En plus de la chanson "Roxy Passion" qui déménage pas mal, dans un style hard rock (çà n'étonnera personne), l'EP présentera également un autre titre inédit "Cats on the run", plus prog que hard pour le coup, ainsi que deux versions de "The blue light of a star", un morceau uniquement présenté jusque là en single.
Rock Progressif Italien
le blog de Louis de Ny
dimanche 16 mars 2025
Silver Nightmares : Roxy Passion
En plus de la chanson "Roxy Passion" qui déménage pas mal, dans un style hard rock (çà n'étonnera personne), l'EP présentera également un autre titre inédit "Cats on the run", plus prog que hard pour le coup, ainsi que deux versions de "The blue light of a star", un morceau uniquement présenté jusque là en single.
mercredi 5 mars 2025
Eveline's Dust : 3
Eveline' Dust sort son troisième album le 3 mars sous le label Lizard Records. Huit morceaux sont au menus. Voici le lien bandcamp du groupe pour une première écoute et éventuellement un achat.
Le groupe : Nicola Pedreschi (chante t claviers), Lorenzo Gherarducci (guitares), Marco Carloni (basse), Angelo Carmignani (batterie) + Lara Billie Moretto (chant sur "Void")
La tracklist :
- Rising 2
- Eveline
- Here there nowhere
- Returning somewhere
- Grace the sound
- Crawl
- Void
- Better lie bitter life
jeudi 27 février 2025
Albus Diabolus : scoop
Bientôt, promis, vous aurez la chronique en avant-première de ce projet diabolique imaginé par Samael Von Martin et Elisa Montaldo.
En attendant voici le premier titre en écoute : "Liturgica"
jeudi 20 février 2025
Nuova Era : 20.000 leghe sotto i mari
Bonne nouvelle le chant est à nouveau en italien. Nuova Era revient au format déjà pratiqué pour Io e il tempo (1992) avec uniquement deux longs morceaux. Mais cette fois, Walter Pini met la barre encore plus haut avec une suite de 36 minutes alors que l'autre titre ("Nautilus") n’est "que" de 16 minutes.
Si vous aimez Nuova Era, vous ne serez pas déçu, le groupe reste fidèle à son style avec malgré tout une production plus étoffée. Évidemment la suite "20.000 leghe sotto i mari" focalise toute l'attention avec ses huit parties parfaitement imbriquées. Son écoute se révèle être un vrai bonheur pour tout amateur de prog italien. Walter Pini a réalisé un vrai travail de titan et peut ainsi fièrement proposer un condensé de ce qui se fait de mieux dans le genre avec quelques moments délicieusement régressifs. Les sonorités abondantes de synthés, d'orgues, de Moog et de Mellotron, sont là pour nous rappeler les grandes heures du prog italien symphonique. Au delà d'une belle inspiration, Walter Pini démontre un savoir-faire unique pour créer des séquences originales en évitant l'écueil du "déjà entendu". Mais il y aussi l'habileté dont il sait faire preuve pour proposer des parties à la fois très différentes les unes des autres et pourtant parfaitement compatibles, avec en prime une agréable impression de fluidité. Le musicien Pini est dans ce domaine au sommet de son art.
L'autre pièce, "Nautilus" est annoncée comme une composition écrite par un tout jeune Walter Pini de 17 ans. A l'évidence, Walter avait déjà atteint une belle maturité en tant que musicien car ce morceau a du caractère. Il s'agit d'un véritable épique avec une succession de tableaux là aussi très bien agencés. La tonalité d'ensemble est très heavy rock, le tempo est soutenu avec une basse très lourde.
En écoute sur bandcamp : Nuova Era 20.000 leghe sotto i mari
Label : AMS Records
dimanche 16 février 2025
Diego Banchero Trio : Gathered lectures from a lifetime
En bientôt quarante de carrière artistique, Diego Banchero est devenu une vraie figure de la scène musicale gênoise. Au gré des différentes formations auxquelles il a participé, à commencer par Il Segno del Comando bien sûr, même s'il est bon d'ajouter Malombra, Ballo delle Castagne, Egida Aurea, Recondita Stirpe ou encore Zess et récemment Horror Bach pour être complet, il a exploré nombre de styles musicaux, parfois extrêmes, que ce soit le doom, le metal, le gothique ou encore le dark prog. Il était donc normal qu'à un moment Diego souhaite s’exprimer plus personnellement et qu'il fasse une sorte de synthèse de toutes ses expériences musicales qu'il considère comme autant de leçons apprises au cours de ces années, d'où ce mot "Lectures" dans le titre de l'album (Gathered lectures from a lifetime). Tout ceci est également en accord avec le fait que Diego entretient une vraie passion pour les livres et plus particulièrement pour tout ce qui touche à l'ésotérique.
Pour mener à bien ce projet personnel Diego a opté pour une formule sobre en associant deux fidèles acolytes (et amis) déjà présents dans plusieurs projets communs, Roberto Lucanato à la guitare et Fernando Cherchi à la batterie.L'enregistrement s'est fait au Nadir Studio à Gênes le 13 novembre 2023 en conditions live. Diego a ensuite pris le temps de peaufiner ses douze morceaux instrumentaux.
