samedi 8 mai 2021

Bernardo Lanzetti : Horizontal rain

Le nouvel album solo de Bernardo Lanzetti est donc sorti le 7 mai 2021. Il a  été enregistré sur un laps de temps assez long entre l'Italie (Milan, Plaisance, Pérouse), l’Angleterre (Londres), les Etats-Unis (Los Angeles, Woodstock) et en Espagne à Marbella. Bernardo chante en anglais comme à son habitude sauf sur le morceau  "Ero un num Ero" dont les paroles sont en italien..

Je vous présente rapidement Bernardo Lanzetti, un artiste complet qui s'exprime aussi bien dans la peinture, dans l'écriture que dans la musique. Côté musique, Bernardo a évidemment quelques références à commencer par sa participation à la grande histoire du prog italien, d'abord comme membre fondateur d'Acqua Fragile (1971/1974) puis comme chanteur de Premiata Forneria Marconi de 1975 à 1979. Il a ensuite continué sa carrière en solitaire avec quelques beaux albums solo et des participations plus ou moins marquantes, notamment avec Cantautores en 1988/89 (avec Alberto Radius), puis plus récemment avec Mangala Vallis (de 2002 à  2008) et avec CCLR en 2011. La question est donc de savoir ce que ce monsieur, qui a aujourd'hui 73 ans, a encore à prouver après un tel parcours. La réponse est dans Horizontal Rain ! un album dense, intense dans lequel Bernardo donne le meilleur de lui-même avec une énergie intacte et son habituelle manière d'y aller à fond. Bernardo Lanzetti est un personnage attachant et il ne sait pas faire autrement qu'être sincère. Sur Horizontal Rain, il fait donc ce qu'il a envie de faire sans se préoccuper de respecter une ligne artistique bien définie, ce qui ouvre un éventail assez large stylistiquement parlant. Bernardo n’hésite pas à mélanger les genres dans un même morceau, restant ainsi fidèle au côté fantasque de son personnage.  Il y a du rock, du funk, du prog, mais aussi du lyrique, de l'andalou, du gothique, de l'avant-garde, le tout donnant dans un Art Rock de bon goût. Mais si ce disque est plutôt éclectique, il n'en est pas moins construit avec beaucoup de professionnalisme et une précision remarquable dans les détails. Les musiciens participants ne sont pas présents juste pour faire bien dans le décor, ils sont vraiment utilisés au mieux de leurs compétences et si vous jetez un coup d’œil sur les noms, vous allez être épatés. Il y ainsi quelques performances qui sortent du lot comme sur le mid tempo "Walk away", un rock assez lourd quelque part entre Peter Gabriel et Fish, avec la basse fretless bondissante de Tony Franklin qui entraine tout le morceau et avec aussi la passe d'armes guitare/violon entre Andrea Cervetto et David Cross. La chanson suivante (au tempo assez proche de la première) fait au moins aussi bien. Cette fois c'est un Tony Levin irréprochable qui est au stick bass et Bernardo se paie le luxe d'ajouter une section de cuivres qui se distingue en relevant ce titre funky rock évoquant ce que fait depuis un bon moment déjà Deep Purple. Puisque je suis parti à passer les pistes une par une, arrêtez vous quelques minutes sur "Lanzhaiku" qui va furieusement vous évoquer Van der Graaf Generator, la présence de David Jackson y est évidemment pour beaucoup mais l’articulation même du morceau n'y est pas étrangère non plus. Dans un registre très différent, "Time is king" vous étonnera par sa relative modernité et ses sonorités à la Simple Minds. J'avoue être toujours un peu retors à tout ce qui est espagnolade et l'intro de "Genial!" en est un bel exemple. Heureusement, la suite du titre prend du recul sur le sujet avec notamment quelques riffs de guitares bien sentis. Sur "Conventional", Bernardo nous rappelle qu'il a aussi souvent chanté dans un registre classique et détourne au passage habilement et avec bonheur "va pensiero". L’enchaînement avec le pompeux et orchestré "Ero un num Ero" est parfaitement réussi. Il y a bien sûr un côté grandiloquent qui émane de cette chanson au pathos un peu appuyé et à la construction pour le moins bizarre, mais le résultat est, je trouve, très classe avec ce pont gothique qui déménage bien. "Horizontal rain", le titre éponyme démarre pied au plancher avec un tempo rock accéléré, la cadence ralenti ensuite mais le morceau reste lourd et alambiqué, Bernardo réalise une vraie performance sur les vocaux (voix doublée, chœurs). A l'écoute de ce morceau, je me dis que le King Crimson des années quatre vingt (et à suivre) aurait gagné à avoir un chanteur de la trempe de Bernardo apportant de la chair au chant plutôt que de se farcir le belou. En tout cas, énorme titre. Pour "Different", le dernier morceau, Bernardo utilise la chorale de Foligno comme un instrument à part entière et a écrit une partition, qui à défaut d'être complexe, est particulièrement maline avec un échafaudage sonore mêlant effets de voix passées par son système Glovox et travail sur les hauteurs de timbres vocaux, pour, une fois encore, un résultat époustouflant. 

Je ne sais pas si ce sera le dernier album de Bernardo Lanzetti, je ne le souhaite pas. Je pense et j'espère qu'il a encore beaucoup de choses à nous dire. Mais en tout cas, si cela devait être le cas, il nous livre là un formidable testament artistique (au, passage, il a aussi réalisé l'artwork) qui vient rejoindre deux autres monuments de sa discographie, Eclecticlanz et  I sing the voice impossible. 

J'en profite pour vous remettre ici le  lien de l'entretien que nous avions eu ensemble en 2019.

La tracklist :

  1. 01-Walk away
  2. 02-Heck Jack
  3. 03-Lanzhaiku
  4. 04-Time is king
  5. 05-Genial!
  6. 06-Conventional
  7. 07-Ero un num Ero
  8. 08-Horizontal rain
  9. 09-Different

La liste des musiciens participants est plutôt impressionnante autant par le nombre d'invités que par les noms qui apparaissent, jugez-en par vous-même : Marco Colombo (guitares), Pier Gonella (guitares), Andrea Cervetto, (guitares), Tony Levin (stick), Dario Mazzoli (basse), Tony Franklin (basse), Jonathan Mover (batterie), Alex Polipo (batterie), Derek Sherinian (claviers), Pier Vigolini (claviers), David Cross (violon), David Jackson (saxophones, flûtes), Marco Brioschi (trompette),  Giancarlo Porro (sax tenor), Carlo Napolitano (trombone), Alesia Baltach (violoncelle), Kim Chandler  et Sara Wilma Milani (chœurs) +  la Chorale della Compagnia Teatrale O.L.B.C. di Foligno.  Bernardo Lanzetti assure pour sa part le chant lead, les chœurs , la guitare acoustique et l'harmonica. 

