Sergio Caleca (Habelard2) continue son bonhomme de chemin. Pour son neuvième album, il s'est entouré d'un vrai groupe, ce qui n'est pas si fréquent avec ce musicien qui a plutôt l'habitude de tout faire lui-même. Nous parlons donc cette fois d'Habelard2 & Friends. Qui sont ces musiciens d'ailleurs ? Paolo Callioni, au chant, est le compère de Sergio Caleca dans le groupe Ad Maiora qui, au passage, n'a plus rien produit depuis 2016. Le guitariste, Ettore Salati, a un CV long comme le bras et est bien connu des progueux pour avoir été avec The Watch au début de ce groupe et aussi pour être régulièrement associé aux albums de Daal. Gabriele Manzini a fait aussi appel à lui pour son projet parallèle Archangel. Fabio Sereni enfin est le batteur de la bande. Copriferro Semantico est un album un peu différent au caractère hétéroclite. La raison en est simple : il s'agit d'une collection de morceaux composés sur une période de quarante ans dont cinq dont la toute première mouture date de 1979. Sergio Caleco a depuis retravaillé ces compositions, parfois en s'y reprenant à plusieurs reprises, pour aboutir à cet excellent résultat. Car, je le redis, je suis toujours surpris par la qualité constante de la musique produite par ce musicien, à commencer par le magnifique dyptique "Muscle Inertia Part I & II" qui a quelque chose de Goblin sur les premières mesures avant de prendre un envol floydien. L'intérêt de cet album tient aussi dans le fait qu'à côté des instrumentaux drivés par Sergio aux claviers (sauf "Bifolky" qui est une combinaison de guitares et de bouzouki), il y a quelques belles chansons comme "How can I explain it?" et "Nothing more". "Lulluba" est à mettre à part car il s'agit vraiment d'une pièce étonnamment construite, que l'on qualifiera de prog pour simplifier et pour faire plaisir à tout le monde, en fait une longue tirade qui mute en mini suite symphonique qui me rappelle un certain Rick Wakeman. Quant à "There's no solution", c'est le morceau résolument rock de l'album et même s'il est très teinté années quatre vingt, il fait son petit effet. Pour en revenir aux instrumentaux, si nous avons déjà évoqué "Muscle Inertia" "Bifolky" et "Lulluba", il faut aussi parler d'une autre pièce remarquable, "Acquaragia". Il s'agit d'une composition d'une richesse assez incroyable qui mérite plusieurs écoutes pour réellement se l'approprier entièrement. La première partie écrite sur le même type de gammes que celles utilisées par Gentle Giant ne fait qu'augurer d'une suite passionnante, ce qui est effectivement le cas, Sergio ayant l'intelligence d'ouvrir ensuite complètement le morceau. Le titre éponyme clôt l'album en une longue séquence planante de ME, proche de Tangerine Dream, bien agréable avec ces belles sonorités mélangées d'Elka Rhapsody, de synthé Davoli et de Syntorchestra Farfisa.
Cette musique mériterait évidemment plus de moyens et une meilleure production mais en l'état il s'agit déjà d'un très bon album qu permet à Sergio Caleca de garder la main et à l’auditeur de passer un bon moment, en attendant le retour de Ad Maiora ! (je suis têtu, je sais !)
La tracklist :
1. Muscle Inertia, part1
2. How can I explain it ?
3. Bifloky
4. Acquaragia
5. Muscle Inertia, part 2
6. Nothing more
7. Lulluba
8. There's no solution
9. Carosello
10. Crank
11. Copriferro Semantico
Contacts :
habelard2.altervista.org
habelard2.bandcamp.com
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