans la compilation E Tu vivrai nel Terrore publiée par Black Widows Records. Elle s’inspire très largement d’une série télévisée italienne des années 70 intitulée Ho incontrato un'ombra.
"Le 4A" est un des titres de l'album L’Incanto dello Zero d'Il Segno del Comando.
" Vestale" est tiré du disque Derive publié en 2012 par le groupe Egida Aurea.
"One Winter Night" est un solo de basse inspiré par les sensations ressenties lors d'une nuit d'hiver.
"Metamorfosi" est un autre morceau d'Il Segno del Comando présent en version chantée sur l'album L’Incanto dello Zero.
"Il viaggio", fait partie de l'album Surpassing All Other Kings du groupe Ballo delle Castagne. Sa version chantée parle de la saga de Gilgamesh.
"Bloody Sunset" est un morceau composé pour la guitare par Roberto Lucanato.
"Magia postuma" est un très ancien morceau antérieur à la création d'Il Segno del Comando que l'on trouvait en bonus sur la réédition du premier album du groupe, un titre qui évoque les connexions entre le spiritisme et des ondes sonores.
"Messagero di pietra " est une chanson présente sur le premier album homonyme d'Il Segno del Comando en 1996. Elle évoque des moments de la série télévisée des années 70 dont le groupe a directement repris le nom (le messager de pierre est une statue qui garde des
secrets).
"Polizei Blues"’est un morceau original jamais publié auparavant. C'est à nouveau une bande-son imaginaire pouvant illustrer une scène d’un film policier avec une poursuite entre des gansters et la
police.
" Samba for a butterfly" est un solo de basse dédié à la femme de Diego.
Voilà pour le décodage des douze pistes de cet album. Le résultat est bluffant si l'on tient compte du fait que l'on a affaire
à un trio basse/batterie/guitare sans aucun artifice. L'univers musical
de Diego nous ramène au cœur même des années 70. A cette époque, il
était de mise de mêler différents styles sans trop se poser de question :
jazz rock, heavy rock, funk et rock psychédélique faisaient bon ménage.
Du haut de ses 8 mn 45, "Messagero di pietra" est un exemple parfait de
ce mélange réussi des genres. Car c'est exactement ce que reproduit DB3
cinquante ans après, avec en plus des ambiances très sombres qui
rappellent certaines bandes-son qui illustraient les gialli et les films
d'horreur de notre jeunesse (enfin de la mienne en tout cas !). Mais rassurez-vous (ou pas), loin de
s'enfermer dans un style monolithique, DB3 propose douze pistes
musicales composites qui forment un tout protéiforme. Bien sûr, il
arrive que l'on pense à Il Segno del Comando. Normal puisque plusieurs
titres sont issus du répertoire de son groupe amiral (voir détail des pistes plus haut). Bien sûr parfois
aussi, ça penche plus vers le jazz fusion ("Magia postuma"), vers le
funk ("Looking for the pusher") ou encore vers un blues rock
débridé, ce qui est le cas de "Polizei blues", un morceau sur lequel les
trois compères se lâchent bien quand même.
L'analyse, autant musicale qu'introspective, de cet album amène à penser que Diego Banchero a fait émerger consciemment ou inconsciemment tout ce qui l'a marqué non seulement dans sa carrière de musicien mais aussi dans son parcours de vie. En cela Gathered lectures from a lifetime est donc une sorte de reproduction sonore, le double musical de Diego en quelque sorte. Et au niveau musique pure, c'est un régal !
