jeudi 28 novembre 2019

Officina F.lli Seravalle : l'interview (en français)


Allez, en route pour cette interview fleuve, en français cette fois, d’Alessandro Seravalle (Officina F.lli SERAVALLE) qui, pour ne rien vous cacher, m’a pris un peu de temps car Alessandro, non content d’intellectualiser énormément ses propos, est très prolixe dans ses réponses. Vous constaterez également, qu’outre sa très vaste culture, il fait régulièrement référence à des écrivains et philosophes, Français de préférence.

Hello Alessandro, tout d’abord, qu’est ce qui s’est passé entre la fin de Garden Wall, ton groupe historique, et le début de ce nouveau projet Officina F.lli Seravalle ? Pour les lecteurs de ce blog, il faut préciser que Garden Wall, c’est pas moins de huit albums en un peu plus de vingt ans d’existence.
Beaucoup de choses sont arrivées Louis. Tout d’abord, je dois te dire que Garden Wall ne s’est pas réellement arrêté , disons plutôt que nous faisons une très longue pause, le neuvième album, que nous intitulerons Psicomachie (qui veut dire quelque chose comme « la bataille des âmes »), est presque prêt et un jour nous allons le finaliser. Mais pour revenir au présent, j’ai réalisé deux CD sous le pseudo de Genoma (le premier est sur un album scindé en deux parties avec un autre projet intitulé λòγoς, le second s'appelle Silenzioso), c’est du matériau électronique, parfois très noisy, parfois minimaliste. J’ai aussi sorti deux CD sous mon propre nom, encore de la musique électronique mais cette fois moins hétérogène et plus centrée sur les timbres (ce que l’on dénomme « Klangfarben » en allemand, qui est la bonne expression pour moi). Dans le premier, qui s’appelle Morfocreazioni I-V, j’utilise principalement ma guitare et c’est la chose la plus noisy que je n’ai jamais faite, le deuxième s’appelle Spielräume et c’est un concept album électronique basé sur le constat que dans plusieurs langues comme l’allemand ou l’anglais (mais pas l’italien toutefois), le verbe « to play » (« spielen » en allemand) a trois significations différentes : « playing » a à voir avec la musique (jouer d’un instrument), avec les jeux (jouer à un jeu), et avec le théatre (jouer un rôle). Puis j’ai démarré d’autres projets : Schwingungen 77 Entertainment, qui est un guitar-trio « frénétique » que j’ai formé avec deux autres guitaristes, Andrea Massaria et Enrico Merlin, inspirés par le futurisme italien (ensemble nous avons réalisé un CD d’avantgarde destiné au label Setola di Maiale, Act I: notes in freedom), James Frederick Willetts est un quartet, encore avec Andrea Massaria à mes côtés, avec mon frère Gianpietro et le philosophe Raoul Kirchmayr. C’est de loin l’album le plus politisé que j’ai réalisé (avec des paroles en français, car mon ami Raoul a exercé pendant un temps à l’Université à Paris et c’est un grand expert des philosophies de Sartre et de Merleau-Ponty). D’autres projets n’ont jamais atteint l’étape de la réalisation en CD bien qu’ils aient pris beaucoup d’importance durant ces années (Agrapha Dogmata avec le violoncelliste Mariano Bulligan, le batteur Ermes Ghirardini, la danseuse Laura Della Longa et l’artiste visuel Luigina Tusini ; SeTe, un projet avec le multi-instrumentiste Carlo Sebastiano Tedeschi (consultable sur Bandcamp) et Bonsoir Trio, avec le bassiste Mauro Bon et le guitariste Tony Longheu.

Alessandro, j’ai envie que tu nous en dises plus sur le choix du nom du groupe et aussi du titre de l’album (même s’il y a une note explicative au dos de la couverture de Tajs !).
Tout d’abord, pourquoi “Officina”, Voilà ce que l’on trouve dans le dictionnaire à Officina : atelier, laboratoire, manufacture, contraction d’opificina, venant d’opifex (génitif opificis) “travailleur, ouvrier, fabricant”. Il semble que notre raison d’être soit de faire et d’expérimenter mais, bien sûr, il n’y a pas de conception intéressante sans une solide réflexion sur ce que tu fais (mon intérieur philosophique qui rejaillit !). Officina est l’endroit dans lequel mes visions musicales ainsi que celles de mon frère émergent ensemble, ma recherche de timbres se mélange avec les grooves vicieux apportés par mon frère. La chose amusante est qu’à la fin vous ne pouvez jamais dire qui à fait quoi tant tout est amalgamé. C’est de la musique pour le corps et pour l‘esprit avec un très fort feeling psychédélique. Nous l’appelons musica officinalis, tout comme les plantes officinales qui sont supposées avoir des effets thérapeutiques. La musique a toujours été le moyen que j’ai trouvé pour me soigner, pour chasser mes peurs et mes hantises. C’est une sorte de cure contre les effets épuisants de la vie quotidienne.
A propos du titre de l’album, Taj veut dire “coupure” en langue frioule. La coupe ou l’action de couper ont un rapport avec le fait de se soigner (le scalpel en chirurgie), avec le soin que la mère apporte en coupant la nourriture en petits morceaux pour son bébé, avec la mode (le couturier), avec le fait de tracer une ligne de division, avec le fait de donner une forme à quelque chose (comme pour les pierres précieuses qu’il faut retailler) ou encore le fait de supprimer quelque chose (rayer un mot). Beaucoup de significations en fait ! Mais taj, dans un sens plus prosaïque, dans notre région de l’extrème nord-est de l’Italie, signifie aussi un verre de vin. L’idée est venue à l’esprit de mon frère pendant que nous étions en train de boire un verre de vin quelque part, et après j’ai pensé à toutes les interprétations possibles de ce mot.

