Finalement à sa création en 1990, Presence c'était le métal prog avec chanteuse lyrique, avant l'heure. Depuis, le groupe a sorti une série de six disques de laquelle je retiens surtout Black Opera, un album notamment marqué par une suite de quatre morceaux proposés en hommage à Giuseppe Verdi ("Tacea la notte placida - Il Trovatore", "Cortigiani vil razza dannata" - Rigoletto", Pace. pace mio Dio - La Forza del Destino", "Un Di. Quando le veneri - La Traviata").
Huit ans après Masters and Following, Presence revient dans sa formule originale, un trio resserré autour de Sophya Baccini qui assure les vocaux, Enrico Iglio qui est aux claviers et aux percussions et Sergio Casamassima qui prend les parties de guitare et de basse.
Avec une durée totale de 71 minutes, deux morceaux de 11 minutes et une suite de plus de 23 minutes, les musiciens napolitains semblent avoir été touchés par une inspiration débordante pour leur septième effort studio. D'emblée "The undead" annonce la couleur. Elle sera sombre, très sombre, dark pour tout dire. L'orgue qui ouvre "Aftermath" ainsi que la suite du morceau, confirment également le positionnement stylistique sur un heavy prog gothique duquel émerge la voix unique de Sophya Baccini. Une voix capable de transcender n'importe quelle chanson. Avec ses arrangements de cordes superbes, l'instrumental orchestré "Dance macabre", une marche funèbre l'ambiance crépusculaire, porte bien son nom et sert d'interlude. Car la suite de l'album a de quoi surprendre par son énergie et sa puissance. "To each other" est une longue cavalcade hard incroyable, arrêtée dans son élan par deux longs ponts symphoniques qui sentent quand même pas mal le souffre, et un final lyrique à couper le souffle. Cela faisait longtemps que je n'avais pas senti le groupe capable de se lâcher comme çà. Mais le grand rendez-vous c'est évidemment "Them", ce morceau de 23 minutes 23, soit la plus longue pièce jamais proposée par le groupe. Cette fois le métal symphonique est bien de retour mais à la sauce Presence, c'est à dire dosé et utilisé quasiment en arrière-plan, uniquement quand cela s'avère nécessaire. Les parties vocales sont incroyablement complexes et travaillées. Les séquences opératiques apparaissent le plus naturellement du monde entre des déferlements de percussions, des passages plus heurtées, parfois même martiaux, et des envolées de prog symphonique. La conception du morceau est très inspirée de l'écriture en musique classique. Le résultat est évidemment exigeant en terme d'écoute, mais c'est du grand art, à des années lumières de certaines créations de métal symphonique scandinaves et teutonnes qui relèvent plus de la crème au beurre industrielle. "Drawbridge 1501" est un deuxième intermède qui poursuit quelque part dans la voie de "Them". Un atterrissage en douceur en quelque sorte. Avec "Stige", le groupe délivre une longue séquence instrumentale de prog métal absolument ahurissante. Les claviers sont somptueux, les chorus de guitares décollent les uns après les autres comme autant de fusées de feu d'artifice. Je n'avais pas souvenir d'avoir entendu Presence aussi convaincant dans ce registre très démonstratif, il faut le reconnaître. Le contraste est évidemment saisissant (mais voulu) avec la voix de Sophya qui entame seule cette dernière chanson qui a des scintillements métalliques du plus bel effet et des allures d'hymne de fin de concert.
Huit ans après Masters and Following, Presence revient dans sa formule originale, un trio resserré autour de Sophya Baccini qui assure les vocaux, Enrico Iglio qui est aux claviers et aux percussions et Sergio Casamassima qui prend les parties de guitare et de basse.
Avec une durée totale de 71 minutes, deux morceaux de 11 minutes et une suite de plus de 23 minutes, les musiciens napolitains semblent avoir été touchés par une inspiration débordante pour leur septième effort studio. D'emblée "The undead" annonce la couleur. Elle sera sombre, très sombre, dark pour tout dire. L'orgue qui ouvre "Aftermath" ainsi que la suite du morceau, confirment également le positionnement stylistique sur un heavy prog gothique duquel émerge la voix unique de Sophya Baccini. Une voix capable de transcender n'importe quelle chanson. Avec ses arrangements de cordes superbes, l'instrumental orchestré "Dance macabre", une marche funèbre l'ambiance crépusculaire, porte bien son nom et sert d'interlude. Car la suite de l'album a de quoi surprendre par son énergie et sa puissance. "To each other" est une longue cavalcade hard incroyable, arrêtée dans son élan par deux longs ponts symphoniques qui sentent quand même pas mal le souffre, et un final lyrique à couper le souffle. Cela faisait longtemps que je n'avais pas senti le groupe capable de se lâcher comme çà. Mais le grand rendez-vous c'est évidemment "Them", ce morceau de 23 minutes 23, soit la plus longue pièce jamais proposée par le groupe. Cette fois le métal symphonique est bien de retour mais à la sauce Presence, c'est à dire dosé et utilisé quasiment en arrière-plan, uniquement quand cela s'avère nécessaire. Les parties vocales sont incroyablement complexes et travaillées. Les séquences opératiques apparaissent le plus naturellement du monde entre des déferlements de percussions, des passages plus heurtées, parfois même martiaux, et des envolées de prog symphonique. La conception du morceau est très inspirée de l'écriture en musique classique. Le résultat est évidemment exigeant en terme d'écoute, mais c'est du grand art, à des années lumières de certaines créations de métal symphonique scandinaves et teutonnes qui relèvent plus de la crème au beurre industrielle. "Drawbridge 1501" est un deuxième intermède qui poursuit quelque part dans la voie de "Them". Un atterrissage en douceur en quelque sorte. Avec "Stige", le groupe délivre une longue séquence instrumentale de prog métal absolument ahurissante. Les claviers sont somptueux, les chorus de guitares décollent les uns après les autres comme autant de fusées de feu d'artifice. Je n'avais pas souvenir d'avoir entendu Presence aussi convaincant dans ce registre très démonstratif, il faut le reconnaître. Le contraste est évidemment saisissant (mais voulu) avec la voix de Sophya qui entame seule cette dernière chanson qui a des scintillements métalliques du plus bel effet et des allures d'hymne de fin de concert.
Vous l'avez sans doute compris à travers ces lignes, Them est sans aucun doute le meilleur album produit à ce jour par Presence qui a trouvé ici le juste équilibre entre ses différents styles de prédilections, parfois antinomiques au départ, l'inspiration en plus.
La Tracklist :
- The undead
- Aftermath
- Dance macabre
- To each other
- Them
- Drawbridge 1501
- Stige
- If you dare
Label : Black Widow Records
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