samedi 14 septembre 2024

Odessa : Stazione Getsmani XXV (FR/IT)


Décidément pour son édition 2024, le festival Prog 2 Days + 1 à Veruno/Revislate aura été l'occasion de profiter de deux sorties spécialement planifiées pour l'évènement, le CD Veruno Spirit de Caravaggio et donc ce Stazione Getsmani XXV dont nous allons parler tout de suite. 
Il y a un peu plus de vingt cinq ans maintenant, le groupe Odessa se formait autour de Lorenzo Giovagnoli (chant et claviers). Il comprenait alors Boris Bartoletti (guitares), Valerio de Angelis (basse) et Federico Filonzi (batterie). Fort de prestations scéniques fleurant bon le hard rock et le rock progressif, le groupe assurait alors pas mal de concerts en Italie, ce qui lui allait lui permettre d'être repéré par Loris Furlan qui allait lui ouvrir les portes de la maison de disques Mellow Records. Le premier album était enregistré dans des conditions spartiates et avec des moyens techniques limités, ce label ayant fait sa réputation avec ses productions pléthoriques mais beaucoup trop cheap. Un vrai crève-cœur quand on écoute ce disque dont les neuf morceaux méritaient beaucoup mieux tant la musique était riche avec déjà un niveau élevé de composition (Lorenzo fera encore mieux par la suite).
On comprend alors pourquoi Lorenzo Giovagnoli a sauté sur l'occasion de pouvoir réenregistrer cet album, en profitant au passage pour réécrire et compléter quelques parties. 
Vu de l'extérieur, il y a toutefois peu de changements. Le titre de l'album, qui se réfère à l’épisode du jardin des Oliviers, est le même. Concernant la pochette, Silvano Braido s'est inspiré de son propre tableau utilisé à l'époque (indifferenza per la crocifissione) pour en peindre une version très proche, légèrement modernisée. Du groupe d'origine, il reste Lorenzo Giovagnoli et Valerio De Angelis auxquels sont venus se joindre Marco Fabbri à la batterie et Giulio Vampa aux guitares, autant dire deux piliers qui viennent renforcer une formation solide de musiciens qui jouent depuis maintenant longtemps ensemble. Gianluca Milanese (flûte traversière), qui était présent en invité à l'époque, est à nouveau de la partie. Ajoutons que la productrice de l'album est l'indispensable Marina Montobbio dont le rôle est ici important puisqu'elle a largement contribué à initier et à porter ce projet également suivi par Loris Furlan.   
Musicalement, Odessa c'est la rencontre entre un rock progressif italien vintage et le hard rock à la Deep Purple, une forme de hard prog qui présente toutefois  quelques particularités à commencer par la voix de Lorenzo Giovagnoli qui rappelle souvent celle de Demetrio Stratos. Ainsi, Odessa se place assez naturellement comme un descendant de The Trip (dont il reprend le jouissif "Caronte) d'Il Rovescio della Medaglia (dont il reprend "Alzo un muro electtrico" et dont "La Sfera" se révèle être un hommage ouvert), de Biglietto per l'Inferno et de l'Uovo di Colombo. Une autre spécificité du groupe est d'intégrer le plus facilement du monde d'autres styles, jazz ou folk par exemple. Ainsi, « L’incontro », le plus long morceau de l’album (neuf minutes) est aussi sans conteste le plus ambitieux. Introduit par une première partie, que l'on doit à Gianluca Milanese, cette section ambient et ethnique est remarquable par ses diverses sonorités (flûte, tambourins, sons de crécelles, ululements et mélismes) qui nous plongent dans une ambiance mystérieuse de folklore méditerranéen. A noter que la longue plainte vocale à la Demetrio Stratos qui n'apparaissait qu'à l'entame de la deuxième partie sur le CD d'origine est ici présente dès le début donnant à l'ensemble une ampleur fascinante. Le groupe se lance ensuite dans un long développement instrumental qui, après une première section hard rock en mid tempo, s’oriente rapidement vers une longue jam jazz rock sur laquelle Lorenzo Giovagnoli fait des merveilles en multipliant les effets de claviers à partir de son synthé Roland VK-7 épaulé par Giulio Vampa en état de grâce. L’autre morceau qui se distingue par une nette volonté de sophistication est "Orizzonte anima" dont la construction particulièrement soignée ne laisse rien au hasard. Odessa s'essaie là à une sorte de synthèse entre Banco del Mutuo Soccorso et Nuova Era. Lorenzo Giovagnoli en a d'ailleurs profité pour faire précéder ce dernier titre d'un interlude étonnant qui passe la durée de l'album de 46 mn 46 à 50 mn 52. Cet "Interludio" ne ressemble à rien de ce qu'Odessa a fait jusque là. Loreneo réalise un exercice de Doo-wop tout à fait convaincant, réussissant au passage l'exploit de reproduire les différentes tessitures (ténor, ténor léger, baryton et falsetto) d'une formation vocale pratiquant ce genre musical. 
Quelques mots évidemment pour étalonner cette nouvelle version de Stazione Getsmani qui permet d'entendre le vrai son du groupe avec notamment une puissance enfin exprimée à plein et bien sûr  un chant enfin correctement capté. Ce qui est la moindre des choses pour rendre enfin justice à la voix hors norme de Lorenzo Giovagnoli qui, au passage, n'a jamais aussi bien exploité les immenses capacités de ses cordes vocales. Il est aussi plaisant de constater que nous pouvons enfin profiter d'un bel équilibre entre les différents instruments enregistrés avec tout particulièrement un travail spécifique effectué pour les pistes de la batterie. On pourrait également assez facilement affirmé que le groupe a gagné en maturité, ce qui en l’occurrence relève du lieu commun. On sent par contre une nette assurance dans l'exécution des morceaux, qui est aussi due à l'évidente cohésion qui existe entre les membres du groupe.  
Voilà qui donne à cet album tout le lustre qu'il méritait et qui permet de confirmer, qu'il y a déjà vingt cinq ans, le groupe en avait sacrément sous le pied. On s'étonnera ainsi encore moins de la magnificence de l'exceptionnel L'Alba della Civiltà sorti il y a déjà deux ans. Bien sûr les deux albums sont indispensables.
 
