dimanche 26 avril 2020

La Janara : Tenebra

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Massimo Gasperini fait tout ce qu'il peut pour favoriser et promouvoir un de ses styles musicaux de prédilection, en l’occurrence un heavy metal d'obédience doom et gothique. Après, on est d'accord, musicalement, tout çà à la base, c'est du heavy rock. Le côté occulte et satanique c'est pour épater la galerie et faire peur aux petits enfants et aux âmes sensibles. Black Sabbath, Alice Cooper et Blue Oyster Cult, ce n'était pas autre chose.
Le dernier né de la série chez Black Widow Records (le label de Massimo) ne déroge pas à la règle. Déjà le nom du goupe, La Janara ! On ne peut pas se tromper. La Janara, c'est une sorcière qui apparaît régulièrement dans les vieux contes et les légendes anciennes de la région de la Campanie. Le titre de l'album ensuite, La tenebra, nous place d'emblée du côté obscur, çà se passe de commentaires ! La pochette, avec la jeune fille nue protégeant sa virginité avec un crâne de chèvre, est là pour choquer et marquer les esprits (il y a du sacrifice humain dans l'air !). Et enfin le look des protagonistes : cuir noir, ceintures cloutés, tatouages ésotériques et rimmel appuyé autour des yeux de Raffaella Càngero alias La Janara. Car à la tête de cette bande décidée a semer la terreur et a célébrer des messes noires, il y a une jeune femme, fort avenante pour une sorcière, et qui pour tout dire n'a rien d'une souillon. 
Musicalement, le groupe est à la hauteur de l'image qu'il veut se donner tout en restant très fréquentable. C'est plus heavy métal ("malevento", "mephis") que black - trash - speed métal. Disons que c'est du power métal qui se respecte (l'épique "ver sacrum"), très bien exécuté ce qui ne gâche rien avec des envolées très réussies ("mater tenebrarum"). Pour ceux qui ont les oreilles délicates (comme moi),  il y a même quelques morceaux qui échappent au climat plombé de l'ensemble. Avec "violante aveva un osso di capra" et "volano i corvi", nous avons ainsi  droit à deux très belles chansons sur base de  guitare acoustique. La superbe "volano i corvi" a même des accents rappelant fortement la chanson d'auteur italienne, impression que l'on avait déjà eu avec le titre présenté en 2017 sur le  EP : "la luce" (à écouter ici)
De manière générale, Raffaella Càngero et son groupe maîtrisent leur sujet et il n'y a pas grand chose à leur apprendre, juste à leur souhaiter un deuxième album aussi réussi. 
Post tenebras lux !

La tracklist :
1. malevento à écouter ici
2. mater tenebrarum à écouter ici
3. violante aveva un osso di capra à écouter ici
4. tenebra à écouter ici
5. mephis à écouter ici
7. il canto dei morti à écouter ici
8. volano i corvi à écouter ici
9. or poserai per sempre à écouter ici
10. ver sacrum à écouter ici

Le groupe (là çà mérite une peu de détail pour une fois, vous allez comprendre) :
"la Janara" : "la sorcière" (Raffaella Càngero) : chant
"il boia" : "le bourreau" (Nicola Vitale) : guitares
"l'inquisitore" : "l'inquisiteur" (Rocco Cantelmo) : basse
"il mercenario" : "le mercenaire" (Antonio Laurano) : batterie

L'album Tenebra est sorti en version CD en 2019 et tout récemment (en 2020) en version vinyle chez Black Widow Records (https://blackwidow.it/)

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