mercredi 13 janvier 2021
Oh no, It's Prog : delle notizie di Gianni Nicola
dimanche 10 janvier 2021
Ellesmere : Wyrd
Roberto Vitelli, que l'on avait rencontré précédemment comme bassiste et guitariste du groupe Taproban, s'est lancé depuis 2015 dans un projet solo baptisé Ellesmere. Après un premier album majoritairement acoustique de tonalité pastorale répondant au doux nom évocateur de Les Châteaux de la Loire, Roberto avait commis un second album beaucoup plus orienté "classic prog" avec une palanquée d'invités intervenant sur le dénommé Ellesmere II / From Sea and Beyond, avec entre autres Davy O'List (The Nice), Trey Gunn (King Crimson), Brett Kull (Echolyn), Daniele Pomo (Ranestrane) et l'inévitable David Jackson (Van der Graaf Generator). Pour son troisième album, il reproduit la même recette tant au niveau de l'orientation musicale prog, désormais clairement revendiquée, que de la réunion d'une équipe de rêve qui comprend cette fois Mattias Olsson (Anglagard, White Willow),Tony Pagliuca (Le Orme), Luciano Regoli (Raccomandata Ricevuta Riturno), David Cross (King Crimson), Tomas Bodin (The Flower Kings), John Hackett, Fabio Liberatori (claviériste pas connu en France mais qui est une pointure réputée en Italie) et... David Jackson bien sûr ! Vous pouvez ajouter à cela une cover qui en jette. Elle est signée Rodney Matthews et succède avantageusement à celle de From Sea and Beyond (que l'on devait à Colin Elgie) qui avait un côté un peu trop kitch à mon goût. C'est loin d'être le cas de la pochette de Wyrd qui nous plonge dans un monde d'Héroic-Fantasy. Çà tombe très bien car "Challenge", le premier morceau est complètement raccord avec cet univers et l’album n'aurait pas pu mieux démarrer qu'avec ce type d'épic qui réunit le meilleur du prog anglo-saxon et du prog italien avec pour point commun une dimension symphonique romantique qui vous remue vraiment. Derrière, "The eery manor" est un titre plus torturé qui a évidemment de fortes réminiscences avec Ys d'Il Balleto di Bronzo mais aussi avec quelques passages du Felona e Sorona de Le Orme. Je dois dire que les claviers sont utilisés avec toute la maestria que requiert ce type d'exercice avec à l’arrivée, un effet saisissant. "Endeavour" est, disons, plus atmosphérique. La ligne de chant manque à mon avis d'assurance, mais colle bien à la tonalité d'ensemble qui se veut mélancolique, au moins jusqu'à l'intervention furibonde d'un orgue énervé qui ouvre pour le saxo de l'ami David Jackson. Vous vous doutez bien qu'il ne faut pas trop chercher l'anglais sur ce terrain et son sax part rapidement dans des dérapages contrôlés dissonants dont lui seul a le secret. Les retours réguliers à des plages plus calmes et surtout la présence d'une pédale basse sur certaines séquences rappelle bien sûr Genesis. Malgré ses multiples variations d'ambiances et de tempi, le morceau a une certaine tenue à défaut d'une réelle cohérence. Arrive alors "Ajar" et sa longue intro en partie inspirée de celle de "Heart of the sunrise" (si si écoutez bien la section rythmique) de qui vous savez. La suite du titre a de quoi surprendre avec une succession de plans de claviers coupés par des riffs de saxo et des interventions de chœurs qui se veulent yessiens bien sûr. Le résultat nous amène plus du côté de Drama que de Relayer même si quelques passages tarabiscotés peuvent faire illusion. L'outro du morceau reprend le thème de l'intro avec, il faut le dire, une certaine réussite. Avec "Endless" le cinquième et dernier morceau, Roberto apporte la preuve qu'il peut encore faire mieux et monter le niveau d'un cran pour nous offrir ce qui est sans aucun doute l'apogée de cet album. En treize minutes et des poussières, Roberto propose un florilège de son savoir-faire autant pour ce qui concerne la partie compo, que pour les arrangements et bien sûr l'exécution. Cela donne une très belle première partie inspirée et mélodique à souhait dans une veine proche, une fois encore, de Genesis, mais aussi de ceux que l'on peut entendre chez les meilleurs groupes de néo-prog (ceux qui ont des claviéristes dignes de ce nom, suivez mon regard). Le morceau enchaine ensuite avec une deuxième section toujours instrumentale, superbe avec d'irrésistibles explosions orchestrées aux claviers. Nous arrivons ainsi, sans avoir ressenti de longueurs, sur une dernière partie de morceau étonnante qui bascule dans univers sonore électronique qui ne manque pas de surprendre.
Wyrd est surement la meilleure production à ce jour de Roberto Vitelli avec Ellesmere. Il va maintenant falloir tenir le cap et peut être envisager un nouvel album avec un chanteur plus emblématique. Ce serait bien.
La tracklist :
- Challenge
- The eery manor
- Endeavour
- Ajar
- Endless
La formation : Roberto Vitelli (guitares, basses, pédale basse), Mattias Olsson (batterie), Fabio Bonuglia (claviers).
Invités : Luciano Regoli (chant), Giorgio Pizzala (chant), Tomas Bodin (basse), John Hackett (flûte), David Cross (violon), Fabio Liberatori (claviers), Tony Pagliuca (claviers), David Jackson (saxophone).