- Looking for the pusher
- Macabro suite
- Le 4 A
- Vestale
- One winter night (bass solo)
- Metamorfosi
- Il viaggio
- Bloody sunset (guitar solo)
- Magia postuma
- Messagero di pietra
- Polizei blues
- Samba for a butterfly (bass solo)
L'album est sortie le 18 janvier 2025 sous le label Tricephale Independent Production. Il existe uniquement 200 copies du CD, pas une de plus ! Donc il faut faire vite. Pour commander votre exemplaire, il vous suffit de contacter directement Diego Banchero à cette adresse mail : diegobanchero@alice.it.
mardi 1 octobre 2024
Il Segno del Comando : ... Al passato, al presente, al futuro...Live in studio
En 2017, alors même qu'Il Segno del Comando avait déjà trois albums à son actif, ses musiciens s'étaient retrouvés en studio pour enregistrer, en condition live, six des morceaux les plus emblématiques de la formation génoise.
Loin d'être une décision anodine, ces prises 'in vivo" étaient l'occasion de réunir la nouvelle formation enfin stabilisée autour de l'inamovible Diego Banchero, le gardien du temple, il segno del comando personnalisé ! Plusieurs fois remanié depuis sa création en 1995, le groupe avait accueilli en 2013 ses deux nouveaux guitaristes (Davide Bruzzi et Roberto Lucanato) ainsi que le batteur Fernando Cherchi pour l'album Il volto verde. Puis le nouveau chanteur Riccardo Morello était arrivé peu après.
De fait, ce Live in Studio avait tenu toutes ses promesses et réjoui tous les fans du groupe, qu'il s'agisse de constater l'extraordinaire cohésion dont faisaient preuve les musiciens du groupe, d'apprécier la voix puissante du nouveau chanteur ou encore de découvrir la complicité miraculeuse des deux guitaristes, Roberto Lucanato et Davide Bruzzi.
Le CD avait été publié à l'époque en auto-production, ce qui fait que, bien sûr, il était épuisé depuis longtemps. Black Widow Records a donc eu la bonne idée de sortir une nouvelle édition de l'album en 2024. Non seulement, cet enregistrement n'a pas pris une ride mais il reste parfaitement d'actualité. Il confirme également qu'Il Segno del Comando avait très tôt fixé son style tenant dans une formule faite d'un alliage inoxydable entre un heavy rock gothique et un dark progressif mais avec un truc en plus. Et ce truc, c'est cette formidable capacité d'accélération dont est capable le groupe. "Golem" et "Il segno del comando" sont d'ailleurs deux exemples parfaits de la vélocité dont savent faire preuve les musiciens (les deux guitaristes en l’occurrence) pour s'extraire des marécages doomesques et emballer définitivement l'affaire. Pour ce qui concerne les morceaux sélectionnés pour ce Live in Studio, il apparaît une fois de plus que " La taverna dell'angelo" (incluant le solo de basse de Diego) et "Il segno del comando" (avec son ouverture démentielle à l'orgue liturgique) constituent bien les deux piliers inamovibles de la set-list du groupe en concert.
Vous aurez bien sûr remarqué au passage l'artwork toujours aussi dantesque de Danilo Capua qui illustre toutes les pochettes des disques d'Il Segno del Comando et de Universal Totem Orchestra, autrement dit, deux poids lourds du prog italien .
Au passé, au présent et encore au futur Il Segno del Comando, demeure, dans sa formule actuelle, un des tous meilleurs groupes œuvrant du côté obscur du rock progressif italien.
Le groupe : Diego Banchero (basse, chœurs), Riccardo Morello (chant, claviers), Davide Bruzzi (guitares, claviers, chœurs), Roberto Lucanato (guitares), Fernando Cherchi (batterie).
