mercredi 28 février 2024

Paola Tagliaferro : For the Love of Greg Lake (trad. it)

 

- Louis, chi è la bella signora con il cappello sulla copertina dell'album?
- È Paola Tagliaferro, una cantante italiana che vive vicino a Genova.
- Perché canta brani di Greg Lake?
- Perché conosceva bene Greg e sua moglie Regina, con cui è ancora amica, e nutre una vera passione artistica per Lake. Così, tre anni fa ha pubblicato un primo album di cover (Paola Tagliaferro canta Greg Lake) e ora continua con For the Love of Greg Lake, che include nove nuove covers. Secondo le sue parole, è un secondo viaggio nel meraviglioso mondo di Greg Lake.
- Ed è bello?
- Beh sì, prima di tutto perché le canzoni composte da Greg Lake sono tutte belle, poi perché i musicisti che la accompagnano sono molto bravi e infine perché Paola ha una voce compatibile con ovviamente un timbro molto diverso ma vicino a un contralto, quindi perfetta.
- Chi è La Compagnia Dell’Es?
- È l'ensemble di musicisti che suonano con Paola sui suoi album ma anche durante le sue esibizioni dal vivo. Include Luca Scherani al piano, Pier Gonella al basso e Dario Canepa alla batteria, Giulia Ermirio al violino, Gino Ape allo xilofono.
- È divertente, esce per l'etichetta Manticore?
-Sì, l'etichetta discografica è stata riattivata nel 2015 in conformità con i desideri di Greg Lake, tristemente scomparso nel dicembre 2016, con l'accordo di sua moglie, Regina, che per inciso gestisce l'etichetta dal primavera 2021.
- Qual è il repertorio?
- Un po' tutti i periodi di Greg Lake, ma questa volta ci sono principalmente canzoni degli ELP ("Watching over you", "Stones of years", "Lend your love to me tonight", "The only way", "Affairs of the heart", "All I want is you", "The great gates of Kiev") ma anche "I talk to the wind" dei King Crimson e "It hurts" dal suo primo album solista.
- Quali pezzi preferisci?
- "It hurts" perché non ricordavo più questa canzone e francamente è potente e allo stesso tempo molto commovente, ma anche "Stones of years" perché, interpretato da Paola, questo brano assume un carattere irreale e un po' misterioso.
- Come posso ascoltare questo album?
- Il modo migliore è acquistarlo, ma puoi anche ascoltarlo in anteprima sulle piattaforme abituali. Ecco tutti i link per farlo:
Streaming e acquisto: qui

samedi 24 février 2024

Paola Tagliaferro : For the Love of Greg Lake


- Louis, c'est qui la belle dame avec le chapeau sur la photo de l'album ?

- C'est Paola Tagliaferro, une chanteuse italienne qui vit à côté de Gênes.

- Pourquoi elle chante des morceaux de Greg Lake ?

- Parce qu'elle a bien connu Greg et sa femme Regina avec qui elle est toujours amie et qu'elle voue une vraie passion artistique pour Lake. Alors, il y a trois ans elle a sorti un premier album de reprises (Paola Tagliaferro sings Greg Lake) et maintenant elle continue avec For the Love of Greg Lake qui comprend neuf nouvelles reprises. Selon ses propres mots, c'est une deuxième journée dans le monde merveilleux de Greg Lake.

- Et c'est bien ?

- Ben oui, d'abord parce que les chansons composées par Greg Lake sont toutes belles, ensuite parce que les musiciens qui l'accompagnent sont très bons et enfin parce que Paola a une voix compatible avec évidemment une tessiture très différente mais proche d'une contre-alto donc parfaite.

- C'est qui La Compagnia Dell’Es?

- C'est l'ensemble de musiciens qui jouent avec Paola sur ses albums mais aussi lors de ses performances live. Il y a Luca Scherani au piano, Pier Gonella à la basse et Dario Canepa à la batterie,Giulia Ermirio au violon, Gino Ape au xylophone.

- C'est marrant, çà sort sur le label Manticore ?

- Oui, la maison de disques a été réactivée en 2015 selon le souhait de Greg Lake, hélas décédé en décembre 2016, avec l'accord de sa femme, Regina qui dirige d'ailleurs ce label depuis le printemps 2021.

- c'est quoi le répertoire ?

- Un peu toutes les périodes de Greg Lake, mais cette fois il y a essentiellement des chansons d'ELP ("Watching over you", "Stones of years", "Lend your love to me tonight", "The only way", "Affairs of the heart", "All I want is you", "The great gates of Kiev") mais aussi "I talk to the wind"  de King Crimson et "It hurts" de son premier album solo. 

- Quels morceaux tu préfères ?

- "It hurts" car je ne me rappelai plus de cette chanson et franchement elle envoie et en même temps elle prend aux tripes, mais aussi "Stones of years" car, interprété par Paola, ce titre prend un caractère irréel et un peu mystérieux.

- comment je peux écouter cet album ?
- le mieux c'est de l'acheter mais tu peux aussi l'écouter avant sur les plateformes habituelles
voilà tous les liens pour çà :
Streaming et achat : ici


vendredi 23 février 2024

Semiramis : la fine non esiste

Affirmer que j'attendais avec une grande curiosité la sortie de cet album est un doux euphémisme. Semirarimis est cette formation qui avait sorti en 1973 un album à la pochette affreuse mais au contenu fantasque et passionnant. Hélas Dedicato a Frazz n'avait pas eu de successeur et l'affaire s'était arrêtée là comme pour beaucoup d'autres groupes de prog italien de la même époque. Le chanteur guitariste Michelle Zarrillo avait alors entamé une carrière solo dans la pop italienne avec un succès certain qui ne s'est jamais démenti les années passant. Quant à Semiramis, il avait fallu attendre 2014 pour revoir la formation en action pour quelques concerts. Trois membres d'origine participaient à cette résurrection inattendue : le claviériste Maurizio Zarrillo, le guitariste Giampiero Artegiani et le batteur Paolo Faenza. Hélas Maurizio Zarrillo allait décéder en 2017 et Giampiero Artegiani en 2019. Depuis, on savait juste que Paolo Faenza avait décidé de matérialiser le projet d'album envisagé en 2014. Un DVD et un CD, d'un concert enregistré en 2017 à Gênes, avait d'ailleurs vu le jour sous l'égide de Black Widow Records. Rejoint par Ivo Mileto à la basse (déjà présent pour la reformation), Emanuele Barco (guitares électriques), Marco Palma à la guitare acoustique (et connu pour être également membre du groupe Lavianticà), Giovanni Barco (voix) et Daniele Sorrenti (claviers et flûtes), Paolo Faenza a atteint son objectif et ce nouvel album au titre très significatif est enfin sorti en ce début d'année 2024, La fine non esiste ("La fin n’existe pas").

Compte-tenu de quelques résurrections récentes fêtant des jubilés de vieux groupes de prog italien, avec des revenants un peu trop moisis à mon goût, nous sommes en droit de demander à juger sur pièce. Certes le style si particulier de Dedicato a Frazz est ici un lointain souvenir mais globalement le nouveau groupe garde une forme de folie dans le propos ainsi que ce sens de la mélodie dans l'écriture se fracassant régulièrement avec des séquences plus heurtées. Ce qu'il y a en plus, ce sont des sonorités plus hard, parfaitement dosées je vous rassure, provenant principalement des guitares électriques d'Emanuele Barco.