Exceptionnellement un petit éclairage sur chacun des titres s'impose.
"Looking for the pusher" est une composition originale jamais publiée auparavant qui se veut être la bande-son d'une scène d'un film policier dans laquelle un drogué cherche affreusement son dealer.
" Macabro suite " était déjà apparue en 1999 dans la compilation E Tu vivrai nel Terrore publiée par Black Widows Records. Elle s’inspire très largement d’une série télévisée italienne des années 70 intitulée Ho incontrato un'ombra.
"Le 4A" est un des titres de l'album L’Incanto dello Zero d'Il Segno del Comando.
" Vestale" est tiré du disque Derive publié en 2012 par le groupe Egida Aurea.
"One Winter Night" est un solo de basse inspiré par les sensations ressenties lors d'une nuit d'hiver.
"Metamorfosi" est un autre morceau d'Il Segno del Comando présent en version chantée sur l'album L’Incanto dello Zero.
"Il viaggio", fait partie de l'album Surpassing All Other Kings du groupe Ballo delle Castagne. Sa version chantée parle de la saga de Gilgamesh.
"Bloody Sunset" est un morceau composé pour la guitare par Roberto Lucanato.
"Magia postuma" est un très ancien morceau antérieur à la création d'Il Segno del Comando que l'on trouvait en bonus sur la réédition du premier album du groupe, un titre qui évoque les connexions entre le spiritisme et des ondes sonores.
"Messagero di pietra " est une chanson présente sur le premier album homonyme d'Il Segno del Comando en 1996. Elle évoque des moments de la série télévisée des années 70 dont le groupe a directement repris le nom (le messager de pierre est une statue qui garde des
secrets).
"Polizei Blues"’est un morceau original jamais publié auparavant. C'est à nouveau une bande-son imaginaire pouvant illustrer une scène d’un film policier avec une poursuite entre des gansters et la
police.
" Samba for a butterfly" est un solo de basse dédié à la femme de Diego.
Voilà pour le décodage des douze pistes de cet album. Le résultat est bluffant si l'on tient compte du fait que l'on a affaire
à un trio basse/batterie/guitare sans aucun artifice. L'univers musical
de Diego nous ramène au cœur même des années 70. A cette époque, il
était de mise de mêler différents styles sans trop se poser de question :
jazz rock, heavy rock, funk et rock psychédélique faisaient bon ménage.
Du haut de ses 8 mn 45, "Messagero di pietra" est un exemple parfait de
ce mélange réussi des genres. Car c'est exactement ce que reproduit DB3
cinquante ans après, avec en plus des ambiances très sombres qui
rappellent certaines bandes-son qui illustraient les gialli et les films
d'horreur de notre jeunesse (enfin de la mienne en tout cas !). Mais rassurez-vous (ou pas), loin de
s'enfermer dans un style monolithique, DB3 propose douze pistes
musicales composites qui forment un tout protéiforme. Bien sûr, il
arrive que l'on pense à Il Segno del Comando. Normal puisque plusieurs
titres sont issus du répertoire de son groupe amiral (voir détail des pistes plus haut). Bien sûr parfois
aussi, ça penche plus vers le jazz fusion ("Magia postuma"), vers le
funk ("Looking for the pusher") ou encore vers un blues rock
débridé, ce qui est le cas de "Polizei blues", un morceau sur lequel les
trois compères se lâchent bien quand même.
L'analyse, autant musicale qu'introspective, de cet album amène à penser que Diego Banchero a fait émerger consciemment ou inconsciemment tout ce qui l'a marqué non seulement dans sa carrière de musicien mais aussi dans son parcours de vie. En cela Gathered lectures from a lifetime est donc une sorte de reproduction sonore, le double musical de Diego en quelque sorte. Et au niveau musique pure, c'est un régal !
- Looking for the pusher
- Macabro suite
- Le 4 A
- Vestale
- One winter night (bass solo)
- Metamorfosi
- Il viaggio
- Bloody sunset (guitar solo)
- Magia postuma
- Messagero di pietra
- Polizei blues
- Samba for a butterfly (bass solo)
L'album est sortie le 18 janvier 2025 sous le label Tricephale Independent Production. Il existe uniquement 200 copies du CD, pas une de plus ! Donc il faut faire vite. Pour commander votre exemplaire, il vous suffit de contacter directement Diego Banchero à cette adresse mail : diegobanchero@alice.it.
jeudi 13 février 2025
Néos Saint Just
Ensuite Jenny avait un peu disparu des radars, très occupée à composer pour le théâtre mais aussi à étudier l’opéra et la musique médiévale. Elle en avait également profité pour renouer avec ses racines galloises (par sa mère) en réalisant trois albums : Medieval Zone, Com'è Grande et Enfermidade e Burattina en tentant de rapprocher la musique celtique avec la musique folklorique méditerranéenne.
Plus récemment, en 2011, elle avait refait une incursion dans le prog avec l'album Prog Explosion, publié sous le nom de Saint Just Again.