Le lien du site de Bernardo Lanzetti 

 

samedi 1 mai 2021

Elisa Montaldo : Fistful of Planets : la couverture officielle

OK nous y sommes : c’est le "shoutout" officiel de la campagne de pré-commandes de Fistful of planets part II - CD et Limited Edition Box. Vous y trouverez tous les liens directs utiles, c’est très facile (vous n’avez plus d’excuses eh eh !)...en bas de la page vous trouvez le partage sur vos réseaux sociaux et le lien vers la vidéo teaser si vous voulez écouter un petit extrait audio. Et... LA COUVERTURE DU DISQUE! Un beau travail de collage artistique avec le traitement graphique de Delfilm Photos. Elisa Montaldo
Pour commander :

le site d'Elisa

le lien bandcamp

vendredi 23 avril 2021

Elisa Montaldo : Fistful Of Planets, part II



C'est parti pour les Pré-commandes! Ici tout le détail en français de la Limited Box Edition 

Fistful of planets part II

 la box Edition Limitée “l’expérience polysensorielle” 

La campagne de pré-commandes de cette box édition limitée est officiellement ouverte! Nous avons besoin de votre soutien pour démarrer la production. Le contenu de cette box est unique et exclusivement prévu pour ce projet. C’est le résultat de beaucoup de travail et d’énergie. Je dois collecter suffisamment de commandes pour être en mesure de démarrer la production. C’est pourquoi je vous demande votre soutien maintenant en achetant à l’avance. L’album est en cours de conception. Nous sommes dans la phase finale, donc plus tôt je saurai combien de copies je peux faire fabriquer, plus tôt les box seront prêtes ! 


LIMITED EDITION BOX Fistful of planets part II :

 a polysensorial experience  

! numérotée et signée !

 50 Euro (frais de livraison inclus pour 1 box, envoi en Europe uniquement) 

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 CD digipak Fistful of planets part II 

20 Euro (frais de livraison inclus pour 1 à 3 CD, envoi en Europe uniquement) 

(NB :  Frais de livraison en dehors de l’Europe, variables selon les pays)

Tous les détails sur le Bandcamp store (elisamontaldo.bandcamp.com) et sur le site web www.elisamontaldo.com.

Ce qui vous est proposé est le résultat d’un travail acharné, de concepts exclusifs et originaux, de matériaux de haute qualité et de beaucoup de passion. En achetant cette box, vous soutiendrez des artistes indépendants et vous pourrez ainsi leur permettre de continuer à diffuser leur propre inspiration et leurs propres messages. Il est également important de préciser qu’il n’est pas prévu de distribution par des détaillants et qu’il n’y aura pas de licence accordée où que ce soit dans le monde. Donc la seule manière d’acquérir votre exemplaire de Fistful of planets part II, numéroté et signé par les trois artistes impliquées dans ce projet, est de le commander directement en ligne dans mes boutiques. Je tiens à tous vous remercier pour votre soutien permettant la réalisation de ce projet. J’espère que vous pourrez apprécier cette vision que j’ai eue et découvrir ce que je vous ai préparé.

Elisa Montaldo (www.elisamontaldo.com)

Voici un petit teaser en écoute directe pour vous faire une idée : teaser 2 FFOP2


vendredi 16 avril 2021

Qirsh : Aspera Tempora, parte 1

Il faut parfois prendre du recul pour bien appréhender une création musicale et pour bien la sentir. Cela a été exactement le cas pour cet album dont j'ai fait plusieurs fois le tour avant de rentrer dedans. Ne me demandez pas pourquoi. La raison a ses raisons que la raison ignore ! Bien, après cette entrée en matière mi-figue mi-raisin (je le concède), nous y voilà enfin. Après quelques écoutes attentives de cet Aspera Tempora, il apparaît que les atmosphères sont sombres, les tempos sont lourds et les mélodies ne respirent pas souvent la joie, autant de caractéristiques qui nous amènent à positionner cette musique dans un créneau qui tient autant du doom prog que du dark ambient avec des traits de space rock à la Hawkwind ("Aer Gravis"). On comprend alors que les morceaux soient longs voire très longs pour "Rumor" (18 minutes) et "Oremus" (12 minutes et encore 8 minutes pour sa reprise), les musiciens prenant le temps d'installer des ambiances qui deviennent de plus en plus prenantes au fur et à mesure que les minutes passent jusqu'à embarquer complètement l'auditeur.  Les lignes de chant ne laissent que peu passer la lumière tant elles sont volontairement et délibérément, mélancoliques et tristes ("Anansi" excepté). Je ne vous parle même pas du chant en canon sur "Oremus" le bien nommé, qui tient plus de l'oraison  grégorienne. "Oremus" est d'ailleurs une pièce gothique remarquablement construite dont le côté horror/goth rock lui permettrait de servir sans problème de bande son à un giallo italien. Pour vous faire une idée de ce que cela donne au niveau stylistique, je ne saurais trop vous orienter vers la compilation E Tu Vivrai Nel Terrore publiée il y a quelques années par Black Widow. Vous y retrouverez beaucoup de similitudes et de traits communs. Nous sommes dans les mêmes recoins sonores, sombres et inquiétants, raisonnant en permanence de cris de désespoir et de lamentations sans fin. La consultation du booklet et des paroles permet de mieux comprendre ce qu'il y a derrière tout cela : une énumération ou plutôt une litanie des peurs supportées par l'Homme, peur de la solitude, peur du vide, peur de la douleur, peur des rumeurs, peur du jugement divin. La tonalité musicale et les arrangements ont été soigneusement étudiés pour générer l'angoisse et attiser les craintes qui sont inhérentes à la condition humaine.  Je dois dire que le résultat est assez réussi car, d'une part, tout se tient dans une unité de ton très dark et que, d'autre part, il y a du côté des musiciens une réelle volonté de construire une œuvre figurative ambitieuse. En cela, Aspera Tempora, parte 1 atteint son objectif. Il faut d'ailleurs souligner la production remarquablement à la hauteur, assurée par les membres du groupe eux-mêmes, une production à la fois précise et ample, avec beaucoup de profondeur mais aussi de rondeur, qui permet de passer les moments les plus dramatiques et oppressants sans ressentir aucune agressivité acoustique. Au passage, mention particulière à Leonardo Digilio pour ses sonorités de claviers en général (clavecin compris) et d'orgues liturgiques en particulier qui donnent à chaque fois la couleur et le relief nécessaires. Reste maintenant à attendre la deuxième partie de ces "temps difficiles", puisque les liguriens considèrent qu'ils n'ont pas encore fait le tour complet des affres de l'Humanité, en souhaitant que Aspera Tempora, parte 2 soit le parfait pendant du diptyque conceptuel ainsi formé. « Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate » !

La tracklist : 

1. Rumors
2. Aer Gravis
3. Quel Momento
4. Hurt
5. Anansi
6. Oremus
7. Oremus (reprise)

Le groupe : Andrea Torello (basse), Daniele Olia (guitares, claviers, chant), Leonardo Digilio (claviers), Marco Fazio (batterie), Pasquale Aricò (chant), Michele Torello (guitares), Giulio Mondo (batterie)
Label:  Lizard Records (formats CD et digital)

 

samedi 10 avril 2021

HYPE : Evolve

 

Si vous êtes d'accord, nous allons suivre de près ce groupe de très jeunes musiciens (entre 18 et 20 ans) car ce qu'ils proposent est remarquable et franchement très bon dans un style jazz rock instrumental jouissif. Pour ma part je suis assez subjugué parce ce que j'ai entendu.

Ecoutez déjà ces titres pour vous faire une idée : "An Untold Odissey" "Groove era""Psych me up" et  "Visions" 

Leur album Evolve est sorti le 19 mars sur le plates-formes habituelles  de  streaming.
 
