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samedi 27 mai 2023

Giant The Vine : A chair at the backdoor

En 2019, Giant The Vine avait fait sa première apparition réussie avec l''excellent album Music for empty Places. Nous en avions d'ailleurs profité pour faire mieux connaissance avec ce groupe au travers d'une interview. Nous voilà aujourd’hui, quatre ans après donc, en présence du deuxième album tout frais sorti (19 mai).
Nous en étions resté à une formation qui proposait un post rock instrumental tournant le dos au passé pour mieux s'ouvrir sur des horizons nouveaux à l'instar de Laviantica, les deux groupes présentant d'ailleurs quelques similitudes stylistiques. Honnêtement, je ne vois pas ce nouvel album démentir cette définition, bien au contraire. A chair at the backdoor garde le même cap. Dès "Protect Us from the Truth", Giant The Vine installe à nouveau ses atmosphères énigmatiques, plutôt austères desquelles se dégagent une forme de spleen frisant parfois la neurasthénie. Voilà pourquoi on attend dans chaque morceau le trait de lumière qui en devient à chaque fois un éclair d'espoir; Pourtant, pour sombre qu'elle soit, cette musique s'impose par sa cohérence et aussi par sa mesure. Si vous écoutez attentivement "Jellyfish Bowl", vous constaterez comment chaque note est pesée au gramme près, comment chaque ligne est pensée comme un fil qui amène à un autre fil. Tout est ici essentiel, sans fioritures il est vrai, mais sans non plus de passages inutiles. Je l'ai toujours dit, l'art de la concision est l'art des sages. C'est aussi vrai en musique ( et pas toujours dans le prog justement !). Si vous commencez l'album par l'écoute de "The Heresiarch", vous allez me faire remarquer que ce court morceau est pour le coup très expansif et qu'il ne correspond pas à ce que je viens de vous décrire. Et bien, c'est à voir. Oui le langage est ici plus exubérant mais vous constaterez que les musiciens restent concentrés, voire même aimantés, sur un long chorus en développement dont ils ne s'écartent pas et que chaque membre alimente sans en rajouter. A contrario " The Inner Circle" vous entrainera dans le côté le plus intimiste de la musique du groupe. Enfin, nous avons en plat final "A Chair at the Backdoor", une pièce de résistance de 12 mn 24 exactement qui pourrait bien vous évoquer quelques beaux moments et quelques belles ambiances intimistes de Laughing Stock, le magnifique album de Talk Talk. Même si ce n'est pas voulu, ce n'est pas non plus complètement un hasard tant l'influence de Mark Hollis est revendiquée par Fabio Vrenna. Et si c'est un hommage à l'Anglais disparu trop tôt en 2019, et bien c'est un bel hommage car ce morceau est juste magnifique et là oui, le groupe lâche enfin les chevaux pour un emballement irrésistible, qui démarre à 6 mn 30,  et que le saxophone de Gregory Ezechieli fait plus qu'accompagner. Il le magnifie. Vous noterez aussi que pour ce titre, les guitares électriques sonnent différemment. C'est plus rugueux, plus rock tout simplement.. Jusqu'au bout, ce morceau est prenant et passionnant. jusqu'à ses arpèges finaux de guitare acoustique qui prennent pour modèle ceux de l'intro. 
Avec Giant The Vine, nous sommes évidemment plus en territoire post rock que prog mais ce post rock sincère et non dénaturé me plaît (parce que de vous à moi, dans le post-rock, il y a à boire et à manger !). Si vous êtes dans cet état d'esprit, alors plongez dans cet album les yeux fermés (et surtout les oreilles ouvertes), vous ne serez pas déçus.  

Le groupe : Antonio Lo Piparo (basse), Daniele Riotti (batterie), Fulvio Solari (guitares, lap steel),  Fabio Vrenna (claviers, Mellotron, guitares)

Musiciens additionnels : Ilaria Vrenna (piano sur 1,2,6), Simone Salvatori (piano sur 4), Gregory Ezechieli (saxophone sur 1,7)

 

La tracklist :

1. Protect Us from the Truth
2. Glass
3. The Potter's Field
4. Jellyfish Bowl
5. The Heresiarch
6. The Inner Circle
7. A Chair at the Backdoor

Le lien bandcamp du groupe, c'est ici.