La tracklist :
1. Komplott Charousek
2. Golem
3. Usibepu
4. Retrospettiva di un amore
5. La taverna dell'angelo
6. Il segno del comando
Artwork : Danilo Capua
A écouter sur ce lien bandcamp Live in Studio
et à commander chez Black Widow Records
jeudi 14 décembre 2023
Ma sélection des meilleurs albums de RPI en 2023 / La mia selezione dei migliori album RPI nel 2023
Quest'anno 2023 è stato prolifico anche dalla quantità, quasi non una settimana senza ricevere una novità RPI. Ho provato a presentarvene un massimo scartando solo ciò che aveva realmente poco o nessun interesse o che non era prog o prog friendly. Quindi, anno eccezionale, selezione eccezionale. Invece delle 9 o 12 scelte abituali, vi propongo di scoprire (o riscoprire per i più assidui di voi) non meno di 16 album (un record!). Ancora una volta, non c'è classifica perché è semplicemente impossibile. Ma come è consuetudine qui, un album ottiene la distinzione suprema, e per il 2023 è incontestabilmente Il Segno del Comando con Il Domenicano Bianco che sale in cima al Monte Olimpo. Ma posso dirvi che i rispettivi album di Andrea Orlando, Mater a Clivis Imperat e Le Vele di Oniride meritavano quasi lo stesso primo posto. Questo vi dice la qualità di questo anno 2023.
Ecco ora l'elenco dettagliato di questa selezione. Cliccando sul nome di ogni album accederete direttamente alla cronaca.
lundi 25 septembre 2023
Blue Dawn : Reflections from an Unseen World
L'écoute de ce quatrième album, Reflections from an Unseen World, permet d'acter une légère inflexion dans le style du groupe. Bien sûr, globalement on navigue toujours sur une route maritime marquée par les tempêtes et les coups de tabac, avec à bâbord un métal gothique de grande classe ("Hostage of Grudge") et à tribord un heavy metal de première génération avec un morceau comme " Damage Done" dont le chant n'est pas sans rappeler celui de Lemmy Kilminster.
Mais je reviens à mon histoire d’infléchissement dans le ton car il y a sur la deuxième partie de l'album, quelques surprises à commencer par le hanté "Shades" qui permet d'entendre Mercy (Malombra) au chant et Fulvio Pereda au Mellotron pour un morceau beaucoup plus axé sur le mélodique avec toutefois un emballage qui reste marqué par une ambiance gothique pesante. Je pense aussi à "Sea of Glass" qui tient plus du métal épique avec le côté emphatique qui va bien. Le morceau est clairement tiré vers le haut par les parties de guitares. Il se termine par une étonnante coda d'une grande beauté mélancolique.
Enfin "Colorfoul", après une intro cataclysmique se la joue ambiance langoureuse avec le saxo de Roberto Nunzio Trabona qui flirte avec la voix devenue enjôleuse de Monica Santo mais les gros riffs de guitare bien gras reviennent régulièrement faire quelques apparitions avec à chaque fois une accélération soudaine du rythme. Il faut savoir apprécier ce genre d'exercice mais je dois reconnaître que le final furieux est de la folie pure.
Côté design, la pochette à la Jacula, que l'on doit à Alessandra Toni, est magnifique, avec une profondeur mystique réellement captivante et fascinante avec toujours la même question : qui sont ces personnages mystérieux encapuchonnés, sans visage, déambulant dans un décor de Pandémonium ? D'ailleurs si vous achetez le CD, vous aurez même droit à une reproduction cartonnée de la couverture.
Le groupe : Enrico Lanciaprima (basse, chant), Andrea Martino (guitares), Monica Santo (chant), Davide Bruzzi (guitares et claviers), Andrea Di Martino (batterie)
Invités : Renato "Mercy" Carpaneto (chant), Fulvio 'Dr Fungus" Pereda (Mellotron, tablas)
La tracklist :
- Hostage of Grudge
- Praise of Folly
- Damage Done
- From Hell
- A Blue Monster in my Heart
- Who are you ?
- Shades
- Sea of Glass
- Colorful
Label : Nadir
Distribution : Black Widow RecordsLe bandcamp de Blue Dawn
mardi 19 septembre 2023
Il Segno del Comando : Il Domenicano Bianco (trad. it.)