Les membres de ce groupe sont :
Francesco Campagiorni (22 ans) : basse
Edoardo Oren Alonzi (20 ans) : guitare
Federico Pizzutelli (18 ans) : claviers, synthés
Stefano Tozzi (17 ans) : batterie

lundi 5 avril 2021

Paola Tagliaferro sings Greg Lake (review in english)

 

The genesis of this album is a story of friendship and respect between artists. Paola Tagliaferro met Greg Lake and his wife, Regina, late in 2012. Strong ties were forged between the couple and Paola, which continued with Regina after the sad death of Greg Lake in late 2016. In 2017, Paola decided to create a musical tribute to Greg Lake called "Art in Progress Event in Memory of Greg Lake". To carry out this project, she asked high level musicians to join her. The formation thus constituted took the name of La Compagnia dell'Es. This band includes guitarist and sound engineer Pier Gonella (also member of Vanexa, Mastercastle and Necrodeath), the duo Enten Hitti, which is specialized in the use of old instruments and has its own musical career (and which even had the honor of a short review in this blog!), as well as the harpist Vincenzo Zitello considered as a reference in the matter and having collaborated extensively in the early eighties with our Breton bard Alan Stivell. Paola Tagliaferro is a complete artist who has worked in dance, painting and music including experimental music. She has many musical collaborations (recently with Max Marchini, Bernardo Lanzetti but also with Peter Sinfield, the former lyricist of King Crimson) and has four recent albums to her credit : Linee dell'Anima in 2007, Chrysalis in 2009, Milioni di Lune in 2012 and Fabulae in 2018. Besides being a very beautiful woman (I still have the right to say it!), she has a musical path more than respectable. All these reasons to let you know these musicians better but also to understand that we are not with amateurs. After several performances by Paola and La Compagnia dell'Es honoring Greg Lake through the "Art in Progress Event Tour in Memory of Greg Lake", Regina Lake asked Paola to record an album featuring part of the songs performed on stage. Of course, Paola’s voice, really very beautiful and powerful when necessary (cf. "Epitaph"), cannot compete with the deep and enveloping voice of Greg Lake. It is therefore on another ground that we must go to gauge this album. It’s probably the reason why Regina Lake wanted to provide advices on the spirit in which each track could be played respecting Greg’s intentions. And it’s really the points of interest of these covers. Their interpretation reveals a form of purity and stringency that related to a collection of "Greg Lake'songs naked". The other highlight of this album is to give a unity of tone to these ten (eleven) songs linked together by what seems a sort of evidence, resulting in a pleasant listening homogeneity. The proof? All the Greg Lake’s best songs are gathered here and yet no one stands out more than any other. From then, everything is a matter of sensitivity and in this mood, I admit to having a strong inclination for "Lucky man" simply for the accuracy of the Paola’s interpretation and for the accompaniment really fine of the band which gives a real “plus” to this touching song, for "Promenade 2" on which Paola hangs her voice to an invisible thread in a nice balancing act, for "Moonchild" because that version further exacerbates, if possible, the infinite delicacy of this song, and finally for "Epitaph/Battlefield" from which there emerges a sadness and a nostalgia that fits wonderfully with this end of the album, La Compagnia dell'Es surpassing itself here to recreate an arrangement that carries and highlights the emphatic (originally) "Epitaph". I admit that I had some apprehension about Paola’s accent and especially about how she would interpret these songs respecting the attacks, phrasing and nuances of Greg. But again, perhaps with Regina’s advices, everything is perfect and right. The last skeptics wondering where the prog is in all this, will listen to "Take a Pebble" and the central performance of Andrea Zanzottera on the piano and then make a jump to tracks 9 and 10 ("Moonchild" and "Epitaph"), which should definitely reassure them.

This record confirms, if needed, the talent of Greg Lake as songwriter. Talent that has never been properly recognized, his time with King Crimson having been too short to allow him to impose over time his qualities as a melodist, and his association in ELP having regularly turned to the advantage of Emerson’s sonic exploits to the detriment of his songs which too often passed for mere interludes. As for his solo career, it must be admitted that Greg passed by anyway, which did not allow him to shine his songs unlike a much more opportunistic John Wetton. The aim of this album is therefore achieved: to pay tribute to Greg Lake by highlighting the essence of his compositions. The exercise was not easy, and not won in advance, because when you face to monuments like "Still you turn me on", "Lucky man", "Take a pebble" "Moonchild" or "Epitaph", you must be at your best and not be content to do in the rough. Of course, you will have understood, Paola and La Compagnia dell'Es are at the rendezvous. May they be thanked on behalf of all those who once enjoyed hearing Greg Lake perform one of these beautiful and unforgettable songs. C'est la vie !

by Louis de Ny (https://rockprogressifitalien.blogspot.com/)

Tracklist :

  1. From The Beginning  
  2. Still You Turn Me 
  3. Lucky Man
  4. C’est La Vie
  5. Promenade 2
  6. The Sage 
  7. Take A Pebble
  8. Believe In Father Christmas 
  9. Moonchild 
  10. Epitaph/Battlefield  

Musician (La Compagnia dell'Es) : Paola Tagliaferro (vocals), Pier Gonella (guitars), Giulia Ermirio (violin), Andrea Zanzottera (piano), Pierangelo Pandiscia & Gino Ape aka Enten Hitti (oboe, xylophon, luth, bells), U.T.Gandhi (percussions), Vincenzo Zitello (harp)

Links :