Label : Luminol Records




dimanche 29 septembre 2019

Giant The Vine : l'intervista in italiano !


Chi siete ?
Non eravamo a scuola insieme o amici d’infanzia, come avviene di solito nelle band ; ci siamo conosciuti grazie a un sito di annunci ed abbiamo cominciato subito a lavorare a Music for Empty Places. Siamo 4 persone comuni, musicisti, accomunati, oltre che dai gusti musicali, da un carattere decisamente mite. Siamo nati in 4 decadi diverse: Fabio Vrenna negli anni 60, Fulvio Solari negli anni 70, Daniele Riotti negli anni 80 e Antonio Lo Piparo negli anni 90 !

Fate rock progressivo ?
Thom Yorke ha detto: « non so cosa sia il rock progressive. Quando Peter Gabriel si metteva un fiore intorno alla testa e suonava la grancassa col piede, quello era prog ? ». I brani che compongono Music for Empty Places sono strumentali, hanno strutture diverse da quelle della canzone tradizionale e ci sono mellotron o arpeggi, ma questo non basta per definirlo un disco prog. Nel prog c’era l’intenzione di fondere la musica classica con il rock, c’era il virtuosismo, c’erano visioni epiche e fiabesche…

Di quale brano o di quale album siete più orgogliosi e perché ?
67 Ruins è un brano molto equilibrato. Le dinamiche variano continuamente e portano gradualmente a un finale abbastanza energico. Ci sono brani, come Gregorius, che suoniamo sapendo che possano risultare un po’ ostici al primo ascolto e che richiedono una maggiore attenzione nell’esecuzione. Quando suoniamo 67 Ruins, siamo tranquilli e il risultato finale è più soddisfacente. Anche il finale di Past is Over ci trasmette questa leggera esaltazione.

Se doveste invitare un musicista a suonare con voi, chi sceglereste ?
Richard Barbieri senza dubbio! Le tastiere hanno un ruolo essenziale nei nostri brani e, non avendo ancora un tastierista, abbiamo faticato molto per registrare questo album dovendoci far aiutare per le parti di piano, da musicisti esterni. I lavori di Barbieri con i Japan, con Mick Karn o con i Porcupine Tree, sono semplicemente perfetti.

Qual è il vostro prossimo progetto 
Stiamo lavorando ad alcuni brani nuovi. Sono un po’ più complessi rispetto a quelli che compongono Music for Empty Places ma forse più emozionanti. Speriamo possano costituire il nostro “secondo capitolo” e magari di poterli registrare in maniera più omogenea. Music for Empty Places è stato registrato in parte in studio e in parte nel mio garage con tempi lunghissimi e un sacco di difficoltà tecniche dato che nessuno di noi è un tecnico del suono.

dimanche 16 juin 2019

Giant The Vine : l'interview

Après vous avoir présenté leur premier album, Music For Empty Places, je vous propose de faire connaissance avec les membres du groupe Giant The Vine.


Qui êtes-vous ?
Contrairement à ce qui est souvent le cas pour beaucoup de groupes, nous ne sommes pas des amis d’école ou d’enfance. Nous nous sommes rencontrés grâce à un site d’annonces pour musiciens et nous avons immédiatement commencé à travailler sur Music Fo Empty Places. Nous sommes quatre personnes normales, de caractère facile, des musiciens unis par des goûts musicaux communs. Nous sommes nés dans quatre décades différentes : Fabio Vrenna dans les sixties, Fulvio Solari dans les seventies, Daniele Riotti dans les années quatre vingt et Antonio Lo Piparo dans les années quatre vingt dix !

Faites-vous du rock progressif ?
Thom York a dit : « Je ne sais pas ce qu’est le rock progressif. Quand Peter Gabriel mettait une fleur autour de sa tête et jouait de la grosse caisse avec son pied, c’était du prog ? ». Les morceaux dans Music For Empty Places sont instrumentaux. Ils ont des structures différentes de chansons pop, et vous pouvez entendre du mellotron et des arpèges, mais ce n’est pas suffisant pour appeler cela un album prog. Dans le rock progressif, il y avait la volonté de fusionner la musique classique avec le rock, il y avait de la virtuosité, il y avait des images épiques et des contes de fées. 

