dimanche 23 octobre 2022

The Lost Vision Of The Chandoo Priest

The Lost Vision Of The Chandoo Priest est en fait le projet de deux musiciens issus de la dernière génération du prog italien. Nous avons déjà rencontré Francesca Zanetta avec Unreal City et Quel Che Disse Il Tuono. Niccolò Gallani joue avec Cellar noise et est aussi dans le même groupe que Francesca, Quel Che Disse Il Tuono. Voilà pour les présentations. Pour le reste cela fait déjà un moment (plus de deux ans en fait) que ces deux là parlent d 'un projet commun. Et voilà, le moment est enfin arrivé ! Avec trois surprises de taille. Tout d'abord, ils ne sont réellement que deux pour tout faire. Ensuite il s'agit d'un album purement instrumental. Enfin, il n'est pas question de prog italien "classico" dans cet album.  

Reprenons les choses dans l'ordre. Ne cherchez pas de signification ésotérique là où il n'y en a pas, le nom du groupe a été choisi parce qu'il sonne bien et aussi car il évoque des atmosphères oniriques et psychédéliques. rêveuses. C'est d'ailleurs le même processus créatif qui a prévalu pour le choix des titres hormis pour " The White Toad majesty" qui fait allusion à Arien, le chien de Francesca, surnommé le crapaud blanc, qui ne se rendra jamais compte de la chance qu'il a d'être l'objet d'un aussi bel hommage musical.

Musicalement justement nous avons un concentré de ce qui se faisait il y une cinquantaine d'années en matière de rock instrumental d'inspiration psychédélique avec un côté fuzzy moins marqué mais bien présent (cf."The White Toad majesty", "Getting nowhere" et "Farewell, dog") et un évident coté distingué en plus ("Floating down the valley"). Si le early Pink Floyd est cité dans les notes, il s'agit avant tout d'une forme de révérence (j'ai bien écrit révérence et pas référence) qui ne ressort que très peu dans cet album ou alors à la marge comme sur une partie de "Entering the void of madness", car les vraies sources d'inspiration sont plus à chercher du côté de l'école suédoise des années soixante dix, à commencer par Bo Hansson, mais aussi Flasket Brinner et à un moindre degré Ragnarök, avec également en sous-jacent quelques allusions à Hawkwind (sur une autre partie de "Entering the void of madness" par exemple). Le choix du tout instrumental se justifie parfaitement par la volonté des deux protagonistes de vraiment aller au bout de leurs idées en en explorant complètement toutes les facettes. L'occasion aussi pour eux d’utiliser leur collection de vieux claviers dont l'insurpassable (pour moi) Eminent Solina String Ensemble (je suis moins fan du son des équivalents de chez Elka). Tout est très bon dans ce disque et chaque piste mérite vraiment de s'y intéresser, mais je dois dire que  "Chasing time in opposite direction (part I) " me semble devoir être l'objet d'une plus grande attention encore tant elle recèle un vrai potentiel proche d'une forme de rock progressif à la Camel. "Dunans castle" est également un autre morceau à classer dans cette catégorie. La madeleine de Proust, parmi les dix titres proposés, est bien évidemment "London underground" aux sonorités Hammond délicieusement rétro avec un faux air de Brian Auger avec l'Oblivion Express.

Pour être complet, le mixage de l'album a été confié à l'éminent Pietro Pellegrini, le claviériste d'Alphataurus, Claudio Falcone (également Alphataurus) a pris en charge la post-production, alors que la supervision artistique était assurée par Matthias Scheller, c'est dire l'intérêt porté par le patron d'AMS lui-même au travail de ses protégés. Le fait est que le résultat est une belle surprise. Francesca et Niccolò s'affranchissent totalement des styles de leurs formations d'origine. Surtout, ils vont jusqu'au bout de leur démarche, ce genre d'album leur permettant de satisfaire à leur désir d'aller vers un format musical uniquement instrumental tout en assouvissant leur envie de créer une forme de musique que l'on pourra résumer sous l’appellation d'art rock - psyché- vintage (ne cherchez, c'est de moi !). En tout cas, bravo à Francesca et Niccolò qui réussissent l'exploit de faire du neuf avec du vieux.

Francesca Zanetta : guitares électriques, basse, Eminent Solina, Logan String Melody II, Elka Rhapsody, Moog Voyager

Niccolò Gallani :  batterie, basse, guitare électrique, flûte, orgue Hammond, Fender Rhodes, Mellotron, Elka Soloist 505

La tracklist :

  1. Floating down the valley
  2. Chasing time in opposite direction (part I)
  3. Entering the void of madness
  4. The white toad majesty
  5. Droplets
  6. Chasing time in opposite direction (part II)
  7. Getting nowhere
  8. London undergound 
  9. Farewell, dog
  10. Dunans castle 

 

 Le lien bandcamp pour accéder à plus d'informations sur cet album (et l'acheter !)

3 commentaires:

  1. Bonjour, Claudio Barone = Claudio Falcone (moi)... :-(

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    1. Ciao Claudio. sono assolutamente dispiaciuto per l'errore involontario. Ovviamente stavo pensando a te e devo dire che ho pensato anche a te mentre ascoltavo l'album perché avresti potuto cantare almeno una canzone. Di nuovo le mie scuse, amico mio.

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  2. No problem, caro Louis! Spero di rivederti presto! Un abbraccio

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