Guido Bellachioma (Prog Italia, Progressivamente) persiste et signe en continuant à faire vivre le Divae Project et en donnant ce nouveau rendez-vous aux fans inconditionnels de prog italien. Comme il le rappelle très bien "sans mémoire, il n'y a pas de futur". Vous avez, avec cette affirmation déjà entendue ailleurs, une idée précise de l'état d’esprit dans lequel est Guido pour ce Divae Project qui est, rappelons-le, une lointaine émanation du groupe romain Divae et de son album Determinazione sorti en 1995. Aujourd'hui, les musiciens formant le Divae Project sont différents mais l'idée générale reste la même : s'inspirer du passé pour se projeter dans le futur. Au passage, le projet intègre le principe de faire intervenir ponctuellement des gloires du prog italien. En 1995, c'était Gianni Leone (Il Balleto di Bronzo) et Lino Vairetti (Osanna) qui avaient été sollicités. En 2021 avec Stratosferico, c'était à nouveau Lino Vairetti (Osanna) mais aussi Enzo Vita (Il Rovescio della Medaglia), Pericle Sponzili (Reale Accademia di Musica), Elio Volpini (Flea, L'Uovo di Colombo, Etna), Paolo Lucini (Ezra Winston), Fabio Trentini (ex Le Orme) et Gianni Nocenzi (Banco del Mutuo Soccorso), pour les musiciens invités, avec des hommages appuyés à Demetrio Stratos (Area), Giulio Capiozzo (Area) et Danilo Rustici (Osanna, Città Frontale, Luna, Uno).
Ce Prog will never die est lui en grande partie consacré à Banco del Mutuo Soccorso avec la présence appréciable des frères Nocenzi. L'album, uniquement publié en 33 tours vinyle (500 exemplaires) présente sur sa face A, trois instrumentaux composé par Davide Pistoni, l'artisan principal de ce disque. La face B est constituée de trois reprises de Banco del Mutuo Soccorso.
Ce Prog will never die est lui en grande partie consacré à Banco del Mutuo Soccorso avec la présence appréciable des frères Nocenzi. L'album, uniquement publié en 33 tours vinyle (500 exemplaires) présente sur sa face A, trois instrumentaux composé par Davide Pistoni, l'artisan principal de ce disque. La face B est constituée de trois reprises de Banco del Mutuo Soccorso.
Pour ce qui concerne la Face A "Tango Zoppo" ne trompe pas son monde. C'est bien un tango mais un tango façon prog qui fonctionne sur un rythme inhabituel en 11/4, donc absolument pas dansant. L'accordéon de rigueur est bien là mais il délivre des notes plutôt tristes. Il est épaulé par une guitare électrique qui déroule un très long solo en distorsion. Les deux instruments se relaient dans une bel harmonie. Surprenant mais très intéressant au final. "E pericoloso giocare con il fuoco" est une formidable tentative (réussie) de fusion entre le jazz rock (représenté par le jeu de guitare de Fabio Cerrone à la Alan Holdsworth) et le psyché prog (incarné par un synthé aux sonorités acides et au pitch bend nerveux). Accessoirement, çà groove sévère sur ce morceau avec une rythmique carrément funky. " Prog will never die" se veut être la suite prog de l'album. Après une très longue première partie romantique, très classique d'approche, jouée au piano sur fond de synthé, le court second mouvement se veut lui plus contemporain, impressionniste, avec un piano qui reste l'instrument principal. Arrive alors le troisième mouvement complètement ancré dans un rock progressif à la Banco justement ! Cela reste très mélodique avec des arrangements symphoniques et une guitare électrique positionnée en soliste. Le break de batterie permet de relancer la machine pour aborder une autre facette du style Banco, plus rock et rythmiquement plus nerveuse, ce qui a pour effet de déboucher sur un final très puissant, genre grand orchestre, qui enfle encore sur les toutes dernières mesures.
Pour la face B, il s'agit maintenant de retrouver Gianni Nocenzi (au piano bien sûr), accompagné du groupe Divae Project, pour une réinterprétation de "la città sottile". J'ai bien écrit réinterprétation, car effectivement Gianni semble avoir dépensé beaucoup d'énergie pour arriver à en proposer une version à la fois évoluée et fidèle à l'esprit de l'original. C'est de fait parfaitement réussi au point que l'on pourrait imaginer qu'il s'agit d'une version alternative. Le grand moment du morceau est bien sûr la partie centrale dans laquelle Gianni se retrouve seul à jouer une partition de piano totalement retravaillée et pensée avec une insertion de piano préparé, calé sur une octave, une expérience tout à fait satisfaisante. Mais j'aime aussi le gros chorus de guitare électrique qui suit et qui ne dénature absolument pas l'essence du morceau. La ballade intemporelle "750.000 anne fa...l'amore" est, elle, traitée sur un mode romantique poussé à l’extrême, le violon de Natalia Dudynska apportant la touche poignante et déchirante à cette chanson interprétée en trio seulement (piano, chant, violon), le groupe rock ne se permettant d'intervenir qu'à deux reprises, la première fois en 7/8, d'où ce côté soudainement sautillant, la deuxième en simple accompagnant. "Bambino" enfin, un morceau passé plutôt inaperçu et tiré de l'album Il 13, avec cette fois Vittorio Nocenzi qui offre une nouvelle introduction qui prend la forme d'un joli prélude joué sur un piano numérique avec pour épicentre un accord de 5ème mineur qui donne cette tonalité extrêmement romantique à l'ensemble, Vittorio étant ici étonnamment tout en retenue. La chanson en elle même est magnifiquement interprétée avec un chanteur, Luca Velletri, qui fait très bien le job sur l'ensemble des trois titres chantés (il met sa voix dans les traces de celle de Francesco Di Giacomo quand même !) et un bassiste que l'on connaît bien dans le prog, Fabio Trentini, qui assure une ligne de basse remarquablement chantante et expressive.