En 2025, Jenny s'associe au producteur et claviériste Tullio Angelini, pour un projet musical novateur. En effet, il s'agit d'une nouvelle voie que veut explorer Jenny Sorrenti. Sur la base de ses recherches effectuées ces dernières années sur les expérimentations possibles de la voix et sur les approches d'une nouvelle forme de chanson, elle prend le risque de proposer une musique déroutante. Ce qui est bien le cas avec cet album. Car, sans vraiment être dans la musique expérimentale radicale, on ressent effectivement une volonté de sortir des carcans de la chanson pour utiliser la voix comme un instrument sonore ("Pneumatos", "Meraviglia"). Ce que l'on entend peut être assimilé à un flux avec un chant qui semble flotter dans un espace sonore ("Hidden things") et parfois même rebondir sur des murs invisibles ("in the presence of the entity"). Que l'on ne s'y trompe pas, les sept morceaux proposés sont parfaitement construits et portent des parties mélodiques souvent envoutantes. La voix de Jenny Sorrenti est toujours aussi belle et fascinante comme on peut le constater, notamment sur les deux chansons les plus proches d'un format classique "Sentire Davvero" et "The mirror inside me".
- Pneumatos
- Sentire davvero
- In the presence of the entity
- The mirror inside me
- Hidden things
- Psyché
- Meraviglia
dimanche 26 janvier 2025
Limite acque sicure : Un'altra mano di carte (IT)
Le groupe : Andrea Chendi, Ambra Bianchi, Antonello Giovannelli, Luca Trabanelli, Paolo Bolognesi, Francesco Franz Gigante.
samedi 25 janvier 2025
Limite acque sicure : Un'altra mano di carte
Le groupe : Andrea Chendi (chant lead), Ambra Bianchi (flûte, chant lead, chœurs, harpe), Antonello Giovannelli (orgue, piano, synthés), Luca Trabanelli (guitares acoustique et électrique), Paolo Bolognesi (batterie), Francesco Franz Gigante (basse).
jeudi 23 janvier 2025
Banco del Mutuo Soccorso : Storie invisibile
Le nouveau Banco sort le 28 février 2025. Apparemment le groupe a décidé de mettre le paquet pour la promotion de cet album avec déjà une quinzaine de dates de concerts annoncées d'ici le mois de mai.
Storie invisibile se veut être le troisième volet d'une trilogie dédiée à l'existence humaine qui complètera donc Transiberiana et Orlando, le forme dell'amore.
Le groupe présent est stable avec Vittorio Nocenzi (orgue, synthés, voix) comme pivot et son fils Michelangelo Nocenzi (piano et claviers) désormais positionné comme étant celui qui assurera sûrement la relève. Tony D’Alessio assure le chant soliste, Filippo Marcheggiani est aux guitares, Marco Capozi à la basse et Dario Esposito à la batterie.
Pour avoir écouté l'album dans son entièreté, il faut se rendre à l'évidence : ça chante gentiment mais ça n'a plus grand chose à voir avec du prog et même hélas avec le Banco que l'on a aimé et respecté pendant toutes ces années. Quant à certaines sonorités de synthés, on peut se demander si le groupe n'a pas ressorti les vieux coucous des années 80. Un peu triste tout cela.
Voici la tracklist :
01 – Studenti
02 – Il mietitore (en écoute en cliquant sur le titre)
03 – Il pittore
04 – Non sono pazzo
05 – L’ultimo moro dell'Alhambra
06 – Senza nuvole
07 – La casa blu
08 – Sara' ottobre
09 – Cena di natale
10 – Spiegami il cielo
11 – Solo mervaglia
12 – Capo Horn
mercredi 22 janvier 2025
Qohelet : Cantico del Cantici
Il est entendu depuis longtemps que chaque nouveau projet d'Alessandro Seravalle (Garden Wall, Officina F.lli Seravalle) s'apparente à une expérience sonore et musicale qui ne peut concerner qu'un public averti ouvert à une forme particulièrement exigeante de musique contemporaine. Qohelet ne déroge pas à la règle comme l'avait d'ailleurs amplement démontré le premier album sorti en 2020, qui avait fait l'objet d'une présentation/analyse sur ce blog, à lire ici.
Les instruments de musique sont ici utilisés pour supporter et mettre en valeur les litanies déclamées par Gianni Venturi. Car cette œuvre repose avant tout sur l'idée d'une mise en son du Cantique des cantiques, qui au passage n'est rien d 'autre que le premier poème érotique écrit sous couvert d'un livre sacré. La voix de Venturi s'apparente à celle d'un prédicateur obligeant à la réflexion. Les arrangements sont étonnamment décalés (notamment les séquences électroniques) mais fonctionnent bien. On peut même dire qu'il y a, à l'évidence, une volonté de trouver des sonorités qui soient à la fois les moins conventionnelles possibles mais en même temps les plus évocatrices de la teneur du texte. Il s'agit bien là de recherche musicale. La grande idée de cette œuvre est l'utilisation d'un saxophone omniprésent qui, plutôt que d'être positionné en contre-point de la voix, joue un rôle étonnant de révélateur, un peu comme si une lampe mobile était positionnée au dessus du texte et balayait de sa lumière chaque mot lu.
