De temps en temps, j'aime bien mettre en lumière des groupes sortis de nulle part mais qui méritent vraiment qu'on parle d'eux, tout simplement parce que ce qu'ils font (ou ont fait enl'occurence) est bon. C'est le cas de Flora. Ce groupe, c'est l'affaire depuis 1998 de Paolo Nicastro (basse et chant) et Fabrizio Lusitani (guitares) accompagnés d'une équipe solide avec Claudia Nicastro au chant, Pietro Beltrami ax claviers, Michele Tizzoni à la batterie et Pina Muresu au saxophone. En tout le groupe a enregistré six albums (les trois premiers étant en fait des démos auto-produites). A ma connaissance, seuls les trois CD distribués par Lizard Records sont assez facilement trouvables.
Car depuis 2013, le groupe de Piacenza n'a plus donné aucun signe de vie et a laissé peu de traces sonores sur le web. Voilà tout ce que j'ai trouvé :
Le titre "Camaleonte" extrait de Sei en écoute sur FB
Une vidéo sur YT d'un extrait de concert datant du 11 juin 2011 Flora Live YT
Car depuis 2013, le groupe de Piacenza n'a plus donné aucun signe de vie et a laissé peu de traces sonores sur le web. Voilà tout ce que j'ai trouvé :
Le titre "Camaleonte" extrait de Sei en écoute sur FB
Une vidéo sur YT d'un extrait de concert datant du 11 juin 2011 Flora Live YT
En route maintenant pour un rapide panorama des trois albums disponibles chez Lizard Records (http://www.lizardrecords.it/)
Flora (2005)
Avec cet album éponyme, qui est donc le quatrième dans l'ordre des enregistrements du groupe mais le premier réellement édité et publié, Flora dessine les contours d'une identité musicale très personnelle caractérisée par une manière d'aborder la musique qui est en toute
circonstance douce voire même suggestive à l'instar d'un
morceau comme "baltico" (la version qui est sur Flora) mais aussi par une forte accointance avec
le jazz, certes un jazz dilué, parfois édulcoré mais jazz quand même. Pas question pour autant de s'ennuyer, le groupe montrant aussi à l'occasion des velléités pour emballer la machine, certes toujours dans un registre mesuré ("Insalata n° 4"), et ne rechignant pas non plus à se lancer dans des développements plus recherchés, notamment en terme de
rythmiques élaborées ("15/8").
Traiettorie di Vola (2009)
En 2009, le groupe revient à la charge avec Traiettorie di Vola. J'avoue que j'ai un gros faible pour cet album qui est à mon avis d'un niveau supérieur aux deux autres présentés ici.
C'est vrai d'abord pour ce
qui concerne la qualité et l’intérêt des compositions. En écoutant cet album, j'ai la
sensation (agréable) d'avoir affaire à des musiciens développant une
approche très esthétique de la musique qui se traduit par une expression
par moments très proche du pop art (les instrumentaux "Ed Hopper" et "Rami", la séquence free sur la deuxième partie de "Trasparente"). Le saxophone, omniprésent sur les trois albums, est ici particulièrement bien mis en valeur avec à plusieurs reprises un positionnement lead ("Ed Hopper", "Marco", "L'attesa"). C'est aussi sur Traiettorie di Vola que Claudia Nicastro peut donner sa pleine mesure au chant ("Come Costruire un Albero").
Enfin c'est le disque sur lequel les instrumentistes se lâchent un peu plus au point
d'accoucher d'un improbable titre de jazz funky technoïde ("L'attesa")
pour la touche finale, quand ils ne se laissent pas aller à flirter avec un rock qui cousine
avec Caravan ("Trasparente") ou avec les compatriotes de Conqueror ("Marco"). A l'évidence la nouvelle distribution des rôles, avec Paolo Nicastro passé de la guitare à la basse et donc l'arrivée subséquente d'un guitariste maîtrisant un registre plus large et développant un jeu plus rock, permet de produire une musique beaucoup plus dynamique tout en gardant toujours ce côté classe et cette mesure qui font la différence ("It's all right").
Sei (2012)
En 2012, Sei permet au groupe Flora de présenter une belle synthèse de son style tout en gardant le côté soyeux de Flora et en y ajoutant une belle dose d'entrain communicatif, hérité de Traiettorie di Vola (propriété qui manquait par contre clairement sur le trop contemplatif Flora) très bien exprimé sur de nombreux morceaux ("Caleidoscopio", "Camaleonte" écoute YT ici, "Tartaruga", "Non mi ricordo", "Cosimo post-moderno" "Signor Psiche") bénéficiant tous d'un traitement énergique matérialisé par une rythmique soutenue, par des accords plaqués et par des riffs de guitare plus tranchants, le morceau "Insalata n° 6" renouant quant à lui avec la complexité rythmique de "Insalata n° 4", un côté jubilatoire en plus.
Merci beaucoup pour l'examen précis et généreux.
RépondreSupprimerLes premiers 3 albums ne sont pas distribués, il avaient des sonorités plus tendants au post-rock.
Apres l'experience des Flora les membres ont pris des chemins différents mais le souvenir d'une belle et difficile période musicale dans notre ville Piacenza reste.
Fabrizio
(ex chitarrista dei Flora)
Merci beaucoup pour l'examen précis et généreux.
RépondreSupprimerLes premiers 3 albums ne sont pas distribués, il avaient des sonorités plus tendants au post-rock.
Apres l'experience des Flora les membres ont pris des chemins différents mais le souvenir d'une belle et difficile période musicale dans notre ville Piacenza reste.
Fabrizio
(ex chitarrista dei Flora)
grazie Rabrizio, j'étais contentde pouvoir parler de Flora
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