De quel morceau de cet album êtes vous le plus fier et pourquoi ?
« 67 Ruins ». C’est un morceau très équilibré. Les dynamiques changent continuellement et amènent progressivement à un final énergique. Il y a des titres, comme "Gregorius", que nous jouons en sachant qu'ils peuvent être un peu compliqués à la première écoute et qui demandent de notre côté une grande attention dans l’exécution. Lorsque nous jouons "67 Ruins", nous sommes plus cools et le résultat final est très satisfaisant. C'est pareil pour "Past is Over" dont la dernière partie nous procure le même genre de sensations. 


Si vous deviez inviter un musicien à jouer avec vous, ce serait qui ?
Richard Barbieri sans aucun doute ! Les claviers ont un rôle essentiel dans nos morceaux et du fait que nous n’avions pas encore de claviériste nous avons beaucoup galéré pour enregistrer cet album en ayant recours à des musiciens externes pour les parties de piano. Pour revenir à Barbieri, son travail avec Japan, Mick Karn ou Porcupine Tree est juste parfait.   


Quel est votre prochain projet ? 
Nous sommes en train de travailler sur de nouveaux morceau. ils sont un peu plus complexes que ceux de Music For The Empty Places, mais cela est très excitant. Nous espérons qu'ils représentent le deuxième chapitre de notre aventure et que nous pourrons les enregistrer avec un bon son. Dans Music For Empty Places, certains instruments ont été enregistrés en studio et d'autres dans mon garage avec beaucoup de temps de perdu et une montagne de difficultés techniques sachant qu'aucun d'entre nous n'est ingénieur du son.

jeudi 13 juin 2019

Giant The Vine : Music for Empty Places


Premier album pour le groupe ligurien Giant The Vine monté en 2014 par Fabio Vrenna avec Fulvio Solari et Daniele Riotti. Depuis ils ont été rejoints par Marco Fabricci,Chico Schoen, Ilaria Vrenna (le fils de Fabio).
Music For Empty Places est composé de huit titres, tous instrumentaux. Musicalement ces Italiens s'inspirent pas mal de Steven Wilson, de Porcupine Tree et de Riverside tout en gardant leur indépendance stylistique. Ils se revendiquent aussi de Mogwaï, influence que l'on retrouve effectivement sur les passages les plus atmosphériques. De fait, leur musique est très aérée, avec beaucoup de moments mélancoliques, avec parfois les mêmes intonations ouvertement sombres que les Écossais, à la limite du dépressif introverti et du vaguement inquiétant. Pourtant tout cela garde en permanence une belle tenue sans jamais donner l'impression de baisser d'intensité ou de s'affadir. Quelques fulgurances lumineuses savamment placées viennent éclairer les pans les plus obscurs du paysage sonore et redonner un peu d'optimisme à l'ensemble. Enfin pour faire la différence, ils n'hésitent pas à appuyer sur la pédale d'accélération quand il faut. Il y a à l'évidence déjà beaucoup de maîtrise et de savoir-faire chez ces musiciens. 
Voilà un prog italien différent qui regarde vers l'avenir et qui a vraiment beaucoup de qualités. Dans le créneau instrumental, Music for Empty Places est à rapprocher de Laviantica en peut être encore plus efficace, c'est dire le niveau ! Sans doute, ce qui se fait de mieux dans le genre.
Titres préférés :  "67 Ruin", "The Kisser", "A Little Something"et "Past is over"
Lorsqu'il sera temps de faire le classement de fin d'année, on reparlera sans doute de cet album (dans mon top 2019 tout au moins). 

En attendant, vous pourrez en savoir plus sur ce groupe avec l'interview à venir d"ici quelques jours.


Pistes :
1 67 Ruins
2 Ahimsa
3 The Kisser https://www.youtube.com/watch?v=v1dY-dHGtv8
4 The Rose
5 Gregorius
6 Lost People https://www.youtube.com/watch?v=rPC7RKvQCXU
7 A Little Something
8 Past is Over 
C'est sorti le 18 avril chez  Lizard Records