Les liens utiles :
Le bandcamp d'Ellesmere
Pour l'acheter chez BTF
dimanche 3 janvier 2021
Indra : Ceneri - Requiem per il Sogno Americano
A la base, Indra est un trio de musiciens (Gianluca Vergalito, Mattia Strazzullo, Antonio Armanetti) qui porte un projet ayant à la fois des ambitions multiculturelles et pluri-artistiques. Comme souvent en Italie, le groupe élabore des œuvres "totales" qui outre la musique, comportent une part importante de textes (avec des récitants), ainsi qu'une chorégraphie scénique qui s'appuie sur des danseuses et la mise en avant de costumes. Le groupe a ainsi proposé en 2017 un premier spectacle (Fossili) qui fonctionnait déjà sur ce principe. En 2020, un nouveau projet a vu le jour avec un synopsis basé sur une histoire assez pessimiste et désespérée, celle d'un homme parti de rien qui tente de s'élever dans la société contemporaine et qui, malgré ses efforts finit par tomber dans la marginalisation, d'où le titre "Requiem pour le rêve américain". Le groupe a tout juste eu le temps de présenter Ceneri sur scène à deux reprises en août 2020 avant que la fenêtre de tir se referme pour cause de lockdown.
Musicalement, écouter Ceneri, c'est accepter de faire un très joli voyage dépaysant durant lequel vous évoluerez dans une ambiance générale très soft jazz parfois swingante, avec un mélange d'apports ethniques assez diffus rarement typés, avec même une volonté délibérée de brouiller les pistes, ainsi l'utilisation parcimonieuse du sitar sur "Illusione" n'en fait pas un morceau connoté indien pour cela (l'intro indiquerait d'ailleurs plutôt une influence de Weather Report). On peut même parler de déstructuration au profit d'une World Music qui a le dos large. Le plus intéressant étant pour moi le travail réalisé sur les tempi et les étranges articulations polyrythmiques que se permettent (avec bonheur) les musiciens ("Taranta stomp" en est vraiment un bon exemple). Les lignes mélodiques restent très discrètes, pour ne pas dire passe-partout, et l'on comprend que la plupart des morceaux sont avant tout autant de séquences musicales servant de supports au déroulement de la partie scénique (vous en avez deux bonnes illustrations ici et là !). Ce qui fait qu'à mon niveau, je retiens principalement "Taranta stomp" et "Erzezù ", deux pistes où il se passe vraiment quelque chose.
La Tracklist (vous pouvez écouter les titres en cliquant directement dessus) :
vendredi 1 janvier 2021
édito d'un drôle de nouvel an
J'avais décidé de ne pas faire d'édito cette année. Pas d' inspiration ou plutôt une inspiration polluée par une multitude de sentiments, d'idées, de rancœurs qui finissent par transformer un fluide pur en eau trouble. Pas envie non plus de ressasser une enième fois les charges virales d'une année qui aura sans aucun doute marquée un tournant dans l'histoire moderne de l'humanité. L'Homme, aveuglé par un sentiment de supériorité et euphorisé par un cynisme qui n'a pas d'équivalent dans la nature, porte en lui son malheur et s'attache à organiser méthodiquement sa propre destruction. Je ne suis pas Don Quichotte et je ne me sens ni les épaules ni le courage pour aller me battre contre l'inéluctable et encore moins contre la bêtise humaine qui, l'année 2020 l'a hélas amplement démontré, gagne toujours.
Alors pourquoi cet édito quand même ? Parce que s'il y a quelque chose qui peut sauver les hommes et les unir, c'est bien la musique. Langage unique et universel. Langage qui unit et réunit les hommes quelque soit leur nationalité, leur couleur de peau et leur âge. La musique est ce qui permet à beaucoup de gens de vivre et de survivre. Et pas que les musiciens. Tous ceux à qui le langage musical parle parce qu'il s'agit avant tout de vibrations qui touchent et atteignent le plus profond de l'être.
Or, figures-toi qu'aujourd'hui justement, je suis à nouveau tombé sur plusieurs articles de presse évoquant la puce Neuralink qu'Elon Musk se propose de nous implanter dans le cerveau. C'est quoi cette puce ? C'est une interface cérébrale qui doit permettre à terme d'aboutir à la fusion entre l'Homme et l'Intelligence artificielle qui ne feront alors plus qu'un. Le surhomme quoi (çà rappelle des souvenirs hein !). En d'autres termes, je parle là du transhumanisme qui est aujourd'hui la raison d'être et l'obsession de tous les super puissants et autres dégénérés mégalomanes qui régissent le monde et ordonnent aux nations. Elon Musk en fait partie bien sûr. Or cette puce, entre autres joyeuses fonctionnalités, aura la capacité de diffuser de la musique directement dans notre cerveau. FOR MI DABLE monsieur Musk (le musc c'est pas le truc qui pue chez les animaux ?), formidable monsieur Musk vous êtes le génie malfaisant (il en fallait un !) qui va se charger de supprimer le dernier espace de liberté intellectuelle qui permet aux hommes de communiquer autrement que par les langues et les signes, qui leur permet de se comprendre et de communier ensemble. C'est sûr qu'avec une puce qui zonzonne dans ton cerveau, tu risques pas de partager grand chose avec ton voisin, déjà qu'avec les écouteurs collés sur les oreilles !