Pourquoi ce très net changement de style par rapport à Garden Wall ?
Je suis intimement convaincu que la musique progressive devrait ... progresser ! Rester  enfermé dans une position figée est quelque chose dont j’ai vraiment peur en tant qu’artiste. Regarder dans différentes directions, rester en permanence en mouvement, donne vie à la musique qui est condamnée autrement à être stérile. Etre « progressif » de nos jours est quelque chose qui devrait être très éloigné du fait d’imiter Genesis ou d’autres groupes du même genre. Je crois que c’est un gros problème dans la musique progressive. Malheureusement, beaucoup de progueux veulent juste entendre toujours le même truc encore et encore. C’est une manière de se rassurer ! Mais l’art ne peut pas être rassurant ! L’art doit stimuler, doit obliger les gens à réfléchir, doit même déranger. Garden Wall aussi a toujours essayé d’aller vers des chemins différents. Principium, notre premier album qui date de 1993 est à des années-lumières d’Assurdo, notre dernier album qui est sorti en 2011. Quelqu’un pourrait même dire que ce sont deux groupes différents.  
Je pense que l’électronique nous donne la chance de pouvoir expérimenter, en particulier si, comme moi, vous êtes intéressés par les tonalités, aussi c’est normal d’aller dans cette direction. Mon approche de la guitare a complètement changé de ce fait (je suppose que j’aurai de gros problèmes à jouer les vieux trucs de Garden Wall puisque je ne joue plus comme ça). La plupart du temps, je veux que la guitare ne sonne pas comme une guitare (beaucoup de sonorités étranges sur Taj! sont réalisées à la guitare mais vous ne pouvez pas l’affirmer). J’obtiens ce résultat à la fois avec une approche non conventionnelle de l’instrument (en en jouant avec des couteaux, des pierres et plein d’autres objets) et avec une utilisation importante de racks d’effets (la plupart n’ étant pas ceux faits pour les guitaristes, je recherche des pédales bizarres dont le rendu est assez imprévisible et réagissant entre elles en temps réel. L’influence de ce qui est appelé la musique créative de la scène avant-jazz de Chicago est perceptible dans ces sons. J’adore Anthony Braxton par exemple, aussi je lui ai dédié une composition sur le deuxième album de Genoma, appelée “Toni di ottoni” (c’est un jeu de mots pour ceux qui comprennent l’italien). Selon moi, la musique progressive n’est pas un genre mais une sorte d’attitude. Si vous restez statique sur vos positions, vous ne pouvez pas dire que vous faites de la musique progressive… mes idées s’arrêteront un jour, et ce sera le jour où j’arrêterai de faire de la musique.

Comment définis-tu votre style musicalement, de quoi peut-on le rapprocher ? Avez-vous des références incontournables !
Définir la musique est presque toujours très difficile. Officina F.lli Seravalle est réellement un chaudron dans lequel les influence les plus diverses et les plus inconscientes interagissent entre elles. Il y a de l’avant-jazz (certaines choses sont improvisées), du rock progressif, des moments dark-ambient mais aussi de la deep-house, de la techno, de l’avantgarde électronique. La chose importante est que tous ces “styles” (j’en ai sûrement oublié) passent par la lentille déformante de nos esprits, de sorte que ce qui est perceptible, le phénomène,  la musique réelle que vous pouvez entendre, ne correspond à aucun des styles que j’ai évoqué. Mon frère a inventé l’expression “psychedelia 3.0”, moi je parlais avant de “musica officinalis”…alors vous pouvez utiliser une de ces deux formules et elles peuvent signifier tout ou rien, c’est selon !
Avant de répondre à ta prochaine question, je veux citer un musicien que mon frère et moi adorons bien qu’il soit apparement aux antipodes de ce que nous faisons, mais c’est en réalité une très grande influence : Monsieur Phil Collins !