Partant du constat que le 1er album est aujourd'hui introuvable, ou à des prix exorbitants, et si je m'en tiens au succès qu'a eu cette nouvelle version CD au Veruno, le stand d'Odessa étant littéralement assiégé, je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir sans tarder ce CD. Il sera bientôt disponible sur le site du label Lizard Records, mais en attendant vous pouvez écrire directement à cette adresse pour le commander : bartemont@libero.it

La tracklist :
1. Esilio
2. Di buio e luce
3. Alzo un muro elettrico
4. Stazione Getsemani
5. Lotta per il dominio
6. Caronte
7. L'Incontro (stratosfera, l'angelo)
8. La sfera
9. Interludio
10. Orizzonte anima 

Le groupe : Lorenzo Giovagnoli (chant, claviers), Giulio Vampa (guitares), Valerio de Angelis (basse),  Marco Fabbri (batterie), Gianluca Milanese (flûte traversière)

IT :
Decisamente, per l'edizione 2024, il festival Prog 2 Days + 1 a Veruno/Revislate sarà stato l'occasione per approfittare di due uscite specialmente pianificate per l'evento, il CD *Veruno Spirit* dei Caravaggio e quindi questo *Stazione Getsemani XXV* di cui parleremo subito.
Circa venticinque anni fa, il gruppo Odessa si formava attorno a Lorenzo Giovagnoli (voce e tastiere). All'epoca, il gruppo includeva Boris Bartoletti (chitarre), Valerio de Angelis (basso) e Federico Filonzi (batteria). Grazie a performance dal vivo che profumavano di hard rock e rock progressivo, il gruppo teneva numerosi concerti in Italia, il che permise loro di essere notati da Loris Furlan, che aprì loro le porte della casa discografica Mellow Records. Il primo album fu registrato in condizioni spartane e con mezzi tecnici limitati, poiché il label aveva costruito la sua reputazione con produzioni numerose ma eccessivamente economiche. È un vero peccato ascoltare questo disco, i cui nove brani meritavano molto di più, dato che la musica era già ricca e con un livello di composizione elevato (Lorenzo farà ancora meglio in seguito).
Si capisce quindi perché Lorenzo Giovagnoli abbia colto l'opportunità di poter reincidere quest'album, approfittando per riscrivere e completare alcune parti.
Vista dall'esterno, ci sono però pochi cambiamenti. Il titolo dell'album, che si riferisce all’episodio del giardino degli Ulivi, è lo stesso. Per quanto riguarda la copertura, Silvano Braido si è ispirato al proprio dipinto usato all'epoca (indifferenza per la crocifissione) per realizzarne una versione molto simile, leggermente modernizzata. Del gruppo originale, rimangono Lorenzo Giovagnoli e Valerio De Angelis, ai quali si sono uniti Marco Fabbri alla batteria e Giulio Vampa alle chitarre, due pilastri che rinforzano una formazione solida di musicisti che suonano insieme da molto tempo. Gianluca Milanese (flauto traverso), che era presente come ospite all'epoca, è di nuovo dei nostri. Aggiungiamo che la produttrice dell'album è l'indispensabile Marina Montobbio, il cui ruolo è importante poiché ha contribuito notevolmente a iniziare e sostenere questo progetto, seguito anche da Loris Furlan.