Voilà, c'est tout pour moi, j'arrête là. Tu arriveras bien à imaginer toi même la suite et ce qui nous attend ou plutôt ce qui attend nos enfants. Penses bien à çà pendant que tu choisis tranquillement ce que tu vas écouter ce soir. "L'illusion est trompeuse mais la vérité l'est bien davantage" (mon Maitre, Frédéric Dard).
NB : désolé de t'avoir tutoyé mais je suis un affectif et puis çà, j'ai encore le droit de le faire !
jeudi 31 décembre 2020
Witchwood : Before the Winter
mercredi 23 décembre 2020
Anandammide : Earthly Paradise (in italiano)
Prima
di tutto il gruppo. Non è frequente nella cerchia del Prog italiano
trovare dei musicisti francesi associati ad un progetto artistico.
Figuratevi che non soltanto in questa formazione ci sono dei musicisti
francesi, ma in più il gruppo ha come base Parigi! In realtà ne fanno
parte tre strumentisti francesi, una violinista inglese (che declama un
estratto del poema di William Morris “The Earthly Paradise”) ed un solo
italiano. Nella fattispecie, si tratta di Michele Moschini, che abbiamo
incontrato in altri tempi nel gruppo Floating State, autore di un solo album uscito nel 2003, già con Lizard Records (Thirteen tolls at noon).
Piccolo aneddoto, quest’album conteneva un pezzo di ventidue minuti ed
un altro di quarantaquattro minuti. Evidentemente questo genere di
exploit non è appannaggio unico dei Flower Kings & co.
Michele
ha dato vita a questo progetto musicale già nel 2007, poco tempo dopo
il suo arrivo in Francia, ma c’è stato bisogno di attendere dieci anni e
qualche concerto affinché Anandammide si concretizzasse discograficamente.
Ed ora la musica. Certo, sono più attratto dal buon vecchio rock progressivo, italiano se possibile, e qui abbiamo a che fare con un revival del folk britannico di fine anni sessanta/inizio anni settanta. Fantastico! Dal momento in cui si tratta di qualcosa di bello, mi interessa. Tanto più che c’è una moltitudine di particolarità e di sottigliezze da scoprire in questo album.
Tutta la musica ed i testi sono stati scritti da Michele, che è al contempo iniziatore di questo progetto e coordinatore artistico. Michele rivendica i Fairport Convention, i Pentangle e Donovan come sue principali fonti di ispirazione. Aggiungerei facilmente Steeleye Span e anche Nancy Elisabeth per il tono generale. Ritroviamo anche una esplicita tendenza alle ambientazioni medievaleggianti, per esempio sulla lamentazione medievale “Pilgrims of Hope” o sulla cantilena “Colette the Witch”, senza citare la cadenzata “Þórsmörk". Il trovatore e poeta Walther von der Vogelweide è di fatto un’altra influenza principale di Michele. Forse la raffinatissima ballata medievale “Electric Troubadour”, che si conclude con un sublime canone cantato, è inconsciamente a lui dedicata.
Ho parlato rapidamente della voce di Michele. Torno a parlarne perché questo ragazzo possiede un timbro vocale assolutamente strabiliante, assimilabile ad una tessitura di tenore leggero. Il suo modo di cantare, dolce e calmo, non attira l’attenzione immediatamente, ma gli ascolti ripetuti mettono in risalto la sua voce sino a creare un effetto magnetico. D’altronde lo stesso Loris Furlan afferma che la voce di Michele è senza dubbio una delle più belle che ha incontrato durante i suoi venticinque anni passati al timone della Lizard Records.
La tracklist : (potete ascoltare su youtube i pezzi sottolineati)
- Singer of an empty day
- Earthly Paradise
- Lady of the Canyon
- Þórsmörk
- Anandi
- Electric Troubadour
- Pilgrims of Hope
- Satori in Paris
- Syd
- Iktsuarpok
- Colette the Witch
Il gruppo : Adrien Legendre (violoncello), Audrey Moreau (flauto), Michele Moschini (voce, chitarre, synth, organo, flauto dolce, tin whistle, batteria e percussioni), Stella Ramsden (violino, voce sulla traccia n. 1), Pascal Vernin (basso)
Label : Lizard Records
Per ascoltare ed acquistare l’album cliccate su questo link bandcamp. Grazie da parte del gruppo.
Anandammide : Earthly Paradise
Voilà un groupe et un album qui me font bien plaisir en cette fin d'année si particulière.
Le groupe d'abord. Il n'est pas si fréquent dans le milieu du prog italien de trouver des musiciens français associés à des projets artistiques. Or figurez vous que non seulement dans cette formation, il y a des musiciens français, mais en plus elle est basée à Paris ! En fait, nous avons ici trois instrumentistes français, une violoniste anglaise (qui déclame un extrait du poème de William Morris sur "Singer of an empty day") et un seul représentant italien. En l’occurrence, il s'agit de Michele Moschini que nous avions rencontré en d'autres temps dans le groupe Floating State, auteur d'un unique album sorti en 2003, déjà chez Lizard Records (Thirteen tolls at noon). Pour la petite histoire cette galette comprenait un morceau de vingt deux minutes et un autre de quarante quatre minutes. Comme quoi, ce genre d'exploit n'est pas l'apanage unique des Flower Kings & co. Michele a démarré ce nouveau projet musical dès 2007, peu de temps après être arrivé en France. Mais il aura fallu attendre dix ans et quelques concerts pour qu'Anandammide passe à la concrétisation discographique.