Ce Cantico del Cantici n'est évidemment pas à mettre entre toute les oreilles. Son approche oblige à changer obligatoirement de logiciel de référence sous peine de passer à côté du message volontairement synesthésique, patiemment et méticuleusement élaboré par Alessandro Seravalle et son compère Gianni Venturi. Si vous ressentez des sentiments profonds à l'écoute de cet album, si ce que vous entendez vous ramène à l'essentiel, cela voudra dire que vous avez dépassé la simple perception auditive primaire pour atteindre une forme de plénitude intérieure.
Les musiciens : Alessandro Seravalle (guitares, piano, synthés, celesta, vibraphone, percussions), Gianni Venturi (chnat, beatbox), Emiliano Vernizzi (saxophone), Gianpietro Seravalle (apports rythmiques).
La tracklist :
- Prologo
- Prima poema
- Secondo poema
- Terzio poeme
- Quarto poema
- Quinto poema
- Epilogo
- Appendice finale
Distribution : Lizard records Italia
samedi 11 janvier 2025
Limite acque sicure : Un'altra mano di carte (annonce)
Un'altra mano di carte, le deuxième album du groupe Limite Acque Sicure sort le 17 janvier pour ce qui est des plateformes et le 24 janvier pour la version CD.
Le label est à nouveau Minotauro Records.
On en reparle bientôt, évidemment.
mercredi 1 janvier 2025
Edito du Nouvel An et Bonne Année 2025 ! (trad. italiano) Buon e Felice 2025 !
Per il resto, il 2024 sarà stato un anno ricco di eventi per me, con una dozzina di fiere, l'uscita di un nuovo libro (Goblin - Diabolus in Musica), trasmissioni radiofoniche, diverse conferenze e presentazioni del mio nuovo libro, anche in Italia (grazie Athos Enrile e Linda Dell).
Oltre alle uscite discografiche che hanno costellato il mio anno, vorrei anche citare due superbi festival: il Prog Fest al Porto Antico di Genova e l'imperdibile 2 Days + 1 Veruno a Revislate.
Vorrei cogliere l'occasione per ringraziare tutti coloro che si sono divertiti a seguirmi su questo blog. Cinquemila visite al mese per un blog in lingua francese dedicato esclusivamente al rock progressivo italiano non è cosa da poco. Grazie ancora.
Il 2025 si sta preparando bene, con l'uscita di un nuovo libro e diverse conferenze già programmate. Per quanto riguarda gli album di RPI, non ci sono ancora molte informazioni. Vedremo cosa succederà.
Nel frattempo, vi auguro un 2025 felice e musicale.
jeudi 26 décembre 2024
Sélection albums RPI 2024 / Selezione album RPI 2024
jeudi 5 décembre 2024
Submarine Silence : Atonement of a former sailor turned painter
Pour cette cinquième aventure discographique, David Cremoni (guitares) et Cristiano Roversi (claviers) ont été rejoints par Guillermo Gonzales au chant (déjà présent sur les récents albums depuis 2016), Manuela Milanese au chant, Marco Croci à la basse, Maurizio del Tollo à la batterie et ... Roine Stolt à la guitare sur le premier morceau entièrement instrumental. En clair, Submarine Silence, aujourd'hui, c'est une équipe de musiciens solides et expérimentés.
Cremoni et Roversi ont voulu proposer un album ambitieux avec notamment cette longue pièce épique de 21 minutes, en 8 parties, qui tient globalement bien la distance.
Voilà donc un bel album pour finir l'année, sans doute un des derniers pour ce qui concerne le RPI. Il va être temps de faire les comptes !
La tracklist :
1. Majestic Whales
2. Les mots que tu ne dis pas
3. Limbo of the Rootless
4. Atonement of a Former Sailor Turned Painter
I. Guadeloupe
II. Port of Spain
III. Shango Orishas
IV. The Floating Painter's Palette
V. Chanson a la lune
VI. Port-Au-Prince
VII. Niet Vergeten!
VIII. Self-Portrait for Two
5. Zena (bonus track)
vendredi 22 novembre 2024
Blacksmith Tales : Pathway to Hamlet's Mill
En 2021, nous avions eu droit au très bon album de ce groupe, The Dark Presence qui proposait un prog symphonique du meilleur cru.
Trois ans après voici donc ce Pathway to Hamlet's Mill. Un deuxième album qui a été largement conceptualisé et composé par son leader David Del Fabro.
Le sujet de l'album est le livre Hamlet's Mill de Giorgio de Santillana et Hertha von Dechend, qui traite du mythe comme d'une forme de perpétuation de la connaissance des anciens et de la structure du temps. Quelques part l'histoire se perpétue et le voyage entamé avec The Dark Presence se poursuit donc avec Pathway to Hamlet's Mill. Chaque morceau, à l'exception de "Interlude: a Guide Through the Path", est accompagné d'une courte citation qui sert d'introduction et fournit la clé de lecture et d'interprétation du texte. Il est d'ailleurs utile de préciser que pour une fois les parties narratives sont bien foutues et
n'alourdissent pas l'ambiance, c'est assez rare pour le souligner !