Con Il Domenicano Bianco, siamo di fronte al sesto album in studio del gruppo Il Segno del Comando. Per una volta inizio questa rubrica soffermandomi qualche istante sull'aspetto concettuale di questo disco, dato che a discografia de Il Segno La Del Comando segue da anni il lavoro dello scrittore austriaco Gustav Meyrink, uno dei più grandi nomi della letteratura fantasy europea, e la band continua in questo senso con il nuovo album. Meyrink è meglio conosciuto per la Notte di Valpurga, ma ha scritto anche diversi libri che hanno come tema comune quella che lui chiamava conversione. Si tratta di una visione in evoluzione dell'uomo che deve uscire dal suo carattere educato, formattato e disposto a svolgere un ruolo possibilmente produttivo nella società, per andare verso una rinascita personale. Questa rinascita dovrebbe consentire a ciascun essere umano di riappropriarsi del proprio destino e diventare un essere unico, che troverà così la simbiosi con il centro del mondo. Si tratta di un viaggio che richiede la rottura, la rinuncia alle evidenze intellettuali, il distacco materiale ma anche emotivo, e quindi l'ascetismo, per passare successivamente all'acquisizione di nuove conoscenze. In tutto questo è evidente una ricerca di perfezione (flos forum) con forti connotazioni esoteriche e mistiche. Credenze e dottrine, sia occidentali che orientali, sono tutte evocate e chiamate ad accompagnare i personaggi principali dei quattro libri e consentire la loro trasformazione (conversione). L’opera dell’autore è intrisa anche di una forma di misantropia soggiacente e di un atteggiamento estremista, vicino al fanatismo, che può sorprendere. Visto che siamo sul Domenicano Bianco, basti sapere che il giovane eroe, o in questo caso il ricorrente, si ritrova a confessare allo spettrale monaco tutti i suoi peccati, compresi quelli che potrebbe commettere in futuro. Diego Banchero ha iniziato a utilizzare gli elementi letterari di Gustav Meyrink dal secondo album del suo gruppo con Der Golem (del 2002) e poi con Il Volto Verde nel 2013, che hanno coperto i rispettivi romanzi. Con Il Domenicano Bianco, Il Segno del Comando chiude una trilogia della sua personale lettura dell'opera dello scrittore austriaco.
Iniziando con “Il Libro Color Cinabro”, il colore (è proprio il caso di dirlo) viene visualizzato. I grandi organi impongono un decoro solenne. Ci affascina un prog oscuro che tuttavia ha il buon gusto di non strafare nel lugubre (cosa che non sempre accade nei vicini di casa di Malombra) e che resta lontano da ogni teatralità (a differenza di IANVA). Con "La Bianca Strada" che segue, gli affilati riff di chitarra, le sepolcrali note di tastiera e soprattutto la voce calda ed espressiva di Riccardo Morello, si mettono al servizio di una musica che appare invariabilmente sincera e generosa. A riprova di questo cito la successione di assoli di chitarre elettriche eseguiti con maestria da Davide Bruzzi e Roberto Lucanato. Questo brano è uno dei must dell'album ma anche dell'intera discografia del gruppo. Con “Il Domenicano Bianco” il ritmo accelera notevolmente. Capiamo che si tratta di dare una dimensione epica al personaggio e quindi alla canzone. La cosa è perfettamente riuscita. Fernando Cherchi, solitamente discreto, coglie l'occasione per scatenarsi con la sua batteria. Impone così al pezzo un ritmo infernale. Questa volta sono i nostri duettisti della chitarra a trovarsi in secondo piano. “Ofelia” descrive con dolcezza l'arrivo nella storia dell'amato personaggio. Tornando per un momento all’aspetto letterario, mi chiedo se questa presenza femminile non rappresenti in definitiva l'equivalente della tentazione nella mente torturata di Meyrink. Certe atmosfere criptiche, come quelle di "La Testa Di Medusa" e del successivo brano "Il Dissolvimento Del Corpo Con La Spada", ricordano certo Jacula e Antonius Rex. Tuttavia, da quando Il Segno del Comando è in attività (a dire il vero da più di venticinque anni), dobbiamo fare riferimento soprattutto a quello che è lo stile del gruppo: un'oscurità nel tono che si fonde perfettamente con linee melodiche avvincenti, un'enfasi che sostiene voli grandiosi che talvolta sfiorano perfino il lirismo. L'anti Akron in un certo senso!
