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mercredi 10 avril 2024

Le Orme : Il Leone e la Bandiera

Après la sortie du coffret 3 CD Le Orme and friends en 2023, voici (enfin) l'album studio seul. Il Leone e la Bandiera est publié en LP vinyle à 500 exemplaires numérotés. Cela me semble une très bonne initiative car, comme je l'avais largement étayé dans ma chronique de l'époque, cet album est excellent alors même que les deux autres CD du coffret sont largement dispensables.


Le vinyle est distribué par Orangle Records (vous cliquez directement sur le nom pour accéder au site). Attention toutefois aux frais de port prohibitifs ! Et voici le lien pour la version CD : Orangle Records CD


vendredi 26 janvier 2024

Tony Pagliuca : Immagin'Arie

Profitant du regain d'intérêt pour son ancienne formation Le Orme, groupe qu'il a réintégré depuis l'année dernière et la sortie de l'album Le Orme and friends, Tony Pagliuca ressort une nouvelle version remastérisée de son album solo, Immagin'Arie, qui date de 1993.
C'est l’occasion pour Pagliuca de retracer son histoire et de faire le lien entre le passé et le présent.
Trois titres bonus ont été ajoutés.
"Ritratto di un giorno" rappellera plein de souvenirs aux viens fans de Le Orme et aux nostalgiques de Felona e Sorona dont c'était le cinquantième anniversaire en 2023.
La grosse surprise se trouve dans le morceau "Ciao Taty come stai", une chanson d’amour spéciale
écrite par le claviériste pour sa femme Tatiana, qui nous permet d'entendre Tony Pagliuca pour la première fois au chant.
Il y aussi une composition inédite,  "Ninna Nanna Germano", dédiée à l'ancien guitariste de Le Orme entre 1976 et 1979, décédé en 1992.

La tracklist :

1) Zante (2:53)
2) Tim Pan (3:42)
3) Vis de Priimaveri (3:46)
4) To Mr. Kubrick (2:10)
5) Earth's Angels (4:00)
6) Stagno (3:32)
7) Getsemani (2:17)
8) Sentidentro (2:38)
9) Total Recall (2:10)
10) Sweet (2:47)
11) Parfum de Rio (3:21)
12) Gardzen (3:20)
13) Double Moon (2:26)
14) Garden in the Groove (3:46)

Bonus tracks:
15) Ritratto di un Mattino (1:58)
16) Ninna Nanna Germano (2:43)
17) Ciao Taty come stai (3:16)

Réalisé par Vannuccio Zanella, distribué par  pour M.P. & Records pour G.T. Music

jeudi 14 décembre 2023

Ma sélection des meilleurs albums de RPI en 2023 / La mia selezione dei migliori album RPI nel 2023


MMXXIII Quelle belle année pour le rock progressif italien ! Elle est aussi inattendue que magnifique. Car 2023 restera incontestablement une grande cuvée avec des révélations (Tritop, Le Vele di Oniride), des confirmations éclatantes (Andrea Orlando, Homunculus Res, I Viaggi di Madeleine, Mater a Clivis Imperat, Sfaratthons), des valeurs sûres en pleine forme (Antilabé, Il Bacio della Medusa, Sophya Baccini'Aradia, Luca Scherani, Il Cerchio d'Oro, LogoS) et même le retour d'anciens noms mythiques (Franco Mussida, Le Orme).
Cette année 2023 a été prolifique aussi par la quantité, quasiment pas une semaine sans recevoir une nouveauté RPI. J'ai essayé de vous en présenter un maximum en n'écartant que ce qui avait réellement peu ou pas d'intérêt ou qui n'était pas prog ou prog friendly. Alors, à année exceptionnelle, sélection exceptionnelle. Au lieu des 9 voire 12 choix habituels, ce ne sont pas moins de 16 albums (un record donc !) que je vous propose de découvrir (ou de redécouvrir pour les plus assidus d'entre-vous). Une fois de plus, il n'y a pas de classement car c'est tout simplement impossible. Mais comme c'est la coutume ici, un album obtient la distinction suprême, et pour 2023 c'est incontestablement Il Segno del Comando avec Il Domenicano Bianco qui se hisse tout en haut du Mont Olympe. Mais je peux vous affirmer que les albums respectifs d'Andrea Orlando, Mater a Clivis Imperat et Le Vele di Oniride méritaient presque autant cette première place. C'est vous dire la qualité de ce millésime 2023. 
Voici maintenant la liste détaillée de cette sélection. En cliquant sur le nom de chaque album vous accéderez directement à la chronique. 