Même si je ne crois pas que les non-initiés au Semiramis antédiluvien en apprendrons beaucoup avec cet album sur ce qu'était capable de faire l'ancien groupe, il n'en reste pas moins que La fine non esiste me paraît être quelque part digne de son lointain ascendant. Il est en tout cas très intéressant à écouter car excessivement bien écrit et parfaitement joué. Même si j'ai adoré les six pistes de l'album, je dois dire qu'en première intention, j'ai un faible pour l’impressionnant "Tenda rossa". En clair, c'est du très bon prog italien à l'ancienne mais modernisé !

Le groupe Semiramis en 2024 : Paolo Faenza (batterie, vibraphone), Ivo Mileto (basse), Emanuele Barco (guitares électriques), Marco Palma (guitares acoustiques), Giovanni Barco (chant), Daniele Sorrenti (claviers, orgue Hammond, synthés, flûte) 

La tracklist :


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mardi 20 février 2024

Luca Zabbini : Cinematic Stories

Luca Zabbini, le leader de Barock Project et maintenant collaborateur important du dispositif de la PFM, sort un album numérique de dix titres. Il s'agit de dix instrumentaux composés au cours des cinq dernières années. Les pistes sont courtes (de 1'35 à 4'13) et le moins que l'on puisse dire est que le titre de l'album, Cinematic Stories, est tout à fait représentatif de ce que Luca Zabbini propose d'écouter à l'auditeur. 

Bien sûr, c'est assez éloigné du prog et du heavy rock de Barock Project mais il y a quand même quelques tics de composition qui ressortent et qui rappellent certains passages de morceaux entendus avec le groupe de Luca. Ensuite, même s'il n'y a pas forcément un lien, ni même une grande homogénéité, entre ces dix compositions, on retrouve régulièrement des ambiances épiques SF avec des arrangements symphoniques d'une ampleur et d'une profondeur étonnantes, le tout bien sûr réalisé en one man band aux synthétiseurs. Il y a même quelques thèmes à grand spectacle qui mériteraient de belles images dans le genre fantastique/heroïc fantasy. Le garçon s'est fait vraiment plaisir et çà se sent. Les mélodies et les motifs sont remarquablement travaillées et de qualité, en clair c'est tout sauf de la musique au mètre, passe-partout, comme on entend dans trop d'OST de maintenant. 

Ce qui m'amène au dernier point : Luca Zabbini est un petit génie de la musique et çà, cela fait longtemps que j'ai mon idée sur la question.

 La tracklist :


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Cinematic Stories a été mis en ligne le 19 février 2024

Voici le lien bandcamp de Cinematic Stories

vendredi 9 février 2024

Moongarden : Christmas Night 2066

Si vous aimez Genesis, Steve Hackett pour les influences datées, Unitopia et UPF (1), pour ce qui est des références plus récentes, alors cet album vous plaira. Tout cela n'est pas très original. Il y a beaucoup de samplers et une production trop chargée à mon goût mais il y aussi beaucoup de beaux moments et un petit côté métal pour la touche modernité, çà compense !
'1) Oui, je vous le confirme la pochette est bien réalisée par le désormais incontournable Ed Unistky.

Le groupe : Simone Baldini Tosi (chant, violon), David Cremoni (guitares), Dimitri Sardini (guitares),  Cristiano Roversi (claviers, piano, Mellotron), Mirko Tagliasacchi (basses, pédale Taurus), - Mattia Scolfaro (batterie, percussion)

La tracklist :

1. After All
2. The Armageddon Parade
3. God's Will
4. The Power, the Might
5. Remember My Voice
6. Rain of Fire
7. The Forest of Glass
8. Sick Tranquillity in a Desert of Rubble
9. Just You and Me
10. Building a New World
11. After All It's Christmas



dimanche 4 février 2024

L'Uovo di Colombo : Schiavi del tempo

Je vous signale la sortie d'un album qui une fois encore remet sur le devant de la scène le nom d'un vieux groupe de RPI. En effet, un demi siècle après, l'Uovo di Colombo réapparaît. Le seul membre d'origine encore présent est le bassiste Elio Volpini. Les autres musiciens présents sont : Lucrezio De Seta (batterie), Sabrina Scriva (basse) et Stefano Vicarelli, ce dernier étant également membre de La Batteria. 

Après écoute de l'album, j'avoue que je ne vois pas bien l'intérêt du truc. Les dix titres présentés (dont deux reprises de l'album de 1973) sont honnêtes mais ne cassent pas quatre pattes à un canard. Dans l'ensemble c'est très jazzy, funky aussi par moments ("I want your life"). Finalement, seuls les deux morceaux de 1973, 'Io" et "L'indecisione" ont de la gueule. Et pour cause, ce disque était une vraie tuerie.  

Vous faites ce que vous voulez mais moi j'en reste à l'album de 1973.

mardi 30 janvier 2024

Runaway Totem : Creators


Voici la suite de Multiversal Matter sortie en 2020 et comme d'habitude avec Runaway Totem, le concept comme la musique sont assez barrés. L'album est scindé en deux parties : Creators et ensuite
Red Star. Il est proposé en version CD ou LP (avec une édition limitée).
Creators a été intégralement composé et arrangé par Roberto “Cahal” Gottardi sauf le titre bonus CD, "L’Alchimista" composé par Richie Castellan.

1ère partie : Creator
Le premier morceau "Viators" fait allusion aux races extraterrestres qui entreprennent un voyage intergalactique pour arriver sur la planète Terre.
"Advent Deus" raconte l’arrivée de ces formes extraterrestres. Ces êtres qui ne sont pas fait de la matière terrestre mais qui vibrent à des fréquences plus élevées sont vues comme étant des Dieux.
"Bételgeuse" est tout simplement la musique extraterrestre portée par l’étoile de Bételgeuse.
"Lemuria" peut se définir comme à la fois un lieu et un temps que notre mémoire a perdu. Les populations de la Lémurie sont anciennes et technologiquement avancées. Cette musique rappelle ces jours anciens complètement oubliés.
2ème partie : Red Star
"The Gate of Orion" évoque la venue prochaine d’autres voyageurs extraterrestres qui partent d’Orion. En ouvrant des portes, ils entrent dans notre monde.
"Remémorer Bételgeuse" est le souvenir extraterrestre de la musique portée par l’étoile de Bételgeuse.
"The Spiral" raconte la volonté de la manipulation génétique des extraterrestres sur la population terrestre, pour créer un esclave. Mais une autre race extraterrestre, pro-vie, s’oppose aux visées des méchants  aliens et parvient à créer l’Homme Divin, réduisant ainsi à néant le plan néfaste.
"Universal Union" est l'histoire de l’Homme Nouveau représentant l’essence primordiale. Cet homme nouveau entre dans la dimension d’où il était parti.

Une fois encore, mais on n'est pas étonné avec Runaway Totem, il s'agit d'un album OVNI inclassable qui peut quand même être rattaché à une forme de krautrock avec des influences de Magma, Hawkwind, Gong et Van der Graaf Generator. 