Il y a à l'évidence beaucoup d'émotion qui se dégage de la face B de ce disque avec des musiciens qui trouvent le juste dosage entre le respect de la tradition et l'apport de propositions restant loyales à l'esprit d'origine. En cela le Divae Project de Guido Bellachioma et Davide Pistoni est en phase avec sa ligne de conduite "apprendre de ses erreurs sans rien nier, en essayant de révéler des nouvelles frontières avec une énergie renouvelée". Nous y sommes encore cette fois. Bravo.
Pour la face B, il s'agit maintenant de retrouver Gianni Nocenzi (au piano bien sûr), accompagné du groupe Divae Project, pour une réinterprétation de "la città sottile". J'ai bien écrit réinterprétation, car effectivement Gianni semble avoir dépensé beaucoup d'énergie pour arriver à en proposer une version à la fois évoluée et fidèle à l'esprit de l'original. C'est de fait parfaitement réussi au point que l'on pourrait imaginer qu'il s'agit d'une version alternative. Le grand moment du morceau est bien sûr la partie centrale dans laquelle Gianni se retrouve seul à jouer une partition de piano totalement retravaillée et pensée avec une insertion de piano préparé, calé sur une octave, une expérience tout à fait satisfaisante. Mais j'aime aussi le gros chorus de guitare électrique qui suit et qui ne dénature absolument pas l'essence du morceau. La ballade intemporelle "750.000 anne fa...l'amore" est, elle, traitée sur un mode romantique poussé à l’extrême, le violon de Natalia Dudynska apportant la touche poignante et déchirante à cette chanson interprétée en trio seulement (piano, chant, violon), le groupe rock ne se permettant d'intervenir qu'à deux reprises, la première fois en 7/8, d'où ce côté soudainement sautillant, la deuxième en simple accompagnant. "Bambino" enfin, un morceau passé plutôt inaperçu et tiré de l'album Il 13, avec cette fois Vittorio Nocenzi qui offre une nouvelle introduction qui prend la forme d'un joli prélude joué sur un piano numérique avec pour épicentre un accord de 5ème mineur qui donne cette tonalité extrêmement romantique à l'ensemble, Vittorio étant ici étonnamment tout en retenue. La chanson en elle même est magnifiquement interprétée avec un chanteur, Luca Velletri, qui fait très bien le job sur l'ensemble des trois titres chantés (il met sa voix dans les traces de celle de Francesco Di Giacomo quand même !) et un bassiste que l'on connaît bien dans le prog, Fabio Trentini, qui assure une ligne de basse remarquablement chantante et expressive.
Il y a à l'évidence beaucoup d'émotion qui se dégage de la face B de ce disque avec des musiciens qui trouvent le juste dosage entre le respect de la tradition et l'apport de propositions restant loyales à l'esprit d'origine. En cela le Divae Project de Guido Bellachioma et Davide Pistoni est en phase avec sa ligne de conduite "apprendre de ses erreurs sans rien nier, en essayant de révéler des nouvelles frontières avec une énergie renouvelée". Nous y sommes encore cette fois. Bravo.
Les musiciens :
Davide Pistoni : claviers, piano, synthés, arrangements
Fabio Cerrone : guitares
Francesco Isola : batterie
Lorenzo Trincia : basse
Stefano Indino :accordéon (A1)
Luca Velletri : chant (B1, B2, B3)
Natalia Dudynska : violon (B2)
Fabio Trentini : basse (B3)
Vittorio Nocenzi : piano (B3)
La Tracklist :
A1 : Tango Zoppo
A2 : E pericoloso giocre con il fuoco
A3 Prog will never die
B1 : La città sottile
B2 : 750.000 anni fa...l'amore
B3 : Bambino
La Tracklist :
A1 : Tango Zoppo
A2 : E pericoloso giocre con il fuoco
A3 Prog will never die
B1 : La città sottile
B2 : 750.000 anni fa...l'amore
B3 : Bambino
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