MMXXIII Che bellissimo anno per il progressive rock italiano! È tanto inaspettato quanto magnifico. Perché 2023 resterà incontestabilmente grande con rivelazioni (Tritop, Le Vele di Oniride), conferme eclatanti (Andrea Orlando, Homunculus Res, I Viaggi di Madeleine, Mater a Clivis Imperat, Sfaratthons), valori sicuri in piena forma (Antilabé, Il Bacio della Medusa, Sophya Baccini'Aradia, Luca Scherani, Il Cerchio d'Oro, logos) e anche il ritorno di antichi nomi mitici (Franco Mussida, Le Orme).
Quest'anno 2023 è stato prolifico anche dalla quantità, quasi non una settimana senza ricevere una novità RPI. Ho provato a presentarvene un massimo scartando solo ciò che aveva realmente poco o nessun interesse o che non era prog o prog friendly. Quindi, anno eccezionale, selezione eccezionale. Invece delle 9 o 12 scelte abituali, vi propongo di scoprire (o riscoprire per i più assidui di voi) non meno di 16 album (un record!). Ancora una volta, non c'è classifica perché è semplicemente impossibile. Ma come è consuetudine qui, un album ottiene la distinzione suprema, e per il 2023 è incontestabilmente Il Segno del Comando con Il Domenicano Bianco che sale in cima al Monte Olimpo. Ma posso dirvi che i rispettivi album di Andrea Orlando, Mater a Clivis Imperat e Le Vele di Oniride meritavano quasi lo stesso primo posto. Questo vi dice la qualità di questo anno 2023.
Ecco ora l'elenco dettagliato di questa selezione. Cliccando sul nome di ogni album accederete direttamente alla cronaca.

Il Segno del Comando : Il Domenicano Bianco
 
Andrea Orlando : La Scienza delle Stagioni
Mater a Clivis Imperat : Carmina Occulta
Le Vele di Oniride : La Quadratura del Cerchio
 
Il Cerchio d'oro : Pangea e le tre lune
Sfaratthons : Odi e Amo
Luca Scherani : Everything's changing
Il Bacio della Medusa : Imilla
LogoS : Bokeh
I Viaggi di Madeleine : Tra Luce e Ombra
Antilabé : Animi Motus
Sophya Baccini' Aradia : Runnin' with the Wolves
 


lundi 23 octobre 2023

Le Orme ...and friends !


Bien, évacuons tout de suite l'histoire du coffret 3 CD. Le 2ème CD appelé "friends" (qui correspond au 2ème vinyle) présente une partie de titres (5) composés par Tony Pagliuca et une autre avec des versions plus ou moins anciennes de chansons (5) sur lesquelles on trouve des membres qui ont joué dans Le Orme (Tony Pagliuca, Tolo Marton, Francesco Sartori, Jimmy Spilateri) avec des exécutants variés. Bon à la rigueur pourquoi pas, il y a plusieurs titres sympas comme "Partire", "La mia Musica" (une chute de la via della seta ?), "The waiting" et surtout "Al mito orme", mais franchement l'intérêt de certains morceaux  dans un coffret estampillé Le Orme me paraît limité ("Prologo", "Valzette") voire hors sujet ("L'indeciso", "Adamo dove sei", "Fly fly my friends", "If I could go back"). Le 3ème CD (pas d'équivalent en vinyle cette fois) contient des titres de formations "amies". A part le fait que pour une bonne partie, ce sont des musiciens que j'apprécie, je ne vois carrément pas le rapport puisqu'il ne s'agit pas de chansons de Le Orme interprétées par ces groupes mais bien de morceaux apportés par eux et déjà connus de surcroît. Ah si, il y a un rapport ! Ce sont tous des groupes de l'écurie Ma.Ra.Cash. J'espère que vous suivez toujours car moi je m'y perds un peu. Nous en arrivons donc au CD 1 (ou au 1er vinyle) qui s'intitule Il Leone e la Bandiera. De là à en conclure qu'il s'agit de l'album principal, il n'y a pas de doute ! De là à supputer que le coffret 3 CD ou sa version double vinyle édition limitée ne sont que les deux facettes d'une opération marketing destinée à vendre le produit plus cher (28 euros pour le coffret 3 CD, 60 euros pour le double vinyle), il n' y a qu'un pas. A vous de juger. Moi je vais me concentrer sur l'histoire du drapeau de Venise qui arbore fièrement le Lion de la place Saint Marc symbole de la puissance et du rayonnement de la république vénitienne. 

