dimanche 31 mai 2020

Enten Hitti : A tutti gli uragani che ci passarono accanto

Vraiment très agréable pour un dimanche d'été cette écoute de l'album d'Enten Hitti. A tutti gli uragani che ci passarono accanto. Publié une première fois en 2004 à 100 exemplaires CD, il est aujourd'hui réédité chez Lizard et ADN Records. Car Enten Hitti en est déjà, de fait, à huit albums depuis le milieu des années quatre vingt dix, période durant laquelle le groupe s'est constitué autour de la paire Gino Ape / Pierangelo Pandiscia. Plutôt pensé comme un projet artistique centré sur la recherche musicale avec la volonté d'associer la musique traditionnelle, l'électronique, la musique d'ambiance, la new age et la chanson d'auteur, Enten Hitti reste une formation très discrète qui évolue principalement dans un milieu underground italien avec quand même quelques bandes son composées pour la RAI et divers spectacles. 
A tutti gli uragani che ci passarono accanto  est une très belle collection de chansons, marquées par les voix graciles de Simona Barbero et Adriana Pulejo qui auront du mal a renier leurs origines méditerranéennes. Gino Ape et Pierangelo Pandiscia sont les responsables de l'intégralité des compositions sauf les textes des titres 3 et 8 dont les paroles sont à l’origine de Boris Vian, traduites bien sûr en italien. Cet album se présente un peu comme une version édulcorée (si je peux me permettre ce terme qui n'a rien de péjoratif) de ce que fait Antilabè.  Dans l'ensemble çà reste très éthéré, facile d'écoute mais avec beaucoup de subtilités et de détails très fins qui se révèlent petit à petit. Car, il est essentiel d'écouter cet album dans un environnement calme afin de profiter au maximum des doux et chauds effluves diffusés par cette musique à la fois attachante et relaxante.  Je vous laisse découvrir et savourer.

La tracklist : 
1. Casa dei pensieri à écouter ici
2. Luna di Pietra à écouter ici
3. Il solo nella strada à écouter ici
4. Le mani d'Africa à écouter ici
5. Vento lento  à écouter ici
6. Necramor à écouter ici
7. Figlia dell' acqua e del sole del mattino à écouter ici 
8. Non vorrei crepare à écouter ici
9. Dea mangiamele à écouter ici
 
Le groupe est formé de : Gino Ape (hautbois, piano, accordéon , chant), Pierangelo Pandiscia (guitares, percussions, métallophone, cor, chant), Stefano Nosari (double basse), Gianpaolo Verga (violon), Simona Barbero (chant), Adriana Pulejo (chant) 

Lizard Records (http://www.lizardrecords.it/)

mercredi 27 mai 2020

Habelard2 : Noises

Mine de rien, sous le nom d'Habelard2, le milanais Sergio Caleca fait son truc tout seul dans son coin, sans rien demander à personne (ses albums sont auto-produits). C'est déjà le huitième album solo, depuis 2013, pour le claviériste d'Ad Maiora. Huit albums en à peine plus de sept ans, c'est quand même pas mal pour un musicien qui, il est vrai, est sur le pont depuis 1977 et qui avait déjà commis toute une série de disques sous différents noms entre 1979 et 1994. Il en profite d'ailleurs pour cultiver un certain éclectisme dans les genres musicaux abordés. Il peut se le permettre. Il est seul aux commandes. Il fait donc ce qu'il veut ! En plus, il faut souligner que l'homme est doué pour composer de remarquables pièces dans des styles divers allant de la prog au classique en passant par la pop arty, le jazz et même le pastiche de bandes son de films policiers ("Music for an imaginary crime action movie "). Cette vidéo sur YT donne une assez bonne idée de son travail.
Quand je dis que Sergio fait tout tout seul sur ce nouvel album (Noises), il fait vraiment tout ! Il joue de la guitare électrique de la guitare acoustique, de la basse et des synthés. Faute d'avoir une collection de claviers à la Wakeman, il utilise des logiciels de type Cubase et Kontact5 pour recréer les sonorités de Mellotron, Hammond ou Wurlitzer qu'il recherche, idem pour la batterie et les percussions pour un résultat vraiment bluffant. 
Un seul homme pour jouer de tous les instruments et pas de chant. On sait l'exercice difficile. Pourtant Sergio s'en sort bien. Son secret réside sans doute dans son approche pleine d'humilité de la musique et dans sa volonté de ne jamais vouloir en faire trop alors qu'il a, à l'évidence, un bagage classique solide. Le résultat est ce long ruban fluide que l'on écoute avec plaisir d'une traite, ce qui n'empêche pas d'en extraire quelques belles perles qui ont toutes pour point commun d'exhaler le Cantebury sound dans toute sa splendeur ("Water drops", "Step by step", "Inquietanti presenze", "Pandemonio").
Tout est de très grande qualité dans ce Noises : du soyeux "Last train" au symphonique "Coffee break" (qui hésite entre Happy The Man et Camel) en passant bien sûr par les quatre morceaux incontournables dont j'ai parlé plus haut, et sans oublier le très pastoral "Nektar" dont la mélodie élégante ne vous quittera pas, bien après la fin du morceau.
Je termine en soulignant qu'il se dégage de cet album une impression de sérénité et de positivité qui me rappelle Caravan (attention ce n'est pas une comparaison purement musicale, quoique par moments !) et donne à son écoute une sensation de bien être que "Step by step" incarne très bien.
Intéressez-vous au travail de Sergio Caleca, je vous promets que vous découvrirez des trésors. Si vous avez le temps, allez vous balader notamment du côté de l'album Maybe publié en 2017 et enregistré avec des membres de Maxophone, Phoenix Again, The Watch, Ubi Maior et Ad Maioria bien sûr, vous ne serez pas déçu.