Comme pour The Dark Presence, la musique est toujours aussi ambitieuse, parfaitement composée et arrangée
par David Del Fabro, un musicien qui connaît à l’évidence son sujet., avec des équipiers solides pour interpréter les huit morceaux qui représentent en 45
minutes le meilleur d’un rock progressif inspiré qui ne lâche rien, faisant en
permanence la navette entre la tradition du prog seventies et un prog rock
moderne pêchu et accrocheur ("The flame within", ""Key to the Temple"), car les rythmiques appuyées et les riffs
de guitares métalliques ne font absolument pas peur à ce groupe ("The flame within", "Descent of God").
Il y a quand même une petite nouveauté intéressante par rapport au premier album avec la présence "C'è casa a 30 miglia", une ballade chantée en italien, dans laquelle David Del Fabro évoque les souvenirs mélancoliques de son enfance, qui sont derrière lui à tout jamais mais qui se confondent dans son esprit avec la vision d'un avenir possible.
Un mot pour le duo à deux voix qui fonctionne plutôt très bien avec même de vrais moments de grâce comme sur "The Pendulum".
L'impression très positive laissée par le premier album se confirme donc largement avec Pathway to Hamlet's Mill. Même si tout n'est pas très original, Blacksmith Tales a trouvé son style entre ces séquences puissantes gorgées de mélodies superbes ( "Dance of the Stars", "Key to the Temple" encore) et ces arrangements somptueux, grandioses dans le cas de "Hamlet's Mill Overture".
Le groupe : Stefano Sbrignadello (chant et chœurs), Beatrice Demori (chant et chœurs), Marco Falanga (guitare et base), Simone Morettin (batterie), Luca Zanon (piano, Moog, orgue Hammond, synthés), Davide Del Fabro (piano, chœurs).
L'album est sorti le 20 septembre chez Aereostella
jeudi 14 novembre 2024
G.O.L.E.M. : Gathering Of the Legendary Elephant Monsters
En tout cas, avec ce deuxième album à mettre aux crédits de G.O.L.E.M.; il apparaît que Paolo Apollo Negri est bien décidé à vivre une nouvelle aventure avec ce groupe, plus de dix ans après la fin de Wicked Minds qui avait quand mêle laissé un paquet de bons souvenirs aux adorateurs du hard prog à l'ancienne. Mais voilà, l'histoire semble vouloir éternellement se renouveler, Apollo Negri a remis les fourneaux en chauffe et G.O.L.E.M. déboule avec cette deuxième coulée d'orgues vintage en état incandescents qui sont quand même le cœur du réacteur.
Le groupe : Paolo Apollo Negri (orgues et synthés), Marco Zammati (basse et Moog Taurus), Francesco Lupi (batterie), Emil Quattrini (piano, piano électrique, Mellotron, String Machine), Marco Vincini (chant)
La tracklist :
01. Gravitational Objects of Lights, Energy and Mysticism
02. Mechanical evolution
03. The endless night of reason
04. Life between the lines
05. Tale of the oblivion dance
06. Keeper of the ocean's gate
Écoute possible sur bandcamp : Gathering Of The Legendary Elephant Monsters
Label : Black Widow Records
vendredi 8 novembre 2024
Lethe : il cavaliere inesistente
Le groupe : Giacomo Balzarotti (chant, chœurs), Serena Bruni (flûte), Lorenzo Gervasi (claviers), Pietro Paganelli (batterie, percussions), Fabio Massimo Sanzo (basse, chœurs), Valerio Vado (guitares)
Avec : Alessandro Corvaglia (chant sur 1 et 5), Eleonora Mosca (chant sur chœurs sur 4 et 5)
La tracklist :
1. Mura di Fuoco
2. Il Cavaliere Inesistente
3. Perpetua Confusione
4. Vuoto nel Vento
5. Animali сristiani
6. Bradamante
7. Ansie
8. Nel Segno della Croce
9. Cosmoconia
10. Pagani
11. L'Elmo d'oro
12. Regno Futuro
En écoute sur bandcamp : Lethe - il cavaliere inesistente
samedi 2 novembre 2024
Alex Carpani : The Good Man
01- Amnesiac part 1: On A Train
02- Amnesiac part 2: The Perfect Chaos
03- Amnesiac part 3: Flashbacks
04- Amnesiac part 4: The Edge Of My Mind
05- Amnesiac part 5: Diamond In The Rough
06- Amnesiac part 6: Past Life
07- Amnesiac part 7: Heart Calling
08- Amnesiac part 8: As Light Returns
09- Amnesiac part 9: End Of The Day
Suite "Good And Evil"
10- Good And Evil part 1: Lost Frequencies
11- Good And Evil part 2: The Flow
12- Good And Evil part 3: P.T.S.D.