Le Intergalactic Totem Arkestra est composé de : Roberto “Cahal” Gottardi,Simone Caruso, Andrea Facchini, Maurizio Poli, Sophya Baccini, Martin Grice, David Jackson, Nik Turner, Emanuela Vedana

La tracklist :

Creators

1.Viators
2.Advent Deus
3.Betelgeuse
4.Lemuria

Red Star

1.The Gate of Orion
2.Remembering Betelgeuse
3.The Spiral
4.Universal Union 

Bonus track CD
L’alchimista

Label : Black Widow Records (https://blackwidow.it/)

vendredi 26 janvier 2024

Ellesmere : Stranger skies

From Sea and Beyond en 2018, Wyrd en 2020 et maintenant Strangers Skies, on comprend à l'écoute de ces trois albums, le dernier étant tout chaud sorti du moule, que Roberto Vitelli tente d'imposer un rock 
progressif symphonique qui tient autant du Genesis de A Trick of The Tale que du Rush de Moving Pictures, le chant en anglais venant encore renforcer cette orientation.

Au passage, Roberto Vitelli remet au goût du jour les belles pochettes au design épique et s'est adjoint pour ce faire les services du désormais vénérable mais toujours aussi brillant Rodney Matthews (Magnum, Nazareth, Eloy, Asia).

Pour être au plus près de ses aspirations artistiques et être sûr d'atteindre l'excellence, Roberto Vitelli ne lésine pas sur les moyens  et s'entoure d'une équipe de choc avec Mattias Olsson à la batterie (Anglagard, Molesome, Il Tempio delle Clessidre), John Wilkinson (chant), Giacomo Anselmi (Goblin Rebirth) aux guitares, Clive Nolan aux claviers (Arena, Pendragon), Graeme Taylor à la guitare acoustique (Gryphon), Tomas Bodin aux claviers (Flower Kings, Karmakanic), John Hackett à la flûte, David Jackson aux saxophones et instruments à vent (Van der Graaf Generator), Bob Hodges aux claviers (Czar), Stefano Vicarelli aux claviers (Fonderia, La Batteria), Riccardo Romano aux chœurs et guitare acoustique 12 cordes (RanestRane), Roberto Vitelli se chargeant lui-même de la basse et des claviers.

Il n'y a pas à dire, le résultat est très efficace et ne manque pas de grandeur avec des morceaux musclés qui envoient du lourd ("Artica" ou "Another World"). Le tour de force de Roberto Vitelli est aussi d'imposer une musique qui dégage force et puissance sans jamais tomber dans l'agressivité, et sans jamais non plus tomber dans le démonstratif inutile (tout l'opposé du métal prog bas de plafond quoi !).
Dans ce style exigeant qu'est le rock progressif symphonique, une genre qui ne souffre ni l'à peu près ni l'amateurisme, c'est un sans faute.

La tracklist :

1.Northwards
2.Tundra
3.Crystallized
4.Arctica
5.Stranger Skies
6.Another World

Faveravola : Castrum Zumellarum

Le groupe Faveravola prépare la sortie de son nouvel album pour 2024 : Castrum Zumellarum. un premier titre de dix minutes a été posté sur Bandcamp (lien ici).
Globalement, çà se rapproche d'Il Castello di Atlante (design de la pochette compris). Mais à titre personnel, je ne vous cache pas que je trouve ce morceau sans aucune originalité, cucul et daté. On a l'impression que les musiciens vont s'endormir sur les instruments et la partie de batterie est franchement faiblarde.

Tony Pagliuca : Immagin'Arie

Profitant du regain d'intérêt pour son ancienne formation Le Orme, groupe qu'il a réintégré depuis l'année dernière et la sortie de l'album Le Orme and friends, Tony Pagliuca ressort une nouvelle version remastérisée de son album solo, Immagin'Arie, qui date de 1993.
C'est l’occasion pour Pagliuca de retracer son histoire et de faire le lien entre le passé et le présent.
Trois titres bonus ont été ajoutés.
"Ritratto di un giorno" rappellera plein de souvenirs aux viens fans de Le Orme et aux nostalgiques de Felona e Sorona dont c'était le cinquantième anniversaire en 2023.
La grosse surprise se trouve dans le morceau "Ciao Taty come stai", une chanson d’amour spéciale
écrite par le claviériste pour sa femme Tatiana, qui nous permet d'entendre Tony Pagliuca pour la première fois au chant.
Il y aussi une composition inédite,  "Ninna Nanna Germano", dédiée à l'ancien guitariste de Le Orme entre 1976 et 1979, décédé en 1992.

La tracklist :

1) Zante (2:53)
2) Tim Pan (3:42)
3) Vis de Priimaveri (3:46)
4) To Mr. Kubrick (2:10)
5) Earth's Angels (4:00)
6) Stagno (3:32)
7) Getsemani (2:17)
8) Sentidentro (2:38)
9) Total Recall (2:10)
10) Sweet (2:47)
11) Parfum de Rio (3:21)
12) Gardzen (3:20)
13) Double Moon (2:26)
14) Garden in the Groove (3:46)

Bonus tracks:
15) Ritratto di un Mattino (1:58)
16) Ninna Nanna Germano (2:43)
17) Ciao Taty come stai (3:16)

Réalisé par Vannuccio Zanella, distribué par  pour M.P. & Records pour G.T. Music

jeudi 14 décembre 2023

Ma sélection des meilleurs albums de RPI en 2023 / La mia selezione dei migliori album RPI nel 2023


MMXXIII Quelle belle année pour le rock progressif italien ! Elle est aussi inattendue que magnifique. Car 2023 restera incontestablement une grande cuvée avec des révélations (Tritop, Le Vele di Oniride), des confirmations éclatantes (Andrea Orlando, Homunculus Res, I Viaggi di Madeleine, Mater a Clivis Imperat, Sfaratthons), des valeurs sûres en pleine forme (Antilabé, Il Bacio della Medusa, Sophya Baccini'Aradia, Luca Scherani, Il Cerchio d'Oro, LogoS) et même le retour d'anciens noms mythiques (Franco Mussida, Le Orme).
Cette année 2023 a été prolifique aussi par la quantité, quasiment pas une semaine sans recevoir une nouveauté RPI. J'ai essayé de vous en présenter un maximum en n'écartant que ce qui avait réellement peu ou pas d'intérêt ou qui n'était pas prog ou prog friendly. Alors, à année exceptionnelle, sélection exceptionnelle. Au lieu des 9 voire 12 choix habituels, ce ne sont pas moins de 16 albums (un record donc !) que je vous propose de découvrir (ou de redécouvrir pour les plus assidus d'entre-vous). Une fois de plus, il n'y a pas de classement car c'est tout simplement impossible. Mais comme c'est la coutume ici, un album obtient la distinction suprême, et pour 2023 c'est incontestablement Il Segno del Comando avec Il Domenicano Bianco qui se hisse tout en haut du Mont Olympe. Mais je peux vous affirmer que les albums respectifs d'Andrea Orlando, Mater a Clivis Imperat et Le Vele di Oniride méritaient presque autant cette première place. C'est vous dire la qualité de ce millésime 2023. 
Voici maintenant la liste détaillée de cette sélection. En cliquant sur le nom de chaque album vous accéderez directement à la chronique. 