La tracklist :
1. Last train à écouter ici
2. Water drops
3. Step by step à écouter ici
4. Coffee break
5. Noises (part 1 - 2 - 3)
6. Mediterraneo
7. Inquietanti presenze à écouter ici
8. Nektar
9. Pandemonio
10. Rimorsi et rimpianti
11. Fine delle trasmissioni

lundi 25 mai 2020

MAT2020, interview Louis de Ny


A l'occasion de la sortie récente de mon tout dernier livre, la biographie de Patrick Djivas "Via Lumière", le maître du prog italien, Athos Enrile, m'a interviewé pour le magazine MAT2020. Vous pourrez lire cet entretien (en italien 🙂) dans le numéro du mois de mai qui vient d'être mis en ligne. Encore merci Athos (et toujours merci à Rossana qui n'est jamais loin 👋) . L'occasion de vous faire connaître cette revue spécialisée dans le RPI que je consulte régulièrement.

http://www.mat2020.com/ultimo-numero.html

samedi 23 mai 2020

Bon anniversaire Patrick !

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Patrick Djivas (23 mai 1947). Membre fondateur d’Area et membre historique de Premiata Forneria Marconi (depuis bientôt cinquante ans !). La vie de ce grand musicien français exilé en Italie est juste incroyable. Elle méritait bien une biographie et je vous promets que çà a été une immense fierté pour moi que de l’écrire. Maintenant si vous prenez le temps de la lire, ce sera un grand  plaisir supplémentaire partagé avec Patrick qui me dit souvent qu’il pense ne pas être connu en France. prouvez lui le contraire ! 

Voici les liens pour commander le livre Patrick Djivas, Via Lumière :

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dimanche 17 mai 2020

Falena : Una Seconda Strana Sensazione

Troisième album pour Falena, mais le premier à sortir dans un format physique édité (CD) grâce au label Locanda Del Vento distribué par Lizard Records.
Je passe rapidement sur le côté concept de l'album car l’histoire  personnelle de l'anonyme Monsieur F. ne me passionne pas particulièrement, encore moins ses états d'âme et ses multiples tiraillements internes.
Côté musique, c'est beaucoup plus intéressant. Certes il faudra d'abord vous habituer à la voix au pathos particulier d'Emiliano Sellati mais après, je vous le promets, çà ira tout seul. D'ailleurs le groupe sait faire en frappant très fort  avec un morceau instrumental introductif qui dégage tout sur son passage. C'est carré, propre et efficace. De manière générale, le style est assez dramatique, voire emphatique, dans une tonalité hard prog qui évoquera Museo Rosenbach ("Una Seconda Strana Sensazione"), Jumbo (sur "Dubbio" par exemple) pour les références de l'ancien temps et pour ce qui concerne des groupes plsu récents, Fiaba et surtout Il Bacio Della Medusa et Il Segno del Comando.
Il faut reconnaître que le côté expressif est ici très bien maîtrisé. Les parties instrumentales sont clairement au service de la voix d'Emiliano Sellati pour un résultat étonnement homogène. J'en veux pour preuve un morceau comme " Il Peso Della Misura" qui aurait facilement pu prendre une connotation lourdingue et qui passe parfaitement. Le lyrisme italien revient même de manière inattendue sur "Passagio", renforcé en cela par la présence d'une guitare acoustique, d'une flûte traversière et de chœurs discrets. " Nella Colonia Penale " présente aussi ce côté lyrique, la démesure en plus ! En parlant de démesure, intéressez vous à "Requiem" qui dans le genre, devrait faire baver de plaisir mes amis d'Il Segno del Comando. Voilà du doom prog (si si, çà existe !) absolument irrésistible.
Il est d'ailleurs à noter, la bonne idée qu'ont eu les musiciens d'intercaler de nombreuses respirations, toutes d'un style très différent, qui permettent d'aérer l'ensemble ("E Scosto I Capelli Dal Cuore", "L'erpice", "...Per Un Libero Pensiero ", "Il Mercato", "Conseguenza"). Car, il est vrai qu'une durée de soixante six minutes pour ce genre de musique, qui va chercher  directement l'auditeur en le poussant dans ses retranchements émotionnels, pourrait lasser à la longue. Si je dois ressortir un morceau de ce magma sonore, qui sent quand même pas mal le souffre, je choisis sans hésiter une seconde "Sete", le morceau épique de l’album, une vraie tuerie qui va vous prendre aux tripes pendant plus de neuf minutes. Là aussi, la connexion avec Il Segno del Comando semble assez évidente. La voix d'Emiliano Sellati prend ici une dimension de prêcheur menaçant avec l'orgue liturgique en arrière plan. Incontestablement la paire finale "Sete"/"Conseguenza" est un expérience sensorielle à vivre. 
Les romains de Falena démontrent avec cet album qu'ils ont un style qui à défaut d'être vraiment original (cf. les différentes références auxquelles j'ai fait allusion dans cette chronique) est très bien assumé et surtout très bien développé avec de plus une constance dans la qualité et un nivellement par le haut qui fait honneur à ses créateurs.