Tornando a "Il dissolvimento del corpo con la spada", ecco un altro pezzo forte di questo album: un brano estremamente teso che farà la gioia degli amanti degli sviluppi strumentali (che non mancano), con molteplici colpi di scena sia sulle chitarre che sulle tastiere e con una sezione basso/batteria che struttura il tutto senza tremori. È importante sottolineare qui che Diego Banchero, autore di tutti i testi e delle musiche ad eccezione di "La testa di medusa" firmata da Beppi Menozzi, conduce magistralmente il suo mondo, supportato da Davide Bruzzi che si rivela sempre più essenziale, e soprattutto efficace, sul piano degli arrangiamenti.
Tracklist :
- Il libro color cinabro
- La bianca strada (suonato 2 Days Prog + 1, le 03/09/2023)
- Il Domenicano Bianco (suonato 2 Days Prog + 1, le 03/09/2023)
- Ofelia
- La testa di medusa
- Il dissolvimento del corpo con la spada
- Missa Nigra 2021
- Solitudine
Label : Nadir
Distribuzione : Black Widow Recordsdimanche 17 septembre 2023
Il Segno del Comando : Il Domenicano Bianco
La Tracklist :
- Il libro color cinabro
- La bianca strada (joué au 2 Days Prog + 1, le 03/09/2023)
- Il Domenicano Bianco (joué au 2 Days Prog + 1, le 03/09/2023)
- Ofelia
- La testa di medusa
- Il dissolvimento del corpo con la spada
- Missa Nigra 2021
- Solitudine
Label : Nadir
Distribution : Black Widow Records
dimanche 19 mars 2023
Malombra : T.R.E.S.
- Astarta Syriaca
- Baccanalia
- Malombra
- Allucinazione ipnagogica
- Cerchio Gaia 666
- Fantasmagoia 1914
- La sola immanenza
lundi 14 février 2022
ZoneM : Sono dentro di me
Il faut un certain courage et une certaine dose d'inconscience pour se lancer en 2022 dans un projet conceptuel qui revendique une franche inclinaison pour l'horrifique aussi bien que pour le gothique et en tout état de cause pour le non conventionnel. C'est le challenge que relève pourtant Beppi Menozzi le claviériste d'Il Segno del Comando. Les autres membres de son groupe principal font d 'ailleurs partie de l'aventure (Diego Banchero à la basse, Fernando Cherchi à la batterie, Davide Bruzzi et Roberto Locanato aux guitares) au même titre que ceux de son autre formation, Jus Primae Noctis (Marco Fehmer au chant, Pietro Balbi à la guitare). Tout ce petit monde, augmenté d'encore quelques autres musiciens, participe à ce projet très personnel, imaginé par Beppi, basé sur une réflexion conceptuelle qui mérite réellement une recherche approfondie (qui se trouve être un sujet sur lequel je travaille en ce moment !) : l’idée que les sons que l'on perçoit ont le pouvoir d'activer des sensations primaires, notamment la peur. Ainsi, c'est l’amygdale, connu comme le noyau le plus ancien du cerveau humain, qui déclenche l’anxiété et la tension sans que la partie rationnelle de l’esprit puisse en avoir le contrôle. Les sons et la musique sont des vecteurs directs pour atteindre les couches les plus profondes du cerveau. Les sons le font à travers des bruits inattendus, des bruits non identifiables mais aussi des bruits naturels reconnaissables. La musique le fait en influençant le métabolisme et la fréquence cardiaque à travers le rythme et les dissonances qui entraînent l’auditeur hors de la zone de confort des sons familiers et attendus.