L'écoute d'Il Leone e la Bandiera. démarre par une ouverture qui rassure sur la direction prise. C'est bien le son Le Orme que l'on entend et je dois avouer que cette introduction est plutôt dynamique. "Acqua di luna" permet de faire connaissance avec Luca Sparagna, le nouveau frontman du groupe. Sa voix est effectivement très proche de celle d'Aldo avec par contre moins de puissance. Mais la ressemblance reste troublante. Le morceau est beau et n'a clairement rien à envier aux chansons pop écrites par Aldo. "Ferro e fuoco" démarre sur un intrigant chorus d'orgue Hammond, la section rythmique entre rapidement en action et le groupe déroule ensuite jusqu'au chant de Luca qui passe en mode rocker. Étonnant mais très réussi. Les arabesques jouées au synthé par Michele Bon sont du pur Le Orme. Le Orme dans un exercice de hard swinguant, c'est pour le moins réjouissant. "Lucciole di Vetro" est une très belle chanson enlevée, sûrement une des perles de cet album qui peut sans honte rejoindre les grandes compositions romantiques d'Aldo. "L'alba della Partenza" est un croisement réussi entre le style Le Orme et celui d'E.L.P.. Il semble que Michele Bon se soit vraiment fait plaisir sur ce morceau. Imperceptiblement, au fil des pistes,  la voix de Luca Sparagna affirme sa personnalité ce qu'il confirme d'ailleurs également sur "Rosa dei Venti" avec sa ligne mélodique sublime reprise en fin de morceau par un chœur mixte le transformant en hymne. L'album se termine par l'énorme instrumental "Caigo" construit en forme de happening, titre dans lequel on distingue facilement la patte de Michele Bon qui rappelle ce qu'il avait apporté au groupe pour les albums Elementi et L'infinito. J'en profite pour décerner une mention spéciale à Luca Sparagna qui assure comme un chef et pas seulement sur cet album car pour l'avoir entendu en concert il fait vraiment le job avec classe. Et Dieu sait que remplacer dignement Aldo Tagliapietra à la fois à la guitare, à la basse et surtout au chant n'est pas un rôle facile. Luca Sparagna, lui, se hisse au niveau de son illustre prédécesseur sans problème !

Ce nouvel album de Le Orme est en fait excellent. Le meilleur pour moi depuis le départ d'Aldo en 2008, çà ne fait aucun doute car si La Via della seta (2011) était également très bon, il ne présentait pas le même niveau d’homogénéité que ce Il Leone e la Bandiera qui, en outre, n'a pas de moments faibles. Je ressens même une forme de régénération avec le sang neuf apporté par Luca Sparagna qui est, désolé de me répéter, la très belle surprise de ce disque. L'homme du match en quelque sorte ! Cet album se suffisait donc à lui-même. Alors quel besoin y avait-il de rajouter ces autres titres, franchement ?   

CD 1 : Il Leone e la Bandiera

1. Ouverture
2. Acqua di Luna
3. Ferro e Fuoco
4. Lucciole di Vetro
5. L'alba della Partenza
6. Rosa dei Venti
7. Caigo

CD 2 : Friends

(feat. Tony Pagliuca)
1. L'Indeciso
2. Partire
3. Adamo Dove Sei
4. Prologo
5. Fly Fly My Friends

(feat. Tolo Marton, Jimmy Spilateri, Francesco Sartori)
6. The Waiting
7. If I Could Go Back
8. Valzette
9. La mia Musica
10. Al Mito Orme

CD 3 : Ma.Ra.Cash team

1. Il Mio Capitano (The Trip)
2. Prog Garden Medley (Osanna)
3. The Mask (Mangala Vallis)
4. 21.12.12 (Mangala Vallis)
5. Tango Zoppo (Divae Project)
6. La Città Sotile (Divae Project + Gianni Nocenzi)
7. Just You and Me (Moongarden)
8. Lava Bollente
9. E Nata Una Stella (Sezione Frenante)
10. Sleeping Sand, Silent Cloud (Monkey Diet)
11. Salto nel Buio (Le folli arie)
12. Sirima (Tal Neunder)


jeudi 12 octobre 2023

Le Orme & friends

 

Je vous l'avais annoncé un peu en avance, il y a deux mois, voici la sortie, le 13 octobre 2023, chez Ma.Ra.Cash Records, du coffret 3 CD (ou double LP en vinyle) intitulé Le Orme & friends. 