La musique ensuite. Certes, je suis plus attiré par ce bon vieux rock progressif, italien si possible, et là nous avons affaire à un resucée du folk briton de la fin des sixties/début des seventies. La belle affaire ! Du moment que c'est bon et beau, çà m'intéresse. D'autant plus qu'il y a une multitude de particularités et de subtilités à découvrir dans cet album.
Les morceaux ont été composés et écrits par Michele, qui est à la fois l'initiateur de ce projet et son coordinateur artistique. Michele revendique Fairport Convention, Pentangle et Donovan parmi ses principales sources d'inspiration. J'y ajouterais facilement Steeleye Span et même Nancy Elisabeth pour la tonalité générale. On retrouve aussi une franche inclinaison pour les ambiances moyenâgeuses, que ce soit, par exemple, tout au long de la complainte médiévale "Pilgrims of hope" ou encore avec la cantilène "Colette the Witch", sans parler du cadencé "Þ'orsmörk". Le trouvère et poète du Moyen-Age central, Walther von der Vogelweide est de fait une autre influence majeure de Michele. Peut-être que la très raffinée ballade médiévale "Electric Troubadour", qui se termine par une sublime partie de chant en canon, lui est inconsciemment dédiée.
La tracklist : (vous pouvez écouter les titres surlignés)
- Singer of an empty day
- Earthly Paradise
- Lady of the Canyon
- Þ'orsmörk
- Anandi
- Electric Troubadour
- Pilgrims of Hope
- Satori in Paris
- Syd
- Iktsuarpok
- Colette the Witch
Le groupe : Adrien Legendre (violoncelle), Audrey Moreau (flûte), Michele Moschini (chant, guitares, synthé, recorder, tin whistle, batterie et percussions), Stella Ramsden (violon, chant sur 1), Pascal Vernin (basse)
Label : Lizard Records
Pour écouter et acheter vous cliquez sur ce lien bandcamp du groupe. Merci pour eux.
dimanche 20 décembre 2020
ma sélection des meilleurs albums de RPI pour 2020
lundi 14 décembre 2020
Elisa Montaldo : Dévoiler
Voici la tracklist complète :
- Is that from Batman ?
- Except for himself
- Il giorno che non ti aspettavi
- So much more
- Wesak
- I'm still here
- Wine tastes better
- Lanterne
- Washing the clouds
- Comptine d'un autre été, l'après-midi
- Il giorno che non ti aspettavi (the shore version)
- Goldrake
- Dolce Madre (old demo)
- La magia è la realtà (japanese version)
Pour commander l'album en version digitale ou en format physqie CD, vous allez directement sur le site d'Elisa Montaldo en cliquant sur ce lien : Elisa Montaldo
Vous pouvez aussi aller sur Spotify Elisa Montaldo's Mix
dimanche 13 décembre 2020
Qohelet : Qohelet
Qohelet pour nous (pauvres de nous !) c'est Alessandro Seravalle (Garden Wall et plus récemment Officina F.lli Seravalle) et Gianni Venturi (membre historique d'Altare Thotemico). Le premier prend en charge la partie instrumentale (piano, synthés, samples). Le second est à la fois le grand maître des mots et l'émetteur de la voix d'outre-tombe que l'on entend. Le premier crée un fond sonore terriblement anxiogène pour que le second puisse installer et développer un récitatif qui vous tombe dessus comme si vous entendiez, recroquevillé au fond d'un trou noir, les prêches d'un Savanarole accusateur vous exhortant au bûcher des vanités ! En arrière plan, un fond musical qui oscille en permanence entre bruitages et collages sonores pour un rendu à la fois glauque et marécageux.
Gianni Venturi considère que cet album tient plus de la pièce de théâtre que du simple disque. Je dirais pour ma part qu'il s'agit d'une expérience quasi sensorielle qui veut nous amener à une rupture totale par rapport à notre vécu et à nos habitudes, et ainsi nous faire prendre conscience de l'absurdité de notre existence. Pour arriver à leurs fins Alessandro Seravalle et Gianni Venturi nous forcent à emprunter la voie menant à un monde désenchanté qu'ils noircissent à l’extrême de manière à nous faire sentir et comprendre que ce monde est en fait le paradigme de l'enfer des vivants et que si nous frayons dans ce cloaque sans espoir d'en sortir, c'est de notre seule faute !
Il y a de grandes chances que le sentiment de malaise qui va s’emparer de vous au début de l’écoute de cet album perdure jusqu’aux dernières secondes. Franchement, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Qohelet est une création expérimentale à la fois très torturée mais aussi très poétique qui nous oblige à réfléchir sur nous-mêmes et surtout sur ce qui est vraiment important et ce qui ne devrait pas l'être. En cela, elle est donc unique en son genre ! Prenez le comme tel.
Label : Lizard Records
(*) La peinture ornant la pochette est signée Giovanni "Nino" Seravalle
vendredi 11 décembre 2020
Mesmerising : The clutters storyteller
- 1 - Feel...