13- Good And Evil part 4: Stillness And Ecstasy
14- Good And Evil part 5: Flirting With Darkness
15- Good And Evil part 6: Mystical
16- Good And Evil part 7: Leaving The Path
17- Good And Evil part 8: Masquerade
18- Good And Evil part 9: Everything Falls Into Place
mercredi 9 octobre 2024
Alphataurus : 2084 -Viaggio nel nulla
Quand Claudio Falcone m'a annoncé qu'il n'était plus dans le groupe, ça m'a fait un choc. Claudio, outre le fait qu'il avait une personnalité affirmée et une vraie présence scénique, avait pris toute sa place comme chanteur dans Alphataurus, en faisant (presque) oublié Michele Bavaro. Quand Guido est décédé, ma peine a été immense. Il faisait parti de ces guitaristes discrets mais indispensables. Alors, pour moi, il y a encore peu, Alphataurus était en train de devenir un souvenir. Et puis Pietro m'a dit un jour qu'il préparait un nouvel album et que Guido serait dessus, l'espoir est alors revenu. Même si la gestation a été un peu longue, nous y voilà pour de bon. Le troisième album du groupe est enfin disponible à l'écoute.
Commençons d'abord par la nouvelle équipe en place. Aux côtés de Pietro Pellegrini et du regretté Guido Wassermann, nous trouvons le deuxième claviériste, Andrea Guizetti, présent depuis la reformation de 2010. Le poste de bassiste a connu beaucoup de mouvements. C'est aujourd'hui Tony Alemanno, qu'on avait découvert dans la meilleure formation récente de The Trip, qui tient la basse. Le musicien professionnel Diego Mariani est à la batterie. Enfin pour le délicat poste de chanteur, c'est un autre musicien confirmé qui est convié en la personne de Franco Giaffreda, un garçon sympathique et doué que j'avais vu, il y a quelques années, en concert avec Biglietto per l'Inferno.
Le premier morceau "Pista 6" met en un peu de temps à démarrer mais une fois qu'il a enfin pris son rythme de croisière, il est alors possible de se rendre compte qu'il fait à la fois office de très belle introduction mais aussi, et cela est le plus intéressant, de liaison avec les deux précédents albums du groupe. La dernière partie, survolée par la guitare électrique de Guido, est carrément sublime.
Au niveau artwork, Diego Marini (le batteur) a créé une œuvre picturale, traitée en clair-obscur, qui s'inspire beaucoup de la couverture mythique de l'album de 1973. La version vinyle propose d'ailleurs également un triptyque à rabats permettant de contempler le tableau dans son intégralité. On constatera que les colombes volent dans un halo de lumière blanche qui est le seul point lumineux d'un immense paysage de désolation.
2084 -Viaggio nel nulla est une production musicale sans doute moins folle et délirante que sa lointaine devancière de 1973 mais elle en garde la même puissance évocatrice et la même beauté sombre. Cette œuvre conceptuelle, qui mélange réflexions philosophiques et visions utopiques, est une étoile de plus à ajouter à la constellation du Taureau, une étoile qui va briller aux côtés de ses deux sœurs aînées. Un bon moyen de rendre hommage à Michele Bavaro, Alfonso Oliva et Guido Wassermann.
Le groupe : Guido Wassermann (guitares, synthés, chœurs), Andrea Guizzetti (piano, synthés, chœurs), Pietro Pellegrini (orgue Hammond, synthés), Tony Alemanno (basse), Diego Mariani (batterie, chœurs), Franco Giaffreda (chant, guitare, flûte).
La tracklist :
1. Pista 6 (8:56)
2. Viaggio nel nulla (4:59)
3. Flashback (Apocalisse) (5:50)
4. Wormhole (10:15)
5. Meta e metà (6:36)
6. E = mc2 (5:05)
Label : AMS Records
vendredi 4 octobre 2024
Aliante : Anime invisibili
Aliante a été fondé en 2017 par deux anciens d'Egoband (Alfonso Capasso et Jacopo Giusti), une formation qui a produit cinq albums entre 1991 et 2016. Pour sa part, Aliante a déjà sorti trois disques qui représentent ce qui se fait de mieux aujourd'hui dans le prog italien instrumental. Le dernier album en date, Destinazioni oblique, avait d 'ailleurs bien marqué les esprits en 2022.
Anime invisibile est présenté comme une longue suite articulée autour de quatre mouvements d'une durée de huit à quinze minutes. L'écoute de l'entièreté de l’album fait beaucoup penser à un long voyage durant lequel l'auditeur traverse des univers différents plus ou moins hospitaliers. Il apparaît très vite évident que le premier titre, "Sopravvissuti", est quand même beaucoup habité par les sonorités de synthés et par les boucles électroniques imaginées par Michele Lenzi. Heureusement, Davide Capitanio peut placer quelques chorus lumineux qui ne sont pas sans évoquer Andrew Latimer. Mais la fin du morceau est carrément un one man show de Lenzi qui fait miauler ses machines sans aucune retenue dans un long crescendo sonique enflant jusqu'à la démesure et/ou jusqu'à l'extase. J'avoue avoir grandement apprécié le mouvementé et très efficace "L'eco dalle onde" (ah le - trop court - riff d'orgue !) ainsi que le très cool "Orange blue" resplendissant d'une beauté lumineuse et ondulant au gré d'un swing jazzy. Enfin il y a cette "Nuit dans le désert" qui ressemble à une longue envolée mystique et mystérieuse dégageant de délicates fragrances orientales, rappelant en cela le Camel de Rajaz. C'est aussi l'occasion pour Davide Capitanio de s'exprimer enfin totalement, notamment dans la section finale qui lui permet réellement de faire la différence en faisant complètement décoller le morceau.
