lundi 10 février 2020

Witchwood : Litanies from the Woods & Handful of Stars

Vous vous demandez pourquoi, je vous ressors aujourd'hui des trucs qui datent d'il y a cinq ans voire plus. Alors, je vous réponds que tous ce que j'avais écrit à l'époque sur un autre blog (pas géré par moi hélas, d'où le problème) a disparu ex abrupto. Pas grave. Grâce à cela, j'ai pu créer mon propre blog dédié entièrement au prog italien et je m'en portes bien. Les lecteurs aussi j'espère.  
En 2015, la sortie de ce premier album de Witchwood avait fait son petit effet. Pas du fait de son originalité et encore moins d'un quelconque esprit novateur. Bien au contraire, Witchwood est un groupe qui comme Psycho Praxis (Italie) ou Arabs in Aspic (Norvège), fait totalement allégeance aux grands anciens du heavy prog mélodique des seventies et de manière plus général aux groupes emblématiques de la même période pour peu qu'il y ait quelque chose de bien typé et si possible de couillu à récupérer pour épicer sa propre tambouille hard-psychédélique. Pour mieux me faire comprendre, citons pêle-mêle, au rang des références incontournables : Uriah Heep, Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple, Blue Oyster Cult mais aussi Jethro Tull, les Doors et même Blind Faith. D'ailleurs, la photo de pochette sert de marqueur et est là pour bien donner un premier signe fort au public, dans un  genre Affinity et Black Sabbath-premier album.
C'est vrai qu'à chaque fois, on se fait avoir de la même manière. L'a priori tenace veut que l'on se dise qu'on va encore se taper un énième resucée de hard prog régressif. Et puis une fois, le disque lancé, on se retrouve pris dans cette drôle d'ambiance vintage qui vous envoie de drôles de doses d'adrénaline. Alors d'accord, il y a peut être un peu de nostalgie là dedans mais surtout, quand on tombe sur un groupe comme Witchwood, l'inspiration est bien présente. Le talent aussi ! Autre chose. Quand on prétend aller sur ce genre de terrain exigeant, il vaut mieux à la fois assurer au niveau chant et compter aussi sur une rythmique qui envoie du pâté, au risque sinon de passer pour une bande de pieds nickelés tout droit sortis d'un spinal tap de bazar. Çà tombe bien, nos italiens ont tout çà en rayon. Riccardo Dal Pane est un chanteur qui survole son sujet et la paire basse/batterie (Samuele Tesori/Andrea Palli) a le groove et arrache tout sur son passage.
Enfin pour ceux qui auraient un peu peur d'ingurgiter un pavé de 79 minutes, difficile à digérer, style double Big Mac avec la sauce qui dégouline de partout, qu'ils soient une dernière fois rassurés. Witchwood, c'est la classe totale. Stylés les mecs, stylée la musique avec des respirations incroyables comme les dix minutes de "The World Behind Your Eyes" quand ce n'est pas la flûte de Samuele Tesori qui diffuse des ondes apaisantes. Car s'il y a bien un point qui caractérise le groupe, c'est cette propension à prendre tout son temps pour déployer tranquillement les différentes sections de ses morceaux, pour placer des enchaînements instrumentaux qui peuvent durer plusieurs minutes et même d'en rajouter quand on croit que c'est fini. On s'approche ainsi, par moments, de performances à vocation scénique.
Alors comme finalement, faire du neuf avec du vieux, c'est plutôt à la mode depuis un moment, autant s'y mettre sans réticences et avec Witchwood, on tape directement dans le haut du panier.
Witchwood is good !

La tracklist de Litanies from the Woods (2015)
1. Prelude / Liar
2. A Place For The Sun
3. Rainbow Highway
4. The Golden King
5. Shade Of Grey
6. The World Behind Your Eyes
7. Farewell To The Ocean Boulevard
8. Song Of Freedom
9. Handful Of Stars

Un an après, en 2016, Witchwood a sorti un album bis composé de titres non retenus pour Litanies from the Woods, d'une version différente de "Handful of Stars" et de deux reprises de haut vol, le "Flaming Telepaths" de Blue Oyster Cult et "Rainbow Demon" de Uriah Heep.


La tracklist de Handful of Stars (2016)
1. Presentation : Under the Willow
2. Like a Giant in a Cage
3. A Grave is the River
4. Mother
5. Flaming Telepaths (Blue Oyster Cult cover)
6. Rainbow Demon (Uriah Heep cover)
7. Handful of Stars (version alternative)

Label : Jolly Roger Records ( http://www.jollyrogerstore.com/releases.php)

Le groupe : Riccardo "Ricky" Dal Pane (chant lead, chœurs, guitares, mandoline, percussions), Stefano "Steve" Olivi (claviers dont Hammond C100, Leslie 760, Moog Voyager, et piano), Andrea Palli (batterie et percussions), Samuele Tesori (flûte, harmonica), Luca Celotti (basse). 

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