- 2 - ...My dream
- 3 - Ballad of a creepy night
- 4 - Slave of your shell
- 5 - Underground
- 6 - The vortex
- 7 - False reality
- 8 - In a different dimension
- 9 - The man who's sleeping
- 10-The last time you called my name
Label : Lizard Records
dimanche 6 décembre 2020
Julius Project : Cut The Tongue (recensione in italiano)
Senza il grande amore di una figlia per suo padre, questo album non avrebbe mai visto la luce. Alla fine degli anni ‘70, Giuseppe Chiriatti (Julius!) fa parte di un gruppo, i Forum, che conosce un certo successo dalle parti del Salento. Ma i brani che Julius compone tra il 1978 e il 1981 non trovano il gradimento degli altri membri del gruppo, che hanno cambiato nel frattempo il loro ambito per praticare un jazz rock più presentabile del prog ormai sorpassato. Julius mette quindi le sue composizioni in un cassetto. Ci riposeranno per 35 anni fino a che Bianca, la figlia maggiore [di Julius], le scopre e si rende conto che, invece di vecchi brani impolverati, suo padre aveva di fatto scritto una suite [di brani] che raccontava[no] una storia. Quella di un giovane ragazzo perso nella sua vita che ascolta dapprima la voce di un falso profeta che lo conduce verso la superficialità e le facili apparenze prima di sentire il bisogno di tagliare la lingua (Cut the Tongue) al suo uccello del malaugurio e di trovare un senso alla propria esistenza rifugiandosi nella solitudine e nella contemplazione di un cigno.
Se Bianca è stata la fata che ha dato il colpo di bacchetta magica per ridare vita a questo progetto, Paolo Dolfini è stato l’uomo della provvidenza. Accettando di fare di più che solo collaborare, Paolo ha fornito tutta la sua competenza e abilità musicale sia a livello delle tastiere che a quello della struttura (gli arrangiamenti). Paolo ha anche radunato una bella compagnia coinvolgendo altri membri dei Jumbo (Paolo Dolfini, Dario Guidotti, Daniele Bianchini) ma anche dei Maxophone (Marco Croci) e persino suo figlio Filippo alla batteria. Perché questo album è anche una storia familiare, con le figlie di Julius presenti nell’album: Bianca Berry, la maggiore (anche giornalista musicale) che assicura la voce solista e i cori su una gran parte di brani, e Martina (la più giovane) che impersona la voce del profeta in "Mask and Money".
L'inferno è lastricato di buone intenzioni, dice l’adagio. Era necessario che questa squadra improvvisata, giustamente piena di buone intenzioni, si mettesse al servizio di una creazione artistica che riuscisse bene per potere in seguito trasformarla in un’opera conclusa, presentabile della quale i genitori potessero essere fieri.
Tra opera rock e commedia musicale, particolarmente in "Mask and money", "Welcome to the meat grinder" "Wandering", Cut the tongue è prima di tutto un lavoro incantevole segnato dalla bellezza delle melodie semplici ma accattivanti sull’esempio dei Camel che restano un punto di riferimento in materia. Mi piace questo stile di pop progressivo che parla direttamente al vostro cuore ma che sa anche farvi drizzare le orecchie con dei passaggi più corposi (in "Welcome to the meat grinder", c’è davvero di che deliziarsi. Che grande brano!). Per quelli che amano i brani più tosti che danno energia, vi invito su "Speed kings" che ha tutto dell’hard prog epico e sul quale Marco Croci fa sentire la sua voce, molto bella secondo me. E siccome si parla del canto, Bianca Berry realizza una bella performance imponendosi con un timbro vocale pieno di candore che aderisce perfettamente al tono dell’insieme (ascoltate "We know were are two" o "Glimmers”, ogni volta è una pura delizia). L'altra sorpresa, per quanto riguarda il canto, è l’apparizione di una voce ben conosciuta da tutti i vecchi appassionati di prog, quella di Richard Sinclair in "Cut the tongue", una bellissima canzone, composta appositamente nel 2019 da Julius per uno dei nostri inglesi preferiti residente da tempo in Italia. Per tornare al lato prog, anche da questo lato c’è di che divertirsi, con in particolari gli strumentali "I see the sea" (con Julius all’Hammond e Paolo al Minimoog, prego) e "Wandering" che dovrebbero farvi alzare dalla [vostra] sedia.
Julius immaginava all’epoca in cui ha composto la sua saga che essa avrebbe un giorno avuto questa forma musicale? Sarebbe da porgli la domanda. In ogni caso, il risultato non può che essere come minimo all’altezza delle sue aspirazioni inconfessate. Tanto vale dirlo e affermarlo chiaro e forte: Cut the Tongue è un vero successo che bisogna gustare con tanto più piacere in quanto tutto ciò è giunto totalmente inatteso. (trad. Paolo Dolfini)
Tracklist :
1. The fog
2. In the room
3. You need a prophet
4. Mask and money
5. Welcome to the meat grinder
6. Speed kings
7. Clouds pt. 1
8. Clouds pt. 2
9. Cut the tongue
10.The swan
11.Island
12.We know we are two
13.I see the sea
14.Glimmers
15.Castaway
16.Wood on the sand
17.Wandering
18.Desert way
I musicisti: Bianca Berry (voce solista e cori in 1, 3, 6, 18), Filippo Dolfini (batteria e percussioni), Marco Croci (basso, voce solista e cori in 6), Dario Guidotti (flauto, voce solista in 3), Francesco Marra (chitarre), Mario Manfreda (chitarre), Paolo Dolfini (tastiere, cori, arrangiamenti), Julius (tastiere, voce solista in 1 e 16).