Paola Tagliaferro, click here

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samedi 20 mars 2021

Archangel : Third Warning

Gabriele Manzini, le leader et claviériste d'Ubi Maior, est également le maître à penser d'un autre groupe moins connu qu'Ubi Maior : Archangel. il s'agit plutôt en fait d'un projet parallèle que Gabriele réactive épisodiquement au gré de ses envies. De fait, depuis la première manifestation discographique en 2009 (The Akallabeth), ce Third Warning n'est que le troisième album en douze ans, succédant à Tales of Love and Blood sorti en 2013. Pour ceux qui ont suivi cette partie de la carrière de Gabriele, ils auront remarqué que le milanais aime avoir des invités extérieurs de qualité. Archangel a ainsi enregistré les participations des chanteurs Damian Wilson (Landmarq, Treshold, Rick Wakeman et tout récemment Arena), Zacharie Stevens (Savatage) ou encore Ted Leonard (Enchant). Pourtant cette fois, c'est une équipe d'habitués, voire même de familiers, qui est aux côtés de Gabriele avec les piliers inamovibles de la section rythmique (Davide Martinelli à la batterie et Walter Gualtiero Gorreri la basse), et les trois guitaristes d'Ubi Maior (les anciens Alessandro Dovi et Stefano Mancarella, plus la titulaire actuelle du poste Marcella Arganese qui se distingue sur toute la fin de "The end of the World"), Giancarlo Padula s'acquittant quant à lui une nouvelle fois parfaitement de sa tâche au poste de chanteur. Dans les deux précédents albums, Archangel se perdait plus ou moins dans différents genres musicaux (hard prog, métal gothique, A.O.R.) sans démériter mais sans vraiment convaincre non plus. J'avoue que j'ai eu un peu peur en écoutant le premier titre qui me rappelait un peu trop les deux précédents albums. Mais non, tout va bien. Cette fois, Gabriele limite au maximum la prise de risque et fait planer son archange dans un halo d'atmosphères soft prog. C'est remarquablement bien fait avec un dosage parfait entre des parties chantées très mélodiques, délibérément orientées mainstream dans l'esprit de ce que sont capables de faire Alan Parsons ou Mike Oldfield, et des interventions instrumentales positionnées en solo central (guitare électrique et claviers) à chaque fois parfaitement calibrées. L'ensemble a de forts relents néo prog, si ce terme a encore réellement un sens aujourd’hui. Tiens je vais innové, je vais parler de "prog Middle of the Road". En fait, cet album me donne l'impression de ressembler à Gabriele, imperturbable en toute occasion, dont la posture de gentleman dénote parfois dans un univers rock plus agité. Ici, il est dans son élément (évidemment, c'est lui qui en est le créateur). Il imprime à cet album un ton uniforme qui n'en est pas pour autant monotone, les très très bons "Metal into brain" et "When the eagle hung his head"sont là pour le démontrer. Gabriele nous rappelle ici qu'il est avant tout un excellent compositeur capable d'écrire des chansons faciles d'accès en apparence, mais qui contiennent toutes une réelle profondeur pour peu qu'on les écoute attentivement. "Thetis" a ainsi cette puissance contenue et cette forme de chant posé quasiment recueilli, que l'on retrouve chez IQ par exemple. Gabriele paie aussi son tribut à Genesis avec "Circle of life" librement inspiré selon ses dires d'Entangled". Il n' y a là à l'évidence aucune volonté de plagier, juste d'en garder le côté éthéré et vaguement naïf. A titre personnel, j'aurai plutôt relevé des similitudes avec certains titres du Marillion de Steve Hogarth, mais bon. L'album contient également deux pièces instrumentales aux ambiances très évocatrices mais très différentes l'une de l'autre. Là où "The Last Day Of Beauty" développe une atmosphère lourde et mystique, "Storm Over St. Andrew’s Churchyard" se fait crépusculaire et romantique dans un symphonisme foisonnant. Archangel ne remplace pas Ubi Maior, il n'est d'ailleurs pas sur le même créneau stylistique mais il permet à Gabriele Manzini de développer d'autres idées musicales avec un accessibilité plus directe et donc une perception plus immédiate. On comprend ainsi mieux pourquoi deux compositions ("Thetis" et "Circle of life") datant des sessions d'enregistrements du dernier album d'Ubi Maior  Bestie, Uomini e Dei  ont en fait été mises de côté et utilisées pour cet album dArchangel, dont l'option "chant en anglais" convient mieux à ces deux chansons. Third Warning termine par "When the eagle hung his head", un long titre de onze minutes qui est sûrement le plus original de l'album. Pour vous donner une idée, c'est comme si Arena et Jethro Tull avaient fait un morceau en commun (ne cherchez pas la flûte. Ce n'est pas parce qu'on parle de JT qu'il faut à chaque fois penser flûte. Il y a quand même un peu plus que çà dans la longue carrière de JT !).  Cet album d'Archangel est sûrement, et de loin, le meilleur des trois à ce jour. Mais je dois dire que j'ai quand même une idée qui m'a effleuré l'esprit à plusieurs reprises en écoutant Third Warning : qu'aurait donné cet album chanté par Damian Wilson ? Je vous laisse trouver la réponse mais pensez-y quand même car consciemment ou inconsciemment, Gabriele avait, une fois encore, cette voix en tête en réalisant son album. J'en suis à peu près sûr !    

Mon coup de cœur : "Metal into brain"

La tracklist :
1.Technological Anguish
2.Metal Into Brain
3.The Last Days of Beauty
4.Thetis
5.The End of the World
6.Storm Over St. Andrew’s Churchyard
7.Circle of Life
8.When the Eagle Hung His Head
 
Le lien bandcamp pour écouter et acheter : Archangel Bandcamp
Vouis pouvez aussi commander le CD en allant sur ces liens  AMS et BTF.IT

vendredi 12 mars 2021

Paola Tagliaferro sings Greg Lake

La genèse de cet album est une histoire d'amitié et de respect entre artistes. Paola Tagliaferro a rencontré Greg Lake et sa femme, Regina, sur le tard en 2012. Des liens forts se sont créés entre le couple et Paola, liens qui ont perduré avec Regina après le triste décès de Greg Lake à la fin de l'année 2016. En 2017, Paola a décidé de créer un spectacle musical en hommage à Greg Lake appelé "Art in Progress Event in Memory of Greg Lake". Pour porter ce projet, elle a demandé à des musiciens de grande qualité de l'accompagner. La formation ainsi constituée a pris le nom de La Compagnia dell'Es. On retrouve dans ce groupe, entre autres, le guitariste et ingénieur du son Pier Gonella (également membre de Vanexa, Mastercastle et Necrodeath), le duo Enten Hitti, spécialisé dans l'utilisation des instruments anciens, qui a son propre parcours discographique (et qui a même eu l'honneur d'une courte chronique sur ce blog !), ainsi que le harpiste Vincenzo Zitello considéré comme une référence en la matière et ayant largement collaboré au début des années quatre vingt avec notre barde breton Alan Stivell. Paola Tagliaferro est, quant à elle, une artiste complète qui a œuvré dans la danse, la peinture et la musique y compris la musique expérimentale. Elle compte de nombreuses collaborations musicales (dernièrement avec Max Marchini, Bernardo Lanzetti mais aussi avec Peter Sinfield, l'ancien parolier de King Crimson) et compte quatre albums récents à son actif : Linee dell’Anima  en 2007, Chrysalis en  2009, Milioni di Lune en  2012 et Fabulae en 2018. Outre le fait d'être une très belle femme (j'ai quand même le droit de le dire !), elle a donc un parcours musical plus que respectable. Tout cela pour mieux vous faire connaître ces musiciens mais aussi pour vous faire comprendre que nous n'avons pas affaire à des amateurs. Après plusieurs performances de Paola et de La Compagnia dell'Es honorant Greg Lake à travers le "Art in Progress Event Tour in Memory of Greg Lake", Regina Lake a demandé à Paola d'enregistrer un album regroupant une partie des chansons interprétées sur scène. Évidemment la voix de Paola, au demeurant fort belle et puissante quand il le faut (cf. "Epitaph"), ne peut pas rivaliser avec celle profonde et enveloppante de Greg Lake. C'est donc sur un autre terrain qu'il faut aller pour jauger cet album. Ce n'est pas pour rien que Regina Lake a tenu à apporter ses conseils sur l'esprit dans lequel chaque morceau pouvait être joué en respectant les intentions de Greg. Car c'est là que se trouve tout l'intérêt de ces reprises. Leur exécution révèle une forme de pureté et de dépouillement qui s'apparentent à un recueil de "Greg Lake'songs naked". L'autre tour de force de cet album est de donner une unité de ton à ces dix (onze) chansons reliées entre elles par ce qui s’apparente à une forme d'évidence, se traduisant  par une homogénéité d'écoute plaisante. La preuve ? Tous les "hightlights" de Greg Lake sont réunis ici et pourtant aucun ne sort plus du lot qu'un autre. Après, tout est question de sensibilité et à ce petit jeu, j'avoue avoir un faible pour "Lucky man" tout simplement pour la justesse de l’interprétation de Paola et pour l'accompagnement tout en finesse du groupe qui donne un vrai plus à cette chanson touchante, pour "Promenade 2" sur laquelle Paola accroche sa voix à un fil invisible dans un joli numéro d'équilibriste, pour "Moonchild" car cette version exacerbe encore, si cela était possible, la délicatesse infinie de ce titre, et enfin pour "Epitaph/Battlefield" de laquelle il se dégage une tristesse et une nostalgie qui siéent à merveille à cette fin d'album, La Compagnia dell'Es se surpassant ici pour recréer un arrangement qui porte et mette en valeur l'emphatique (à l'origine) "Epitaph". J'avoue que j'avais une certaine appréhension quant à l'accent de Paola et surtout à la manière qu'elle aurait d'interpréter ces chansons en respectant les attaques, le phrasé et les nuances de Greg. Mais là encore, peut être grâce au concours de Regina, tout est parfait et en place. Les derniers sceptiques se demandant ce que donne le prog dans tout çà, iront écouter "Take a Pebble" et la performance centrale d'Andrea Zanzottera au piano puis feront un saut jusqu’aux pistes 9 et 10 ("Moonchild" et "Epitaph"), ce qui devrait définitivement les rassurer.   