Musicalmente, Odessa rappresenta l'incontro tra un rock progressivo italiano vintage e l'hard rock alla Deep Purple, una sorta di hard prog che presenta però alcune particolarità, a cominciare dalla voce di Lorenzo Giovagnoli che spesso ricorda quella di Demetrio Stratos. Così, Odessa si colloca abbastanza naturalmente come discendente dei The Trip (di cui riprende il gioioso "Caronte"), di Il Rovescio della Medaglia (di cui riprende "Alzo un muro elettrico" e "La Sfera" risulta essere un omaggio aperto), dei Biglietto per l'Inferno e dell'Uovo di Colombo. Un'altra peculiarità del gruppo è l'integrazione di altri stili, come jazz o folk. Ad esempio, "L’incontro", il brano più lungo dell’album (nove minuti), è senza dubbio il più ambizioso. Introduzione da una prima parte, che dobbiamo a Gianluca Milanese, questa sezione ambient e etnica è notevole per le sue diverse sonorità (flauto, tamburelli, suoni di crepet, ululati e melismi) che ci immergono in un'atmosfera misteriosa di folklore mediterraneo. È da notare che il lungo lamento vocale alla Demetrio Stratos, che appariva solo all'inizio della seconda parte sul CD originale, è qui presente sin dall'inizio, dando all'insieme una grande ampiezza. Il gruppo poi si lancia in uno sviluppo strumentale lungo che, dopo una prima sezione hard rock a tempo medio, si orienta rapidamente verso una lunga jam jazz rock su cui Lorenzo Giovagnoli fa meraviglie, moltiplicando gli effetti delle tastiere con il suo sintetizzatore Roland VK-7, supportato da Giulio Vampa in stato di grazia. L'altro brano che si distingue per una chiara volontà di sofisticazione è "Orizzonte anima", la cui costruzione particolarmente curata non lascia nulla al caso. Odessa cerca una sintesi tra Banco del Mutuo Soccorso e Nuova Era. Lorenzo Giovagnoli ha inoltre approfittato dell'occasione per far precedere quest'ultimo brano da un interludio sorprendente che porta la durata dell'album da 46 minuti e 46 a 50 minuti e 52. Questo "Interludio" non assomiglia a nulla di ciò che Odessa ha fatto fino ad ora. Lorenzo realizza un esercizio di Doo-wop del tutto convincente, riuscendo anche a riprodurre le diverse tessiture (tenore, tenore leggero, baritono e falsetto) di una formazione vocale che pratica questo genere musicale.
Qualche parola infine per calibrare questa nuova versione di *Stazione Getsemani*, che permette di ascoltare il vero suono del gruppo, con una potenza finalmente espressa al massimo e, ovviamente, una voce finalmente correttamente registrata. È il minimo per rendere giustizia alla voce straordinaria di Lorenzo Giovagnoli, che, tra l'altro, non ha mai sfruttato così bene le immense capacità delle sue corde vocali. È anche piacevole notare che possiamo finalmente godere di un buon equilibrio tra i vari strumenti registrati, con un lavoro specifico realizzato per le tracce di batteria. Si potrebbe anche affermare che il gruppo ha guadagnato in maturità, il che è abbastanza scontato. Tuttavia, si percepisce una netta sicurezza nell'esecuzione dei brani, dovuta anche alla evidente coesione tra i membri del gruppo.
Questo conferisce all'album tutto il lustro che meritava e conferma che, già venticinque anni fa, il gruppo aveva molto da offrire. Si sarà dunque meno sorpresi dalla magnificenza dell'eccezionale *L'Alba della Civiltà* uscito già due anni fa. Certamente entrambi gli album sono indispensabili.
Considerando che il primo album è oggi introvabile o a prezzi esorbitanti, e visto il successo di questa nuova versione CD al Veruno, con lo stand degli Odessa letteralmente assediato, non posso che consigliarvi di acquistare senza indugi questo CD. Sarà presto disponibile sul sito dell'etichetta Lizard Records, ma nel frattempo potete scrivere direttamente a quest'indirizzo per ordinarlo: bartemont@libero.it
 