+ gli ospiti: Richard Sinclair (voce solista in 9), Martina Chiriatti (voce in 4), Egidio Presicce (sax tenore in 9), Daniele Bianchini (chitarra in 9), Flavio Scansani (chitarre in 14 e 17)
Godetevi anche l'edizione, l'artwork e la confezione sono veramente curati.
In vendita presso GT Music
samedi 5 décembre 2020
Julius Project : Cut the Tongue (2020)
Sans le formidable amour d'une fille pour son père, cet album n'aurait jamais vu le jour. A la fin des années 70, Giuseppe Chiriatti (Julius !) fait partie d'un groupe, les Forum, qui connaît un certain succès du côté de Salente. Mais les morceaux que compose Julius entre 1978 et 1981 n'ont pas l'heure de plaire aux autres membres du groupe qui ont viré entre temps leur cuti pour pratiquer un jazz rock plus présentable que le prog désormais dépassé. Julius met donc ses compositions dans un tiroir. Elles vont y dormir pendant 35 ans jusqu'à ce que Bianca, la fille aînée de Julius tombe dessus et se rende compte qu'en fait de vieux titres poussiéreux, son père avait en fait écrit une suite de titres qui racontaient une histoire. Celle d'une jeune garçon perdu dans sa vie qui écoute d'abord la voix d'un faux prophète l'entrainant sur les chemins de la superficialité et des apparences faciles avant de ressentir le besoin de couper la langue (cut the tongue) à son oiseau de malheur et de trouver un sens à son existence en se réfugiant dans la solitude et la contemplation d'un cygne.
Si Bianca aura été la fée donnant le coup de baguette magique pour redonner vie à ce projet, Paolo Dolfini en aura été l'homme providentiel. en acceptant de faire mieux que de collaborer, Paolo a apporté tout sa science et son savoir-faire musical que ce soit au niveau des claviers ou de la mise en forme (les arrangements). Paolo a même rameuté du beau monde en faisant venir d'autres membres de Jumbo (Paolo Dolfini, Dario Guidotti, Daniele Bianchini) mais aussi de Maxophone (Marco Croci) et même son fils Filippo à la batterie. Car cet album est aussi une histoire de famille avec les filles de Julius présentes sur l'album : Bianca Berry, l'aînée (également journaliste musicale) qui assure le chant lead et les chœurs sur une grande partie des titres et Martina (la cadette) qui fait la voix de prophète sur "Mask and Money".
L'enfer est pavé de bonnes intentions dit l'adage. Encore fallait-il que cette équipage de fortune, plein de bonnes intentions justement, se mette au service d'une création artistique qui tienne la route pour pouvoir ensuite la transformer en une œuvre aboutie, présentable dont ses géniteurs puissent être fiers.
Entre opéra rock et comédie musicale, tout particulièrement sur "Mask and money", "Welcome to the meat grinder" "Wandering", Cut the tongue est avant tout une œuvre enchanteresse marquée par la beauté de mélodies simples mais attachantes à l'instar d'un Camel qui reste une référence en la matière. J'aime ce style de pop progressive qui parle directement à votre cœur mais qui sait aussi vous faire dresser les oreilles par des passages plus corsés (sur "Welcome to the meat grinder", il y a vraiment de quoi se régaler. Quel grand titre !). Pour ceux qui aiment les morceaux plus enlevés qui dépotent bien, je vous donne rendez vous sur "Speed kings" qui a tout du hard prog épique et sur lequel Marco Croci fait entendre sa voix, fort belle ma foi. Et puisqu'on parle du chant, Bianca Berry réussit une jolie performance en s'imposant avec un timbre de voix qui colle parfaitement à la tonalité d'ensemble pleine de candeur (écoutez "We know were are two" ou "Glimmers", c'est à chaque fois un pur délice). L'autre surprise, question chant, est bien l'apparition d'une voix connue de tous les vieux amateurs de prog, celle de Richard Sinclair sur "Cut the tongue", une très belle chanson, composée spécialement en 2019 par Julius pour un de nos anglais préféré exilé en Italie. Pour revenir au côté prog, il y a là aussi de quoi se faire plaisir avec notamment les instrumentaux "I see the sea" (avec Julius au Hammond et Paolo au minimoog s'il vous plait) et "Wandering" qui devraient vous faire lever de votre chaise.
Julius imaginait-il à l’époque où il a composé sa saga qu'elle aurait un
jour cette forme musicale. la question sera à lui poser. En tout cas,
le résultat ne peut qu'être a minima à la hauteur de ses aspirations inavouées. Autant le dire et l'affirmer haut et fort : Cut the tongue est une vrai réussite qu'il faut savourer avec d’autant plus de plaisir que tout cela est totalement inattendu.