MMXXIII Che bellissimo anno per il progressive rock italiano! È tanto inaspettato quanto magnifico. Perché 2023 resterà incontestabilmente grande con rivelazioni (Tritop, Le Vele di Oniride), conferme eclatanti (Andrea Orlando, Homunculus Res, I Viaggi di Madeleine, Mater a Clivis Imperat, Sfaratthons), valori sicuri in piena forma (Antilabé, Il Bacio della Medusa, Sophya Baccini'Aradia, Luca Scherani, Il Cerchio d'Oro, logos) e anche il ritorno di antichi nomi mitici (Franco Mussida, Le Orme).
Quest'anno 2023 è stato prolifico anche dalla quantità, quasi non una settimana senza ricevere una novità RPI. Ho provato a presentarvene un massimo scartando solo ciò che aveva realmente poco o nessun interesse o che non era prog o prog friendly. Quindi, anno eccezionale, selezione eccezionale. Invece delle 9 o 12 scelte abituali, vi propongo di scoprire (o riscoprire per i più assidui di voi) non meno di 16 album (un record!). Ancora una volta, non c'è classifica perché è semplicemente impossibile. Ma come è consuetudine qui, un album ottiene la distinzione suprema, e per il 2023 è incontestabilmente Il Segno del Comando con Il Domenicano Bianco che sale in cima al Monte Olimpo. Ma posso dirvi che i rispettivi album di Andrea Orlando, Mater a Clivis Imperat e Le Vele di Oniride meritavano quasi lo stesso primo posto. Questo vi dice la qualità di questo anno 2023.
Ecco ora l'elenco dettagliato di questa selezione. Cliccando sul nome di ogni album accederete direttamente alla cronaca.

Il Segno del Comando : Il Domenicano Bianco
 
Andrea Orlando : La Scienza delle Stagioni
Mater a Clivis Imperat : Carmina Occulta
Le Vele di Oniride : La Quadratura del Cerchio
 
Il Cerchio d'oro : Pangea e le tre lune
Sfaratthons : Odi e Amo
Luca Scherani : Everything's changing
Il Bacio della Medusa : Imilla
LogoS : Bokeh
I Viaggi di Madeleine : Tra Luce e Ombra
Antilabé : Animi Motus
Sophya Baccini' Aradia : Runnin' with the Wolves
 


mercredi 6 décembre 2023

Syndone : DirtyThirty

"Asseyez-vous, installez-vous. C’est l’histoire d’un voyage artistique, d’une parabole de 30 ans.
Écoutez. Immergez-vous. Éliminez toutes les distractions. Laissez la musique vous parler, comme avant. DirtyThirty est l’aboutissement d’une lutte de classes, de l’idéal utopique de ceux qui s’accrochent obstinément à un modèle du monde qui englobe encore la pensée, l’émerveillement et le courage de l’art. Syndone est une vision, un voyage de neuf albums, le désir de laisser une trace dans le monde. Syndone est un métamorphe, un groupe qui a changé de peau et de musiciens sans jamais changer son âme : nager à contre-courant, défier la mode et le déclin (pas seulement musical) d’une époque où vous ne pouvez réussir que si elle plaît aux pouvoirs qui sont en place.
Pourtant, il fut un temps où les albums étaient capables de nous transporter, à commencer par l’artwork des pochettes, de briser les règles, de franchir les frontières, avec tout un ensemble d’atmosphères, de sons et de constructions stylistiques réfléchies, raffinées. C’était le temps du rock progressif; à l’époque, on l’appelait simplement « pop », parce qu’il était populaire. Aujourd’hui, il reste très peu de choses qui sont progressives : il n’y a pas de frisson de découverte, nous ne sommes plus ouverts à l’émerveillement et à l’étonnement. nous ne dévions pas de l’idée d’un être humain de plus en plus standardisé et remplaçable.
Nik Comoglio, le cœur et l’âme musicale de cette histoire, n’a jamais cédé à cette réalité. Épaulé par les talents vocaux et conceptuels de Riccardo Ruggeri, le claviériste et compositeur basé à Turin a vraiment réussi à imposer sa marque de fabrique. Syndone, avec son rock érudit, impeccable, aussi violent et énergique que mélancolique et orchestral, est un défi, un contrepoint, un doigt du milieu levé à la stratégie sournoise de la narcose collective sagement tombée d’en haut dans le Kali Yuga de la civilisation occidentale. C'est une  antidote.
DirtyThirty
est son couronnement, le (peut-être) dernier chapitre. Savourez-le comme un bon vin, à petites gorgées, et n’oubliez pas de rester humain."

Ma foi cette déclaration sent un peu le sapin comme on dit chez nous. En attendant la première piste, "DirtyThirty", se révèle une entrée en matière sublime avec un Riccardo Ruggeri, dont la voix si prenante, est ici carrément émouvante de lyrisme contenu. Le très direct "Fight club" étonne un peu par son côté glam/hard. Le contraste est évidemment saisissant avec la pièce romantique "The Angel" traversée il est vrai par un grain de folie, "Il fiele e il limite", sur lequel raisonne pour la première fois le vibraphone de Marta Caldera. Plongée ensuite dans le jazz funky de "Valdrada's Screen" : réussir à groover d'aussi belle manière avec un accordéon en arrière plan est quand même une exploit à souligner, sans même parler de l'orgue d'église qui s'invite pour un improbable intermède. "I spit on my virtue" reprend les affaires là où "Fight club" les avait laissées avec un résultat assez proche. Toujours dans un esprit très rock, "I only ask for a super glue" me paraît un cran au-dessus avec des chorus d'orgue Hammond et une ligne de chant assez convenus mais hyper efficaces. "Mary Ann" accroche l'auditeur par son style comédie musicale à l'américaine mais là on est clairement dans le haut de gamme et surtout la digression centrale est un pur délice, la présence de l'orchestre symphonique s'intégrant parfaitement à l'ensemble. La ballade "René" interprétée à la guitare acoustique, s'écoule gentiment avant de basculer sur une séquence incroyablement dense et lourde sur laquelle Riccardo Ruggeri émet une série de vocalises habitées qui évoquent par moments Demetrio Stratos. Retour au rock  avec "God’s will". Le tempo quasi primaire impulse un rythme martial à ce titre qui résonne comme un exutoire. Les claviers sonnent assez datés (années quatre vingt pour être précis) mais çà passe car c'est dans l'esprit du morceau. Le jazzy "Thousand times I cried" dégage un charme incroyable. Les variations jouées par les deux claviéristes, accompagnés de Marta au vibraphone, sont autant de petites perles qu'il est bon de retrouver à plusieurs reprises tout au long du morceau. "So long evrybody" est une pièce que l'on peut qualifier, sans l'ombre d'une hésitation, de classique. Ce que l'on prendra pour un prélude, exécutée d'abord largo puis en adagio, se déploie gracieusement, amplement, portée d'abord par un piano puis par l'ensemble orchestrale mené de main de maître par Francesco Zago. "Evelyn" constitue une suite logique avec à nouveau une lutherie en partie classique (comprenant aussi une clarinette) mise au service cette fois d'une chanson qui pourrait s'apparenter à une complainte s'il n'y avait ce final sautillant venant soudainement changer l'ambiance du morceau et constituant une fin plutôt joyeuse. 

Pour fêter ses trente années d'existence les Turinois s'offrent un album sur lequel ils font, eux-mêmes, des relectures de leurs propres titres (je vous ai mis en dessous les précisions concernant les titres et albums d'origine). Le résultat est assez imparable : Syndone fait du Syndone, toujours aussi bien avec toujours ce style distinctif apparenté au rock baroque qui est à prendre ici dans le meilleur sens du terme. Au-delà de la qualité de l'écriture et du niveau des musiciens, la musique proposée par Syndone est toujours d'une grande richesse dans l'agglomération de de différents styles. Compte-tenu de l'étonnante présentation de cet album par le groupe (que vous avez pu lire en tête d'article), reste maintenant à savoir si nous avons affaire à un chant du cygne ou bien à une simple pause. A titre personnel, j'espère évidemment que Nick Comoglio et son groupe nous proposera encore d'autres beaux albums à l’avenir. Dans tous les cas, Syndone aura fêté dignement ses 30 années d'existence 🎂 !

