vendredi 31 août 2018

Le coin des vinyles : L'Isola (Maxophone)




Maxophone, L’isola, (AMS Records n° 131, 2017)

EP 10’’ (33 tours), 2 titres, vinyle gris

Allez on démarre en douceur ce premier numéro mensuel du Coin des vinyles avec cet EP de Maxophone qui a été pressé spécialement pour le Record Store Day 2017.
La face A propose un titre inédit, « L’isola », en grande partie réalisé par Alberto Ravasini qui a enregistré quasiment seul le morceau, se chargeant de tous les instruments y compris la basse. Sa voix, un peu déformée (l’âge ?), donne une tonalité très sombre à ce titre poignant. "L'isola" est en fait un vieille chanson composée en 1976. Elle devait figurer sur le deuxième album du groupe qui n'est jamais paru. On en trouve par contre une version assez aboutie sur From Cocoon to Butterfly. La face B porte « La Fabbrica delle Nuvole » tiré de l’album du même nom, sorti début 2017, que je recommande au passage d’acheter. Certes le Maxophone 2017 n’a plus sa verve d’il y a quarante ans mais il compense grandement par une grâce et une poésie en tout point émouvantes. 
Le retour de Maxophone avait donné beaucoup d’espoirs aux fans de prog italien, hélas le décès de son clavièriste fondateur, Sergio Lattuada, en mai 2018, a probablement sonné le glas définitif du groupe. Cet EP pourrait donc bien être la dernière trace discographique laissée par cette magnifique formation.

en écoute : "La Fabbrica delle Nuvole"  https://www.youtube.com/watch?v=Swki6tHsy7I

A bientôt, le mois prochain !/A presto, il mese prossimo !

mardi 28 août 2018

Edito : Le coin des vinyles

Bonjour à tous
Figurez-vous que les galettes sont revenues à la mode !
Je dis pas çà parce que je vis en Bretagne mais c’est un fait, la galette marche très fort en ce moment. Donc comme tout le monde j’ai ressorti mes vieilleries et j’ai aussi racheté quelques albums qui me tenaient à cœur.
Et voilà, de fil en aiguille, l’envie de créer une rubrique spéciale vinyles s’est imposée tout naturellement.
Je vais donc vous présenter une fois par mois un LP de prog italien. Mais je vous préviens, ne comptez pas sur moi pour vous faire le coup des disques super rares. Soyons clair, le style collectionneur psychotique qui dégote la pièce unique à un prix affolant et qui la fait miroiter à tout le monde, l’air de dire, vous avez vu, il n’y a que moi à l’avoir, ce n’est pas mon truc. Dans le même genre d’idée, je ne vais pas exclusivement aller chercher des albums des seventies qui atteignent aujourd’hui des prix à mon avis déraisonnables. Nous allons ratisser large.
Il y aura donc des LP d’un peu toutes les époques. Comme d’habitude, pour ceux qui me connaissent par mes livres, je vais vous parler de ce que j’aime et de ce que j’ai envie de vous faire connaître. Pour éviter de faire doublon, je vais faire en sorte de vous présenter des disques qui ne sont pas dans mes bouquins. Comme çà vous pourrez compléter ! Je vais aussi essayer, dans la mesure du possible, de vous trouver des albums qui ont un petit quelque chose en plus. 
Voilà, une fois encore c’est un grand plaisir pour moi d’avoir la chance de pouvoir partager la musique que j'aime et que j’écoute depuis si longtemps.  
On se retrouve très bientôt dans la rubrique « Le coin des vinyles ».    
 

Les plus affutés auront reconnu en photo le LP Parsifal des I Pooh (1973).

 

jeudi 23 août 2018

Edito : madre mia

Toutes mes excuses pour cette interruption estivale plus longue que prévue. Le destin en a décidé  autrement. Je n'ai pas l'habitude de m'étendre et de me répandre sur ma vie privée. Chacun a ses épreuves auxquelles il doit faire face et ses souffrances qu'il doit gérer comme il peut. La vie est à la fois belle et cruelle. Mon maître Frédéric Dard m'avait pourtant prévenu mais on n'est en fait jamais préparé à l'indicible douleur de la perte d'un être cher. Madre mia.
 
On se retrouve bientôt car de belles choses se prépare sur le front du prog italien. Le nouvel album de La Coscienza di Zeno est prêt. Celeste est en train de terminer le sien. Les membres d'Alphataurus m'ont promis un nouvel album maintenant qu'ils ont trouvé leur nouveau bassiste. Disequazione se prépare à enregistrer un deuxième album avec je l'espère une meilleure distribution que pour le premier. Enfin Maurizio Venegoni nous prépare une sacrée surprise mais ce sera pour 2019.
 
Merci à tous de votre fidélité.  Louis

mercredi 22 août 2018

Aretha était la plus grande

Dans cette vidéo de 1970, tirée d’une émission de télé américaine, Aretha Franklin chante en direct bien sûr et non en play back “I say a little prayer”, ce magnifique titre composé en 1966 par Burt Bacharach pour Dionne Warwick. Quand l’intro du morceau démarre, Aretha arrive par la gauche de l’écran, magnifique, la tête coiffée d’un bonnet blanc tressé qui met en valeur son visage encore poupin (Aretha a alors 28 ans). Elle semble sereine et détendue. Pourtant çà commence mal. Trop loin du micro, Aretha rate le début du titre. Les premières paroles sont quasiment inaudibles. Elle s’en rend évidemment compte. Pourtant, elle ne laisse rien paraître et assure comme prévu la gestuelle répétée pour la mise en scène de la chanson : d’abord un salut large de la main droite puis la prise à deux mains jointes du micro comme une forme de prière en relation bien sûr avec le titre de la chanson. Puis soudainement, à la 26ème seconde, elle lève rapidement les yeux, elle cherche la caméra. C’est fugace mais il suffit de voir son regard pour comprendre qu’il va se passer quelque chose de grand. Car Aretha a décidé de mettre le paquet. Réaction de star. Aretha ne va plus rien lâcher. Elle en rajoute même comme cette vocalise inattendue à 1 mn 30. Aretha continue à accroître progressivement la densité de son interprétation jusqu’à la poussée orgasmique qui arrive à partir de 2 mn 30. Aretha est à cet instant la vraie, la seule reine de la soul. Observez les expressions de son visage, l’intensité de son regard quasi hypnotique. Aretha domine son sujet. Elle sait qu'elle a gagné. Il existe beaucoup de vidéos d’Aretha  Franklin interprétant ce morceau en public, certaines d’ailleurs de la même année,  mais aucune de ses prestations n’a ni cette puissance ni ce caractère décisif qui font de cette captation un moment d'exception.
Voilà c'était mon hommage à Aretha Franklin dont la voix m'a fait si longtemps rêver et décoller. Merci Lady Soul.

jeudi 2 août 2018

Festival Rock au Chateau

 
Même s'il n'y a pas de groupes italiens de programmés cette année à Rock au Château, le RPI sera bien présent ! Mes livres seront en vente au stand Koid9 de l'ami Renaud et je serai là pour les dédicacer et échanger avec plaisir.
 
Rendez vous donc à Villersexel pour ce magnifique festival organisé avec maestria par Michelle Surleau.
 
NB : la programmation a été modifiée, Yang a annulé sa participation et Jack Dupon a basculé sur le samedi 4 août. Autre (bonne) nouvelle : Pat O'May montera sur scène avec Karcius.