La tracklist :
- 1. The fog
- 2. In the room
- 3. You need a prophet
- 4. Mask and money
- 5. Welcome to the meat grinder
- 6. Speed kings
- 7. Clouds pt. 1
- 8. Clouds pt. 2
- 9. Cut the tongue
- 10.The swan
- 11.Island
- 12.We know we are two
- 13.I see the sea
- 14.Glimmers
- 15.Castaway
- 16.Wood on the sand
- 17.Wandering
- 18.Desert way
Les musiciens : Bianca Berry (chant lead et chœurs sur 1, 3, 6, 18), Filippo Dolfini (batterie et percussions), Marco Croci (basse, chant lead et chœurs sur 6), Dario Guidotti (flûte, chant lead sur 3), Francesco Marra (guitares), Mario Manfreda (guitares), Paolo Dolfini (claviers, chœurs, arrangements), Julius (claviers, chant lead sur 1 et 16).
+ les invités : Richard Sinclair (chant lead sur 9), Martina Chiriatti (voix sur 4), Egidio Presicce (sax tenor sur 9), Daniele Bianchini (guitare sur 9), Flavio Scansani (guitares sur 14 et 17)
Faites vous plaisir avec l'édition, l'artwork et le package sont vraiment soignés
C'est en vente chez GT Music
mardi 1 décembre 2020
Elisa Montaldo's Fistful of Fans & Friends
lundi 30 novembre 2020
Zaal : Homo Habilis
La tracklist : (vous pouvez écouter les morceaux en cliquant sur le titre)
1. Meccanica Naturale
2. Réveil (Post Big Bang)
3. Presences
4. Broken Arm Impromptu
5. Homo Habilis
6. Jaime S*mmers
7. Instruments
8. Réveil (Together Project)
9. Androids Void (ghost track)
Les musiciens : Agostino Macor (claviers), Andrea Monetti (flûte), Sergio Caputo (violon), Federico Branca (batterie), Emanuele Ysmail Miletti (sitar), Paolo Furio Marasso (basse), Melissa del Lucchese (violoncelle), Francesco Mascardi (saxophone), Roberto Nappi Calcagno (trompette), Alessandro Quattrino (percussions) + en invités : Edmondo Romano ( instruments à vent sur 5) et Maurizio di Tollo (batterie sur 8).
Label: Lizard Records (LIZARDCD0166)
mardi 24 novembre 2020
Julius Project : Cut the Tongue
Je vous avais fait un petit teaser à ma manière dans mon post du 27 août, Cut the Tongue, l'album de Julius Project est enfin sorti mais vous allez devoir attendre encore un peu pour que je vous en parle en détail. Une actualité est prévue autour de cette sortie. Encore un peu patience.
çà ne vous empêche pas de déjà le commander à une de ces adresses GT Music ou mprecordssamedi 21 novembre 2020
Ancient Veil : Unplugged Live
On n'arrête plus Ancient Veil depuis son retour sur le devant de la scène prog italienne au mitan de la décade 2010/2020. Pour rappel Ancient Veil est l’émanation du groupe Eris Pluvia dont l’album sorti en 1991, Rings of Earthly Light, a servi de référence à pas mal de musiciens italiens prog dont Fabio Zuffanti pour son projet Höstsonaten. Ancient Veil a connu une première vie durant les années 90 avant de disparaître puis de réapparaître en 2013 avec à la clé quelques participations à des albums tribute de Mellow records et surtout un nouvel album studio en 2017, cette fois chez Lizard Records, I am changing.
Depuis 2017 donc, le groupe enchaine les sorties discographiques avec une belle constance dans la régularité comme dans la qualité. On pourra d'ailleurs à juste titre se demander l'intérêt d'un nouvel album live tout juste deux ans après Rings of Earthly...Live qui remplissait parfaitement son rôle. Ancient Veil n'est pas une formation phare au point de ressentir le besoin d' inonder ses fans d'une offre musicale pléthorique. Alors quoi ? Alors, les membres du groupe ont pensé que leurs compositions se prêteraient bien à une relecture acoustique agrémentée et augmentée de parties spécialement écrites pour ce type d'exercice. Banco ! (joke réservé aux aficionados du prog italien). Car le type de musique proposé par Ancient Veil et avant Eris Pluvia (plusieurs titres de la set list de ce live sont issus du répertoire d'Eris Pluvia) convient parfaitement pour ce type d'exercice. Mieux ! L'interprétation sur instruments traditionnels sans (ou presque) électricité met en valeur ces pièces qui se révèlent finalement d'inspiration très classique voire médiévale avec en corolaire l'ombre du vieux Genesis qui s'éloigne (à l’écoute de cet album vous ne serez pas sans remarquer que certains passages font penser au groupe précité mais aussi et surtout à Steve Hackett et Anthony Phillips). La musique d'Ancient Veil vit ici par elle-même et pour elle-même. C'est une occasion inespérée pour Edmondo Romano de mettre en avant les divers instruments à vent qu'il utilise avec sa maestria habituelle. C'est aussi un bel écrin pour le chant frêle et à la limite de la fragilité d'Alessando Serri qui peut ainsi faire passer tout ce que sa voix exprime habituellement de sensibilité et d’émotions contenues. Tout est précieux à entendre et à savourer sur cet album, mais je vous recommande particulièrement le dyptique "You'll become rain", lui aussi en partie réécrit, qui a tout de la mini-suite épique parfaite (la basse et la batterie arrivant en renfort sur ce morceau).