Ce projet est né d’une idée d’Enrico Vesco, qui collabore avec Le Orme depuis le milieu des années 90. Il a réussi a associer Michi Dei Rossi et Tony Pagliuca (qui a officiellement quitté le groupe depuis trente ans) puis à réunir ensuite tous les musiciens qui ont participé à l’histoire musicale et artistique de Le Orme sauf...Aldo Tagliapietra, ce qui bien sûr terni un peu la beauté du projet. De ce fait, l’entreprise ne peut être considérée qu'à moitié satisfaisante.

Nous avons donc au choix :

- Une édition double LP vinyle, limitée et numérotée, de seulement 500 copies contenant uniquement des inédits du Le Orme actuel avec le revenant Tony Pagliuca, Tolo Marton (guitariste, présente sur Smogmagica en 1975), Germano Serafin (guitariste entre 1973 et 1980, décédé depuis), Francesco Sartori (dans le groupe jusqu’en 1997), Fabio Trentini (le remplaçant d'Aldo Tagliapietra de 2009 à 2018), Jimmy Spitaleri (le chanteur mythique de Metamorfosi et la voix de Le Orme en 2011 et 2012 notamment pour l'album La via della seta).

- Un triple Boxet CD édition limitée, numérotée, en 999 copîes comprenant le contenu des deux vinyles ainsi qu'un troisième CD regroupant les morceaux des "friends" et là il y à boire et à manger comme vous pourrez en juger par vous-même : Osanna et Lino Vairetti, The Trip de Pino Sinnone avec  Nico Di Palo, Divae Project avec Gianni Nocenzi, Mangala Vallis (Gigi Cavalli Cocchi, Bernardo Lanzetti, Roberto Tiranti), Moongarden, Alex Carpani, Monkey Diet, Sezione Frenante, Le Folli Arie, Tal Neunder.

Pour l'instant, je ne peux pas vous affirmer que je suis épaté outre mesure. Pour tout vous dire, depuis le départ d'Aldo Tagliapietra, à part l'album La Via della Seta qui tenait la route, toutes les sorties discographiques suivantes de Le Orme ont été franchement calamiteuses. Je ne suis donc pas franchement rassuré surtout après avoir écouté les deux premiers titres mis en ligne. On en reparle bientôt.

mercredi 16 août 2023

Le Orme & Friends : La Rosa dei Venti

On va attendre gentiment la sortie (le 14 octobre 2023) de cet album évènement qui regroupe tous les membres récents ou anciens ayant joué dans Le Orme à l'exception de ... Aldo Tagliapietra, ce qui calme un peu quand même les ardeurs des Die Hard fans même si le retour de Tony Pagliuca est évidemment un plus. Je ne vous cache pas que l'absence d'Aldo Tagliapietra a déjà provoqué de nombreux commentaires, plus ou moins sympathiques, sur les réseaux sociaux, ce qui a obligé Michi Dei Rossi a monté au créneau pour se justifier notamment du fait qu'il avait bien proposé ce projet de réunion à Aldo et que celui ci n'avait pas donné suite, ce qui à ma connaissance est parfaitement vrai. 

Il est prévu deux versions différentes.

Une édition double vinyle regroupant des chansons inédites de Le Orme avec Tony Pagliuca, Francesco Sartori et d’autres musiciens qui ont fait partie de Le Orme depuis 1967 : 499 exemplaires en édition limitée et numérotée.
Un coffret triple CD contenant les deux vinyles plus un CD de morceaux inédits de musiciens italiens qui ont collaboré avec Le Orme dans le passé ou qui ont été produits par des gens qui ont collaboré avec Le Orme (du Friends and Relative à la Yes en quelque sorte) : 999 exemplaires en édition limitée et numérotée.