Alessandro, j’ai besoin de savoir : la musique des frères Seravalle est plus de l’avant garde ou de l’exploration musicale ?
Je pense que c’est les deux à la fois. Avantgarde est un terme qui vient du langage militaire. Et oui, de fait nous menons une forme de guerre contre ce que j’appelle la “Macdonaldisation de la musique”. Les mouvements historiques d'avantgarde ont été très souvent impliqués dans la politique (rappelez-vous juste le grand musicien vénitien Luigi Nono et ses batailles politiques). Dans ce nouveau disque, il y a des références explicites (le discours de Bettino Craxi au Parlement italien ou le monologue tiré de l’oeuvre de George Orwell, 1984). De ce point de vue, ma position est proche de celle du philosophe Français Michel Foucault. Ses critiques de la société moderne sont toujours si actuelles bien qu’il soit décédé en 1984 (une coïncidence ?). Son idée d’une « microphysique du pouvoir » est une sorte de guide éclairant dans mes positions politiques (dans un contexte plus ésotérique, mes convictions profondes s’inspirent beaucoup du grand Emil Cioran dont le discours philosophique est toujours mis en avant dans Tajs!).
Mais également, l’expression « exploration musicale » que tu emploies est absolument en phase avec ce que nous faisons. Explorer a à voir avec le défrichage de nouvelles voies, aller quelque part pour « rapatrier » (encore un terme d’un philosophe Français, Jacques Derrida cette fois) et donner une consistance à ce que vous avez été cherché à l’extérieur.

Le fait d‘avoir placé le titre le plus non-conformiste de l’album, “Danzatori di nebbia”, en première position est un choix délibéré ?
La tracklist a été décidée par mon frère (j’ai toujours beaucoup de mal en ce qui concerne les choix de tracklist). Je crois que c’est un bon choix pour finir. C’est la seule composition chantée (le chanteur est le grand Claudio Milano qui est aussi l’auteur des paroles). Elle démarre de la meilleure manière qui soit avec cette note de synthé à la fois profonde et douce puis l’orgue s’élève jusqu’au sommet de ses possibilités (en fait, le son d’orgue a été réalisé avec une guitare, nous avions discuté avant de ma manière de procéder et du fait que cela ne devait pas sonner comme une guitare). 

Les parties parlées ont été choisies pour des raisons d’esthétique auditive ou elles ont du sens pour vous ?
Toutes jouent un rôle très important. Dans le cas de  “Vuoto politico”, les paroles de Bettino Craxi sont particulièrement marquantes. Il explique au Parlement comment la corruption était (et est encore) au coeur du système italien. Il a été obligé de fuir en Tunisie pour éviter la détention, mais il a révélé qu’il n’était pas le seul coupable, tout le système politique italien a été infecté. L’action de la justice partait sûrement de bonnes intentions, mais elle a ouvert de ce fait un espace pour une dérive dangereuse, décourageante et détestable vers une nouvelle forme de fascisme que nous vivons malheureusement aujourd’hui dans notre pays. Le monologue inclu dans “Distopia” est tiré de l’oeuvre maîtresse de George Orwell’s, 1984. Quand Orwell a écrit ce récit dystopique, sa cible était la voie dictatoriale que le communisme avait pris; mon frère et moi sommes assez sûrs que ses mots pourraient facilement être appliqués (et je crois qu’Orwell serait d’accord) à la terrible “dictature de la pensée unique” qui est le moteur du capitalisme néolibéral. Ils disent que nous vivons dans le monde de « la fin des idéologies », mais ce n’est absolument pas le cas ! Jamais l’humanité, dans toute son histoire, n’a été menée par une idéologie unique, invasive et asservissante. “Bewusstsein als Verhängnis” (tiré du titre d’un livre d’Alfred Seidel) est marqué par une série de citations d’Emil Cioran. Cioran est le penseur ultime pour moi, je fais mien son Weltanschauung ! Il a changé ma vie. Il me dit parfois “tu n'es pas seul", comme Guido Ceronetti (mon autre guide) qui a dit « la lecture, c’est sentir la présence d’une main tendue, saisir une corde jetée sans hésitation, avoir à votre disposition un médicament non suspect ».

“NYC subway late at night” est une pièce plus conventionnelle, plus orientée free jazz. Es-tu surpris si je te dis que c’est le morceau que je préfère ?
C’est une composition de mon frère Gianpietro, il a écrit cette chose quand il est revenu d’un voyage à New York. Il était fasciné par les saxophonistes qui jouaient jusqu’à une heure très tardive de la nuit dans les stations de métro vides. Le saxophone alto est joué par Clarissa Durizzotto (elle est vraiment excellente et je suis sûr que nous retravaillerons ensemble à l’avenir). Je dois t’avouer que je ne joue pas une seule note dans ce titre, mon frère m’avait demandé d’ajouter des parties de guitare mais j’ai trouvé que cela sonnait très bien comme c’était, alors j’ai décidé de ne pas jouer dessus ! Un bon musicien doit être capable de savoir si sa participation amènera le morceau à un niveau plus élevé ou non. Il était inutile d’en rajouter sur “NYC subway late at night”. C’était juste parfait comme çà !  