 

 

Syndone, line up :
Nik Comoglio : compositions, orchestrations, orgue Hammond, Juno, Moog, Mellotron, claviers
Riccardo Ruggeri : compositions, chant
Marta Caldara : vibraphone, marimba, claviers
Gigi Rivetti : piano, orgue Hammond, Moog, accordéon
Simone Rubinato : basse, basse fretless, basse baritone, guitare 
Ciro Iavarone, batterie, percussions
Invités :
Tony de Gruttola : guitare électrique guitare acoustique (sur “DirtyThirty”)
Andrea Carbone : guitare électrique (sur “Mary Ann”)
Pino Russo : guitare classique (sur “René”)
Gianluca Cagnani : organ pipe (sur “Valdrada’s screen”)
Kaori Tsutsui : clarinette en Bb (sur “Evelyn”)
Rebecca Onyeji : chœurs
Charlie Poma : chœurs
String Trio (sur “I spit on my virtue”) avec Valerio Iaccio (violon), Roberto D’Auria (violon), Michelangiolo Mafucci (violoncelle)
Orchestre Symphonique de Budapest dirigé par Francesco Zago
 
La tracklist :
1. DirtyThirty
2. Fight Club
3. The Angel incluant “Il fiele e il limite” de l'album La bella è la bestia (2012)
4. Valdrada’s Screen  restyling du titre “Spleen” de l’album Spleen (1992)
5. I spit on my virtue
6. I only ask for a super glue incluant le titre “Eros & Thanatos” de l'album Odysséas ('2014)
7. Mary Ann  restyling du titre “Marianne” de l'album Spleen '1992)
8. René restyling du titre “Magritte” de l'album Melapesante (2010)
9. God’s will restyling du titre “Inca” de album Inca (1993)
10. Thousand times I cried restyling du titre “Proverbi” de l'album Inca (1993)
11. Evelyn Japanese version version traduite du titre “Evelyn” de l'album Mysoginia (2018)
12. So long everybody – the time has come and I must leave you restyling du titre “Penelope” (version pour orchestre) de l'album Odysséas (2014)

 

 

 

mardi 28 novembre 2023

Salon du Disque Vinyle Nantes - Rezé

çà approche ! On se retrouve les 2 et 3 décembre au Salon International du Disque de Nantes-Rezé. Je serai présent les deux jours pour dédicacer mes livres et également pour une conférence (le samedi uniquement).  

Plus grande foire du Disque de France, le Salon du Disque de Nantes c'est des milliers de visiteurs sur deux jours qui viennent pour chercher leur bonheur parmi les stands des 80 exposants et qui en profitent pour rencontrer des écrivains et assister à des concerts. L'évènement des passionées de musique à ne surtout pas rater ! 

samedi 25 novembre 2023

PFM : The Event - Live in Lugano 2022

Circonspect j'étais. Comment voulez-vous que j'aborde un disque live de Premiata Forneria Marconi enregistré avec une équipe pour le moins originale. En effet, si les fans de la PFM ont intégré, et accepté, depuis longtemps la présence de Luca Zabbini pourtant toujours crédité en tant qu'invité. Comment faut-il comprendre l'apparition inattendue de Matteo Mancuso, qui est, pour l'occasion, le remplaçant du remplaçant de Franco Mussida. La proposition est d'autant plus surprenante que la PFM n'a jamais sorti d'album live avec ses collaborateurs actuels et que la dernière production live date de 2014. Elle consistait en une reproduction fidèle des cinq premiers albums du groupe lors d'une série de concerts donnés au Japon (coffret Il Suono del Tempo - Aerostella - 2015) . Déconcertant, isnt-it ?
Après avoir obtenu quelques précisions, je comprends qu Marco Sfogli n'était pas disponible pour cette date de concert le 27 août 2022 au Estival Jazz Festival de Lugano. Je comprends aussi que le management du groupe a décidé de lancer sous son label Aerostella, une série de sorties discographiques des prestations live du groupe, comme cela se fait beaucoup maintenant. Ce Live Event à Lugano en est donc le premier volet. L'évènement a justement été choisi en raison de la présence du jeune Matteo Mancuso, étoile montante parmi les guitaristes orientés jazz en Italie. Au passage, il a donc fallu que Mancuso apprenne en un temps record les parties de guitares, parfois complexes, des différents morceaux joués ce soir là. 
Voilà qui éclairci pas mal les choses. Nous pouvons donc passer à la musique avec l'édition double LP vinyle pour l'occasion. 
 
 
En regardant attentivement la set-list, on se rend compte que le groupe respecte un équilibre intéressant entre les morceaux des différentes époques. Le nouvel album Ho Sogno Pecore Elettrica est ainsi présent avec trois titres dont les deux gros instrumentaux "Mondi  Paralleli" et "Transumanza Jam". L'incontournable "Quartiere 8 " est de la partie. Il a la lourde charge de représenter la période années quatre vingt avec son fameux cri de guerre "Vaï Dzivas" et surtout avec une belle performance de Mancuso à la guitare électrique. Le plus récent et magistral instrumental "Cyber Alpha," tiré de Stati di Immaginazione, permet, là aussi, à Mancuso de se mettre en avant et de montrer toute l'étendue de son talent et de son feeling car sur un morceau comme çà, çà ne pardonne, soit tu passes, soit tu casses !
Il faut souligner que l'intérêt de cette prestation réside aussi dans le fait que, compte-tenu de la configuration particulière du groupe, une place plus importante que d'habitude est laissée à des développements qui prennent principalement la forme de dialogues entre les instrumentistes. Et il faut reconnaître qu'avec des techniciens du calibre de Luca Zabbini et de Matteo Mancuso, le niveau est élevé. De manière plus générale, on remarque que les musiciens prennent plaisir à ne pas juste reproduire les versions studios des morceaux et proposent des relectures partielles de certains titres y compris pour ce qui concerne les grands classiques du groupe, comme "La Carrozza Di Hans" (qui s'y prête assez bien, c'est vrai), "Photos of Ghost" (avec un vrai festival instrumental qui concerne le piano et le violon) et "Impressioni Di Settembre" joué d'abord de manière fidèle voire un rien solennelle avant d'être repris en fin de concert, après "Celebration", sur un mode grand final tout à fait seyant. On se dit même que "Mr 9 till 5" aurait pu être l'occasion de renouer avec une longue jam dans l'esprit de ce que faisait le groupe dans les années soixante dix, mais on se contentera de ce que l'on entend, qui est déjà très satisfaisant. On note enfin que la séquence "musique classique", qui dure six minutes, fait toujours son petit effet en offrant au public un enchaînement somptueux des pièces "La danza dei cavalieri", "Il potere dell'amore" et "Gli amanti di Verona" tirés du Roméo et Juliette de Prokoviev, alors que l'on trouve, un peu plus loin dans la set-list, la "Violin Jam" de Lucio Fabbri lancée par la basse de Djivas, qui précède l'ouverture débridée du Guillaume Tell de Rossini toujours aussi efficace.
A l'évidence, l'idée de capter et de présenter ce concert unique était excellente. La performance est autant emballante qu'irréprochable. Et il paraît juste d'insister sur la prestation de Matteo Mancuso qui donne l'impression d'être totalement dans son élément avec le matériel de la PFM. Pour rappel, Mancuso a eu une journée pour apprendre ses parties et être prêt. Alors, certes la voix de Franz faiblit un peu par moments. Mais comment reprocher cela à un musicien de soixante-dix-sept ans, qui continue encore et toujours de se démener comme un beau diable sur scène entre sa batterie et son micro pendant pratiquement deux heures. Le rendu sonore est très bon et très propre avec une source audio prise au soundboard qui aurait méritée un mixage studio postérieur plus osé pour en améliorer la dynamique (il y a également un enregistrement micro d'ambiance pour capter les réactions du public). Si l'on ajoute à cela la couverture pour le moins minimaliste, cet album peut être considéré comme une sorte de bootleg amélioré ou haut de gamme si vous préférez.
The Event - Live in Lugano me paraît donc une offre de choix pour les nombreux fans de la PFM qui continuent à assister par centaines aux  concerts que le groupe assure toujours en Italie., un groupe qui, après plus de cinquante ans à arpenter les scènes du monde entier, est encore capable de proposer chaque soir, un concert différent. Respect.

