lundi 27 décembre 2021

ma sélection des meilleurs albums de RPI pour 2021


Je suis toujours un peu mal à l'aise avec cette histoire de meilleurs albums de l'année. Tout d'abord parce que cela reste très subjectif et très personnel. Ensuite car je connais quand même un paquet des musiciens concernés et qu’il n'est pas toujours facile de rester objectif. Voilà pourquoi je préfère parler de "sélection" ou de "top" mais pas de "classement". 

Au passage, merci aux artistes, musiciens et groupes pour ces beaux moments de musique sans cesse renouvelés le plus souvent sans qu'ils aient en retour la juste rémunération de leur travail artistique (s'il vous plaît, faites moi plaisir, boycottez Spotify). La reconnaissance est donc essentielle et est le moins que l'on puisse faire quand on s'intéresse un tant soit peu à ce qu'ils créent. Au passage, une partie des albums de cette sélection sont des auto-productions dont mes trois coups de cœur. Les temps changent !

Merci également à tous ceux qui m'envoient leur musique, labels et artistes, soit en format physique (bien !) soit par lien (moins bien).

2021 aura globalement été une bonne année pour le rock progressif italien avec pas mal de sorties intéressantes. Pour ce qui concerne ma sélection, je vous propose cette année trois catégories avec trois albums retenus à chaque fois (si le titre est souligné c'est qu'il y a un lien pour une écoute totale ou partielle de l'album).

Mes Coups de Cœur 2021

Ske, Insolubilia TOP "1" 2021

Elisa Montaldo, Fistful of Planets part II

Antiche Pescherie Nel Borgo, Si no sabir...tazir !

 

Mes Musts 2021

Syndone, Kama Sutra

Accordo dei Contrari, UR-

Premiata Forneria Marconi, Ho Sognato Pecore Elettriche

 

Les belles surprises de 2021  

Archangel, (Third warning)

Gruppo Autonomo Suonatori, Omnia Sunt Communia

Alessandro Corvaglia, Out of the gate

Je n'oublie pas les autres albums qui m'ont également beaucoup plu dont Fufluns (Refusés), Stefano Lupo Galifi (dei ricordi un museo),  Habelard2 (Copriferro Semantico), Hora Prima (L'uomo delle genti), Hunka Munka (Foreste Interstellari), Hype, (Evolve), Il Porte di Venere (e pensa che mi meraviglio ancora), Il testamento degli Arcadi (il testamento degli Arcadi), Bernardo Lanzetti (Horizontal rain), Nodo Gordiano (H.E.X.), Officina F. Lli Seravalle (Blecs), Osanna, Il diedro del Mediterraneo, Prometheo (Quello Che Rimane), Raven Sad (The leaf and the wing).


lundi 13 décembre 2021

break

 

Vous avez remarqué que je n'ai rien publié depuis le post d'Osanna il y a dix jours. Les sorties se faisant rares en cette fin d'année, je vais faire une petite pause qui va me permettre de terminer mes deux livres en cours d'écriture qui devraient sortir, je l'espère, en 2022. 

On se retrouve pour mon top de l'année 2021. D'ici là, passez de bonnes fêtes et soyez prudents pour vous mais aussi pour les autres. Abundans cautela non nocet.

samedi 4 décembre 2021

Osanna : Il Diedro del Mediterraneo

Ce nouvel album d'Osanna arrive en même temps que le film Osannaples (Réal. Deborah Farina) et le livre sur Lino Vairetti (L'Uomo, sulle note di un veliero par Franco Vassia), deux , tous deux présentés au forum du Veruno cette année.

Après une courte intro énigmatique au didgeridoo, Lino Vairetti entre en scène pour déclamer "Il Diedro del Mediterraneo" l'instrument principal d’accompagnement étant ici la harpe de Vincenzo Zitello ce qui donne une couleur inusitée à cette ode à la Méditerranée." Ti Ritroverò" reste sur la tonalité très laid back de ce début d'album. Mais avec Osanna, les ballades réservent toujours quelques surprises, et celle là ne déroge pas à la règle, avec un pont central très festif avant de s'échapper doucement vers une digression jazz rock remarquablement fluide. Avec "L'Uomo del Prog", c'est cette fois le violon qui entre en scène. La lente montée en intensité de ce titre est un véritable tour de force. Lino semble d'ailleurs s'effacer pour laisser le plus de place possible aux différentes parties instrumentales qui se succèdent à toute vitesse, un vrai régal ! Je veux bien entendre ce morceau sur scène. "Tu" est un hommage direct à Danilo Rustici, le guitariste historique du groupe disparu au début de cette année. Lino chante avec son cœur. Vous me direz, c'est toujours le cas mais là l'émotion est palpable et l'intervention de David Jackson au saxo vous mets au bord des larmes. Quelle belle chanson, quel solo final de guitare électrique. "Signori della Terra" est une simple complainte mais quand c'est Lino qui s'y colle, seulement accompagné de Pako Capobianco à la guitare électrique, cela prend vraiment du relief et il est vraiment difficile de se détacher du chant de Lino. Il y a ensuite "Tempo" qui vous propose un retour dans le temps pour atterrir à Woodstock. On s'y croirait presque. Inutile de préciser que Pako se surpasse une fois encore. Ce garçon est vraiment un guitariste hors pair d'une efficacité incroyable.  Nous voilà arrivé au grand moment de l'album. Le poème d'Antonio De Curtis récité par Francesco Paolantoni ouvre pour ce magnifique chant de tradition napolitaine "Zuoccole e Tammorre " qui virevolte et danse sur une tarentelle rock dont seul Osanna a le secret. La voix féminine que vous entendez n’appartient pas à n’importe qui. Fiorenza Calogero réalise un travail remarquable depuis de nombreuses sur la recherche et la mise en valeur des chants traditionnels du sud de l'Italie, et tout particulièrement de la région napolitaine. "Mare nostrum" arrive à point nommé pour secouer l'album. Il s'agit d'un rock très typé Osanna. Lino Vairetti ressort son harmonica, sa voix filtrée reprend en partie les paroles de "Il Diedro del Mediterraneo". Je vous recommande tout particulièrement le pont instrumental avec un solo de malade de Pako et un chorus de saxo de Saverio Giugliano qui se fond parfaitement dans l'ensemble.  "Caracalla '71" évoque évidemment le festival rock prog du même nom qui s''était déroulé à Rome en 1971.Voilà un titre qui devrait vous permette de bien finir l'album car son accès est immédiat et le riff principal s'impose de lui-même. Voilà qui rappelle aussi qu'il y a cinquante ans exactement sortait L'uomo, le premier album d'Osanna.

Sans atteindre à mon avis la magnificence de Palepolitana, Il Diedro del Mediterraneo dévoile une facette plus nostalgique d'Osanna mais fait honneur au groupe. Plutôt rock, folk ou pop, moi de toute façon, je suis fan absolu d'Osanna. En bref, Osanna sera toujours Osanna !

Le groupe : Lino Vairetti (chant, guitare acoustique, claviers), Irvin Vairetti (synthés, programmation, chant), Pako Capobianco (guitares), Enzo Cascella (basse), Gennaro Barba (batterie et percussion), Sasà Priore (claviers).

La tracklist  (vous pouvez écouter chaque titre en client sur son lien) :

1. Spirit
2. Il Diedro del Mediterraneo
3. Ti Ritroverò
4. L'Uomo del Prog
5. Tu
6. Signori della Terra
7. Tempo
8. Zuoccole, Tammorre e Femmene
9. Zuoccole e Tammorre
10. Mare Nostrum
11. Caracalla '71

le lien bandcamp du groupe Osanna