A partir de ce constat, Beppi Menozzi se lance dans un incroyable périple introspectif qui incite fortement l'auditeur à faire ce voyage sonore les yeux fermés à l'écoute de ses réactions intimes en essayant de visualiser ce qu'il ressent,, ce que le titre de cet album indique clairement "sono dentro di me"("je suis en moi" ). Il va alors se trouver balloter entre des ambiances musicales évocatrices d'un certain type de films (on va y revenir) et un style de musique plus communément prog. D'un côté les atmosphères cinématographiques évoquent les
bandes son des gialli et des films d'horreur de la grande époque des années soixante dix (l'énorme "Cospirazione" est un modèle du genre !). Il
y a des évocations incroyables dans cet album avec des ambiances aussi
bien à la John Carpenter ("Vulnerabile, bestia pt 3") qu'à la David
Lynch ("Merrick") ou encore à la Fabio Frizzi ("Amigdala"). De l'autre côté, les références au rock progressif émergent régulièrement évoquant Emerson Lake & Palmer ("Peshtigo") et
même Peter Gabriel. On n'est pas complètement coupé non plus des styles, dark et torturés, habituellement développés par les deux groupes de Beppi Menozzi, Il Segno del Comando et Jus Primae Noctis avec des titres comme "Arkham" ou encore "Cthulhu". Enfin, si vous voulez juste vous faire plaisir, écoutez le technoïde et funky "Nessuna uscita", le genre de morceau après lequel moult musiciens permanentés des années quatre vingt ont couru sans jamais l'atteindre.
Le foisonnement de thèmes et l'alternance de titres, soit raisonnablement longs soit très courts, semblent résulter de la volonté délibérée de Beppi Menozzi qui veut privilégier la spontanéité de ses idées en faisant passer au second plan la forme. Tout cela afin de solliciter la mémoire la plus ancienne et la plus instinctive de l'auditeur, par des détails inaudibles rationnellement. En cela, le sentiment d’avoir affaire à un montage décousu prédomine, mais çà fait tellement plaisir d’être face à une œuvre ambitieuse et réellement originale. Car au final ce qui est le plus remarquable dans cet album, c'est bien ce sentiment d'avoir affaire à une succession de climats dérangeants et d'ambiances déstabilisantes qui obligent se réajuster en permanence avec la réalité. Expérience réussie pour moi donc !
Musiciens et participants : Beppi Menozzi (chant, claviers, arrangements, composition, textes, production) Pietro Balbi (guitare), Diego Banchero (basse, texte) Alessandro Bezante (basse), Davide Bruzzi (guitare), Fernando Cherchi (batterie), Marco Fehmer (chant, guitare, composition, textes), Graziella Gemignani (quadri), Mauro Isetti (basse), Roberto Lucanato (guitare), Renzo Luise (guitare), Tommaso Maestri (guitare),Pietro Menozzi (guitare), Rita Menozzi (chant), Riccardo Morello (chant), Silvia Palazzini (chant), Paolo Puppo (graphisme, guitare), Mario Riggio (batterie).
La tracklist :
- Nessuna uscita
- Arkham
- Cospirazione
- Eurimaco, il mentitore (bestia pt 1)
- Cthulhu
- Polifemo (incubo pt 1)
- Amigdala
- Incubo pt 2
- Peshtigo
- Sono qui (bestia pt 2)
- Vulnerabile (bestia pt 3)
- Bestia pt 4
- Merrick
- Proci (bestia pt 5)
- Sono dentro di me
- Saigon
Distribué par Black Widow Records
vendredi 28 février 2020
Il Segno del Comando : Il Segno del Comando (1997/2019)
La tracklist :
3. Salmo XVII O "della doppia morte"
4. Messaggero Di Pietra
5. Ritratto di donna Velata (Lord Byron's night promenade)
6. Missa nigra
7. La taverna dell'angelo
8. Ghost lovers in Villa piuma