Info de dernière minute : The Event - Live in Lugano a été distingué par le magazine italien Panorama qui le classe dans les vingt meilleurs albums de 2023 aux côté des productions de Baustelle, Calibro 35, Ligabue, Lucio Corsi (très bon ce jeune homme au passage) et des inévitables Maneskin.

Les musiciens : Franz Di Cioccio (chant, batterie), Patrick Djivas (basse), Lucio Fabbri (violon, claviers, chœurs), , Alessandro Scaglione (piano,moog, chœurs), Eugenio Mori (batterie).
Invités : Luca Zabbini (orgue Hammond, chant, chœurs), Matteo Mancuso (guitare acoustique, guitare électrique)


La tracklist :

LP 1, face A
1. Mondi paralleli (3:04)
2. Il respiro del tempo (6:23)
3. Transumanza jam (3:22)
4. Impressioni di settembre (6:31)

LP1, face B
1. Il banchetto (5:32)
2. La carrozza di Hans (7:00)
3. Photos of ghost (6:44)

LP2, face A
1. Quartiere 8 (6:24)
2. Cyber alpha (5:24)
3. Harlequin (8:21)

LP2, face B
1. La danza dei cavalieri / Il potere dell'amore / Gli amanti di Verona (6:05)
2. Mr 9 till 5 (5:12)

LP2, face B
1. Violin jam (2:54)
2. Ouverture William Tell (1:45)
3. Celebration (3:36)
4. Impressioni di settembre (reprise) (1:22)

mercredi 22 novembre 2023

LogoS : Bokeh

 

Avant LogoS, il y avait ...LogoS ! Je m'explique. Nous avons découvert ce groupe de Vérone lors de la sortie en 2014 de leur disque L'enigma della vita alors même que la formation, créée en 1996, avait enregistré deux précédents albums, LogoS en 1999 et Asrava en 2001, qui n'avaient pas réellement bénéficié d'un support physique digne de ce nom (juste un format CDr). Ces deux efforts avaient donc pris, avec le temps, un caractère anecdotique mais c'était sans compter avec la détermination des membres actuels du groupe qui ont trouvé que, moyennant une restauration digne de ce nom, un meilleur sort devait être réservé à ces témoins audio de leurs débuts prometteurs.
Bien sûr le nouveau mixage et le remastering étaient nécessaires pour améliorer notablement la qualité sonore mais l'impression générale est que le niveau technique était déjà très bon dans le groupe à l'époque. A l'écoute, une nette distinction apparait entre les deux albums. Avec les six morceaux de LogoS, on entend les références explicites aux formations mères du prog italien, notamment Le Orme avec les très belles chansons "Arc en Ciel" (1 et 2) et "Sentiero nel prato porta"alors que "Il grande fiume" a le bon goût de mélanger les influences de Banco del Mutuo Soccorso et de le Orme. Au sujet de ce long morceau de dix huit minutes, on entend beaucoup de bonnes idées proposées dans une présentation simple presque dépouillée. Le groupe ferait sûrement mieux aujourd'hui, mais c'est déjà une belle réussite, très séduisante et encourageante pour la suite. On mettra à part "In una nuova Terra ?" qui démontre des dispositions pour un style de musique plus recherchée et plus impétueuse amenant à une succession de climax très...prog. Sûrement le morceau le plus remarquable de ce premier album.
A peine deux ans d'écart séparent Asrava de LogoS et pourtant on entend tout de suite la différence. Certes le côté symphonique du prologue, interprété dans une veine très Wakeman, pourra être mis sur le compte d'un exercice de style habituel pour ce genre d'entrée en matière. Mais dès la piste suivante, "Ezra pound", il est clair que l'on affaire à un groupe qui a ouvert largement le champ de ses influences à commencer par celle, assez étonnante, du King Crimson des années Belew (uniquement pour ce titre) avec la partie de guitare caractéristique en cross picking syncopé que l'on retrouve en début et en fin de piste, ainsi que celle, plus surprenante encore des Talking Heads pour ce qui concerne l'étonnant passage sur lequel la basse semble s'émanciper totalement dans un périlleux exercice à la pédale wah-wah. Tout cela reste malgré tout plutôt diffus et bien assimilé. Ce qui émerge par contre nettement est le travail réalisé sur les rythmiques avec notamment des parties de batterie beaucoup plus élaborées à l'instar du très rock "99" ou de l'efficace "Asrava" qui lorgne vers le jazz fusion. Le côté chanson n'est pas complètement oublié mais l'influence de Le Orme est désormais derrière le groupe ("La leggerezza dellà liberta", "Epilogo"). Bardé de samplers efficaces, orné d'une mélodie imparable et fonctionnant sur des parties rythmiques moins complexes que ce que l'on peut entendre dans le reste de l'album, "Terra incognita" me semble être le morceau le plus proche, au niveau stylistique, de ce que le groupe produira lors de sa véritable entrée (réussie) dans l'arène prog avec L'enigma della vita en 2014. C'est aussi, à mon avis, de loin, le titre le plus réussi d'Asrava qui se termine par un épilogue romantique beau à pleurer
Les membres du groupe LogoS savaient ce qu'ils faisaient quand ils ont décidé de donner une chance à leurs deux premiers témoignages audio au point de les regrouper pour les hisser au rang d'un album officiel. Ils avaient à l'évidence confiance dans les treize pièces composées et enregistrées il y a plus de vingt ans. Le résultat démontre qu'ils ne se sont pas trompés. Où comment faire du neuf avec du (bon) vieux ! 

