Bien, évacuons tout de suite l'histoire du coffret 3 CD. Le 2ème CD appelé "friends" (qui correspond au 2ème vinyle) présente une partie de titres (5) composés par Tony Pagliuca et une autre avec des versions plus ou moins anciennes de chansons (5) sur lesquelles on trouve des membres qui ont joué dans Le Orme (Tony Pagliuca, Tolo Marton, Francesco Sartori, Jimmy Spilateri) avec des exécutants variés. Bon à la rigueur pourquoi pas, il y a plusieurs titres sympas comme "Partire", "La mia Musica" (une chute de la via della seta ?), "The waiting" et surtout "Al mito orme", mais franchement l'intérêt de certains morceaux dans un coffret estampillé Le Orme me paraît limité ("Prologo", "Valzette") voire hors sujet ("L'indeciso", "Adamo dove sei", "Fly fly my friends", "If I could go back"). Le 3ème CD (pas d'équivalent en vinyle cette fois) contient des titres de formations "amies". A part le fait que pour une bonne partie, ce sont des musiciens que j'apprécie, je ne vois carrément pas le rapport puisqu'il ne s'agit pas de chansons de Le Orme interprétées par ces groupes mais bien de morceaux apportés par eux et déjà connus de surcroît. Ah si, il y a un rapport ! Ce sont tous des groupes de l'écurie Ma.Ra.Cash. J'espère que vous suivez toujours car moi je m'y perds un peu. Nous en arrivons donc au CD 1 (ou au 1er vinyle) qui s'intitule Il Leone e la Bandiera. De là à en conclure qu'il s'agit de l'album principal, il n'y a pas de doute ! De là à supputer que le coffret 3 CD ou sa version double vinyle édition limitée ne sont que les deux facettes d'une opération marketing destinée à vendre le produit plus cher (28 euros pour le coffret 3 CD, 60 euros pour le double vinyle), il n' y a qu'un pas. A vous de juger. Moi je vais me concentrer sur l'histoire du drapeau de Venise qui arbore fièrement le Lion de la place Saint Marc symbole de la puissance et du rayonnement de la république vénitienne.
L'écoute d'Il Leone e la Bandiera. démarre par une ouverture qui rassure sur la direction prise. C'est bien le son Le Orme que l'on entend et je dois avouer que cette introduction est plutôt dynamique. "Acqua di luna" permet de faire connaissance avec Luca Sparagna, le nouveau frontman du groupe. Sa voix est effectivement très proche de celle d'Aldo avec par contre moins de puissance. Mais la ressemblance reste troublante. Le morceau est beau et n'a clairement rien à envier aux chansons pop écrites par Aldo. "Ferro e fuoco" démarre sur un intrigant chorus d'orgue Hammond, la section rythmique entre rapidement en action et le groupe déroule ensuite jusqu'au chant de Luca qui passe en mode rocker. Étonnant mais très réussi. Les arabesques jouées au synthé par Michele Bon sont du pur Le Orme. Le Orme dans un exercice de hard swinguant, c'est pour le moins réjouissant. "Lucciole di Vetro" est une très belle chanson enlevée, sûrement une des perles de cet album qui peut sans honte rejoindre les grandes compositions romantiques d'Aldo. "L'alba della Partenza" est un croisement réussi entre le style Le Orme et celui d'E.L.P.. Il semble que Michele Bon se soit vraiment fait plaisir sur ce morceau. Imperceptiblement, au fil des pistes, la voix de Luca Sparagna affirme sa personnalité ce qu'il confirme d'ailleurs également sur "Rosa dei Venti" avec sa ligne mélodique sublime reprise en fin de morceau par un chœur mixte le transformant en hymne. L'album se termine par l'énorme instrumental "Caigo" construit en forme de happening, titre dans lequel on distingue facilement la patte de Michele Bon qui rappelle ce qu'il avait apporté au groupe pour les albums Elementi et L'infinito. J'en profite pour décerner une mention spéciale à Luca Sparagna qui assure comme un chef et pas seulement sur cet album car pour l'avoir entendu en concert il fait vraiment le job avec classe. Et Dieu sait que remplacer dignement Aldo Tagliapietra à la fois à la guitare, à la basse et surtout au chant n'est pas un rôle facile. Luca Sparagna, lui, se hisse au niveau de son illustre prédécesseur sans problème !
Ce nouvel album de Le Orme est en fait excellent. Le meilleur pour moi depuis le départ d'Aldo en 2008, çà ne fait aucun doute car si La Via della seta (2011) était également très bon, il ne présentait pas le même niveau d’homogénéité que ce Il Leone e la Bandiera qui, en outre, n'a pas de moments faibles. Je ressens même une forme de régénération avec le sang neuf apporté par Luca Sparagna qui est, désolé de me répéter, la très belle surprise de ce disque. L'homme du match en quelque sorte ! Cet album se suffisait donc à lui-même. Alors quel besoin y avait-il de rajouter ces autres titres, franchement ?
CD 1 : Il Leone e la Bandiera
1. Ouverture
2. Acqua di Luna
3. Ferro e Fuoco
4. Lucciole di Vetro
5. L'alba della Partenza
6. Rosa dei Venti
7. Caigo
CD 2 : Friends
(feat. Tony Pagliuca)
1. L'Indeciso
2. Partire
3. Adamo Dove Sei
4. Prologo
5. Fly Fly My Friends
(feat. Tolo Marton, Jimmy Spilateri, Francesco Sartori)
6. The Waiting
7. If I Could Go Back
8. Valzette
9. La mia Musica
10. Al Mito Orme
CD 3 : Ma.Ra.Cash team
1. Il Mio Capitano (The Trip)
2. Prog Garden Medley (Osanna)
3. The Mask (Mangala Vallis)
4. 21.12.12 (Mangala Vallis)
5. Tango Zoppo (Divae Project)
6. La Città Sotile (Divae Project + Gianni Nocenzi)
7. Just You and Me (Moongarden)
8. Lava Bollente
9. E Nata Una Stella (Sezione Frenante)
10. Sleeping Sand, Silent Cloud (Monkey Diet)
11. Salto nel Buio (Le folli arie)
12. Sirima (Tal Neunder)
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