La tracklist :
01. Antefatto (à écouter ici)
02. Un Mite Inverno
03. Il Dubbio 
04. Il Peso Della Misura
05. E Scosto I Capelli Dal Cuore
06. Passagio (à écouter ici)
07. Una Seconda Strana Sensazione (à écouter ici)
08. L’Erpice
09. Nella Colonia Penale
10. ...Per Un Libero Pensiero
11. Requiem...
12. Il Mercato
13. Sete (à écouter ici)
14. Conseguenza

Le groupe : Emiliano Sellati (chant), Alessandro Fusacchia (guitares, chœurs), Marco Peschi (claviers, flûte traversière), Andrea Trinca (basse, chœurs), Rossano Acciari (batterie)

Le CD est distribué par Lizard Records (http://www.lizardrecords.it/)

lundi 11 mai 2020

Ubi Maior : Bestie, Uomini e Dèi (trad. italiano)

 

Bene, questa volta ci siamo!
Gli Ubi Maior pubblicano (finalmente) il loro quarto album. Primo ascolto completo, prime impressioni: è sempre buono, sempre così ispirato.
Ma c'è anche che questo gruppo migliora con l'avvicinarsi dei suoi vent'anni di esistenza. Gabriele Manzini (tastiere), Alessandro di Caprio (batteria) e Mario Moi (voce) sono solidi pilastri con, per quanto riguarda Mario, un ruolo sempre più importante da quando ha felicemente ripreso la pratica del violino e della tromba. Questo gli permette di essere presente anche sulla strumentale "Nessie". Gli ultimi arrivati, Gianmaria Giardino al basso e Marcella Arganese alla chitarra, sono ormai membri indispensabili, e ho già detto e scritto a più riprese che Marcella aveva dato molto al gruppo in termini di musicalità ma anche di efficienza. A questo proposito, un brano come "Bestie, Uomini e Dèi" dimostra l'alto livello di complementarità raggiunto da Gabriele e Marcella, sia nella creazione che nell'esecuzione di una composizione ambiziosa.
L'album è molto omogeneo, quasi compatto, con i suoi sei pezzi di durata compresa tra 5 e 10 minuti al massimo. Il brano "Nero notte" è saggiamente collocato in apertura per rassicurare i fan fin dai primi secondi sulla grande forma del gruppo dopo cinque anni di silenzio. Ed è proprio così! E tanto vale dirlo subito, questi 3/4 ora di musica passeranno molto (troppo) velocemente.
Menzione speciale per "Wendigo", di cui il vostro “servitore” ha avuto la fortuna di seguire la genesi, che è un pezzo di notevole finezza ed efficacia. Devo ammettere che il risultato finale mi lascia a bocca aperta. Quando parlo di efficienza, bisogna riconoscere che un pezzo come "Nessie" si presenta con un riff d'introduzione devastante!
Senza dubbio con questo Bestie, Uomini e Dèi, Ubi Maior ha raggiunto il culmine della sua arte. Il gruppo riesce nell'impresa di rinnovarsi, pur mantenendo la propria identità, senza mai cedere alla facilità, un pezzo come "Fabula Sirenis" ne è il miglior esempio e lo stratosferico "Misteri Di Tasseglia" non è lontano dal seguire lo stesso cammino.
Perché il bello di Ubi Maior è questa ambivalenza permanente della sua musica, sia melodica che energica, sia sinfonica che ritmica, in qualche modo appannaggio dei grandi gruppi di prog italiani! 
(traduzione Rossana Lombardi)