Les musiciens : Luca Zerman (claviers, chant), Fabio Gaspari (basse, guitares, flûte, chant), Massimo Maoli (guitares), Alessandro Perbellini (batterie, chant)

La tracklist :

CD 1 : Logos 

  1. Il grande fiume
  2. Arc en ciel
  3. Sentiero nel prato porta 
  4. Un giorno 
  5. In una nuova Terra ?
  6. Arc en ciel 2

CD 2 : Asrava

  1. Prologo
  2. Ezra pound
  3. '99 
  4. La leggerezza dellà liberta 
  5. Asrava 
  6. Terra incognita 
  7. Epilogo  

Le lien bandcamp du groupe LogoS

samedi 18 novembre 2023

Mater a Clivis Imperat : Carmina Occulta

 
Alors que l'écoute répétée d'Atrox Locus, le premier album de Mater a Clivis Imperat est tout juste digérée, revoilà notre violoniste, incarnation moderne de Paganini, entouré de ses déesses libidineuses. Enzo Sciotti, le graphiste auteur de la première couverture est hélas décédé mais Emanuele Tagliatti a dignement pris le relais pour proposer une nouvelle illustration absolument et totalement machiste dont le caractère désormais transgressif la rend encore plus jouissive ! 
Alors que Atrox Locus avait été le fruit tardif d'une longue gestation commencée en 2008 à la création du groupe (vous avez le détail de l'histoire ici), Samael von Martin avait enchaîné très vite ensuite sur un deuxième album et très tôt des démos avaient été enregistrées dont j'avais pu écouter quelques extraits prometteurs. 
Avec Atrox Locus, Mater a Clivis Imperat  avait  dealé avec le nocher Charon pour franchir sans encombre le Styx et s'approcher de l'entrée des Enfers. Nous en étions resté là avec cette œuvre qui sentait déjà bien le souffre. Mais avec Carmina Occulta, Mater a Clivis Imperat nous entraîne aux tréfonds de l'Hadès. Attendez vous à rencontrer des ombres désespérées qui errent hagardes. Tout au long des dix neuf pistes de cet album, je n'entends que lamentations et litanies mises en scène de différentes manières et sous différents tons. Et c'est bien là que réside la puissance de cet album.  Car il ne suffit pas de faire dans le sulfureux lourdingue pour s'afficher satanique.
Dans Carmina Occulta, vous avez des variations d'ambiances quasi infinies. Pas un morceau ne ressemble à un autre. D'un côté, les gammes et les modes utilisées, de l'autre, les arrangements et surtout les bruitages sont à ce point présents et importants pour la cohérence de l’ensemble, qu'ils en prennent un caractère quasi diégétiques. On entend ainsi, en fait, simultanément deux sources audio consistant en une partition musicale sur laquelle est plaquée une bande d'effets sonores. Régulièrement ces deux canaux sont accompagnés d'une partie narrative. L'effet est saisissant de par sa cohérence et de par sa  force évocatrice, "Melicum Brevius (Fanfara funebre)" et surtout "Sabba" en sont sans aucun doute les meilleurs exemples. 
Loin de se complaire dans le lamento et le contemplatif, l'album a ses (nombreux) moments de fièvre hard et autant de montées en puissance soudaines font comprendre à l'auditeur qu'il est face à une créature animée qui peut se déchaîner à tout moment. Car si l'on peut considérer que le très rock "Sub insidiosam ruinam genero" et "Liturgica" sont pris chacun sur un tempo appuyé, il faut se rendre à l'évidence,  "Chori Tragici" et "Diaboli malleus" sont nettement plus mouvementés. Je ne parle même pas de "Tragica operetta" qui, une fois lancé, se révèle être un missile supersonique. Quel esprit dérangé a pu imaginer pareil délire ?
Pour réaliser ce travail démentiel, Samael von Martin a eu l'intelligence de s'entourer d'une équipe de collaborateurs solides et a notamment fait appel à Elisa Montaldo qui apporte tout son savoir-faire, immense, dans les illustrations sonores, en plus bien sûr de ses rôles d’interprète au chant, au piano et sur sa lutherie asiatique qu'elle peut exploiter ici dans une dimension inédite ("Edoardo II - S.D. recuperatio)". Ses contributions sont régulièrement décisives jusqu'à magnifier certaines pièces comme l'ensorcelant "Anima errantes" ou le démoniaque  "Sub insidiosam ruinam genero" dont l'ambiance surnaturelle ne manquera pas de vous obséder. Elle est également la compositrice et la seule exécutante de l'ambient "Peste 1347/ 2019".
On peut parler longtemps de ce disque en évoquant ses évidents penchants epic doom, dark prog et heavy rock, "Anima errantes" étant d'ailleurs au passage une belle synthèse de ces styles, mais la vérité n'est pas là. La vérité est que par le miracle de la création artistique et de l'inspiration mystique, cet album est à appréhender, et surtout à écouter, comme un opéra rock gothique, les interventions lyriques récurrentes de la soprano Elisa Di Marte venant encore renforcer ce ressenti, avec également, et pour corser l'affaire, un libretto en latin.
Seule la dernière piste peut sembler sensiblement décaler par rapport au reste de l'album. Mais il s'agit en fait d'un titre bonus, donc tout s'explique. "Movimento Dadaista Padovano" a été composé et enregistré pour la bande son d'un film I Veneratori di Morte. Bien que l'atmosphère soit incroyablement lourde et sombre, la tension retombe et permet une sortie en douceur, un peu comme quand vous quittez une salle obscure de cinéma après avoir vu un film particulièrement glauque et que la lumière extérieure vous soulage brusquement.  
Plus de cinquante ans après l'avènement de Jacula et d'Antonius Rex, Samael von Martin s'affirme comme le nouveau guide du dark prog ésotérique italien et se positionne ainsi en digne successeur d'un Antonio Bartoccetti.
Similis simite gaudet.

Les musiciens :

Isabella : voix narrative principale et chant
Samuel von Martin : voix, guitares, basse, flûte, luth, percussions et chaînes
Simon Ferètro : guitare, voix sur (7 et 12)
Flavio Porrati : chant (1, 11, 18)
Wally Ache : basse
Danial : basse (1)
Elisa Montaldo : invocations, chant (2, 7, 9, 10, 12, 14, 16, 17), koto électrique, hulusi, flûte bawu en bambou, piano (9)
Vittorio Sabelli : clarinette et clarinette basse
Alessio Saglia : orgue d'église, orgue Hammond, Moog, claviers et orchestrations
Aleister Ventrenero : batterie
Elisa Di Marte : soprano (4, 5, 8, 13)
Nequam : voix narrative masculine
The Nun : chœurs féminins
Natalija Brankoviç : claviers, piano (14), orgue (1),  violon (14, 17)
Domenico Lotito : solo de guitare (12) 

La tracklist :

1 - Ago e filo
2 - Sub insidiosam ruinam genero
3 - Liturgica (…Itaque sit)
4 - Carmina occulta
5 - Strigarum Dominus
6 - Edoardo II - (S.D. recuperatio)
7 - Chori tragici
8 - Codex Diabolicus
9 - Tragica operetta
10 - Peste 1347/ 2019
11 - Sabba
12 - Animi errantes
13 - Noctes ad nendum
14 - Nero segreto (Funestum Drama)
15 - Diaboli malleus
16 - Praesagia pontificia
17 - Melicum Brevius (Fanfara funebre)
18 - Funebris
19 - Movimento Dadaista Padovano (bonus)

Label : Black Widow Records

jeudi 16 novembre 2023

1973 L'Anno Cruciale della Musica raccontato in 73 dischi leggendari


Un livre unique sort le 24 novembre en Italie. 1973, l’année sainte du rock est célébrée à travers 73 présentations très détaillées d’albums incontournables pop, rock, jazz et bien sûr prog ! J’ai l’honneur et surtout le plaisir de faire parti des contributeurs.