Le fait de travailler dans un environnement familial (Alessandro et Gianpietro sont frères) est un avantage ou cela peut aussi créer des tensions ?
Je suppose que c’est un avantage mais, bien sûr, cela dépend beaucoup des relations que vous avez construites dans le passé. Je n’ai jamais eu de problèmes relationnels particuliers avec mon frère. Nous nous voyons souvent et nos relations sont basées sur une estime mutuelle. Je sais quel grand musicien il est, sa manière de construire des grooves est juste incroyable, et plus que tout, comme moi, il est très intéressé par le fait de développer des idées originales. De mon côté, je ressens son estime pour moi. Cela nous donne la chance de faire de la musique en totale liberté. Chacun apporte ses idées, planche sur des compositions en sachant que son travail sera apprécié et il n’y a presque pas de censure de part et d’autre. Bien sûr, nous discutons des différentes possibilités et des différentes voies que nous devrions prendre mais dans une ambiance réellement sereine. Nous avons même choisi une peinture de mon père pour notre couverture de pochette. Alors longue vie à Officina !

Officina F.lli Seravalle est un groupe destiné à jouer sur scène ?
C’est probablement le point dont nous discutons le plus. Nous ne voulons pas juste monter sur scène pour jouer face à une audience en train de nous écouter de manière classique. Notre idée est de construire une sorte de performance globale (une sorte de Gesamtkunstwerk comme Richard Wagner avait l’habitude d’appeler ce genre de tentative). Nous aimerions avoir notre musique intégrée dans un environnement plus élargi comprenant de la danse (je collabore avec une danseuse et chorégraphe fantastique sur un projet dont j’ai déjà parlé, Agrapha Dogmata), de la gestuelle théatrale (avec par exemple des images projetées sur le corps des comédiens), du visuel et peut être même de la diffusion de parfums. Nous ne voulons pas être sur scène, nous préférons être dans le public à regarder et écouter la représentation globale (le terme de « show » est d’une certaine manière dénaturé par ce que Guy Debord (encore une influence d’un penseur Français), identifie comme « La Société du spectacle ». Cette citation éclaire sa pensée : « Le spectacle est le capital à un tel degré d’accumulation qu’il devient image. Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisè par des images »). Quand j’étais adolescent, je voulais m’affirmer, être connu, devenir une “rockstar”. Maintenant le concept de célébrité est ce que je déteste le plus dans la musique. Je veux juste qu’on me laisse tranquille et laisser ma musique parler. Je pense que c’est pareil pour mon frère. Je suppose que la musique d’avantgarde est d’une certaine manière reliée à la résistance au capitalisme néo-libéral et ses effets sur les inégalités absolument anormales qu’il génère (selon de récentes études, les 26 personnes les plus fortunées possèdent autant de richesses que les 3.5 milliard d’humains les plus pauvres sur Terre !). 

Quels sont vos prochains plans à tous les deux ?
Officina F.lli Seravalle est désormais mon projet principal, aussi mon frère et moi allons commencer à travailler sur le troisième CD. Nous avons déjà plusieurs idées et des pistes de travail mais rien ne presse. Nous n’avons aucune obligation contractuelle (j’en profite pour exprimer ma profonde reconnaissance à Lizard records et à son manager, Loris Furlan). Nos relations sont basées sur l’amitié. Nous sommes éloignés de cent kilomètres et nous essayons de nous rencontrer chaque fois que cela est possible, la plupart du temps devant quelque chose de bon à manger et à boire. Alors nous pouvons prendre notre temps. Récemment, j’ai entamé un projet (intitulé Qohelet) avec Gianni Venturi, un artiste incroyable de Bologne. Le nom du projet est tiré d’un livre étonnant inspiré de la Bible dont la citation la plus fameuse est « nihil sub sole novi » (rien de nouveau sous le soleil). Certains considèrent Cioran comme le nouveau Qohelet, et c’est pourquoi Gianni et moi aimons beaucoup ce livre. Cioran lui-même a dit que dans Qohelet, tout avait été dit. Je suis toujours ouvert pour des collaborations stimulantes, aussi qui sait, peut-être vais-je commencer d’autres projets. J’aimerais faire quelque chose avec le grand poëte Nicola Vacca, nous en avons parlé, on verra. Bien sûr, j’ai une autre tâche : finir le neuvième album de Garden Wall album, ce que j’espère vraiment.

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