Cet album vient confirmer, s'il était besoin, le talent de Greg Lake comme songwriter. Talent qui n'a jamais été reconnu à sa juste valeur, son passage chez King Crimson ayant été trop court pour lui permettre d'imposer dans le temps ses qualités de mélodiste, et son association dans ELP ayant régulièrement tourné à l'avantage des exploits soniques d'Emerson au détriment de ses chansons qui passaient trop souvent pour de simples intermèdes. Quant à sa carrière solo, il faut reconnaître que Greg est quand même passé à côté, ce qui ne lui a pas permis de faire briller ses chansons contrairement à un John Wetton beaucoup plus opportuniste. Le but de cet album est donc atteint : rendre hommage à Greg Lake en mettant en valeur l'essence de ses compositions. L'exercice n'était pas facile, et pas gagné d'avance, car quand on s’attaque à des monuments comme "Still you turn me on", "Lucky man", "Take a pebble" "Moonchild" ou "Epitaph", il faut quand même assurer et ne pas se contenter de faire dans l'approximatif. Bien sûr, vous l'aurez compris, Paola et La Compagnia dell'Es sont au rendez-vous. Qu'ils en soient remerciés au nom de tous ceux qui ont aimé un jour entendre Greg Lake interpréter une de ces belles et inoubliables chansons. C'est la vie ! 

 La tracklist :

  1. From The Beginning  
  2. Still You Turn Me 
  3. Lucky Man
  4. C’est La Vie
  5. Promenade 2
  6. The Sage 
  7. Take A Pebble
  8. Believe In Father Christmas 
  9. Moonchild 
  10. Epitaph/Battlefield  

Les musiciens (La Compagnia dell'Es) : Paola Tagliaferro (chant), Pier Gonella (guitares), Giulia Ermirio (violon), Andrea Zanzottera (piano), Pierangelo Pandiscia & Gino Ape aka Enten Hitti (hautbois, xylophone, luth, bells), U.T.Gandhi (percussions), Vincenzo Zitello (harpe)

Voici les liens pour :

aller sur le site de Paola Tagliaferro, c'est ici

commander le CD, ici

 


vendredi 5 mars 2021

Ciro Perrino (Celeste) : l'intervista in italiano

Qual è il tuo background musicale ?

Come molti musicisti della mia generazione sono partito dalla musica beat. Quindi dall’inizio del fenomeno musicale più importante del dopoguerra. Ho formato il mio  gusto con l’ascolto di Beatles, Rolling Stones, The Who, Small Faces, Kinks, e poi subito dopo Jimi Hendrix, Cream, e poi il Blues, The Nice e via via sino alla nascita di quel movimento musicale che oggi chiamiamo Progressive Rock ma che a quei tempi si chiamava semplicemente Rock. Ma non posso citarli tutti perchè sono davvero tanti e sono tutti musicisti e band che ho posseduto in Vinile. Già negli anni 60, verso la fine, avevo una collezione di oltre 4000 Vinili. Praticamente tutta la produzione di musica di quegli anni. Acquistavo tutto ciò che veniva prodotto. E non ho mai tralasciato l’ascolto della Musica Classica che ho sempre seguito con grande attenzione sia su disco che andando ai concerti. E da lì sono partito come batterista nel 1966.

Puoi spiegare il tuo percorso tra Il Sistema e Celeste ?

Il Sistema è stata la mia esperienza più importante. Lì ho sperimentato la disciplina, la concentrazione, ho affinato il mio gusto, ho imparato tutto ciò che oggi è il mio bagaglio. Ho scoperto la mia vocazione, il mio desiderio di essere musicista e diventarlo completamente nella vita abbracciando la Passione e trasformarla nella mia stessa Vita. Per cui passare da Il Sistema, una volta che quell’esperienza era giunta fatalmente alla sua fine (tutto ciò che ha un inizio ha anche una fine), alla nuova realtà di Celeste non fu poi così difficile. Dopo un periodo di “sbandamento” – pochi mesi - dove avevo addirittura pensato di smettere di suonare a livello professionale ritornò dentro di me prepotente il desiderio di rimettermi in gioco e abbandonati i cupi pensieri di fare altro che non fosse Musica rientrai in contatto con Leonardo Lagorio, che era rimasto l’unico superstite de Il Sistema, a parte me, ad essere disponibile a continuare e a trovare e tentare nuove strade. E fu così che, dopo telefonate ed interminabili incontri dove teorizzavamo formazioni, strumentazioni e stili musicali da seguire per inventarne di nuovi, finimmo per trovare la giusta formula da adottare e cominciai a cercare i musicisti adatti al progetto. L’idea era questa: chitarra acustica e violino, basso elettrico, flauti, pianoforte eletrrico e sassofoni, percussioni (non batteria), Mellotron e secondo flauto, violoncello, secondo violino e una voce femminile. Poi andò diversamente. Ma questa è un’altra storia.

Perché Celeste è scomparso ?

Le ragioni che portarono allo scioglimento di Celeste sono quelle fra le più  banali e che sono comuni a quasi tutte le band che prima o poi finiscono per interrompere il loro sodalizio musicale. Per quanto riguardò noi di Celeste fu il non avere accolto una grande occasione che ci fu offerta nella prima metà dell’anno 1977. Ci fu chiesto di aprire i concerti di una nota star italiana di quel periodo. Avremmo dovuto stare on the road per sei mesi. A me personalmente l’idea era sembrata fantastica. Del resto io avevo creato quel contatto in quanto mi occupavo da sempre delle pubbliche relazioni della band. Già con Il Sistema quella era una delle mie mansioni al di fuori del palco. Ma gli altri elementi della band non si trovarorono d’accordo poichè quasi tutti avevano già un lavoro fisso che non volevano lasciare. Io ero l’unico che si dedicava alla musica a tempo pieno. Così fui io a chiedere a tutti gli altri membri del gruppo di decidere. Non ebbero dubbi. Meglio il  lavoro sicuro. A quel punto mi ritrovai da solo e venni alla conclusione che, seppur a malincuore, era venuto il momento di cambiare strada e trovare nuove soluzioni e nuovi stimoli. Peccato perchè avevamo già pronto il materiale per un nuovo album. Quelle composizioni che tredici anni più tardi avrebbero fatto parte prima di quel Vinile con il titolo di Celeste II e poi in CD con il titolo Second plus. Quindi ognuno per il proprio nuovo percorso. Io avevo già delle idee e mi misi subito all’opera con nuovi musicisti. Quando si chiude una porta si apre un portone!