Au final, je ne suis pas loin de penser que ce Unplugged Live est à ce jour la meilleure production des génois ce qui non seulement ne minore en rien l'appréciation que j'ai de leurs précédents albums mais indique au contraire le haut niveau de maîtrise atteint par ces musiciens pour qui "expression artistique" rime avec "perfection". A quand un nouvel album studio construit sur le même principe et la même instrumentation ?
Les musiciens : Alessandro Serri (guitares, chant), Edmondo Romano (Saxo soprano, flutes à bec, clarinette, low whistle), Fabio Serri (piano, claviers), Massimo Palermo (basse), Marco Fuliano (batterie), Marco Gnecco (hautbois)
La Tracklist :
01 - Rings of earthly light (suite)
Earthcore
Portrait
Sell my feelings
02 - Only when they’re broken
03 - The way home
04 - Chimes of the times
05 - A clouded mind
06 - Feast of the puppets
07 -New
08 - Return to the past
09 - Creatures of the lake
10 - You’ll become rain
11 - You’ll become rain part two
Sept des onze titres (1 à 3, 5, 7 à 9) ont été enregistrés à l'occasion de deux
concerts à Gênes (salle La Claque) en mai et novembre 2017 par le trio
de base du groupe : Alessandro Serri, Fabio Serri et Edmondo Romano. Les
quatre autres titres ont été captés en janvier 2019 à La Casa di Alex à
Milan avec la formation au complet.
Label : Lizard Records
jeudi 5 novembre 2020
Daniele Sollo : Order and DisOrder
Finalement il n'y a bien que "Anytime, anyplace" qui pourrait coller avec ce à quoi on pouvait s'attendrer compte-tenu des noms de musiciens cités au début de cet article. Mais alors que ce titre fait plaisir ! Ce n'est pas seulement parce qu'Alessandro Corvaglia chante dessus mais il y a vraiment quelque chose dans ce morceau, une forme de perfection qui passe par l'amalgame réussi entre les lignes mélodiques et les harmonies avec, pour faire le lien, une basse puissante qui tire le tout vers le haut. Il y a à la fois de la rondeur et du nerf dans cette longue pièce de quasiment de douze minutes qui a vraiment une âme. Mais je vous l'affirme le temps n'existe pas à l'écoute de cette chanson merveilleuse.
Daniele Sollo a préparé son affaire depuis 2014 et ma foi, on sent que c'est effectivement une œuvre pour laquelle il a pris le temps qu'il fallait pour mettre ses idées en forme et construire patiemment son album de manière à arriver au résultat souhaité en nous proposant un niveau constant de qualité et d'exigence dans les compositions comme dans l’exécution. Qu'il soit rassuré, Order and DisOrder a tout ce qu'il faut pour nous plaire et contenter les amateurs de musique progressive les plus exigeants. Bravo.
La tracklist :
1. 11-IX-1683
2. Turn left
3. A journey
4. In my arms
5. Anytime, anyplace
6. Pavane in Fa # minor
En prime, voilà le bandcamp de Daniele Sollo pour écouter ce bel album.
Pour commander c'est ici chez GT Music.
mardi 3 novembre 2020
Qirsh : Aspera Tempora (parte I)
Après Sola Andanta en 2013, le groupe Quirsh remet çà sept ans plus tard avec ce qui s'annonce comme un projet d'envergure. En effet, le nouvel album qui s'appelle Aspera Tempora parte I en annonce mécaniquement un second. Au delà de ce constat, Sola Andanta se veut ambitieux avec deux longs morceaux de 18 minutes ("Rumors") et 12 minutes ("Oremus"). On en conclura que les liguriens ont décidé de passer la vitesse supérieure, ce qui me semble une très bonne idée compte-tenu de ce que j'avais pensé d'un premier album dans l'ensemble peu concluant.
Le présent teaser excite notre curiosité et semble annoncer du grandiose. On attend la confirmation avec l'écoute complète très bientôt.
La tracklist :
1. Rumors
2. Aer Gravis
3. Quel Momento
4. Hurt
5. Anansi
6. Oremus
7. Oremus (Reprise)
C'est sorti le 31 octobre chez Lizard Records (formats CD et digital)
dimanche 1 novembre 2020
Basta! Oceanurina
Le groupe Basta! revient trois après son premier album, Elemento Antropica, en nous proposant un ...45 tours ! Visiblement les musiciens ont bien pensé leur coup : artwork de la pochette épuré, un vinyle jaune fluorescent à l'intérieur bardé de deux étiquettes centrales minimalistes (vaguelettes stylisées pour la face A, ancre évocatrice pour la face B , le tout rappelant bien sûr le thème de la photo de couverture).
Côté chansons, deux titres évidemment sont proposer. :
"Oceanurina" en face A, un titre instrumental inédit qui en 5 mn 33 balaie différents climats tour à tour dreamy, prog, funk et hard.
" Alancora" en face B, qui est en fait une reprise de "Alabasta" (6ème piste de leur album). L'occasion pour le groupe de remanier ce morceau - déjà particulièrement réussi à la base - avec notamment une intro jazzy mais aussi de mettre en situation le nouveau line-up de la formation italienne.
Et toujours cette sonorité très particulière propre au groupe en grande partie dûe à l'utilisation d'instruments aussi caractéristiques que la clarinette basse d'Andrea Tinacci et le Diamonica de Damiano Bondi.
Cliquez sur ce lien pour aller sur le bandcamp du groupe.
C'est produit et distribué par Lizard Records