Voici un premier morceau proposé en écoute sur les plate-formes Rosa dei Venti

Çà ressemble à une chanson de Tagliapietra mais on ne peut pas dire que çà va très loin. Affaire à suivre.


dimanche 7 novembre 2021

Tony Pagliuca : Rosa Mystica

Découvrez le dernier album de Tony Pagliuca en cliquant sur ce lien

Même s'il n'a pas besoin d’être présenté, je rappelle juste que Tony Pagliuca est le clavier historique de Le Orme, membre fondateur:du groupe qu'il a quitté il y a maintenant bien longtemps et créateur en grande partie des pièces les plus prog des albums Collage, Uomo di Pezza et Felona e Sorona.  

Il a commencé sa carrière solo en 1990 avec l’album Io chiedo. Il a ensuite sorti Immagin'Arie en 1993, Re-collage (avec David Jackson) en 2004,  Après-Midi en 2010 et Canzone d'Amore en 2018. En gros, il prend son temps.

Cette fois, il propose un album qui est l'expression d'une recherche personnelle et intérieure que l'on peut qualifier de mystique. Ce la permettra de mieux comprendre le style de musique qui nous attend.

Pour enregistrer Rosa Mystica il a collaboré avec le regretté Maestro Vittore Ussardi. Les voix sont assurées par Elisabetta Montino (Quanah Parker) et Andrea Saccoman. Tony Pagliuca tient bien sûr les claviers, Giuseppe Vio est à la guitare, Alberto Pagliuca au ukulélé et Paolo Vianello à la batterie.

 

 

 

 

 

dimanche 10 novembre 2019

Le coin des vinyles : in concerto (Le Orme)


Le Orme : in concerto
Philips 6323028 A (1974)
 
En 1974, les Vénitiens de Le Orme se sentent pousser des ailes. Le passage de la pop légère et psychédélique de la fin des années soixante à un prog plus consistant s’est plutôt bien passé. Le groupe peut revendiquer trois albums solides et reconnus (Collage, Uomo di Pezza, Felona e Sorona), une popularité qui s’affirme de mois en mois et un contrat avec une major (Philips).  Il est donc temps de frapper un grand coup. Aucun groupe italien de rock progressif n’a pour l’instant sorti d’album live. Le Orme va le faire coiffant ainsi au poteau Premiata Forneria Marconi de quelques mois (Cook sortira six mois après in concerto). Aucun groupe  italien de prog n‘a encore osé défier les anglais sur leur terrain en enregistrant en concert une longue impro inédite en studio, à l’instar de ce que faisait régulièrement à l’époque King Crimson ou Emerson, Lake and Palmer. Le Orme va s’y risquer avec le très long « Truck of fire » (22 mn 15) grattant une fois encore au passage Premiata Forneria Marconi qui fera de même sur Cook avec « Alta loma nine till five ».    


A l’arrivée, on a donc ce live enregistré les 16 et 17 janvier 1974 à Rome. La face A comprend effectivement la longue performance expérimentale précitée, découpée en deux parties. La première ressemble beaucoup à du Emerson, Lake and Palmer justement, durant laquelle Tony Pagliuca prend le leadership et se met en avant aux claviers (piano puis Moog, orgue et synthé) avant d’être rejoint par  Michi dei Rossi dont les très longues interventions percussives restent peu convaincantes dans l’ensemble, son utilisation du Drum Controller étant particulièrement laborieuse. La deuxième partie de « Truck of fire » est chantée et permet à Aldo Tagliapietra de reprendre une place plus centrale. De par son côté sombre et torturé, ce mouvement final fait fortement penser à King Crimson tout en évoquant quelques accents de Felona e Sorona.
La face B est consacrée à un florilège de titres tirés principalement de Collage. On s’étonnera que le magnifique Uoma di pezza ne soit pas représenté et qu’un seul morceau soit extrait du  récent Felona e Sorona (« Ritorno al nulla »). Il faut dire que l’on a droit à un deuxième moment totalement original avec « preludio a era inverno », une très longue introduction réussie à « Era inverno » signée Tiny Pagliuca (orgue).
Ce live n’est sans doute pas l’album avec lequel il faut entrer en contact avec Le Orme car trop peu représentatif du style réel du groupe. Il est toutefois intéressant pour les fans et constitue un  témoignage précieux de ce que les italiens étaient capables de produire sur scène à l’époque dans un style plus aventureux que ce que l’on imagine. On passera sur un rendu auditif très brut qui ne rend pas hommage à la musique des italiens avec un son sans aucune finesse.