Dopo Celeste, le altre tue bands sono state musicalmente molto diverse (St. Tropez, La Compagnia Digitale e SNC). Puoi spiegare questi nuovi orientamenti musicali che sono stati così diversi da Celeste). Puoi spiegare questi diversi orientamenti ?

La mia costante in tutte le esperienze musicali è sempre stato l’impegno e la grande molla la curiosità. Il desiderio di cambiare ma restare comunque fedele a me stesso è sempre anche stato il mio “credo” Non per niente poi dal 1979 sino ad ora, soprattutto per i miei progetti solisti, ho scelto la solitudine per aprirmi alle collaborazioni quando si è reso necessario. Conoscevo da tempo i due musicisti con i quali ho iniziato l’esperimento di SNC. Una persona era la prima moglie e l’altro un mio caro amico. L’intenzione era quella di creare un tipo di musica molto estetizzante con forti connotazioni di effetti elettronici e non (oggi si chiamerebbe Ambient o qualche cosa di simile). Io non ho mai dato nessuna definizione alla musica. La musica è solo musica. Se proprio vogliamo distinguere allora ok: Classica, Operistica, Jazz, Rock. Ma le sottocategorie…….. Deprimenti. Non avevamo punti di riferimento solo tante idee. L’impianto era costituito da un chitarrista con tantissima effettistica, una pianista (Fender Rhodes con Mini Moog) ed io con il mio Eminent un secondo Mini Moog e l’amatissimo Synthi EMS/AKS. Tutti alle voci. Poche settimane di prove ed eravamo pronti per suonare dal vivo. Ma dopo poche esibizioni ci trovammo tutti e tre d’accordo che qualche cosa andava cambiato. Pensammo subito che l’organico andava allargato ad un batterista e ad un bassista. Giorgio di Celeste era alla ricerca di qualche nuovo stimolo ed esperienza, Francesco “Bat” Dimasi, batterista, aveva già lavorato con me ad un progetto. Quindi conoscevo molto bene tutti e due. Li convocammo e dopo pochissime prove fu chiaro che quello sarebbe stato l’organico definitivo. Prima avevo fatto delle registrazioni con altri musicisti, prevalentemente emergenti e che si stavano distinguendo sulla scena di Sanremo e dintorni. Uno era un giovanissimo ragazzino che si chiamava Enzo Cioffi e che suonò in un brano che avevo scritto proprio in quei giorni (“Il Laghetto del Cigno”). Per lui era la primissima volta in una sala di registrazione. E lo volli accanto a me, ormai talentuoso professionista della batteria quando decisi di rimettere su la band di Celeste per registrare Il Risveglio del Principe e poi più recentemente Il Principe del Regno Perduto. Una sicurezza. Materiale musicale accumulato tantissimo. Solo l’imbarazzo della scelta. Occorreva soltanto provare molto per dare il giusto assetto alla band. Quindi temi su temi e tanta improvvisazione sino a che ci accorgemmo che avevamo finalmente il nostro sound. Anche qui nessuna definizione. Però ritmo, soluzioni stravaganti, cambi di tempo e di atmosfera improvvisi, titoli dei pezzi – molto strumentali – curiosi ed al limite dell’assurdo.  Il  nome del gruppo ….. St. Tropez. Anche qui nessun motivo riguardo alla scelta. Suonava bene. Tutto lì. Però nonostante le tante prove, l’ottima qualità delle registrazioni, l’interesse della allora Phonogram a realizzare un album purtroppo l’assenza di concerti e poi nuovamente l’abbandono del bassista e del batterista per motivi economici costrinsero me e gli altri a ripensare a tutto il progetto. Ingaggiammo un altro batterista e un altro bassista con caratteristiche differenti da quelli che li avevano preceduti, ma che diedero alle nuove composizioni un taglio musicale di tutto rispetto. Andammo avanti per alcuni mesi, peraltro pochi, e nuovamente una battuta di arresto. I motivi …… sempre i soliti. E qui vorrei ricordare che fra poco (aprile/maggio 2021) verrà ristampato tutto il materiale dell’unica raccolta delle composizioni della band di St. Tropez uscita un’unica volta in CD nel 1992 e mai riproposta nonostante le tante richieste. Ma sarà su doppio vinile opportunamente rimasterizzato (100 copie trasparenti numerate e 200 copie di colore giallo e verde) con l’aggiunta di due inediti. Allora nuovo batterista e nuovo bassista però …… nuovo nome. La Compagnia Digitale. Tutti fan di Tolkien. Per cui da La Compagnia dell’Anello a La Compagnia Digitale ……. Il passo è stato davvero breve. Altre settimane e mesi di prove. Tutte composizioni nuove di zecca create ad hoc proprio ed anche perchè a me era arrivato l’ARP 2600 con tre sequencers e volevo inserirlo assolutamente e poi avevo deciso di riportare dal vivo il Mellotron che avevo suonato in Principe di un Giorno. Materiale sufficiente per un concerto. E concerto fu. Ma fu il primo e l’unico della band. Meno male che ebbi l’idea di registrarlo. Mellow Records lo propose nel 1993 ed anche questa testimonianza verrà presto ristampata in Vinile e forse anche in CD. Il concerto fu un ottimo concerto ma anche qui qualche cosa doveva succedere e che portò al prematuro scioglimento della neonata band. Fu lì che presi la decisione definitiva. Basta bands. Vado avanti da solo. Non volevo che la mia vita dipendesse dalle esigenze personali degli altri. Avevo già Solare quasi pronto e ad ottobre di quello stesso anno ero già in sala di registrazione ad iniziare il mio percorso da solista.

Quale era lo scopo nel creare Mellow Records ? Alcune parole riguardo a questa avventura? Sei ancora nella Mellow Records ?

La creazione dell’etichetta che ha segnato un’epoca nel mondo del Rock Progressive è nata come molte altre realtà quasi casualmente, come una specie di scommessa. Ricordo che Mauro Moroni mi aveva chiesto se avessi del materiale inedito di Celeste dopo lo scioglimento della band. Io gli dissi che avevo dei provini realizzati molto bene nel mio studio con quelle composizioni che poi sarebbero andate a far parte di quel Celeste II, erroneamente considerato per anni il secondo album della band, e lui le ascoltò e dopo avermi chiesto il permesso alla pubblicazione di un Vinile con una parte di quelle composizioni sembrò che tutto fosse finito lì. Ma passato un lasso di tempo piuttosto breve tornò alla carica chiedendomi se avevo altro materiale. E fu così che dal mio grande archivio di registrazioni tirai fuori quelle de Il Sistema. Ne avevo, ed ancora ne ho da ascoltare, (anticipo qui che in un prossimo futuro ho intenzione di curare la pubblicazione di altri inediti proprio di questa band) tante ore e quasi me ne ero dimenticato. Per me si trattava di un’esperienza conclusa. Però Mauro ascoltò e fu così che mi chiese di realizzare un altro album ma questa volta in doppio Vinile e CD. E “Una Notte sul Monte Calvo” + altri brani che a malapena ricordavo ritornarono alla luce. Da lì a chiedermi se potevo collaborare con lui a cercare altre registrazioni non solo di band che avevo creato nel tempo o delle quali avevo fatto parte, fu un tutt’uno. Ma soprattutto e perchè, avendo appena iniziato il mio nuovo secondo percorso solista registrando per la multinazionale Polygram Far East  - il mio primo album solista dopo lo stop di nove anni da Solare -, avevo facile accesso agli archivi dei nastri della mia nuova casa discografica dove avrei trovato titoli importantissimi che poi, con la licenza, avremmo stampato con quel marchio che sarebbe diventata la Mellow Records. In seguito grazie ad amici e conoscenti dell’ambiente, ad esempio musicisti che avevo incontrato nel tempo, soprattutto ai tempi de Il Sistema, nelle agenzie di spettacolo e concerti o durante I festival pop, potevo sapere se avevano nastri di inediti oppure licenze e copyrights dei loro lavori. Raccolsi una quantità enorme di materiale che poi diventò l’immenso catalogo della Mellow Records. Furono anni fantastici! Scoprimmo e pubblicammo gioielli nascosti. Però lasciai all’inizio degli anni 2000 tutto in mano a Mauro Moroni perchè avevo l’esigenza di dedicarmi soltanto alla mia carriera solista. Non potevo più conciliare il mio impegno con la scrittura della musica e quello sempre più gravoso di un ruolo in una etichetta discografica così come era diventata la Mellow Records. Oggi sono orgoglioso di poter pubblicare tutto ciò che produco con Celeste e non solo per questa etichetta così prestigiosa che è rimasta comunque nel mio cuore e sono grato all’Amico Mauro Moroni che mi concede di usare il marchio dell’etichetta.