La tracklist:
1. Esilio
2. Di buio e luce
3. Alzo un muro elettrico
4. Stazione Getsemani
5. Lotta per il dominio
6. Caronte
7. L'Incontro (stratosfera, l'angelo)
8. La sfera
9. Interludio
10. Orizzonte anima
 
Il gruppo: Lorenzo Giovagnoli (voce, tastiere), Giulio Vampa (chitarre), Valerio de Angelis (basso), Marco Fabbri (batteria), Gianluca Milanese (flauto traverso)



 

 

 

 

mardi 10 septembre 2024

Caravaggio : The Veruno Spirit (FR/IT)


Caravaggio est un groupe à part. Paradoxalement, son rock progressif teinté de touches méditerranéennes, comme il le revendique d’ailleurs lui-même, n'est pas un style si courant que çà dans le paysage du prog italien actuel. Sa performance au tout récent Festival Veruno 2 Days + 1 à Revislate aura permis à beaucoup de participants, y compris italiens, de découvrir cette formation atypique. Avec quelques modifications récentes dans sa team, Caravaggio a fourni une prestation exemplaire pleine de punch et de couleurs sonores originales. Car en plus des arrivées du nouveau bassiste (Piero Chiefa) et du nouveau guitariste (Serhan Kazaz), le groupe comptait dans ses rangs un accordéoniste et la choriste Simona Aileen. 
Au sujet du Veruno justement, le groupe a eu la bonne idée de venir avec un CD collector dupliqué à 100 copies numérotées, avec en plus un artwork réalisé à la main donc unique pour chaque exemplaires. L'occasion de pouvoir écouter trois titres enregistrés live, à Milan en décembre 2023, dans des versions légèrement différentes, moins produites donc plus brutes : "Before my eyes", "Not on me" et le toujours superbe "Guernica".
Mais il y a aussi sur ce CD, quatre nouveaux morceaux ou plutôt trois car "Behind the Mask" est en deux parties, d'abord, une simple chanson lente un peu triste et très mélancolique, avec un accompagnement minimaliste puis une deuxième section entamée par un riff métal. On retrouve alors rapidement ce qui fait la marque de fabrique du groupe avec ce chant généreux et cet accordéon qui s'invite partout mais ne s'impose jamais. "Behind the Mask, part 2" est un titre aventureux, rempli de rebondissements, d'une grande fluidité qui permet aussi de découvrir les talents multiples du nouveau guitariste, Serhan Kazaz. "Isolation" se révèle tout de suite plus heurté, la suite confirmant une volonté de créer des accidents tout au long du morceau. "Rejoice" respire le folklore méditerranéen à plein nez mais à la sauce Caravaggio. C'est donc aussi très rock et hyper expressif avec parfois un maniérisme assumé parfaitement contrôlé. Serhan Kazaz fait honneur à ses origines et démontre qu'il sait également se servir d'un bouzouki. On aurait été surpris du contraire ! J'en profite pour m'arrêter quelques instants sur le chant étonnant de Vittorio Ballerio dont la voix unique, peu académique en fait, se distingue par son côté extrêmement vivant et par ses intonations éclatantes et colorées. Une partie de l'identité sonore de Caravaggio provient de cette voix, les compositions de Fabio Troiani faisant brillamment le reste bien sûr.
Ces morceaux originaux ouvrent évidemment des perspectives pour un futur deuxième album qui s'annonce d'ores et déjà sous les meilleurs augures. En attendant cette séquence "concert Veruno + CD collector" aura été gratifiante pour les membres du groupe et réjouissante pour les fans anciens et nouveaux du groupe. Gaudeamus igitur !  