Avec Anime invisibile, Aliante tient son cap et aligne un quatrième album qui se place sans problème au niveau de ses devanciers.
Le groupe : Davide Capitanio (guitares), Michele Lenzi (claviers, basson, flûte, guitare), Alfonso Capasso (basse), Jacopo Giusti (batterie, didgeridoo).
La tracklist :
1- Sopravvissuti
2- L'eco dalle onde
3- Orange blue
4- Nuit dans le désert
mardi 1 octobre 2024
Il Segno del Comando : ... Al passato, al presente, al futuro...Live in studio
En 2017, alors même qu'Il Segno del Comando avait déjà trois albums à son actif, ses musiciens s'étaient retrouvés en studio pour enregistrer, en condition live, six des morceaux les plus emblématiques de la formation génoise.
Loin d'être une décision anodine, ces prises 'in vivo" étaient l'occasion de réunir la nouvelle formation enfin stabilisée autour de l'inamovible Diego Banchero, le gardien du temple, il segno del comando personnalisé ! Plusieurs fois remanié depuis sa création en 1995, le groupe avait accueilli en 2013 ses deux nouveaux guitaristes (Davide Bruzzi et Roberto Lucanato) ainsi que le batteur Fernando Cherchi pour l'album Il volto verde. Puis le nouveau chanteur Riccardo Morello était arrivé peu après.
De fait, ce Live in Studio avait tenu toutes ses promesses et réjoui tous les fans du groupe, qu'il s'agisse de constater l'extraordinaire cohésion dont faisaient preuve les musiciens du groupe, d'apprécier la voix puissante du nouveau chanteur ou encore de découvrir la complicité miraculeuse des deux guitaristes, Roberto Lucanato et Davide Bruzzi.
Le CD avait été publié à l'époque en auto-production, ce qui fait que, bien sûr, il était épuisé depuis longtemps. Black Widow Records a donc eu la bonne idée de sortir une nouvelle édition de l'album en 2024. Non seulement, cet enregistrement n'a pas pris une ride mais il reste parfaitement d'actualité. Il confirme également qu'Il Segno del Comando avait très tôt fixé son style tenant dans une formule faite d'un alliage inoxydable entre un heavy rock gothique et un dark progressif mais avec un truc en plus. Et ce truc, c'est cette formidable capacité d'accélération dont est capable le groupe. "Golem" et "Il segno del comando" sont d'ailleurs deux exemples parfaits de la vélocité dont savent faire preuve les musiciens (les deux guitaristes en l’occurrence) pour s'extraire des marécages doomesques et emballer définitivement l'affaire. Pour ce qui concerne les morceaux sélectionnés pour ce Live in Studio, il apparaît une fois de plus que " La taverna dell'angelo" (incluant le solo de basse de Diego) et "Il segno del comando" (avec son ouverture démentielle à l'orgue liturgique) constituent bien les deux piliers inamovibles de la set-list du groupe en concert.
Vous aurez bien sûr remarqué au passage l'artwork toujours aussi dantesque de Danilo Capua qui illustre toutes les pochettes des disques d'Il Segno del Comando et de Universal Totem Orchestra, autrement dit, deux poids lourds du prog italien .
Au passé, au présent et encore au futur Il Segno del Comando, demeure, dans sa formule actuelle, un des tous meilleurs groupes œuvrant du côté obscur du rock progressif italien.
Le groupe : Diego Banchero (basse, chœurs), Riccardo Morello (chant, claviers), Davide Bruzzi (guitares, claviers, chœurs), Roberto Lucanato (guitares), Fernando Cherchi (batterie).
La tracklist :
1. Komplott Charousek
2. Golem
3. Usibepu
4. Retrospettiva di un amore
5. La taverna dell'angelo
6. Il segno del comando
Artwork : Danilo Capua
A écouter sur ce lien bandcamp Live in Studio
et à commander chez Black Widow Records
mardi 24 septembre 2024
Phaedra : Norn
Phaedra est un groupe discret, tellement discret que depuis ses deux très bons albums sortis en 2010 (Ptah) et 2013 (Beyond the storm), on l'avait un peu oublié. Il faut dire que plus de dix ans ont passé sans aucune nouvelle. Mais en avril 2024, le groupe a sorti sans crier gare un nouvel album. De la formation d'origine, il ne reste que Claudio Bonvecchio et Stefano Gasperetti qui ont recruté un nouveau batteur, un nouveau guitariste mais surtout un chanteur et une chanteuse, ce duo vocale prenant tout sens à l'écoute des cinq morceaux de l'album.