Sul tuo Bandcamp, troviamo altri dischi dopo Celeste, St. Tropez e La Compagnia Digitale . Com'è stata la tua vita per tutto questo tempo ?

Da Il Sistema passando per Celeste per arrivare a St. Tropez e La Compagnia Digitale, attraverso quella breve ed infruttuosa parentesi con SNC, arrivai nel 1979 a realizzare il mio primo episodio di progetto solista. Era già dal 1977 che pensavo di realizzare un album in completa solitudine e avevo ben in mente che doveva essere assolutamente in elettronica, realizzato cioè con soli sintetizzatori, Mellotron e le prime macchine ritmiche. Solare pubblicato nel 1980 ebbe un buon successo di critica e di pubblico, ma ebbi la sventura di finire nel fallimento dell’etichetta che, pur avendo investito su di me tante energie e denaro, fu costretta chiudere e mi ritrovai con un album appena uscito e l’idea per il successivo ma impossibilitato a proseguire. Fu per questo che decisi di prendermi una lunga pausa, potenziare il mio studio di registrazione, studiare, affittare lo studio per produzioni esterne, creare una mia casa editrice musicale e acquistare nuovi sintetizzatori e tastiere. Il periodo di pausa durò oltre 7 anni quando un giorno ebbi l’idea di scrivere un nuovo tema che finì a fare da sottofondo durante una sfilata di moda a Barcelona in Spagna. Tale fu il successo di quello che a me pareva solo un esperimento, che iniziai a scrivere del materiale simile. Di lì ad un anno avevo pronto Far East che proposi alla Phonogram che decise subito di farmi firmare un contratto che mi impegnava per altri tre album. Far East, pubblicato nel 1990, catturò subito l’attenzione della stampa e del pubblico più raffinato pronto a quelle sonorità  che erano in fondo innovative ma ricche di melodie e arrangiamenti sofisticati. (Non lo dico io). Da lì in poi The Inner Garden del 1992, Moon In The Water del 1994, nel 1997 cambio di etichetta , passai alla Warner e pubblicai prima De Rerum Natura e poi la prima versione orchestrale de L’Isola nel 2001. Poi un’altra pausa durata un paio di anni per arrivare a pubblicare per il mercato inglese L’Isola e poi tornato in Italia curai la versione per Piccolo Ensemble sempre de L’Isola per una piccola etichetta che era stata creata apposta per quel progetto e per tenere dei concerti, nei quali non suonavo ma dirigevo i musicisti (esperienza esaltante che mi ha arricchito tantissimo) ma durò poco per dissapori insorti con i propietari dell‘etichetta che stavano gestendo male tutto, tradendo così lo Spirito del progetto. Quindi altro stop e la decisione di dedicarmi ad un altro aspetto della mia visione della Musica. Volevo sentirmi libero dal collaborare con altri musicisti. Volevo essere l’unico a decidere e a suonare. E così prese forma il progetto di pianoforte solo che diede vita ai primi due album di quella che nella mia mente è stata sempre una trilogia. Piccole Ali Nel vento del 2011 e Back Home del 2016. I brani del terzo capitolo della trilogia sono quasi ultimati e presto li registrerò ma Celeste nel 2017 sino ad oggi ha occupato tutto il mio tempo per cui non ho potuto dedicare Tiny Hearts (questo sarà il titolo del terzo capitolo pianistico) tutte le attenzioni che merita.

Perché hai fatto rivivere Celeste dopo tutti questi anni ?

Come dicevo Celeste è stato sempre nel mio Cuore. Ma sono stati gli incoraggiamenti che venivano da fuori a convincermi sempre di più che occorreva rimettere mano alla continuazione di quel magico periodo. Da quando esistono i social networks hanno iniziato a scrivermi e a seguirmi tantissime persone che conoscevano Celeste dai tempi di Principe di un Giorno e la richiesta e le domande erano sempre le stesse: “Quando vi sarà un altro album della band?”.  Ho impiegato molti anni per riorganizzarmi ma, prima i continui rifiuti da parte dei vecchi elementi della band originale a rimetterci insieme, e poi i miei impegni nel portare avanti i miei progetti personali hanno allontanato il momento del rientro. Ma ogni cosa accade quando è il momento e mai prima.

Hai provato a riunire i membri del vecchio gruppo per questo nuovo progetto ?

Certo ho provato svariate volte di ricostituire Celeste, interpellando i miei vecchi compagni di avventure musicali ma ne ho sempre trovato dei rifiuti. A nessuno di loro interessava più riprendere quel discorso che consideravano concluso e privo di un possibile futuro. Li ho ricontattati prima di Il Risveglio del Principe ma le idee divergevano – a parte la mancanza di una sincera Passione e di un entusiasmo che sono indispensabili in progetti del genere – poichè l’idea era quella di fare un Celeste completamente diverso da Principe di un Giorno lontano da quelle atmosfere, cosa che ci avrebbe fatto allontanare dal vero Spirito della band. Io vi ho sempre creduto e non ho mai smesso di pensare che avrebbe potuto essere molto bello rimettere mano a quelle tematiche.

Sei d'accordo con me quando dico che la musica di Celeste oggi è molto diversa, più personale ?