vendredi 8 mai 2020

Ubi Maior : Bestie, Uomini e Dèi

Bon, cette fois, on y est ! Ubi Maior sort (enfin) son 4ème album. Première écoute complète, premières impressions : c'est toujours aussi bon, toujours aussi inspiré. Mais il y a aussi que ce groupe se bonifie à l'approche de ses vingt années d'existence. Gabriele Manzini (claviers), Alessandro di Caprio (batterie) et Mario Moi (chant) sont de piliers solides, avec en ce qui concerne Mario un rôle de plus en plus important depuis qu'il a repris avec bonheur la pratique du violon et de la trompette. Ce qui lui permet d'être aussi présent sur l''instrumental "Nessie". Les derniers arrivés, Gianmaria Giardino à la basse et Marcella Arganese à la guitare, sont désormais des membres indispensables, et j'ai déjà dit et écrit à plusieurs reprises que Marcella avait apporté énormément au groupe en terme de musicalité mais aussi d'efficacité. A cet égard, un morceau comme "Bestie, Uomini e Dèi" démontre le haut niveau de complémentarité atteint par Gabriele et Marcella, tant dans la création que dans l'exécution d'une composition ambitieuse.
L'album est très homogène, presque compact, avec ses six morceaux d'une durée allant de 5 à 10 minutes maximum. Le titre "Nero notte" est judicieusement placé en opener afin de rassurer les fans dès les premières secondes sur la grande forme du groupe après cinq années de silence. C'est bien le cas ! Et autant vous le dire tout de suite, ces 3/4 d'heure de musique vont passer très (trop) vite.   
Mention spéciale pour "Wendigo", dont votre serviteur a eu la chance de suivre la genèse, qui est une pièce d'une finesse remarquable et d'une efficacité à toute épreuve. J'avoue que le résultat final me laisse sur le cul. Quand je parle d'efficacité, il faut reconnaître qu’un morceau comme "Nessie" se pose là avec son riff d'intro dévastateur !   
Incontestablement avec ce Bestie, Uomini e Dèi, Ubi Maior est au sommet de son art. Le groupe réussit l'exploit de se renouveler, tout en gardant son identité, sans jamais céder à la facilité, un morceau comme "Fabula sirenis" en est le meilleur exemple et le stratosphérique "Misteri Di Tasseglia" n'est pas loin de suivre le même chemin.
Car ce qui est bon avec d'Ubi Maior, c'est cette ambivalence permanente de sa musique, à la fois mélodique et énergique, à la fois symphonique et rythmée, l'apanage des grands groupes de prog italiens en quelque sorte !

La tracklist :
1. Nero notte
2. Misteri di Tessaglia
3. Wendigo
4. Nessie à écouter ici
5. Fabula Sirenis
6. Bestie, Uomini et Dèi

Le groupe : Gabriele Manzini (claviers, flûte),), Alessandro di Caprio (batterie), Mario Moi (chant, violon, trompette), Gianmaria Giardino (basse), Marcella Arganese (guitares)

Voici les liens du groupe :
sa page bandcamp : https://ubimaior.bandcamp.com/album/bestie-uomini-e-d-i
sa page FB : http://www.facebook.com/ubimaiorweb

Merci pour eux !

dimanche 3 mai 2020

Elisa Montaldo : "Il giorno che non ti aspettavi"

Elisa vient de poster sur YT une nouvelle chanson qu'elle a composée et enregistrée au début de la période de confinement. C'est évidemment une très belle chanson qui en appelle d'autres pour un futur album solo. Voici les paroles traduites en français.

"Le jour que tu n'attendais pas"

Si l’histoire est écrite,  je ne veux plus la lire
Ici, tout se mélange et les couleurs sont floues 
Le silence a envahi les villes et les quartiers 
Les gens au balcon veulent crier la musique

Et on reste là comme ça, sans rien faire des ses mains 
Quand tout parait éteint... 

C’est alors que les mains  
Trouvent quelque chose à faire, fouillent et se souviennent 
Tendues, elles cherchent d’autres mains 
Qui s’accrochent à la vie, une mosaïque disparaissant dans une teinte unie
Le jour que tu n’attendais pas est là 

Les voix de trop de vérités se mélangent
Désormais, plus personne ne croit en la parole sacrée 

C’est comme souffler sur un millier de fourmis et regarder 
Comment le chaos les désunit en un instant
Inconscientes et sans but elles courent, elles s’échappent, elles fuient toutes la même réalité qui les poursuit 

Et brusquement notre vie quotidienne s'arrête
Et quand tout parait éteint... 

 C’est alors que les mains 
 Retrouvent quelque chose à faire, elles créent pour comprendre 
 Quand le lendemain arrivera, il nous trouvera ici 
 Pour nous entrainer dans une danse ancienne et infinie 
 Et le jour que tu n’attendais pas sera là