Norn est un opéra rock qui évoque trois divinités de la mythologie nordique, chargées de veiller sur la destinée humaine. A partir de là, Phaedra construit une œuvre qui ne manque ni de grandeur ni d'ambition. Pour tout dire le résultat est impressionnant avec une densité assez incroyable dans les thèmes proposés pour chaque morceau. Si vous espérez quelque chose de linéaire, passez votre chemin car Phaedra avance au pas de charge sans jamais tomber dans le prévisible. A cet égard, "Prigioniero di Prisca Doglianza ", le long morceau de 23 minutes est un modèle du genre avec ses alternances de climats oniriques ou plus impétueux mais aussi avec quelques moments plus explosifs qui rappellent le style généreux d'Il Bacio della Medusa ou de Lothlorien. Sans doute à cause de la présence de la voix féminine de Catia Borgogno mais aussi d'une approche parfois assez classique, certains passages évoquent également Conqueror mais en plus musclé. On ne peut pas non plus ne pas penser à plusieurs projets de Fabio Zuffanti, dont Merlin The Rock Opera. On reconnaîtra toutefois à Phaedra un degré bien supérieur dans la qualité d'écriture. Car, nous avons vraiment là des compositions de haute volée au service d'une musique qui réussit l'exploit de réaliser une synthèse de plusieurs influences, anciennes mais aussi plus récentes, du rock progressif. Tour à tour intimiste, plus sinueuse ou symphonique la musique de Norn ne peut pas laisser indifférent tant elle vit et tant elle respire une évidente intelligence artistique. On pourrait même rajouter une dose d'humour que ces musiciens ne dédaignent pas d'apporter avec des citations adroitement placées (çà ne dure pas longtemps à chaque fois !). Écoutez "L'emio simulacro" par exemple et ses évocations flagrantes au vieux Yes, "Prigioniero di Prisca Doglianza" pour Anglägard et Flower Kings ou encore "Prigioniero di Prisca Doglianza" pour Gentle Giant et Genesis.
L'album termine par " La Radiante Foresta", un morceau absolument sublime permettant une dernière fois aux deux chanteurs de mettre en valeur leurs voix magnifiques.
Vous l'avez compris, Norn a vraiment de grandes chance d'être en bonne place dans le top 2024 des meilleurs albums de RPI ! Ce n'est pas Régis de Sainte Marie qui me démentira (private joke).
Le groupe : Claudio Bonvecchio (basse, guitare 12 cordes), Stefano Gasperetti (claviers, guitare classique, violoncelle), Matteo Lorenzi (chant lead), Gabriele Girardi (guitare électrique), Cristiano Conte (batterie et percussions), Catia Borgogno (chant lead)
La tracklist :
1. La Selva degli Ombrosi Faggi (10:00)
2. Canto per Lucy (9:07)
3. L'Empio Simulacro (11:24)
4. Prigioniero di Prisca Doglianza (23:08)
5. La Radiante Foresta (7:03)
vendredi 20 septembre 2024
Teodicea : il mondo esausto (IT)
Una nuova band con un musicista che avevamo perso di vista da un po'. Enrico Filippi, tastierista di professione, ha suonato e contribuito in modo determinante ai primi due album di Aliante (Forme libere del 2017 e Sul confine del 2019) prima di lasciare i suoi compagni. Ora è tornato con i Teodicea, un trio che vede anche Giacomo Putrino alla batteria e Jacopo Morandi al basso. Questo progetto è in realtà in gran parte guidato da Enrico Filippi. Per lui si tratta di continuare il percorso iniziato con Aliante e di dare vita a tutta una serie di idee musicali lasciate in sospeso dopo l'esperienza con il suo precedente gruppo.
Il mondo esausto è una visione di un mondo contemporaneo che annichilisce e annienta le emozioni degli esseri umani afflitti da un senso di impotenza di fronte all'impossibilità di realizzare nella realtà ciò che la mente concepisce o desidera.
I nove brani strumentali rappresentano stati d'animo che cambiano di giorno in giorno: frenesia, delicatezza, frustrazione, rassegnazione, sgomento, speranza e, naturalmente, gioia. Alcuni brani danno un'indicazione diretta del sentimento espresso, altri no. L'ascoltatore è invitato a immergersi in queste colonne sonore della vita quotidiana e a riconoscersi in questi diversi stati emotivi. È un viaggio sonoro coinvolgente che diventa sempre più avvincente con l'aumentare degli ascolti, man mano che emergono intensi momenti sonori. Infatti, pur essendo molto varia, c'è una costante in questa musica: la profondità. Questa musica è anche autosufficiente, come dimostra il fatto che ci parla senza bisogno di parole. È anche chiaro che ogni suono di tastiera è stato scelto con cura, e che le scelte non sono state fatte a caso, ma ogni suono è stato selezionato per esprimere un preciso stato mentale nel modo più accurato possibile.
Il risultato è di grande successo, con proposte musicali a volte introspettive o espansive, oscure o luminose, calme e raccolte o decisamente infuocate. In ogni caso, è molto bello, con la maggior parte dei temi suonati alle tastiere (pianoforte, organo, synth), Enrico Filippi ha l'arte e la maniera di non essere mai due volte nella stessa modalità. È anche chiaro che questo musicista sa esattamente dove vuole andare, ogni composizione è notevolmente ben pensata e realizzata.
Aspettatevi di divertirvi molto.
Tracklist :
1 - 777
2 - Gioia e Risoluzione
3 - L'Ineluttabile
4 - Weltschmerz
5 - Ripresa di Coscienza
6 - Intro 442
7 - Lofoten
8 - Punto di Fusione
9 - Il Viaggio del Moro
Label M.P. & Records,
Distribuzione G.T. Music