Direi che in parte posso darti ragione perchè è chiaro che c’è del mio in quello che ho scritto per Celeste, considerando soprattutto che in Principe di un Giorno non mi fu concesso di scrivere nulla all’infuori delle liriche. Avevo delle idee che gli altri membri della band non trovavano interessanti e che poi hanno trovato spazio, qualche anno più tardi, nei miei progetti solisti o, come nel caso di “Nora”, hanno avuto il loro degno riconoscimento soltanto dopo quasi 50 anni! Come per esempio il finale del brano presente in Il Principe del Regno Perduto e che si intitola “(Il) Ceruleo Sogno”: anche quello con il finale di Mellotron, lo avevo proposto per Principe di un Giorno ma furono preferiti altri spunti che non erano i miei. E’ tornato buono adesso. Vi sono delle composizioni che hanno una vita più complicata ma poi riescono a farsi strada ed escono alla luce! La lezione di Celeste, ed anche quella de Il Sistema, – non lo dico io (lo disse un giornalista diversi anni fa sentendo i miei primi albums da Solare a L’Isola) – è costantemente presente in tutti i miei progetti solisti. Invito tutti ad ascoltare appunto i miei lavori realizzati in piena solitudine e a trovare l’aria di Celeste. Quello che ho fatto con il rientro di Celeste é stato un lavoro improntato al massimo rispetto dello Spirito degli esordi della band. Sono certo che se avessimo continuato con lo stesso organico Principe di un Giorno sarebbe rimasto l’unico esempio di musica con quelle caratteristiche. Infatti la leadership musicale, che non era più completamente nelle mani di Mariano Schiavolini, avrebbe portato Celeste verso altre spiagge che non sarebbero più state quelle del Rock Prog ma di un Rock molto più “Jazz influenced”. E oggi forse non avremmo due album nuovi di Celeste così “fedeli alla linea”.

Per te, ci sono comunque delle connessioni con il primo disco di Celeste ?

Come dicevo nella risposta precedente, secondo me quello che sento, ma mi baso molto su quello che mi viene riportato da Amici e Sostenitori ma anche da giornalisti, è che lo Spirito di Celeste è rimasto in tutti questi anni intatto e aleggia molto chiaro nei due ultimi album Il Risveglio del Principe e Il Principe del Regno Perduto. Ho usato, per quanto mi riguarda, solo tastiere tipiche degli anni 70 per mantenere a livello di sound le stesse caratteristiche. Niente tastiere digitali di nuova generazione. E poi c’è il mio Mellotron ! Gli altri musicisti che costituiscono ormai la spina dorsale della band usano solo strumenti che provengono da quegli anni. Il batterista ha trovato una coppia di hihats degli anni 70 così come il rullante. Ed il bassista usa un Fender Precision sempre risalente a quegli anni. La Musica certo è stata scritta dopo quasi 50 anni dopo Principe di un Giorno ma , ripeto, se fossimo rimasti tutti insieme come formazione originale, oggi saremmo qui a rimpiangere Principe di un Giorno.

Quali sono le tue principali fonti di ispirazione per questo album ?

La maggior fonte di ispirazione di questo nuovo album di Celeste è Celeste !

Perché i musicisti ospiti non sono gli stessi che ne Il Risveglio del Principe ?

I musicisti che mi hanno accompagnato ne Il Risveglio del Principe sono gli stessi che sono presenti ne Il Principe del Regno Perduto. Quelli che sono presenti in questo progetto in più sono segnati come ospiti. Nel precedente avevo messo tutti insieme ma alcuni non sono mai stati considerati membri ufficiali della band. Qui vorrei ricordare quelli che per me sono da ritenersi insostituibili e credo mi accompagneranno nei futuri capitoli di Celeste e cioè: Enzo Cioffi alla batteria e percussioni, Francesco Bertone al basso, Mauro Vero alle chitarre, Marco Moro ai flauti, recorders e saxofoni e Sergio Caputo al violino. Gli altri sono ospiti e possono essere riconfermati o se ne possono aggiungere dei nuovi a seconda delle esigenze o delle sonorità che vado ricercando.

Sembra essere la fine di un ciclo, è vero ?

Il Principe del Regno Perduto rappresenta certamente la fine di un ciclo.  Però si tratta solo, diciamo, di una temporanea sospensione della Storia del Principe. Può darsi che in futuri progetti torni a farci visita. Per ora Celeste rimane con tutte le sue caratteristiche della band classica che in così tanti Amici e Sostenitori dimostrano di amare. Quindi la fine riguarda la narrazione ma non la band stessa. Troveremo nuovi spunti letterari da mettere insieme alle atmosfere del prossimo album.

Hai nuovi progetti per Celeste ?

Assolutamente sì. Per abitudine, che ho consolidato negli anni, quando pubblico un nuovo progetto ho già in mente come realizzare il successivo. Quindi anche questa volta posso dire che ho già ben chiaro come vorrei proporre al pubblico di Celeste, che si sta ampliando sempre più con nuovi sostenitori, sia in quello che sarà l’organico sia nella forma. I contenuti saranno sempre quelli tipici di Celeste. Nessuna intenzione di tradirne lo Spirito. Quello che posso anticipare è che la trilogia del Principe ha concluso un ciclo. Il Principe si prende una pausa. Ritornerà ? Forse ……forse. Nuovi temi e tematiche verranno trattate nel prossimo progetto. Ciò che non potrà mancare saranno il Mellotron e tutti gli altri strumenti che hanno caratterizzato da sempre la sonorità della band. Sono già al lavoro e sono molto contento delle atmosfere che si vanno delineando!

Hai altri progetti per il futuro oltre Celeste ?

Anche su questo fronte, quello dei miei progetti solisti, sono in fase di diverse realizzazioni. In questi ultimi anni mi sono dedicato molto a Celeste lasciando da parte concerti con il solo pianoforte per approfondire e preparare il ritorno della band dopo più di 40 anni da Principe di un Giorno. Per questo non ho pubblicato il terzo album della mia trilogia di pianoforte solo. Ho tutti i brani pronti e devo solo trovare il tempo e la concentrazione necessaria per registrarlo. Ed il luogo adatto. Io amo molto uno studio dove ho registrato Piccole Ali nel Vento e che è situato nel Sud Est della Francia in cima ad una montagna immerso nel più totale silenzio e dove vi è un meraviglioso Bechstein a coda che rende al meglio quanto desidero da un pianoforte. Ho poi in “cantiere” il  seguito di Solare, il mio primissimo album da solista che fu pubblicato nel 1979, che sarà un lavoro realizzato solo con sintetizzatori per ricreare le atmosfere che hanno fatto amare a molti appunto Solare. Anche qui sono a buon punto con la scrittura ed ho ben chiaro come vorrei realizzarlo. E poi ancora un progetto che realizzerò sempre in elettronica utilizzando l’accordatura a 432 Hz. Qui è tutto più complesso ma già avanti con le idee e qualche cosa di registrato. E poi altro. Sto scrivendo tantissimo. Ho anche altre idee per altri progetti.   

Quale musica ti ispira per creare musica ?

Devo essere sincero. A parte alcuni ascolti che faccio e mi concedo sono anni che non ascolto più nulla proprio per non farmi influenzare. Se metto qualche cosa nello slot del lettore cd è quasi sempre qualche cosa di musica classica. Corelli, Vivaldi, Bach, Beethoven, i grandi compositori russi come Mussorgskji, Rimskij Korsakov e Prokofiev. Eric Satie che adoro. O il poco conosciuto pianista catalano, contemporaneo di Satie, Frederic Mompou.

Sei : rock, pop, jazz o classico ?

Su questo non dubbi. Sento di essere una giusta miscela di Rock e Classica. Ma sempre pronto ad accettare ed accogliere nuovi stimoli e suggerimenti.

Sei interessato a gruppi di RPI ?

Anche qui voglio essere sincero. Non ascoltavo prima e tanto meno ascolto adesso. Non conosco la scena musicale italiana. Come dicevo è per preservare la mia ispirazione, per non essere influenzato che preferisco non ascoltare nulla. Desidero mantenere nel caso di Celeste la massima autonomia per rispettarne lo Spirito degli inizi.