Le groupe : Vittorio Ballerio (chant), Fabio Troiani (guitares, mandoline, bouzouki, programmations), Piero Chiefa (basse), Alessio Del Ben (batterie), Serhan Kazaz (guitare et bouzouki).  

La tracklist :

  1. Behind the Mask, part 1
  2. Behind the Mask, part 2
  3. Isolation
  4. Rejoice
  5. Before my eyes (live)
  6. Not on me (live)
  7. Guernica (live)

IT : 

Caravaggio è un gruppo a parte. Paradossalmente, il suo rock progressivo con tocchi mediterranei, come afferma lui stesso, non è uno stile così comune nel panorama del prog italiano attuale. La sua performance al recente Festival Veruno 2 Days + 1 a Revislate ha permesso a molti partecipanti, tra cui italiani, di scoprire questa formazione atipica. Con alcune recenti modifiche al suo team, Caravaggio ha fornito una performance esemplare piena di punch e colori sonori originali. Perché oltre al nuovo bassista (Piero Chiefa) e il nuovo chitarrista (Serhan Kazaz), la band ha avuto tra i suoi membri un fisarmonicista e la corista Simona Eileen.
Per quanto riguarda il Veruno, il gruppo ha avuto la buona idea di presentare un CD da collezione duplicato in 100 copie numerate, con una grafica realizzata a mano quindi unica per ogni esemplare. La possibilità di poter ascoltare tre brani registrati dal vivo, a Milano nel dicembre 2023, in versioni leggermente diverse, meno prodotte e quindi più crude: "Before my eyes", "Not on me" e il sempre superbo "Guernica".
Ma ci sono anche su questo CD, quattro nuovi pezzi o meglio tre perché "Behind the Mask" è in due parti, prima di tutto, una semplice canzone lenta un po' triste e molto malinconica, con un accompagnamento minimalista poi una seconda sezione iniziata da un riff metal. Si ritrova rapidamente ciò che fa il marchio di fabbrica del gruppo con questo canto generoso e questa fisarmonica che si invita ovunque ma non si impone mai. Behind the Mask, part 2" è un titolo avventuroso, pieno di colpi di scena, di grande fluidità che permette anche di scoprire i molteplici talenti del nuovo chitarrista, Serhan Kazaz. "Isolamento" si rivela subito più scosso, il seguito confermando una volontà di creare incidenti lungo tutto il pezzo. " Rejoice" respira il folklore mediterraneo con il naso pieno ma con la salsa di Caravaggio. È quindi anche molto rock e iper espressivo con a volte un manierismo assunto perfettamente controllato. Serhan Kazaz fa onore alle sue origini e dimostra di saper anche servirsi di un bouzouki. Ci sarebbe stato sorpreso se non fosse così! Ne approfitto per soffermarmi qualche istante sul canto sorprendente di Vittorio Ballerio la cui voce unica, poco accademica in effetti, si distingue per il suo lato estremamente vivo e per le sue intonazioni brillanti e colorate. Parte dell'identità sonora di Caravaggio proviene da questa voce, le composizioni di Fabio Troiani fanno brillare il resto.
Questi pezzi originali aprono ovviamente prospettive per un futuro secondo album che si annuncia già sotto i migliori auspici. Nel frattempo questa sequenza "concerto Veruno + CD collector" è stata gratificante per i membri del gruppo e allegra per i vecchi e nuovi fan della band. Gaudeamus igitur!

mercredi 4 septembre 2024

Festival Veruno 2 Days Prog + 1, Edition 2024

Petite pause de quelques jours sur le site pour cause de festival ! Cette année encore les organisateurs du VerUno nous gâtent avec trois jours de concerts gratuits alignant une série de grands noms du prog et du prog métal.

En fin d'après-midi, le Forum 19 accueillera plusieurs concerts plus intimistes avec : Dark Ages, LifeStream, Hora Prima, Missing Ink et Kristoffer Gildenlöw.