Un libro unico. Il 1973, l'anno sacro del rock, viene celebrato attraverso 73 presentazioni estremamente dettagliate di album essenziali di pop, rock, jazz e prog, naturalmente! Sono onorato e felice di essere uno dei collaboratori.

dimanche 12 novembre 2023

Divae Projet : Stratosferico & Others Stories


L'histoire de Divae Project, commencée en 1995 avec l'album devenu depuis mythique Determinazione, se poursuit sous l'impulsion de Guido Bellachioma accompagné désormais du musicien confirmé, Davide Pistoni, les deux se partageant la direction artistique du projet.  La résurrection du nom s'était faite plus de vingt ans après et vous aviez pu bénéficier de ce scoop dans ce blog dès 2017 (article ici) . En 2021, une première réalisation voyait le jour avec la sortie du LP vinyle Stratosferico chroniqué ici. Puis, plus récemment, ont été publiés Prog Will Never Die en juin 2023 (chronique ici) ainsi que le 45 tours "After The War" en hommage à John Wetton. Guido m'avait prévenu, il y avait des morceaux encore à venir. Et voilà, nous y sommes ! Trente minutes de musique en plus, soit six morceaux qui viennent s'ajouter à ceux de l'album initial Stratosferico pour former le CD Stratosferico & Other Stories

Voyons donc ce que donne ces six morceaux supplémentaires.
"E la guerra" est un long récitatif assuré par Guido Bellachioma himself avec un fonds sonore à la fois triste, nostalgique et cafardeux. Il faut comprendre que les paroles de Guido évoquent un sujet sérieux hélas, encore et toujours d'actualité : la guerre. On est pris par la voix de Guido qui plus que simplement déclamer ses mots, vit son texte.
"Lampo" est une courte séquence rock et catchy, très typée début des années 80, qui pulse sur une base de prog symphonique simplifiée, exprimée avec ce côté direct et accrocheur que l'on trouvait dans les productions discographiques du Yes de cette période périlleuse pour le rock progressif.
"After the war" est cette chanson sortie récemment en 45 tours, qui était à l'origine sur l’album Astra (1985) du groupe Asia. Elle était la dernière piste de ce troisième album un peu dévalué, à tort ou à raison, d'Asia. Là n'est pas la question de cette chronique. En tout cas "After the war" ressortait nettement comme étant le morceau le plus ambitieux et le plus épique du LP. Cette reprise, bien sûr dédiée à John Wetton, n'est pas une simple copie. Divae Projet a eu la volonté d'en faire une version plus musclée et plus puissante en gommant le côté trop lisse de l'originale, en grande partie liée au formatage d'une production stéréotypée AOR/FM. Question chant, c'est Luca Velletri qui s'y colle apportant une tonalité comédie musicale qu'on pourra apprécier différemment selon ses propres références en la matière.
"La follia che diventa realtà" est basé sur une composition de Gianni Leone (Balletto di Bronzo), déjà enregistrée sous le nom de "Sinfonia" pour un autre projet du label Progressivamente, en l’occurrence pour l'Anthologie 1973 - 2003. Le morceau a été complètement refondu pour le Divae Project. La première partie est chantée, à nouveau par Luca Velleti. Elle semble couler de source avec une forte teneur  mélodique mise volontairement très en avant. Après un solo de guitare qui sert de pont, la seconde partie, complètement instrumentale, démarre. Et nous avons clairement là une signature sonore (autant rythmique qu'harmonique)  typique de Gianni Leone avec d'abord un sax, que l'on sent sur la réserve prêt à exploser, qui prend le lead, le temps d'être rejoint par d'autres intervenants : un violon dont les accents vaguement inquiétants vous rappelleront le jeu de Graham Smith avec Van der Graaf, un piano surexcité (là on se doute d'où vient cette manière de marteler les touches), qui entraîne le sax dans une danse endiablée, et des chœurs latins, s'exprimant en phonèmes, qui terminent définitivement de sataniser la séquence.
Présenter "E la guerra" en version orchestrale est une très bonne idée car la musique dépouillée des paroles, se révèle sous un autre jour, beaucoup moins sombre, beaucoup plus solennelle cette fois, en partie aussi en raison de certains changements dans les arrangements.
"A gift for Keith Emerson " est présenté en quatre mouvements instrumentaux qui racontent la vie hors norme de Keith Emerson, avec d'abord la période des débuts ("The beginning"), celle durant laquelle il démarre avec The Nice, puis l'époque de tous les succès et de tous les superlatifs avec le premier super groupe de l'histoire du rock progressif, Emerson Lake & Palmer ("From The Beginning To The Top"). C'est aussi à ce moment précis (nous sommes en 1970) qu'Emerson réussit l'exploit d'imposer les claviers dans le rock contemporain, et a fortiori dans le prog rock, en leur donnant un rôle égal à celui des guitares électriques. Mais la suite de sa carrière s'assombrit avec la découverte très tôt (en 1990) d'une maladie qui limite fortement l'usage de son bras droit. Emerson s'accroche alors pendant plusieurs années et tente de compenser ce handicap mais les symptômes s'aggravent inexorablement  jusqu’à l'immobilité totale du bras et des doigts. Il sombre alors dans une lourde dépression  (" From The Top To The Hell"). Le dernier mouvement ("Goodbye life") décrit une fin de vie tragique. En même temps qu'il repense à ses débuts, il sent, il sait, que qu'il n'a plus aucun avenir en tant que musicien et qu'il va  donc devoir en finir car sa musique est plus importante que sa vie elle-même. Après la dernière note, on entend le couvercle du piano qui se referme, le symbole d'un linceul qui vient recouvrir définitivement  les touches magiques noires et blanches de son instrument de prédilection. Bien évidemment, les 8 minutes 37 de cette suite sonnent à la manière de Keith Emerson et il faut reconnaître que le travail fourni par Davide Pistoni est remarquable. Il offre ainsi un hommage aussi respectueux que réussi à l'illustre claviériste anglais.
L'album Stratosferico est donc désormais complet avec ces six morceaux supplémentaires et vous pouvez le trouver et l'acheter en version CD ici même !

Voici la liste de musiciens impliqués dans ce projet :
 
Demetrio Stratos (voix sur 1), Davide Pistoni (piano, claviers, synthés, effets, orchestration), Giulio Capiozzo (batterie sur 2), Gianni Nocenzi (piano sur 3), Lino Vairetti (chant et harmonica sur 4 et 5), Gazebo (chants sur 6), Luca Velletri (chant sur 9 et 10), Francesco Isola (batterie sur 4 à 6, 8 à 10 et 12), Fabio Cerrone (guitare sur 4 à 6, 8 à 10, 12) - Lorenzo Trincia (basse sur 9 et 10), Fabio Trentini (basse sur 4, 5, 6), Carlo Maria Micheli (saxophone sur 4 et 10), Paolo Lucini (flûte sur 4 et 5), Enzo Vita (guitare sur 4), Alessandro Costanzo (chant sur 5), Dahl Ah Lee (violon sur 10), Elio Volpini (basse sur 5), Pericle Sponzilli (guitare acoustique sur 4 et 5), Guido Bellachioma (voix sur 7).
 
 
La tracklist du CD Stratosferico & Others Stories :
  1. Stratosferico.
  2. L'Urlo
  3. Rawon 
  4. Introduzione
  5. L'Uomo
  6. L'Amore vincerà di Nuovo
  7. E la guerra
  8. Lampo
  9. After the war
  10. La follia che diventa realtà
  11. E la guerra (version orchestrale)
  12. A gift for Keith Emerson